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lundi 7 avril 2014

Le dernier Samouraï

Jean-Christophe Grangé, l'auteur des célèbres Rivières Pourpres voit son dernier opus édité au Livre de Poche.
L'occasion de revenir sur ce roman paru initialement fin 2012.

Olivier Passan est un samouraï moderne, du moins c'est probablement ainsi qu'il se voit. Atteint du syndrome de l'herbe plus verte ailleur, Olivier est obsédé par le Japon et a d'ailleurs épousé une Japonaise loin des illusions romantiques de son mari sur l'archipel nippone.
Olivier Passan est un flic bourru : un mariage sur le point de s'achever, une enfance à la dure,…tout cela a laissé des marques et le pétage de plomb n'est plus très loin. Sur le point d'arrêter un tueur en série particulièrement vicieux, Passan commet une erreur qui risque de lui coûter cher : son suspect est relâché avec les excuses de la Justice et d'étranges incidents surviennent dans son foyer. Pour Olivier, c'est clair : le tueur joue avec lui.

Autant l'admettre d'emblée de jeu : j'étais accro à Grangé depuis 2001. Et ce même après avoir lu ses romans les plus faibles ( Le concile de pierre, La ligne Noire, Misere) mais après avoir lu "Le passager", la coupe était pleine, trop is te veel : ses tics d'écritures, ses monstrueuses incohérences…le roman de trop qui me fit dire que plus jamais je ne céderais à l'achat en gros volume de ses romans.

Kaïken est sorti et j'ai donc laissé filer. Ah bin, en fait, j'aurai peut-être apprécié de le lire plus tôt.
En effet, si les habituelles scories de Grangé sont présentes ( serial killers très inventifs dans leur mise en scène, des pratiques scientifiques limites), il décide ici de jouer avec ses propres codes. L'enquête commence presque sur la fin : le flic sait qui est le coupable. In media res , le lecteur est propulsé dans une course effrénée, une tension de tous les instants. Car une fois le boulot fini, Grangé brosse le portrait de la vie de famille. Les chapitres étant courts, on ne sent pas vraiment de lourdeur dans les chapitres plus "posés".

Les rebondissements et les faux-semblants sont de sortie : il y a toujours un élément pour vous mettre un doute, relancer la machine, se faire avoir. Bien que parfois ouvertement capilotracté (le personnage principal ira jusqu'à trouver la situation démente), Kaïken reste un série B littéraire rondement menée et la preuve qu'il en restait sous le capot de l'auteur.

En espérant que ce retour en force ne soit pas une erreur statistique et que le prochain offre autant de plaisir de lecture !

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