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lundi 13 avril 2009

Prédictions : on l'avait pas vu venir.

Cela faisait un bout de temps que je n’étais plus allé voir un film avec Nicolas Cage. Il faut dire qu’il accumulait ces derniers temps les navets. Mais avec Alex Proyas à la réalisation je n’avais pas envie de rater ça. Il faut dire qu’avec Dark City sur son CV, le réalisateur possède une base assez solide de crédibilité. Crédibilité qui risque d’être mise à mal avec ce « Prédictions » qui n’avait pas prévu que le grand guignol pointerait le bout de son nez en fin de métrage.
En 1959, les élèves d’une classe ont enfermé dans une capsule scellée des dessins qui représentaient leurs visions de l’avenir. La petite Lucinda n’a rien dessiné…elle a écrit une suite de nombres. 50 ans plus tard la capsule est ouverte et le petit Caleb hérite de la feuille de papier de Lucinda. Son père John, physicien, va découvrir que ses chiffres sont loin d’être désordonnés et que la petite avait prédit nombres de catastrophes passées…et il en reste 3 futures sur la liste.







Cage joue un père veuf qui élève son fils du mieux qu’il peut. Il n’entretient que peu de relations sociales et est en mauvais termes avec son père,seule sa sœur cadette vient lui rappeler de temps à autres qu’il a une famille. Comme d’habitude, que le film soit mauvais ou non,Cage reste crédible…ce qui est moins le cas du personnage de Rose Byrne la faute à un scénario qui rend le personnage geignard sans doute car elle vaut mieux que ça (Damages). Visuellement le spectacle est assuré par deux scènes catastrophes assez bluffantes et on regrettera seulement que les effets spéciaux ne soient pas plus au top (on devine un peu trop la synthèse). Et tout cela servi par un scénrario qui,si il a oublié de faire du personnage interprété par Rose Byrne quelqu’un d’attachant, va crescendo dans la mystère et le suspens avec la découverte du don de Lucinda mais aussi avec la présence inquiétante d’étranges silhouettes noires rôdant autour des personnages (Proyas fait ici un sacré clin d’œil à son Dark City).














ATTENTION CE QUI SUIT DEVOILE DES POINTS CLEFS DE L'INTRIGUE


Mais alors me demanderez vous ou est-ce que ça coince ? Et bien,vous répondrai-je, ça coince à 10 minutes de la fin quand les questions que l’on se posait trouvent des réponses pour le moins…guignolesque. Dans un salmigondis rappelant à la fois" Rencontre du 3eme type" , " E.T" et "A.I" (on sent le passionné de Spielberg là c'est certain!) , l’on apprend que les mystérieux personnages en noir sont en réalité des extra-terrestres venus sauver quelques humains (des enfants) pour recommencer la vie ailleurs après la fin du monde terrestre. Or si l’on pense d’abord à des aliens c’est à cause de leur apparences mais plusieurs details nous font penser à des anges,le message religieux si cher aux américains plaira à ce public et décrochera les européens sans doute. Le doute est peu permis quant à leurs origines pour peu que l’on ait un peu de culture :la preuve la plus flagrante est sans doute les sorte d’ailes qui apparaissent lorsqu’ils emmènent les enfants dans leur vaisseau, ensuite John est le nom anglais de Jean celui à qui l’ont fait les révélations de la fin du monde dans la bible et enfin la toute fin qui montre les deux enfants (un garçon, une fille) dans un champ courant vers un arbre lumineux rappelant furieusement l’arbre de vie de la genèse et pendant ce temps sur Terre John se réconcilie avec sa famille…hypocrisie totale car il ne l’aurait sans doute pas fait si la fin du monde n’avait pas sonné, mais les valeurs familiales sont sauves, ouf ! Par contre que les aliens fassent des orphelins à la chaine en refusant d'embarquer les parents c'est limite dégueulasse mais ils avaient qu'à être des "élus" aussi ces parents,c'est quoi ce laissez-aller parental enfin????

L’autre point négatif de cette fin est qu’elle dégage un optimisme complètement en contradictions avec la noirceur du film. Face à une intrigue qui nous dit que" non non tout est décidé d’avance vous ne pouvez rien faire pour empêcher les choses de se produire" voila que sort le dieu de la machine pour sauver l’espèce humaine (et quelques autres aussi au passage , Noé a troqué son arche contre des vaisseaux de l’espace,bien plus performants et confortables).







FIN DE L'ALERTE SPOILERS




Alors au final ,non on ne regrette pas d’avoir payé sa place de cinéma,le film contenant son lot de spectaculaire avec de vrais morceaux de cinémas dedans….le voyage reste plus important que la destination dit-on mais la destination en question est tellement nulle que certains se sentiront floués...au mieux !

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