Gaston Lagaffe, dont le patronyme emblématique nous renseigne sur sa capacité et sa propension à ne pas en louper une , est une légende de la Bande-dessinée , un exemple de la folie douce qui régnait dans les bureaux du Journal de Spirou, un des cas qui feront école à Marcinelle. Et c’est le grand André Franquin qui l’enfanta pour lui permettre d’exprimer sa fantaisie distillée avec verve dans les pages de Spirou et Fantasio mais par trop contenue par le format éditoriale de nos deux lascars : raconter des aventures et non une succession de gags savoureux.
Bref, Gaston débarque. Gaston énerve Fantasio. Et face à ses inventions douteuses mais géniales, son ingéniosité et ses efforts surhumains pour être le roi de la paresse, l’agacement du meilleur ami de Spirou est proportionnel aux rictus et réflexes des zygomatiques qui sont les nôtres.
Faut-il rappeler le décorum ? Le chat, la mouette rieuse, mademoiselle Jeanne, Ducran et Lapoigne, Jules de chez Jim et au final, ces foutus contrats ? Diantre non, tout ça est presque une part de notre ADN culturel. Et replonger dans ces classiques de l’humour tour à tour absurde, tendre, intelligent. Jamais crade ou scato, voila une démarche d’un autre temps à une époque où la facilité est plus vendeuse.
Néanmoins, au-delà de l’aura gastonomique de l’œuvre, l’édition de l’ouvrage (proposant près de 1000 pages quand même) n’est pas irréprochable : papier assez fin et légèrement jaunie qui laisse passer en transparence le recto et le verso. Ouille, ça fait cheap pour un livre coûtant 69 € ( certes, c’est une somme à sortir mais l’achat de TOUS les albums vous reviendrait bien plus cher). Ensuite, le format du bouquin se rapproche du format comics et non du format franco-belge classique. Les cases et les phylactères sont donc relativement petits et le confort de lecture s’en trouve de facto affecté. Dommage.
Néanmoins, face à la morosité, à la recherche d’un rire ou d’un sourire, Gaston reste une valeur sûr que même des économies éditoriales ne viendront pas gâcher dès lors que la lecture est lancée et bien chauffée.
Rions mes bons, rions avec Gaston, rions de Gaston.
Rions !
"Néanmoins, face à la morosité, à la recherche d’un rire ou d’un sourire, Gaston reste une valeur sûre [..]"
RépondreSupprimerTu as bien raison amigo ! [-_ô]