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samedi 4 avril 2015

Elektra belle

Elektra, la ninja grecque, l’assassin la plus connue de l’univers Marvel, est de retour dans une série qui lui est entièrement consacrée.
Une série estampillée Marvel NOW, ce qui sous-entend « accessible à tous les lecteurs, même les nouveaux ».  Mais ce n’est qu’un sous-entendu vain et infondé…

Tout commence alors qu’Elektra tente et réussi à s’échapper d’un piège tendu par La Main, l’organisation criminelle japonaise qui la ressuscita après qu’elle fut tuée par Bullseye,l’un des pires adversaires de Daredevil. Désireuse de changer d’air, Elktra accepte un job risqué mais bien payé : retrouver et livrer vivant Cape Crow, un légendaire assassin ayant volé plusieurs contrats juteux et qui a pris le maquis non sans humilier les assassins lancés à ses trousses plusieurs années auparavant.  


C’est l’occasion de la suivre à travers les beautés et les mystères du monde Marvel mais aussi parfois du monde réel, en passant par L’Île aux Monstres et la cité de Shicheng, en Chine (véritable ville médiévale ensevelie sous les eaux depuis que la Chine a fait construire un barrage en amont de cette dernière !).


Le scénariste Haden Blackman ne manque pas de ressources et d’idées pour exploiter  le personnage et les technologies de SF propres aux comics Marvel pour rendre fun les aventures empreintes de James Bonderies du personnage titre mais il peine à rendre tout cela passionnant tant le personnage semble un peu trop « insubmersible ». Pour la notion de suspense, on repassera totalement. 

De plus, même si Blackman possède une plume très littéraire et n’hésite pas à jouer avec la narration, il n’en reste pas moins que le tout manque de sel et ce même s’il semble avoir fait ses devoirs sur le passé du personnage et ses connections avec l’univers de Daredevil.

Les dessins de Miguel Mundo sont de toute beauté, ce comic pourrait être un livre d’art tellement le travail graphique est un bonbon pour les yeaux : entre un trait réaliste mais pas surchargés et des couleurs aux teintes chaudes et pastel dont on est en droit de se demander quelles techniques furent utilisées pour créer un tel rendu, les rétines se régalent et s’imprègnent d’une poésie graphique qui tire l’ouvrage vers le haut. 






Cependant, même si l’aventure se laisse lire de façon agréable, il n’est pas entièrement conseillé aux nouveaux lecteurs de ne pas se renseigner sur l’histoire d’Elektra se situant avant cette histoire. En effet, le personnage à un passé riche et chargé et ce même passé vient trop souvent faire coucou ici pour que le nouveau lecteur ne se sente pas un peu perdu par endroits. Joli, agréable mais pas inoubliable ni indispensable…sauf si vous voulez le feuilleter pour le plaisir des yeux au fil des ans…




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