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samedi 7 juillet 2012

White night

Moon Knight est , dans une optique basique et réductrice, le pendant Marvel du Batman de DC Comics. Tous deux partagent certains points communs mais ont des approches et des psychés bien différentes.

Assez apprécié des lecteurs, Moon Knight n'arrive pourtant pas à durer longtemps lorsqu'il possède son propre titre. 


Marvel cependant n'hésite pas à souvent retenter le coup de lui donner une chance de briller.

Après deux séries (Moon Knight et Revenge of the Moon Knight ), Marvel tente le tout pour le tout avec Marvel Knights : Moon Knight. Aux commandes l'on retrouve Brian Bendis et Alex Maleev, les scénariste et dessinateur qui ont présidé il y a presque 10 maintenant au destin de Daredevil (l'autre héros Marvel a avoir été influencé par la chauve-souris gothamite) lors d'un run exemplaire. Ce qui fait que lorsque ces deux-là travaillent ensemble, les lecteurs s'attendent a) à un nouveau chef-d'œuvre et b) à une redite de ce qu'ils ont déjà fait, à savoir mixer Super-héros et polar noir. Pour ces deux raisons, Spider-woman n'avait pas trouvé son public et fut stoppée après 7 numéros ( en lieu et place d'un chef-d'œuvre, nous n'avions qu'une putain de bonne histoire d'espionnage) et Moon Knight a bénéficié de 12 numéros.

Moon Knight, c'est Marc Spector, mercenaire de son état qui, lors d'une mission en Egypte, se prend une balle après avoir sauver des innocents. Rampant jusque dans un temple,il est sauvé par le dieu Khonshu (ou Khonsou),divinité lunaire qui en fait son avatar sur Terre. Revenu à New-York et disposant de moyens financiers considérables, Marc se lance dans une guerre contre le crime et s'aide de fausses identités pour brouiller les pistes. Mais il apparaît que ces fausses identités ne sont en fait que des preuves d'une pathologie : Marc souffre du syndrome des personnalités multiples. Le bon côté, c'est qu'il est capable d'en créer de nouvelles pour s'aider.Dès lors,il se peut que les visions qu'il a de Khonshu ne soit que des hallucinations…


Panini Comics édite les 7 premiers épisodes de la série dans ce tome 1.

Marc a déménagé à L.A pour refaire fortune et a créé une série télé se basant sur sa vie de mercenaire. Poussé par Captain America, Spider-man et Wolverine, Spector accepte de devenir le héros de la ville et de s'attaquer à un nouveau caïd. Mais les héros qui l'ont contacté sont-ils vraiment ce qu'ils semblent être ?


Brian Bendis tire parti de la capacité de Spector à se créer de nouvelles personnalités secondaires et brouille les pistes entre réel et fantasme. Il tisse aussi des liens avec le monde Marvel ( ce qu'il tentait de faire au minimum sur Daredevil ), le tout dans une ambiance sombre certes mais pas dépressive (encore une fois, à l'opposé de Daredevil ). Il met du temps à faire décoller son intrigue mais il se concentre sur les relations entre les personnages (imaginaires ou non) et c'est l'un des points forts de Bendis : caractériser ses personnages et les faire parler (beaucoup !) en leur donnant une voix propre.

Les dessins de Maleev sont comme d'habitudes très âpres, mais moins photo-réalistes qu'à l'accoutumée (comme sur Spider-Woman ou N. ). Il tente d'innover, mais ne met pas en couleur lui-même ses dessins,contrairement à son travail sur N.. Cela choque un peu au début celui qui connaît le travail de Maleev mais on s'y habitue très vite.

On attendant sans doute trop de ce Moon Knight qui aurait pû être un remake déguisé de Daredevil. Bendis choisit de faire autre chose tout en navigant dans les eaux qu'il connaît. Cela en fait une très agréable déception. Car même si le récit est parfois cousu de fil blanc (bah vu le costume du héros,c'est normal non ? ) il n'en reste pas moins bon. Mais en deçà de son chef-d'œuvre sur les aventures de l'homme sans peur. 

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