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vendredi 8 février 2013

Let the Knightfall when it crumbles.


Retour sur le tome 2 , un peu tardivement je l’admets, de la saga Batman : Knightfall, en VF chez Urban Comics.

Bane a brisé Batman. 
Le chevalier noir est blessé dans son esprit et dans sa chair. 
Sa colonne vertébrale est lourdement touchée et il ne remarchera peut-être plus jamais. 
Bruce Wayne vaut désormais moins que rien. 
Alors, pour que Gotham ne sombre pas, il confie la bat-cave à Jean-Paul Valley, ancien membre d’un culte religieux assassin que lui-même et Robin ont remis sur le droit chemin. 

Mais à nouveau Batman, nouvelles méthodes. Plus agressif, Batman inquiète Robin. Et Bruce ne peut l’aider.

Passé le plan machiavélique et minutieux menant à la perte de Bruce Wayne, force est de constater que le soufflet retombe un peu. Là où le premier tome allait crescendo, ce second tome est plus plan-plan en nous présentant une nouvelle situation.





3 lignes directrices se distinguent dans ce tome : Batman contre Bane, le récit le moins prenant. Non pas qu’il soit mauvais mais clairement là pour mettre en exergue la grande force et les méthodes différentes de Jean-Paul .Batman contre l'épouvantail, ensuite, où Jonathan Crane passe un cap dans la folie et met au point un plan de cinglé pour que Gotham plie le genou devant sa gloire. Si les motivations de Crane ne volent pas bien haut, son plan est plus retors et dévoile une autre facette du nouveau Batman. Enfin, la dernière partie voit Bruce Wayne partir à la recherche de Shondra, sa doctoresse privée avec qui il allait entamer une relation.
Si le nouveau Batman est bien défini, l’album loupe le coche avec Bruce. Son état mental après sa défaite et sa déchéance physique est à peine esquissé. Pire, Bruce se remet très vite à ce niveau-là et devient le roi des chaises roulantes dans sa quête pour retrouver sa copine du moment. Il y avait pourtant de la matière de ce côté-là !!! 
Alors, certes, Bruce Wayne est une machine, le genre de gars qui passe tant de temps à rester au top physiquement qu'il fait passer un champion olympique pour un paresseux de la pire espèce et qui possède de surcroît un mental d'acier capable d'envisager tous les angles. Mais le voila face à l'inconnu : il n'avait pas vu venir sa défaite et son corps le lâche ! De quoi déstabiliser le chevalier noir un peu plus longuement que sur 10 pages !!!!

Ensuite, graphiquement cela a mal vieilli. Pas tant à cause des dessins, datés mais pas trop, mais comme pour le premier tome ce sont les couleurs qui trahissent l’âge de la chose. Cette saga a 20 ans mais en parait plus. La faute à un manque de réactivité de la part de DC quand son nouveau concurrent, Image Comics, mettait ses dessins en couleurs numériquement à cette époque. Tout comme Marvel, DC pensait que le succès d’Image Comics reposait sur l’ultra-violence et les héros sombres et boby-buildés uniquement ! Raison pour laquelle Batman subit un lifting graphique dans ce tome.

Loin de l’ambiance crépusculaire du premier tome, Knightfall tome 2 ne démérite pourtant pas et offre une agréable lecture malgré un graphisme un brin daté. Immanquable pour tout batfan , plus dispensable pour les autres qui pourront se contenter du premier tome pour assister à la chute du croisé à la cape, moment important dans l’histoire des comics actuelle !

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