Il y a des œuvres qui ont tout pour être réussies et puis bardaf, c’est l’embardée. « Batman & Catwoman : Tu ne tueras point .» est de celles là . Au scénario on y retrouve Ann Nocenti,qui a marqué de sa patte le destin d’un autre héros très urbain de la trempe de Batman : Daredevil. Au crayon on a Ethan Van Sciver,qui avait marqué les X-men lors du run de Grant Morrison. Et bien la combinaison de ses deux là nous offre l’une des aventures de Batounet les plus mauvaises que j’ai lu.
Catwoman se réveille au milieu d’une boucherie (pas le magasin) et tente de se souvenir de comment elle s’est retrouvée là. En rentrant chez elle,elle apprend que la police est à ses trousses la soupçonnant d’être responsable du carnage dans lequel elle s’est réveillée et de posséder une arme révolutionnaire qui ne rate jamais sa cible. Ayant retrouvé ses esprits,la belle contacte un journaliste et lui donne sa version des faits. Ça démarrait plutôt bien pourtant mais ce que je viens de vous raconter est la meilleure partie. Le reste est une longue descente aux enfers. D’abord l’arme en question se nomme le flingue infaillible (traduction merdique ou pas ? ) mais il porte bien mal son nom : se sont les balles qui le sont (infaillibles) puisqu’elles reposent sur une technologie qui détecte la chaleur des corps. Ensuite,cette arme sert à Nocenti pour aborder le débat du du contrôle des armes aux USA.
Elle se sert de Batman pour enfoncer des portes ouvertes dans des dialogues patauds sur le danger que cela peut représenter (les dialogues sont peu inspirés mais je parie que la traduction de ce tâcheron de Khaled Tadil doit y être aussi pour quelque chose…) et fait passer Catwoman pour une sale petite égoïste qui se fout royalement de savoir si une arme est une bonne chose ou pas. Bref aucun vrai débat,Nocenti a une opinion et décide qu’elle est bonne, ce qui ,quoi que l’on pense du sujet, est nauséabond.Ne mettre en exergue que son propre point de vue sans tenir compte des autres ne valorise jamais une opinion (remarquez,c’est un peu ce que je fait en critiquant,mais je réponds toujours aux commentaires laissés ici). De son côté,Van Sciver ,pas aidé par son encreur, dessine Catwoman/Selina Kyle comme une pouff de seconde zone, balayant la classe qui sied d’ordinaire à cette charmante féline de Gotham City. À oublier.
Mais je croyais le personnage de Catwoman à la retraite depuis Final Crisis (elle est enceinte de Bruce) et puis c'est pas le bon costume. De quand date cette Bd des années 90 ?
RépondreSupprimerelle date de 2004 aux USA (et 2005 dans nos vertes contrées).
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