Dans un futur dystopique , l’Amérique du Nord n’est plus. La nation qui s’est relevée, Panem, est composée de 12 district et du Capitole. Autre fois 13 districts existaient mais une révolte réprimée de manière sanglante a effacé le district numéro 13 de la carte. Pour asseoir son autorité, le Capitole introduit un nouveau type de télé-réalité : les Hunger Games (jeux de la faim) ! Chaque année, les districts doivent fournir deux tributs , un garçon et une fille âgés entre 12 et 18 ans, qui participeront à une lutte à mort entre 24 participants que chaque citoyen sera forcé de regarder. Le message est clair : le gouvernement peut enlever vos enfants et vous ne pouvez rien y faire ! De plus, les tensions ainsi crées entre chaque district excluent qu’ils puissent s’allier encore une fois entre eux…Katniss, jeune fille de 16 ans vivant dans le district 12 et braconnière par nécessité, se porte volontaire lorsque que sa jeune sœur de 12 ans est tirée au sort…
Présenté comme le successeur commercial de Harry Potter ou de Twilight en raison de leur appartenance au genre dit du livre « jeunesse », Hunger Games est pourtant plus riches en enjeux dramatiques (bon face aux endives de Twilight c’est pas compliqué non plus) et en réflexions sur le monde actuel. Ma référence aux deux autres œuvres n'est pas fortuite puisque , comme elles, Hunger games va prochainement envahir les salles obscures ( après nous avoir imposé 3 Narnia et 1 Eragon bien pourris tant niveau littéraire que cinématographique et bousillé À la croisée des mondes qui ne méritait vraiment pas ça, tant cette trilogie de livres est de qualité).
Deux dédicaces se retrouvent au dos du premier tome : une de Stephenie Meyer (oui, oui Twilight c'est de sa faute !) qui nous donne son avis (et dont personnellement je me moque) et une de Stephen King, qui prétend qu'il est impossible de lâcher ce livre ! Et bien le King a raison !
Le style est direct, ne s'encombre pas de fioritures et est toujours passionnant. Bien entendu il devient plus accrocheur une fois que les jeux ont commencé. Un combat pour la survie qui s'annonce violent. Et pourtant, l'auteur ne s'attarde pas sur les mises à mort ou le côté morbide ( oh il y a bien entendu des scènes assez choquantes mais le propos n'est pas là, nous ne sommes pas dans le voyeurisme malsain d'un Battle Royale), non elle s'attarde beaucoup sur l'ingéniosité de Kat, sa faculté à se démerder et ce sans jamais la faire passer pour une héroïne parfaite : elle doute, elle pleure, elle s'en prend plein la tronche mais elle doit continuer si elle veut vivre un jour de plus ! Et les épreuves et les pièges retors sont nombreux. Outre cet aspect " survival horror", l'auteur Suzanne Collins arrive à distiller ce qu'il faut d'émotions quand il le faut, une certaine scène en particulier arrivant à tirer une larme ou deux (pour peu qu'on ne soit pas insensible).
Le roman offre aussi une belle piste de réflexions sur la télé-réalité actuelle et ses dérives. Du voyeurisme des spectateurs qui en veulent toujours plus aux candidats qui doivent se plier à certaines exigences si ils veulent que le public soit avec eux et les aide ( on passe du vote du public à une sorte de sponsoring qui délivre : arme, médicaments, nourriture, etc… aux participants).
Mais, car il y a un mais ! On assiste par au moins deux fois au retour du célèbre " ç'a " en lieu et place de " ça a ". Et comme d'habitude cette connerie me fait sortir de ma lecture. Dois-je rappeler que même prononcé rapidement, on entend le double " a " ? Ne venez pas me faire croire que c'est employé pour faire des économies d'encre à l'impression du livre, il s'agit de la reproduction crasse d'une erreur aberrante apparue je ne sais pas où et qui depuis pollue de plus en plus de publications !
Bref, à part ça, voila une lecture chaudement recommandée. Et les éditeurs ayant placé à la fin le premier chapitre du second tome, vous aurez difficile de ne pas vous ruer sur le volume 2.
Bon, ben maintenant je vais sans doute m'en acheter le premier livre... Ah bravo.
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