Pages

lundi 25 août 2014

Les enfants de la nuit.

Kate Neuman est hématologue.
Au début des années 90, dans une Roumanie qui vient de se libérer du joug de Ceausescu et où le sida fait rage , Kate s'occupe du cas d'un étrange bébé dont le corps réagit de manière phénoménale après chaque transfusion de sang.
Kate adopte le bébé avant de rentrer aux USA.
Une fois chez elle, dans le Colorado, d'étranges hommes en noir commencent à la terroriser et tentent de kidnapper son enfant. Face à une horreur implacable, Kate devra retourner sur les traces de son fils dans un pays rongé par la corruption et la violence.
Elle aura besoin de toute l'aide possible face à ce qui pourrait être une secte vampirique qui semble remonter à Vlad Dracula, le voïvode qui inspira Bram Stoker en 1897.
Et de l'aide, Mike O'Rourke, prêtre qui, enfant, a survécu à l'horreur d'un été à Elm Haven, est prêt à lui en fournir.

Changement de style. Après l'horreur feutrée, Simmons refait vivre un de ses personnages de Elm Haven. Ayant grandi et fait le Vietnam, c'est un Mike toujours aussi courageux mais plus réfléchi qui entre ici en scène. Mais ce n'est qu'un second rôle, presque tout le roman étant écrit du point de vue de Kate. Une femme de science, plongée dans un monde qu'elle ne contrôle absolument pas et déterminée coûte que coûte à retrouver son enfant.

Dan Simmons livre ici un roman très axé sur le suspense et l'action. Presque sans temps morts, l'auteur arrive pourtant à décrire les traumas et les pensées de ses personnages. Kate est un personnage auquel on s'attache presque tout de suite. Et si sa relation avec O'Rourke est cousue de fil blanc, il n'en reste pas moins que leur amitié et leur rapprochement sont décrits avec justesse.
L'état de la Roumanie de l'époque participe aussi grandement à l'ambiance : Simmons se documente beaucoup et cela se ressent. Certes, cela ne change pas beaucoup des idées reçues sur le fonctionnement administratif et judiciaire que le lecteur occidental a des pays de l'Est mais la recette fonctionne quand le cuistot sait assaisonner comme il faut.

Un roman de vampire atypique qui arrive à concilier science moderne de fiction et aspect mythique du buveur de sang en offrant une autre approche que celle, trop facile, de la porphyrie.  Une série B littéraire de haute tenue qui vous tiendra éveillé quelques nuits.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire