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jeudi 30 juillet 2009

Autour du livre.

J'ai été taggé par Cultiste qui me demandait de répondre à un petit questionnaire,je m'y suis attelé du mieux que j'ai pu...





Plutôt corne ou marque-page ?



Marque-page. Les pages cornées me donnent l’impression désagréable que le livre est abîmé et comme je suis un peu maniaque sur les bords ça me hante pendant des pages et des pages, au risque de me faire sortir de l’histoire.


As-tu déjà reçu un livre en cadeau ?

Souvent. Il est moins risqué de m’offrir un livre qu’un DVD (si je ne l’ai pas acheté dans les jours suivant sa sortie c’est qu’il ne m’intéresse pas en général) alors on m’offre des livres. En plus, comme tout le monde, je passe souvent à coté de bonnes choses tant l’univers du livre est immense.Mes amis et ma famille l’ont vite compris du coup quand ils sont en manque d’originalité et bien ma liste de lecture augmente…et comme j’ai déjà du retard dans mes lectures (que je ne rattrape même pas dans l’ordre d’achats ) et bien je ne réponds à la question rituelle « alors le livre que je t’ai offert,il est bien ? » que bien des semaines voir des mois plus tard.


Lis-tu dans ton bain ?
Non mais ça va pas non ? Et si le livre tombe ? C’est irresponsable de lire dans son bain.


As-tu déjà pensé à écrire un livre ?


Plusieurs fois oui mais le plus loin que j’ai été ce fut 40 pages de roman. J’ai trop d’idées d’histoire en tête pour me concentrer sur une seule. C’est paradoxal mais c’est comme ça. Du coup je n'écris pas...



Que penses-tu des séries en plusieurs tomes ?




Ça dépend. De l’auteur,du nombre de tome etc… Quand j’étais plus jeune je mangeais tous les romans Star Wars qui sortaient,lectures de qualités diverses car la série ne fut pas confiée à un seul auteur et pas écrite dans l’ordre chronologique de la saga en plus,d’où fautes de raccords etc…Bref une série entre les mains de plusieurs romanciers qui ne se donnent même pas la peine de vraiment lire le travail de leurs collègues j’évite cela comme la peste à présent.

Pour les séries tenues par le même auteur là aussi ça dépend. En général tout un cycle ne me dérange pas si j’ai des lectures intermédiaires sinon je sature et je dois attendre 2 ans avant de m’y remettre histoire de ne pas frôler l’overdose (ça m’est arrivé avec la Tour Sombre de Stephen King,j’ai lu les 5 premiers tomes à la suite et boum…j’ai saturé et j’ai dû mettre du temps entre moi et la fin de l’histoire). Je n’ai pas eu ce problème pour les Dune de Frank Herbert puisque j’avais commencé la collection aux éditions France Loisirs et que le temps entre chaque sortie de tome me permettait de lire autres choses (quoique ce cycle étant à ce point maîtrisé il est fort possible que j’aurai réussi sa lecture en un seul coup). Bref ça dépend des auteurs et du contexte de l’histoire. On arrive souvent ces dernières années à voir débarquer des sagas fleuves peu palpitantes quand une trilogie (ou un diptyque) aurait largement suffi.



As-tu un Livre Culte ?

Plusieurs,dont deux du même auteur : Neil Gaiman : Neverwhere et American Gods. J’aime ses autres romans mais ces deux-là sont géniaux,dépaysants, bien construits.
Les Extrêmes de Christopher Priest,un auteur de SF atypique au style un brin Lynchien par moments. On ressort de ses œuvres avec des sentiments de nostalgie,de mélancolie et de doute mêlés. Il est aussi l’auteur du Prestige,adapté par Christopher Nolan au cinéma. Et Survivant de Chuck Palahniuk qui avait livré avant ça le très bon Fight Club mais,fait rare,le film lui était bien supérieur.






Au rayon BD's on notera Dragon Ball(oui c'est une série de plusieurs livres et alors?),Watchmen,le tome 46 de Spirou et Fantasio ''Machine qui rêve".









Aimes-tu relire ?

Rarement. Seules les BD’s échappent à ce constat…et pourtant je garde chaque livre précieusement dans ma bibliothèque .

Rencontrer ou pas les auteurs des livres que l'on a aimés ?

Non je ne saurai pas quoi dire de toute façon,et je n’ai pas envie de passer pour un fan de base hystérique.

Aimes-tu parler de tes lectures ?

Oui,mais je doute encore sur le pourquoi de la chose.
Comment choisis-tu tes livres ?
Un titre accrocheur,un auteur que je suis quoiqu’il écrive,un sujet qui me passionne (les vampires par exemple),un article sur un blog ou dans un magazine…bref les sources de choix ne manquent pas.

Une lecture inavouable ?
Mein Kampf ! non je déconne…mais non rien de ce que je lis est inavouable (bon à part quelques magazines de charme quand j’étais boutonneux) .

Des endroits préférer pour lire ?
Mon divan,mon lit..du moment que je suis bien installé.

Lire et manger ?
Euh quand je mange je mange,quand je lis je lis. Je ne fais pas les deux en même temps,ça risquerai de tâcher le livre,et de me distraire de ma nourriture qui est mon pêché mignon,c’est comme ça j’aime la bouffe ! Maintenant si la question est de savoir si je préfère dépenser mon argent pour lire plutôt que pour manger alors c’est compliqué comme réponse : je passe plus de temps à lire qu’à manger donc je suis plus tenté de dépenser mes sous-sous dans une librairie cependant si je ne mange pas je risque de mourir et donc de ne plus savoir lire. Pour citer Erasme : « Quand j'ai un peu d'argent je m'achète des livress et s'il m'en reste, j'achète de la nourriture et des vêtements. »

Livres empruntés ou Livres achetés ?

Je collectionne donc je préfère que l’on me conseille un livre plutôt que de me le prêter.

As-tu déjà abandonné la lecture d'un livre ?
Oui,Le complot contre l’Amérique de Philip Roth. Un auteur reconnu qui s’attaque à l’uchronie j’ai sauté dessus…j’ai vite déchanté.



Tu tagues qui ?
Personne…pour l’instant.

mardi 21 juillet 2009

Vampire story.

Dans les années 80,l'US Marshall Arkeley a tué le dernier vampire en activité. C’est la version officielle relatée dans les fichiers du FBI. Mais de nos jours,dans un bled paumé de Pennsylvanie le mal rode. Le trooper de la police d’état Laura Caxton est embarquée bien malgré elle dans une sombre machination qui risque de marquer de manière définitive le retour des suceurs de sang.

L’originalité de ce roman repose sur le fait que l’existence des vampires est connue de tous depuis belle lurette. Ce qui n’empêche pas le monde de tourner comme il tourne dans notre monde réel. Une fois qu’on a avalé et assimilé ça on peut se lancer dans l’aventure. Le duo vieux flic aigri qui a tout vu tout fait et la jeunette qui se pose des questions et manque d’expérience mais pas de cran est un modèle bien rôdé depuis longtemps dans les fictions,on en retirera donc peu d’originalité mais une efficacité certaine. Presque une efficacité de buddy-movie où l'on découvre petit à petit la vie de chacun sans que cela ne vienne ralentir le rythme soutenu de l'histoire.


Mais le plat de résistance est bien entendu nos chers vampires. Ils sont ici représentés comme de vraies machine à tuer. Des tueurs presque indestructibles au look très Nosferatu de Murnau : chauves,oreilles pointues,équipés d’une véritable rangée de dents de requin. Ces vampires ne sont pas là pour rigoler et ça se sent dans toutes les scénes où ils apparaissent. Une boucherie sans nom suivant chacune de leurs apparitions. Une boucherie sauvage extrêmement détaillée par l’auteur. Aucun risque donc que l’on s’apitoie sur leur condition de non-mort comme c’est souvent le cas dans les livres de vampires actuels. Ils feraient presque passer les vampires de « 30 jours de nuit » pour des fillettes apeurées. Niveau faiblesses on reste dans la peur du soleil et de la destruction du cœur ; les croix,l’argent etc.. ne sont rien d’autres que des légendes. Et leur mode de reproduction ne passe pas par le sang mais par autre chose qui renvoie aux fondements du mythe du vampire européen au moyen-âge.


L’intrigue ne possède presque pas de temps morts et il est difficile de laisser tomber le livre une fois entamé,et avec ses 450 pages qui se terminent de façon frustrante on en redemande une fois qu’il est fini. Ça tombe bien,l’auteur a prévu une suite: 99 cercueils...ça promet d'être mordant.

samedi 18 juillet 2009

I wanna do bad things with you !

Alan Ball,le créateur de Six feet under et scénariste d’ American beauty a frappé là où on ne l’attendait pas. Du coté du surnaturel. Celui des vampires plus particulièrement. Et ce en adaptant une série de romans (La communaute du sud de Charlaine Harris)appartenants à ce que l’on nomme communément la bit-lit. La bit-lit c’est une catégorie un brin au dessus des romans de gares qui raconte souvent les déboires d’une jeune fille et de son interaction particulière avec les vampires. Souvent le vampire n’est que la partie visible de l’iceberg fantasmagorique puisqu’on y retrouve loup-garous et autres créatures. Et une bonne dose de fleur-bleue, les romans de C.Harris sont d'ailleurs édités dans la collection Amours et Mystères de chez J'ai Lu. Bref la bit-lit c’est Buffy sans le talent de Joss Whedon . Qu’allait donc faire Alan Ball dans cette galère ? Et bien tout simplement voguer vers le superbe.
Depuis deux ans les vampires ont fait leur coming-out. Un sang synthétique a été créé par une société japonaise et le besoin de boire du sans provenant directement de la gorge d’un humain n’a plus été nécessaire. Certains vampires ont donc décidé de faire connaitre au monde leur existence puisqu’il n’y a plus de raison de se cacher. La firme japonaise a trouvé une nouvelle clientèle et a lancé sur le marché le Tru Blood : du sang en bouteille !



Sookie est serveuse dans un bar dans la petite bourgade tranquille de Bon Temps en Louisiane. Elle est aussi télépathe ce qui être utile des fois. Un jour (ou peut-être une nuit) Bill Compton rentre dans le bar et commande du tru blood. Sookie vient de rencontrer son premier vampire. Elle le sauvera de trafiquants de drogue qui cherchaient à s’emparer de son sang pour le revendre. Car le sang des vampires a de multiples qualités comme accélérer considérablement la guérison,acccentué la libido,etc.. cela en fait donc un produit recherché . Entre Sookie et Bill le courant passe très vite et on se doute bien que la romance dans l’air prendra des chemins tortueux avant de s’épanouir mais le sujet du show n’est pas là. Non car c’est bien une série dramatique presque ordinaire qui se joue ici : les personnages ont des problèmes de tous les jours : alcoolisme,parents indignes,meurtres etc…La menace principale de la 1ére saison est d’ailleurs un simple humain,les monstres n'ont pas toujours besoin de longues dents pour être redoutables et redoutés.

Le vampire sert ici à Alan Ball de métaphore sur la condition homosexuelle. Ils cherchent à s’intégrer, les gens les regardent bizarrement ,les juges. Des associations anti-vampires font leur apparition alors que ces derniers commencent à réclamer les mêmes droits que les vivants. Le fameux God Hates fags (Dieu hait les PD’s) devient alors God Hates Fangs (Dieu hait les crocs): imaginez un vampire gay lâché dans un patelin sudiste pratiquant cette mentalité...
Bien sûr on échappe pas à certains vampires qui sont nostalgique de leur humanité perdue comme Bill mais cela s’explique sans doute parce qu’il est encore jeune,140 ans. Pour autant tous les autres vampires ne cherchent pas à s’intégrer bien qu’ils soient sortis du cercueil. Eric,un sheriff vampire qui n’exerce donc son autorité sur les vampires seulement, est un représentant de la société underground que les vampires forment depuis des siècles.Il est d’origine nordique et a passé mille ans (oui on a retrouvé Eric le viking !). Cependant il tient une boite : le Fangtasia. Les humains fascinés par ses créatures y viennent donc dépenser leurs dollars. Faut bien que la capitalisme profite aussi aux vampires, il n’y a pas de raisons.







La première saison se concentre plus sur les vampires et certaines coutumes de leur sociétés mais la fin de celle-ci lance des pistes vers d’autres créatures surnaturelles et fait aussi un zoom sur une association religieuse anti-vampire. Cela semblait excitant en fin de saison mais en attendant la saison 2 je m’étais dit que ça serait finalement très casse-gueule. Et je me trompais, jusqu’à présent la saison est excellente. Peut-être même meilleure que la première.On tient sans doute la meilleure fiction vampirique filmée de ces dernières années. La série possède en outre l'un des meilleurs génériques actuels. Je vous laisse le découvrir en cliquant ici.

vendredi 17 juillet 2009

Et le miroir se brisa.

Lors d'un anniversaire en famille,un grand miroir se détache du mur et se fracasse sur le sol.Personne n'y prête vraiment attention mais les 7 ans de malheur promis ne vont pas tarder à tomber.



Le lendemain Gina,l'une des convives de la soirée,croise sa voiture conduite par son sosie. Intriguée elle suit l'étrange femme jusque chez elle et repart avec sa voiture. Perdue dans ses pensées,elle heurte un autre véhicule et est transportée à l'hôpital. Elle ne se rappelle plus les détails de l'accident. Son petit ami lui semble soudain bien différent de l'être qu'il était.






Enième variation sur le théme du doppelganger (théme récurrent dans le fantastique littéraire,beaucoup moins au cinéma),The Broken aurait pû être un slasher de plus. Il n'en est rien. Ici l'esthétique prime dans une étrange ambiance poétique entre la mélancolie et la paranoia. Lena Headey interprète une femme perdue après un accident et qui commence à douter de sa santé mentale avant de remettre de l'ordre ses souvenirs.






Le film est un peur court (80 minutes) et aurait sans doute mérité 20 minutes de plus tant la mise en place est longue par rapport à la partie suspense et frissons qui clôt le film. Jusqu'au bout on s'interroge sur ce qu'elle et son entourage vivent depuis la chute du miroir et l'on rejoint alors certains obsessions très Priestiennes (Christopher Priest est un auteur de SF. Ses oeuvres traitent des doubles et des divers niveaux de réalités qui peuvent s'entrecroiser,on lui doit Le Prestige entre autre). Petit bémol,l'ensemble manque un peu d'âme: la mise en scéne quoique très esthétique et par moment très efficace (la scéne du rêve et du métro sont assez prenantes) ne compense pas le manque d'intérêts ressenti pour les personnages qui apparaissent souvent comme trop distants. Mais cela reste à voir pour son ambiance,Lena Headey et les retournements de situation.


jeudi 16 juillet 2009

Le chevalier Roland s'en vint à la Tour Noire.

L’homme en noir fuyait à travers le désert, et le Pistoléro le suivait.

Le Pistoléro c’est Roland Deschain, dernier survivant de la cité de Giléad et dernier descendant d’Arthur l’ainé. Il est en quête de la Tour Sombre,un bâtiment mythique, clé de voute des univers et de l’existence elle-même. Dans un monde à mi-chemin entre le moyen-âge et les westerns , la quête de ce «jedi cow-boy » touche bientôt à sa fin. Mais ça il ne le sait pas encore. L’homme en noir quant à lui posséde nombreux noms et a semé le trouble dans de nombreux mondes,retrouvez le dans Le Fléau ou Les Yeux du dragon ( le roi du pays affligé par la présence de l'homme en noir se nomme d'ailleurs Roland,et au détours d'une ligne nous apprendrons que Roland de Giléad a croisé deux hommes eux aussi partis à la poursuite d'un homme en noir pour le mal causé à leur royaume) pour contempler son triste ouvrage de destruction et de manipulation odieuse.





































A l’origine de cette grande saga qui est la « Tour Sombre » il y a un jeune homme, Stephen King ,qui considérait qu’on ne pouvait rien faire de mieux en matière d’aventure fantastique que l’odyssée de deux hobbits. Sans doute poussé par l’arrogance de son jeune âge,le garçon décide de tenter l’aventure d’un cycle romanesque dense et ambitieux qu’il mettra au final presque 30 ans à finir.Mais comment se lancer dans une telle aventure sans rien plagier ? c’est l’étude d’un poème épique de Robert Browning et la vision du Bon,la brute et le truand qui mettront King sur la voie de la Tour.



Le premier volet de la saga est souvent décrié par les fans qui le trouvent lent, confus (les flashbacks, certains ont toujours du mal à s’y retrouver)… il n’en est rien. La traversée du désert en solitaire de Roland est nécessaire et palpitante, un vrai morceau de western comme on en fait plus et après ces aventures il sera impossible d’imaginer Roland avec un autre visage que celui de Clint Eastwood avec les yeux de Paul Newman. Le manque de souffle que certains lecteurs ont ressenti provient sans doute du fait que ce volume 1 est en réalité un recueil de nouvelles placées dans l’ordre chronologique. Ce sont des travaux de jeunesse et en général les jeunes auteurs tentent de percer grâce aux nouvelles,King n’y a pas fait exception. Et comme toutes œuvres de jeunesse auxquelles on est attaché, Stephen King ne quittera jamais vraiment l’univers de la Tour. Presque chacune de ses œuvres renverra à ce qu’il nomme la Jupiter du système solaire de son imagination. Une véritable colonne vertébrale de son œuvre. Mais j’y reviendrai. Pour l’instant retrouvons Roland à la fin du désert et se préparant à enclencher la deuxième en tirant…


Les trois cartes.


King a vieilli entre la rédaction de ce roman et la publication du Pistoléro. Plus dense,plus descriptif,le style de King tend à présent vers la logorrhée que ces détracteurs lui reprochent souvent. Billevesées que cela,peut-on vraiment en vouloir à un auteur tatillon sur les détails ?
Le kâ (le destin,en gros) a décidé que Roland ne sera plus seul sur la route et 3 personnes vont rejoindre sa quête . Pour cela,Roland devra traverser des portes qui lui permettront de rentrer dans la conscience de ses êtres et les mener jusque son monde car ses futurs compagnons ne viennent pas de chez lui..mais de chez nous à diverses époques. Eddie le junkie qui vient des années 80,Odetta la schizo afro-américaine qui vient des années 60 seront les deux personnes qu’il extirpera vers son monde mais avant cela il devra régler quelques problèmes que ces derniers avaient dans leur monde d’origine. La 3émé porte quant à elle ne mènera pas vers un allié mais vers un homme responsable de nombreux maux. La majeure partie du roman se situe donc dans un monde qui nous est familier et avec lequel Roland va devoir sa familiariser car ce n’est pas la dernière fois qu’il y mettra les bottes. Et des bottes ils en auront besoin de bonnes pour traverser les…


Terres perdues.


Roland,Eddie et Odetta font route vers l’est. Mais Roland croit devenir fou,sa mémoire lui joue des tours. Il voit la vie d’un garçon qui devrait être mort devant ses yeux mais qui vit toujours à New-York en 1977 : Jake. Et Jake vit le même calvaire :il se voit mourir. La seule solution pour éviter que ces deux-là ne perdent l’esprit est d’amener Jake dans le monde de Roland mais y parvenir ne sera pas sans danger aussi bien pour le groupe de Roland que pour Jake qui devra se débrouiller seul. Jake possède le don de shining. Le jeu des références et des éléments communs dans les livres de King commence à se faire sentir de manière plus visible pour qui connait les romans du maître de l’horreur. Le tome 3 se termine par un cliffhanger (une situtation désesprée,le temme cliffhanger est souvent utilisé pour décrire la fin de saison d’une série télé qui s’achèvent devant en laissant les protagonistes dans une situation dont on en sait comment ils pourront se sortir) insoutenable. Le groupe de héros filant à toute vitesse vers leu destin. Un destin de…


Magie et Cristal.


Ce 4éme volet est sans doute le meilleur de la saga, voir aussi l’un des meilleurs de King tout court. Et pourtant malgré son imposante densité, l’intrigue principale n’avancera pas des masses. Roland et son ka-tet (groupe réuni par le kâ) se sortiront de la situation dans laquelle ils étaient piégés (un peu logique sinon le cycle pouvait s’arrêter là) assez vite finalement. Ensuite Roland narrera des évènement de sa jeunesse. Comment il est devenu le plus jeune pistoléro de son temps fut narré dans le volume 1,Roland reprend donc l’histoire dés ce moment clé de son existence. Il est envoyé par son père Steven à Méjis,une baronnie, et plus précisément dans une petit ville qui intéresse les ennemis de Giléad,Hambry.







En effet,John Farson « l’homme de bien » qui veut détruire Giléad a mis la main sur des machines de guerre des temps anciens,et pour les faire fonctionner il a besoin du pétrole qui git sous terre dans la région. Trois de ses hommes de main sont sur place pour entre autre récupérer une des boules de Merlin (référence directe au palantirs du Seigneur des Anneaux de JRR Tolkien). Mais Roland ne viendra pas seul,il sera accompagné par deux de ses amis d’enfance devenus à leur tour pistoléro. Si un tel résumé de la situation vous fait croire que l’histoire sera centrée sur de l’infiltration-action et bien vous faites erreur. Certes le suspens ne manquera pas mais King veut nous faire voir autre chose : le drame dont les répercussions régiront à jamais l’âme tourmentée de Roland. Son premier amour,interdit bien sûr.


Car Magie et Cristal est tout simplement l’un des plus beaux romans d’amour jamais écrit. Jamais mièvre,d’une justesse rare, King nous fait espérer jusqu’au bout que tout se terminera bien. Susan ,une jeune adolescente, a été promise par son acariâtre tante comme gueuse au maire dont la femme ne peut lui donner d’enfant. Elle rompra son engagement, aimera Roland et mourra tuée par une foule possédée, enceinte. C’est cette histoire pleine de drame mais aussi de quelques joies passagères, de jalousies diverses et de magies maléfiques qui nous est offerte ici. Une histoire au dénouement implacable, et pourtant le plus rude des lecteurs espérera jusqu’au bout qu’elle se termine bien. Des larmes coulent, un vague à l’âme se saisit de vous et l’impression que rien ne sera aussi poignant et aussi bien écrit dans les futurs tomes de ce cycle assaille alors votre esprit.






Les Loups de la Calla,Le chant de Susannah,La Tour Sombre.


Bien que chaque tome se suive narrativement, ces trois derniers sont un peu particuliers. Ils ont été écrits à la suite l’un de l’autre à la différence des 4 premiers que King écrivait quand il n’avait pas de romans plus horrifiques à écrire. Car King écrit son cycle à l’aveuglette,sans savoir précisément où il va. En 1999 un grave accident le tue presque. C’est là qu’il réalise que la Tour Sombre a bien failli être sa symphonie inachevée. Il entame alors la rédaction de la fin de son cycle (et une révision du premier tome en y incluant des éléments qu’il développera dans les 3 derniers pavés).



Le groupe arrive dans la vallée de la Calla. Les habitants reconnaissant en eux des pistoléros demandent leur aide. En effet les loups enlèvent leurs enfants et les rendent mutilés cérébralement. Ces loups sont des agents du Roi Cramoisi,ennnemi héréditaire des descendants d’Arthur. Le livre est lent,on attend que quelque chose se passe. Logique après tout,le pire avant la bataille c’est l’attente. Alors durant cette attente,Roland et son groupe vont tenter de découvrir qui sont ses loups que personnes n’a jamais vaincu et qui les renseigne sur les enfants qu’il faut enlever. Et une fois les réponses obtenues et une stratégies mise au point,le duel final peut commencer. Le jeu des références aux romans de King devient ici un jeu de références culturelles. Star Wars et Harry Potter sont clairement cités.



Quant à l’un des personnages qui rejoindra Roland dans sa quête il s’agit du père Callahan,celui-là même qui perdit son combat contre le maître vampire de Salem.





Il narrera son arrivée dans ce monde étrange où Dieu lui donna une seconde chance mais les amoureux de vampire seront un peu sur les dents,ces créatures n’étant que peu présentes au final dans le récit du curé.


























Ces références seront présentées dans le combat opposant Roland aux loups,une véritable débauche d’action telle qu’on en avait plus vue depuis la folie furieuse de Roland dans le premier tome. La bataille des Thermopyles mais en mieux. Le calme régnera de nouveau dans la vallée,les cow-boys ont fait leur travail. Et soudain,à quelques pages de la fin, un mise en abymes métaphysique nous tombe dessus. Pour mener à bien leur mission,le ka-tet devra accomplir plusieurs exploits mais la réussite de l’un est essentiel : sauver Stephen King en 1999. Je n’en dirais pas plus sur l’intrigue après cela. Car les morts, les survivants, les retournements de situation seront légions dans les 2 derniers tomes. Je ne dirais pas non plus si cela fut ou pas une bonne idée de la part de King de s’immiscer dans sa création,je me demanderai juste (et je n’aurai jamais de réponse) ce que l’histoire aurait été si son accident n’avait jamais eu lieu. Je conseillerai juste aux lecteurs de La Tour de lire « Cœur perdu en Atlantide » qui regroupe 4 grosses nouvelles et l’une d’elles nous éclaire sur une période de liberté d’un protagoniste de l’ultime volet de cette saga de plus de 4000 pages.





La fin risque d’en désappointer plus d’un… et pourtant dés le début de l’édition révisée du Pistoléro ces quelques mots nous avaient mis en garde : retour éternel. Le kâ comme le dit souvent Roland est une roue, l’histoire un éternel recommencement…mais si un détail change à chaque recommencement,alors peut-être un jour que Roland n’aura pas besoin de chercher sa Tour.Peut-être que Roland ne devra pas poursuive l’homme en noir à travers le désert. Peut-être que Giléad ne tombera pas,peut-être que lui et Susan vieilliront ensemble entourés d’enfants destinés à assurer à leur tour la paix dans un monde qui a changé à l’ombre de la Tour Sombre. ( Thomas Moran,le chevalier Roland s'en vint à la tour noire.)

samedi 11 juillet 2009

In the heat of the 30's

Le dernier Michael Mann est dans les salles. Il oppose Johnny Depp à Christian Bale,excusez du peu. Un duo d'acteur jouant au chat et à la souris cela renvoie presque à Heat du même Michael Mann...donc pas de bol si vous n'avez pas vu Heat mais je vais m'y référer souvent dans cette critique.



Tout d'abord replaçons le contexte voulez-vous? En 1933 la grande dépression touche depuis 4 ans les USA. John Dillinger (Depp) est un braqueur de banque qui ne vole que les coffres et pas les clients présents au moment du hold-up. Melvin Purvis (Bale)est un agent du Bureau d'investigation chargé de la capture de Dillinger. Le premier constat est que si Heat se concentrait presque à parts égales sur les personnages de Pacino et De Niro il n'est rien ici: Bale est un second rôle,certes il bouffe toutes les scénes dans lesquelles il apparait mais son personnage se contente d'être un agent. Rien sur sa vie privée ne sera présenté ici...à contrario le personnage de Depp est analysé à la fois dans son "métier" et dans sa vie privée. Cependant ,comme dans Heat, ce sont les relations humaines entre les divers protagonistes qui sont au centre de l'histoire.




Au niveau de la réalisation Mann continue ses expérimentations numériques commencée sur Collatéral,ce qui donne une image d'une grande richesse mais sa caméra virevolte au plus près des personnages,offrant ainsi peu de plans fixes mais cela sans altérer la capacité de Mann à offrir des plans soignés et travaillés.Ensuite,force est de constater que les années 30 n'ont jamais été filmée de cette façon,ce qui offre une approche quasi-documentaire à l'ensemble. Mais paradoxalement les scénes d'action perdent la force brute dévastatrice que l'on trouvait dans Heat,pourtant on a son lot de balles tirées mais l'étincelle qui rendrait cela explosif s'est perdue en chemin,dommage.




La démarche de Mann n'était bien sûr pas de nous livrer un remake de Heat situé dans les années 30 (même si certains schéma se répétent: un flic de choc chassant un braqueur hors pair,la vie sentimentale du braqueur qui influera sur son destin ou encore le code du braqueur hérité d'un ancien "collègue"...ou encore le compositeur de la musique Elliot Goldhental qui signa en son temps la musique originale de Heat). Mais le souffle épique qui manque au film de Mann tient sans doute à ce qu'il n'a pas pu faire ce qu'il voulait de ses personnages, le film étant tiré d'une histoire vraie,Mann est donc cloisonné dans intrigue dont il ne peut avoir le contrôle absolu sans aller à l'encontre de la réalité historique. Au final nous nous retrouvons avec un excellent film noir..mais légèrement dépourvu d'âme.

dimanche 5 juillet 2009

Joyeux anniversaire


Et voila,ce blog a un an aujourd'hui. L'heure d'un petit bilan vous ne trouvez pas?En un an j'ai finalement plus parlé de BD(surtout américaines avouons-le) que je ne pensais au départ le faire. Très peu de musique (à peine deux articles sur des B.O's). Le reste du gateau est à partagé entre les films (que cela soit une sortie ciné ou dvd) ,quelques séries et quelques romans.

Je vais essayer de varier un peu plus à l'avenir (ce qui ne sera pas pour tout de suite puisque je relis des comics pour un petit dossier en ligne de la semaine).

J'en profite pour remercier tous mes lecteurs (qu'ils laissent des commentaires ou non) parce qu'écrire pour soi c'est sans doute déja bien mais sans doute un peu vain si personne ne vous lit en fin de compte...Merci donc et j'espère que la seconde année ensemble sera encore riche.

The Time slayer

Voici le tome 4 de la saion 8 de Buffy et pour l'occasion Joss Whedon revient pour un arc complet (ce qui n'était plus arrivé depuis le tome 1 puisqu'il se consacrait depuis à un épisode par tome). Et il n'est pas revenu seul. En effet en 2001 Whedon scénarisait son premier comic book : Fray. Ce dernier contait les aventures de la Tueuse d'un futut éloigné,un futur où la magie avait disparu (tiens tiens,n'est-ce pas le but du vilain de la saison??) et où la tueuse n'existait plus faute de vampire à dégommer. Mais voila les vampires sont bien ententdu revenus. Fray est une voleuse,sa soeur est flic et son frère jumeau est un vampire...et c'est lui qui a hérité de certains dons propres aux tueuses comme les souvenirs des anciennes tueuses.le dessinateur de cette série est donc lui aussi de retour pour cet arc et si son trait est dynamique il jure pourtant un peu avec celui auquel nous sommes habitués.

Whedon avait créé tout un nouvel argot en partant du principe qu'une langue évolue. Et si l'idée est bonne on remercie quand même l'éditeur d'avoir incorporé un lexique à cet album.Cependant se référer sans arrêts à ce lexique coupe le ryhtme de l'histoire à de nombreuses reprises.

Ces deux aspects (l'argot et les nouveaux dessins) désservent la lecture,l'histoire est bien menée,pleine d'humour et de rebondissements mais tout cela est diminué par l'effort d'adaptation que le lecteur devra fournir pour se plonger dans ce tome. Dommage car de nombreuses pistes prometteuses pour la suite sont lancées et cela risque d'être encore le cas dans le tome 5 qui contiendra 5 épisodes (comme d'habitude) indépendants qui serviront à première vue à lancer eux aussi de nouvelles pistes et les bases du tome 6. Sortie du prochain volume en septembre si le rythme d'un tome tous les 3 mois continue.