Pages

jeudi 31 juillet 2008

Next,et c'est pas de la télé-réalité!


Le dernier roman de Michael Crichton est passé relativement inaperçu. Et pour cause,il aurait mieux fait de ne jamais sortir dans nos vertes contrées. Pourtant le pitch était prometteur.
John Burnett a eu un cancer. Mais celui-ci a subi une rémission. Hors son médecin traitant, peu scrupuleux, a vendu son sang à un laboratoire de génétique qui a breveté ses gènes hors du commun. John n’est donc même plus propriétaire de son patrimoine génétique. Pour contrer le labo dans sa quête de récupérer encore de son ADN, John disparaît. Sa fille et son petit-fils deviennent alors la proie du laboratoire qui lance deux chasseurs de prime à leurs trousses. De la science-fiction ? A peine et cela fait peur mais voila Crichton oublie de faire peur en noyant le lecteur sous des intrigues secondaires sans importance dont deux particulièrement capillotractées et lorgnant vers le délire total plus que vers le sérieux scientifiques auquel il nous a pourtant si souvent habitués. Sans compter un nombre incroyable d’articles de presse entre chaque chapitre. Hors,paradoxalement, ce sont les articles qui sont la meilleure partie de ce roman tant ils amènent des sujets délicats et intéressants sur le tapis.
Dommage car avec un tel sujet de chasse à l’homme, Crichton aurait pu (su !) livrer un grand roman de poursuite tout en nous faisant réfléchir sur les risques et avantages de la politique des labos de génétiques actuels. Il n’en est rien et cela est d’autant plus décevant de la part de l’auteur de Jurassic Park que son précédent roman,État d’urgence, était trépident de bout en bout tout en livrant au fil des pages des infos sur les études climatiques,tout cela amené de manière fluide sans trop de gros sabots dans le récit.
Ce qui est loin (très loin) d'être le cas dans ce roman.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire