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mardi 30 décembre 2008

Australia

7 ans après « Moulin Rouge »,Baz Luhrmann revient avec « Australia ». Loin d’un Pearl Harbor australien comme certaines bande-annonces de la Fox auraient voulu nous faire croire(l’attaque sur Darwin ne monopolise que 10 minutes du film), il s’agit ici d’une fresque épique divisée en trois temps distincts mais formant un tout bien homogène.




Le réalisateur voulait rendre hommage aux grands films des années 30 tout en parlant de l’histoire de son pays, en particulier le sort réservé aux aborigènes et aux métis issus de l’union avec des blancs. En effet les métis étaient enlevés par le gouvernement pour en faire des serviteurs pour les blancs. Une situation qui dura jusqu’aux années 70.




Lady Sarah Ashley,épouse de Lord Ashley part pour l’Australie rejoindre son mari qu’elle soupçonne de se servir de ses terres lointaines pour assouvir des vices adultérins loin de l’Angleterre. A son arrivée,elle est accueillie par Drover,un homme de confiance de son mari chargé de l’amener à Faraway Dows,le domaine de Lord Ashley. Mais à leur arrivée,ils découvrent Ashley mort,assassiné par un aborigène semble-t-il. Mais il s’agit sans doute qu’une querelle commerciale,notre bon Lord étant sur le point de briser le monopole du commerce de la viande bovine dans le pays. On se doute que Sarah aidée de Drover briseront ce monopole, tomberont amoureux et seront séparés pour mieux se retrouver. Car ici il s’agit bien d’utiliser les clichés du genre (jusqu’au happy end pourtant si peu présent chez Luhrmann) mais les clichés sont là pour servir l’histoire qui s’avère passionnante, prenante…et ce malgré plus de 2h30 films. Parce que même en nous servant du cliché,le réalisateur le fait avec parcimonie et on craint alors pour les héros de l’histoire.




Une histoire qui prend place dans des des paysages magnifiques à faire pâlir les décors africains et américains. La savane, les étendues sauvages et les canyons américains sont ici pulvérisés par l’Australie qui, avec la Nouvelle-Zélande , possède sans aucun doute les décors naturels les plus impressionnants. Les grands films Hollywoodiens devraient bientôt y tourner en extérieur et délaisser les studios qu’ils y ont construits.


lundi 22 décembre 2008

Ceux qui vont mourir...


S'il y a un domaine dans lequel les auteurs aiment se lâcher c'est bien la science-fiction. Elle offre des terrains de jeu infinis et permet souvent de faire des parallèles avec la réalité dans laquelle nous vivons. Revoir l'histoire avec un grand H sous l'angle de la SF constitue pourtant en soi une idée assez géniale.


Valérie Mangin est historienne de formation. C'est également la femme de Denis Bajram dont le Universal war one constitue une des plus grands cycles de SF en BD actuellement. Elle se lance donc dans l'écriture du Fléau des dieux,relecture de la Guerre opposant l'Empire romain contre les Huns dirigés par Attila. Et par là-même lance ainsi l'univers des  Chroniques de l'antiquité galactique . On rejoue donc sous forme de combats galactiques les grands affrontements d'Attila contre le roman Flavius Aetius en donnant un semblant de tragédie grecque...Flavius est ici Flavia Aetia,ancienne amante d'Attila.


Les Huns ont remporté une grande victoire et pour apaiser leur colère,L'Orbis,le Grand Empire Romain Galactique,offre des sacrifices humains aux Huns pour que ceux-ci les offrent à Kerka leur déesse du chaos. Mais parmi les sacrifiés une jeune fille survit. Sosie de la déesse,les Huns la prennent vite pour l'incarnation de celle-ci. Attila revenant d'exil,il voit là le moyen de prendre le pouvoir en s'attachant les grâces de la déesse. Déesse dont le rêve est de rentrer dans sa patrie. Et avec son retour se jouera la bataille entre l'ordre et le chaos...Mais se peut-il que la partie soit truquée depuis bien avant la naissance des joueurs? Et quel est le sombre secret de la naissance de l'Empire?

Les dessins de Aleksa Gajic sont beaux mais manquent parfois de « vie ». Cependant la richesse graphique de son univers est bluffante et l'on s'immerge avec délices dans ce bonbon pour les yeux. La série vient de commencer sa publication outre-atlantique par Marvel dans le cadre de leurs accords avec les éditions Soleil.





Cet univers riche est accompagné d'une autre série,Le dernier Troyen, qui est une relecture de l'Enéide et de l'Odyssée. Il s'agit d'une mise en abimes. Le poète Virgile raconte au premier Empereur et à sa cour l'origine de l'Orbis en commençant par la chute de Troie. Moins prenant et moins bien déssiné (oui c'est subjectif et oui je m'en fous),le Dernier Troyen n'en reste pas moins un excellent space-opéra qui séduira ceux qui avaient déja succombé au Fléau des Dieux. Les deux séries comportent chacune 6 tomes et sont terminées. Mais l'univers des Chroniques est toujours en expansion...mais n'est-ce pas là le propre de l'univers ?




Les deux séries proposent divers concepts de SF assez bien troussés qu'il serait mal avisé de dévoiler ici. Mais Mangin a clairement voulu renouer avec la démesure des mythes grecs et romains.



vendredi 19 décembre 2008

Son nom est Winch...Largo Winch.

L’adaptation d’une BD franco-belge au cinéma est souvent un exercice périeux et au final on se retrouve bien souvent avec un mauvais film…3 Astérix dont un seul réussi suffisent à nous en persuader. Largo Winch a évité le ratage. Il faut dire que nous sommes plus près de la BD que de la série télé dans le cas présent.

Le film s’inspire fortement des 4 premiers albums tout en retouchant certains événement et en éludant certains personnages ,en changeant quelques-uns etc…mais l’esprit de la BD est là ! Le groupe W est le même et l’atmosphère exotico-financière aussi. Certes ce n’est pas un sans faute et quelques raccourcis scénaristiques faciles feront tiquer certains spectateurs. La réalisation des scènes d’actions est quant à elle bien fluide et rythmée contrairement à Quantum Of Solace par exemple. On se situerait presque dans un Jason Bourne light car la caméra ne tremble pas autant, le réalisateur ne cherchant visiblement pas à produire une technique immersive…il fait suffisamment confiance à son scénario pour cela... et il a bien raison. Suspens,danger,sexe,action,humour,et plongée dans le monde de la finance sans perdre le spectateur (un petit exploit en soi quand on voit le niveau intellectuel de certain dans les salles obscures). Mieux qu’une réussite, une bonne surprise qui lance ,espérons le, une série de thrillers financiers de haute volée.

dimanche 7 décembre 2008

26 Heures Chrono.

Il y a un an,la grève des scénaristes emputa de plusieurs épisodes nombre de séries américaines. La série "24" ne pouvant pas se dérouler sur 17 épisodes,il a été décidé que la saison 7 ne serait diffusée qu'un an plus tard à partir de janvier 2009. Pour combler l'attente des fans les producteurs lancèrent la prodcution d'un téléfilm relatant ce qui arrive à Jack Bauer entre la fin de la 6émé saison et le début de la 7éme.


Jack voyage beacoup hors des USA. Il esquive ainsi une citation à comparaitre devant une cour fédérale à Washington où il devrait répondre des actes qu'il a commis. Il s'est posé en Afrique il y a quelques mois et l'ambassade des Etats-Unis compte bien le ramener au bercail. Au même moment à DC ( Wawhington,pas l'éditeur des comics de Batman) un étrange homme d'affaires fourni une aide militaire et financière à des rebelles espérant prendre le pouvoir dans le pays où Jack se trouve.



Bof. C'est le mot qui viendra à l'esprit des fans de 24. Car raconter une histoire complète en l'espace d'1H30(soit la durée de 2 épisodes sans les coupures publicitaires) n'est pas dans les habitudes des scénaristes de cette série. Ensuite parce que déplacer Bauer de la chasse aux terroristes en milieu urbain à la course pour échapper à des soldats dans la jungle n'est pas dans les habitudes des spectateurs du show. Et même si Jack est toujours autant Bauer quand il joue les héros et bien le suspens n'est pas au rendez-vous. On sait tous que rien de grave ne peut lui arriver car ce n'est que le préquel à une saison attendue depuis presque un an et demi maintenant. Cependant ne pas voir ce téléfilm serait une erreur car il pose des bases de la prochaine saison. Mais on peut se demander alors pourquoi il ne fut mis en chantier qu'après l'anonce de la fin de la grève?? Tout simplement parce que les scénaristes de 24 travaillent comme sur chaque série: ils ont une intriguent principale qu'lls étoffent au fil des épisodes en tentant de nous faire croire que tout ce tient depuis le début (et ils sont assez doués sur ce point avec les aventures de Jack Bauer). Seulement voila: une saison qui devait être indépendante se voit affublée d'un passé avec lequel il va falloir jongler et qui ne collera peut-être pas aussi bien que le reste à la ligne principale de la saison prochaine qui devait ramener 24 à un niveau excellent après une saison 6 captivante mais bourrée de gros défauts qui en faisaient la pire de la série depuis son lancement en 2001. L'avenir nous dira si faire patienter les fans en leur offrant 1H30 de Bauer valait le peine de ( peut-être) plomber les débuts de la saison 7.

Car leur règne ne fait que commencer...

Cela faisait quelques temps que je n'avais plus critiqué de BD dans ces pages virtuelles. C'est maintenant réparé avec un met de choix: Rapaces.

Le monde va mal.
Il y a des siècles, les vampires ont décidé de passer du statut de chasseur à celui d’oppresseur. Leur caste a alors changé, leur du goût du sang se muant en soif de pouvoir et d’expansion, cherchant au fil du temps à imposer leur espèce jusque dans les plus basses classes de la société humaine. Don Molina fut le seul a refusé cet état de fait et lui et sa femme le payèrent de leurs vies. Mais avant de mourir, il cacha ses deux enfants : Drago et Camilla.




Le monde peut aller mieux (enfin être moins pire ).



De nos jours, dans une ville qui ressemble à New York, une série de meurtres étranges survient. Les victimes sont toutes retrouvées exsangues, une épine enfoncée dans un étrange kyste situé derrière l’oreille droite. Avec le sang des victimes on a écrit sur le mur : « Car votre règne s’achève ». Les inspecteurs Vicky Lenore et Benito Spiaggi enquêtent et cela va les mener à découvrir que la ville est sous contrôle d’étranges personnes qui, toutes, possèdent ce mystérieux kyste… Deux « Rapaces » ont décidé d’éliminer ces êtres inférieurs qui ont rejeté leurs force primale pour devenir de simples bergers, gardiens d’un troupeau qui s’amenuisent car ceux qui le composent rejoignent (pas toujours de leur plein gré) de plus en plus les rangs d’une caste en décrépitude. Une caste qui ne se nourrit presque plus de sang et dont la joie du meurtre gratuit sur les humains ne semble plus remplir le cœur.



On retrouve dans ce récit vampirique pas mal de clichés inhérents au genre, ce qui peut sembler paradoxal vu la tournure originale du récit. Mais cela est sans doute voulu par les auteurs qui placent ainsi le lecteur en terrain connu et permet d’aller à l’essentiel. Ainsi on n’échappera pas au reflet absent des miroirs, aux scènes de sexe torrides ( entre femmes,entre frere et soeur et ici c'est clairement montré et non pas suggéré comme le couple Vif-Argent -Sorcière Rouge dans le comics "Ultimates") ni aux vêtements de cuir (qui ne cachent rien) d’une mouvance pseudo-erotico-gothique.























Le scénariste Jean Dufaux ne convainc pourtant plus une fois arrivé au 4émé tome,tout cela semble soudainement être expédié trop vite,un 5éme tome n’aurait pas fait de mal. Mais ce n’est pas grand-chose vu la qualité ambiante. Qualité qui vient surtout des dessins d’Enrico Marini qui offre ici un travail bien supérieur à celui,excellent au demeurant,effectué sur la série « Le scorpion ».

Ses dessins lisses mais néanmoins chargés de détails font vivre les personnages dans un tourbillon de violence,de sexe et de sang.