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dimanche 19 décembre 2010

Ceci n'est pas un conte de fée...enfin presque pas...(3me partie).

Mon petit tour d'horizon du monde de Fables prend fin ici. Et en terminant cette série je ne pars malheureusement pas vivre pour toujours heureux avec la fille de mes rêves ni avoir beaucoup d'enfants. La vie n'est pas un conte de fée. Et encore moins pour les habitants de Fableville…

Un matin tout tranquille (et serein, ou encore qui ne sert à rien, comme dirait le chanteur),aux alentours de la Ferme, Peter Piper se voit informé par Bigby Wolf, que son frère, Max Piper est réapparu dans le monde des communs. Bigby a été chargé par La Bête (l'époux de la Belle si vous connaissez vos classiques),nouveau shérif de Fableville, de le repérer et de l'éliminer. Mais le Grand Méchant Loup sait pertinemment que quelqu'un d'autre que lui a bien plus de raisons et de volonté pour mettre fin aux jours de Max. La proposition de Bigby est simple : Peter a une semaine d'avance sur la traque que le plus grand prédateur que le monde ait jamais porté va entamer pour assassiner Max. Après avoir dit au revoir à sa chère et tendre épouse Bo,Peter s'en va la mort dans l'âme tenter l'impossible. Persuadé intimement qu'il ne reviendra pas !

Bill Willigham s'aventure dans la rédaction d'un roman comme bien des auteurs de comics avant lui. Il choisit néanmoins de situer l'action de son récit dans le flux de sa série phare : Fables. En prenant bien soin d'en faire un récit accessible à tous, lecteurs de Fables ou non! Pour son roman,Willigham décide de s'attaquer à un être particulier et malfaisant : le Joueur de flûte de Hamelin. Qui était-il ? Comment est-il devenu capable d'ensorceler rats et enfants ? Et surtout,pourquoi Peter et Max se vouent-ils une haine fratricide ?

Ces questions trouveront bien entendu leurs réponses au fil d'un récit divisé en deux : des chapitres situés de nos jours et des chapitres situés dans le passé,du temps des royaumes avant que l'exode ne commence. Nous vivrons une lutte pour la survie,une histoire d'amour contrariée,des tragédies aussi. Willigham avait déjà démontré un certain talent romanesque dans 1001 nuits de Neige qui comportait plusieurs passages tout simplement écrits. Si son style n'est pas flamboyant il n'en demeure pas moins très agréable à lire et pas si éloigné des "voix off" du comic book au final. On y retrouve la même tendresse,la même brutalité et le même humour subtil et salutaire face à tant d'horreurs. Car le monde des fées est un monde sale et dangereux bien loin des insipides variations de l'oncle Walt. On reprochera peut-être une fin abrupte mais logique au récit. Cela est un peu compensé par une BD inédite qui fait le lien avec la série .

Il est étonnant de voir ce roman édité chez Bragelonne car c'est Panini Comics qui possèdent les droits de Fables par chez nous. Et comme les vendeurs d'autocollants (comme dirait un bloggeur qui se reconnaîtra) on récemment commencé à publier des romans,il semblait logique de voir paraître "Peter et Max" chez eux. Il n'en est rien (et tant mieux tant les traductions sont trop souvent hasardeuses entre leurs mains) et c'est le spécialiste de la fantasy qui s'est occupé de nous livrer ce roman. Un roman à n'en pas douter essentiel pour les fans de Fables et qui se révèlent être une très bonne porte d'entrée pour tous ceux et celles qui voudraient tenter l'aventure et rejoindre Blanche et Bigby dans un monde enchanté…ou presque.

Ceci n'est pas un conte de fée...enfin presque pas...(2me partie).

Jack est un Fable. Mais un Fable roublard. Il faut dire qu'il a tout vu et tout fait : Jack a grimpé sur le haricot magique (oh bon sang,je viens de me rendre compte que ça pouvait être pris de travers par les pervers cette phrase…),a tué des géants,est devenu Jack Frost,Jack O' Lantern etc… Jack est le Jack de tous les contes mettant en scène un Jack (un peu comme le grand méchant loup et le prince charmant sont toujours la même personne dévorant, ou épousant c'est selon, des personnes différentes). Et Jack,roublard comme pas deux ,donc ,a fait une bêtise de trop…le voila banni de Fableville,ses biens et ses avoirs saisis. Paria et sur les routes,Jack va vivre de drôles d'aventures…à commencer par celle qui le verra se faire kidnapper et enfermer dans un petit village rappelant la Ferme de Fableville. Mais pourquoi cherche-t-on à l'enfermer ? Jack veut des réponses et reprendre sa liberté…mais d'abord il va se faire cette petite cochonne (non,ce n'est pas une truie animale..mais elle a de drôles de mœurs ,demandez donc à Petit Ours…ça fait froid dans le dos) de Boucles d'Or,elle aussi enfermée. Il n'y a pas de raison pour ne pas prendre de bon temps juste avant une grande évasion !

Jack of Fables est donc la série Spin-off de Fables. Jack ,qui était apparu de nombreuses fois dans la série mère,se retrouve donc en haut de l'affiche. La série perd beaucoup de ce qui faisait (et fait encore) le charme de Fables. Non pas qu'elle soit mal écrite,mais Fables multiplie les héros et les points de vue. Ici Jack est le héros tout le temps,ses aventures sont donc rythmées par ce qui a toujours fait de Jack,Jack ! De l'aventure,de l'humour,et un peu de grivoiseries. Ce qui n'était qu'un passage de temps à autres devient ici une habitude. Néanmoins,il serait dommage de se priver car si elle n'égale pas sa grande sœur ,Jack of Fables reste un de ces titres qui trouve sa place sans problèmes dans le haut du panier. Sans compter qu'elle introduit des concepts qui lui sont propres comme les Litterals,des être à forme humaine mais qui sont des concepts (comme l'anthopomorphisme) ou encore le double littéraire.

Les grandes références littéraires sont toujours là, Willigham étant un auteur cultivé. Pas la série incontournable (encore que) mais parfaite pour patienter entre deux tomes de la série mère…et puis quand le cross-over inévitable va débarquer,vous serez bien contents d'avoir lu Jack of Fables !

samedi 18 décembre 2010

Le Paradoxe des 7me et 9me arts :mêmes bases,différentes appréciations.

Il y dans le monde, une fracture. D'un côté le cinéma, souvent reconnu à part entière comme un art et de l'autre la Bande-dessinée, art également mais ô combien souvent rabaissé, comme si son statut d'art lui avait été attribué par un malheureux incident culturelle que la pseudo-élite intellectuelle tente par tous les moyens de corriger ( enfin, d'imposer sa vision de la chose serait plus juste). Comme si le cinéma (et encore,d'auteur ! avec tout ce que cela évoque de chiant,parceque le cinéma d'auteur et de grand spectacle n'existe pas parait-il….et Inception c'est quoi ? Un mirage ?) incarnait la quintessence absolue en matière d'art séquentiel.

Prenons cette notion d'ailleurs, "art séquentiel". Il s'agirait donc d'un art divisé en séquence. Le cinéma est de l'art séquentiel puisqu'un film se compose de plusieurs scènes (elles-mêmes subdivisée en plusieurs plans!). La BD suit la même logique en étant formée de plusieurs cases.

Pourtant,cette dernière est victime d'assauts répétés et vindicatifs de la part de bien des gens,de tous horizons ou classes sociales d'ailleurs. Dès notre jeunesse,à l'école, lorsque le prof de français demande la voix pleine d'espoir "qui lit dans la classe ?", ne s'empresse-t-il pas de rajouter ,souvent avec un air de dédain voire de dégout "mais pas des Bande-dessinées,hein!". Comme si les mots contenus en ces pages étaient plus indignes, moins profonds ou recherchés que dans un sacro-saint roman. L'attaque en règle contre ce médium est lancée dès que nos cerveaux sont encore maléables et attentifs à ( presque) tout !. Et peu de résistance se forme. Un art au rabais,voila comment la BD est cataloguée par nos maîtres d'écoles (enfin pas tous, heureusement ! Mais on n'en croise pas assez qui la défende!). Au pire la BD est considérée comme une sous merde artistique,un art qui n'a d'art que le nom et qui ne devrait pas exister. Au mieux,elle est perçue comme un passe-temps enfantin et infantile (infantilisant même!) et ses lecteurs sont soit vus comme de grands enfants soit carrément des débiles mentaux incapables sans aucun doute de lire un "vrai livre!". Et si déja la réaction de rejet envers le format franco-belge est assez grande,regardez un peu comment elle se traduit quand il s'agit d'une bande-dessinée venue des États-Unis ou du Japon. Pour elles, l’autodafé n'est pas loin tant elles sont méprisées tournées en ridicule et j'en passe.Comme si notre Bande-dessinée était tolérée parceque "Après tout,au moins ce sont des européens qui travaillent dessus" .

À contrario, le fait d'être cinéphile attire souvent l'attention plus ou moins admirative des gens. Pourtant,voila un art qui ne demande que peu d'efforts de lecture (à part les films sous-titrés,mais est-ce que ça compte ?). Accessible à tous ( une place coute moins qu'un bouquin),le cinéma est devenu le médium de masse par excellence. De quoi rebuter l'élite pour qui la masse n'est que le rebus humain qui peut servir à faire tourner les imprimeries. Et pourtant,scrutez bien cette élite autoproclamée maitresse du bon goût! Elle défend becs et ongles cette invention prodigieuse qu'est le cinéma (et bon je ne vais pas lui jeter la pierre,je suis cinéphile après tout). Souvenez vous de l'élan de soutien pour Roman Polanski uniquement parcequ'il est cinéaste (combien de ses "avocats" ont eu entre leurs petites mains le dossier de l'affaire ? Sans doute aucun)! Aurait-on vu pareil mouvement pour Zep ? Midam ? Jean Van Hamme ? Frank Miller ? J'en passe et des meilleurs ! Permettez-moi d'en douter fortement. Voila donc que ce cinéma,pointé du doigt comme l'un des coupables de la désertion du public des librairies, est défendu par des acharnés (oui oui,quand on défend cet art plus que je ne le fais c'est de l'acharnement!!!) qui n'arrivent plus à vendre leurs livres (mais suis-je donc le seul à penser que ce n'est pas de la faute du ciné et de la télé mais bien de la pauvreté de leur plume ?). Il y a là comme un paradoxe effarant.

Car en effet,si défendre le cinéma est plus que louable,il faut mettre en exergue le fait que les littéraires ont pourtant plus d'affinités avec la BD au final : ne fut-ce que par la présence de mots,de phrases! C'est un art écrit tout autant que visuel. Et pourtant la majorité cherche à dénigrer, mystifier cet art qui repose sur les mêmes bases que celui qu'elle défend si souvent.

Pour faire un film ou une bande-dessinée, il faut tout d'abord un scénario. Un scénario ça s'écrit. C'est un exercice plus périeux qu'il n'y parait : on n'y retrouve pas que des dialogues mais aussi (comme dans un roman) des descriptions (de geste, d'humeur, de décors…) mais sans les grandes envolées littéraires (et encore..).

Ensuite,il s'agit de le mettre en images ce scénario. Que cela soit au moyen d'une caméra ou d'un crayon,le problème reste le même : il faut penser à rendre la case/le plan compréhensible. Et faire en sorte que la case/le plan suivant(e) soit suffisamment lisible pour lui-même mais aussi qu'il assure la lisibilité et la fluidité de la transition. Un casse tête auquel est autant confronté le cinéaste que le dessinateur.

Ces deux arts ont donc le même terreau, les mêmes bases et pourtant sur l'échelle de l'appréciation ils sont situés à des extrémités différentes. Illogique. Incompréhensible. Irrécupérable ?





J'en vois déja qui se demandent pourquoi j'ai choisi Spirou et pas Tintin pour illustrer cet article sur la défense de la BD (surtout qu'en plus je suis Belge). Et bien c'est tout simplement parceque je n'ai jamais eu d'affinité avec Tintin. J'ai lu ces albums une fois et ça me suffit...alors que Spirou me plait toujours autant après moult et moult relectures(enfin,surtout ceux de Tome & Janry,la série étant finie dans mon cœur depuis que l'odieux "Paris sous Seine" est paru....)...un peu comme la saga "Indiana Jones" quoi !

vendredi 17 décembre 2010

Ceci n'est pas un conte de fée...enfin presque pas...


Il existe, en plein cœur de New York, un quartier à l'intérieur d'un quartier. Ses habitants formant une communauté si pas soudée, au moins unie par une histoire commune.
Ils se nomment eux-mêmes les "Fables". Et leur quartier "Fableville". 


Ils sont là depuis avant que Nieuw Amsterdam ne devienne New York. Et ils n'ont pas changé depuis. Car les Fables ne sont pas de vulgaires communs, non ILS sont d'une nature que l'on serait tentée de qualifier d'irréelle…de magique! Au cœur de notre monde, vivent ces étranges personnages que nous connaissons pourtant tous instinctivement car ils proviennent de nos contes de fées (mais qui est apparu en premier ? les Fables ou nos contes de fées ??). 

Il y a des siècles, passant d'un royaume magique à un autre, une armée conquérante proclamant obéir à l'Empereur a pris possession de leurs terres. Certains ont réussi à s'échapper et à passer dans notre monde, un monde sans magie et donc sans grand intérêt pour l'Adversaire (ainsi nomment-ils l'Empereur).

Lors de leur arrivée, un article d'amnistie a été instauré pour que les "vilains" puissent vivre avec les "bons". L'union fait la force et face à l'Adversaire,tous sont logés à la même enseigne. Bannis, exilés de leurs royaumes, les Fables doivent donc faire front commun s'ils veulent survivre. C'est ainsi que l'on peut croiser une vieille sorcière qui habitait autrefois dans une maison en pain d'épice se promener ou encore apercevoir un noble ,ayant tué ses femmes, vouloir se remarier…

Pour gérer tout ce beau monde, Blanche-Neige (maire adjointe mais véritable tête pensante de la communauté) a eu l'idée saugrenue mais géniale de faire appel à un être particulier pour devenir le Shérif. Une créature qui jadis lui a sauvé la vie face aux hordes de l'adversaire,faisant fi de ses instincts pour s'en prendre à ceux qui troublait son territoire : Bigby (Big B) Wolf …Big Bad Wolf : le grand méchant loup ! 
Pour une raison obscure, le plus grand prédateur des royaumes (maintes fois défait mais jamais éliminé...d'ailleurs, a-t-on jamais entendu reparler du bûcheron qui a sauvé le Petit Chaperon rouge ?  ) a accepté de se laisser faire prendre forme humaine et de suivre Blanche pour surveiller tout ce petit monde. 

Mais Bigby ne s'est pas laissé domestiquer et il reste sans doute la personne la plus dangereuse pour qui s'en prendrait à lui ou au calme de la communauté (en comparaison, Wolverine pris d'une rage meurtrière n'est qu'un chaton dont les griffes sont molles). Il y a néanmoins un endroit dans lequel Bigby a interdiction de mettre les pieds (ou les pattes,c'est vous qui voyez) : la Ferme. 
La Ferme est l'endroit ou l'on cache les Fables n'ayant pas su ou voulu prendre forme humaine…inutile de dire qu'un cochon parlant ou un dragon ça ne passerait pas inaperçu,et que dire d'un tigre ou d'une panthère noire connaissant Kipling ?

Un zoo doré mais zoo quand même…et depuis des siècles, le manque de liberté commence à gangrener certains esprits,ce qui pourrait conduire à une révolte…mais ils en parlent depuis tellement longtemps que personne à Fableville n'y accorde le moindre intérêt. Erreur fatale ??


Lorsque l'histoire commence, Bigby doit enquêter sur la mort présumée de Rose-Rouge, la jumelle de Blanche-Neige (oui oui,c'est Disney qui l'a écartée de l'histoire que l'on connait tous…). Une enquête policière digne d'un polar des années 50 (Bigby a d'ailleurs tout du détective typé : cigarette au bec, imperméable usé, chemise sans cravate…mais pas de chapeau! Et un caractère bourru qui cache sans doute un gros cœur…pourquoi et comment alors est-il devenu ce monstre tant redouté? Réponse un jour prochain).

Et un coup de maître puisqu'ainsi Bill Willigham (le scénariste) à un prétexte pour passer en revue tout ce petit monde (de ses personnages à ses coutumes en passant par ses caractéristiques atypiques) sans jamais alourdir le récit. Simple, efficace, redoutable. C'est l'une des grandes forces de ce comic book : se rattacher à divers courants. Une enquête de police, des intrigues politiques, amoureuses, de l'espionnage même ! Tous ses gens vivent un peu comme nous et possèdent les même défauts et qualités de l'âme. Et derrière tout ça, en filigrane , se tisse la toile principale : la guerre contre l'Adversaire. 
Mais Willighman prend son temps,faisant évoluer ses personnages et ses situations,profitant de chaque zone trouble existant dans nos contes (comme le Prince Charmant…époux de Blanche…avant de divorcer et d'épouser Cendrillon,etc….il est aujourd'hui célibataire mesdames mais prenez garde qu'il ne vive à vos crochets!) pour bétonner son histoire et dramatiser son intrigue (tout en oubliant pas une bonne dose d'humour),cette approche rappelant celle de Joss Whedon (Buffy,Astonishing X-men,…) avec qui il est malheureusement en brouille …mais c'est une autre (et bien triste) histoire.

"Fables" est sans aucun doute ce qui est arrivé de mieux aux comics ces dernières années. Une BD bourrée de références (of course) mais jamais lourde ou pontifiante. Un régal pour l'esprit que les dessins de Mark Buckingham (et bien d'autres) et les couvertures de James Jean rendent appétissant pour les yeux. Ce n'est pas pour rien que cette série a déjà reçu 12 Eisner Awards (l'équivalent des Oscars pour le monde du comic).

Il existe,en plus de la série en elle-même un hors-série,1001 nuits de Neige. Cet album un peu à part mêle récit romanesque et bande-dessinée. l'on y apprend divers secrets entourant l'univers des Fables,le tout sous l'égide bien sûr de Bill Willigham et de divers artistes. Un supplément vraiment indispensable qui trouve sa place dans ce monde magique et merveilleux.

mardi 14 décembre 2010

Assassinat vidéo-ludique.

Assassin's creed est un jeu vidéo dont le succès époustouflant a mené le studio Ubisoft a lancé des produits dérivés….comme une bande-dessinée. Alors,simple coup commerciale ou véritable envie d'élargir l'univers du jeu ? Sans doute un peu des deux.

Desmond est un cobaye malgré lui. Il est retenu prisonnier dans un étrange laboratoire dans lequel il est relié à un appareil ( l'animus) capable de le faire voyager dans sa mémoire génétique et de revivre la vie de ses différents ancêtres. Sa famille serait membre d'une ancienne confrérie depuis au moins l'époque de l'antiquité romaine. Qu'y a-t-il dans sa mémoire génétique pour le rendre si important ?

Au scénario, on retrouve Eric Corbeyran. Celui-ci est l'auteur de l'excellente série "Le Chant des Stryges" , l'ambiance de complots séculiers est donc quelquechose qu'il est censé maitrisé. Disons le tout net ,cette série n'atteint pas le niveau des Stryges. Cependant cela ne veut pas dire que le scénario est honteux. Le premier tome (sur les deux déjà parus) est le plus faible du lot, c'est souvent le cas lorsqu'il s'agit d'un tome d'introduction : la présentation des personnages, de certaines motivations et la l'exploration de l'univers sont nécessaires mais est rarement utiles quand il s'agit de fournir un album au rythme trépidant.En changeant trois fois d'ancêtre vectoriel à Desmond,Corbeyran dévoile bien la toile dans laquelle nous devrons nous démêler mais distille trop peu de suspense. Cela change avec le second tome qui se concentre sur un seul ancêtre,l'ancêtre romain, de Desmond. La partie contemporaine occupe un tiers de l'histoire du second tome et recèle elle aussi action, mystère et suspense.

Les dessins de Defali sont modernes et le découpage des cases est dynamique. Mais il y a un manque parfois flagrant de détails et cela nuit au récit,le rendant un peu artificiel.

Assassin's creed n'est pas donc pas qu'une simple opération marketing, les auteurs n'étant pas des novices dans le domaine de la bande-dessinée. Si le niveau s'améliore de tome en tome,alors vivement le 3me pour savoir si l'essai va se transformer !



lundi 13 décembre 2010

Super étrange.

Le monde a subi un cataclysme effrayant. En quelques secondes, des millions de personnes ont disparus de la surface de la Terre. En quelques instants ou Superman n'était pas là, les gens on vu des êtres chers disparaître. Lois Lane,l a femme de Clark Kent fait partie des disparus…pour Superman, il s'agit ici d'une affaire personnelle. Refusant de croire à sa mort, mais portant la culpabilité de la catastrophe, Superman entame la démarche de rechercher un certain réconfort auprès d'un prêtre mourant…et d'enquêter sur les disparitions. Une enquête entre sauvetage et ingérence habituels et de l'espionnage à la sauce "univers de super-héros".

Intrigant, voila le premier mot qui me vient à l'esprit pour parler de cette aventure de Superman. La résolution du mystère est évidemment l'un des moteurs de l'intrigue, mais mettre en exergue le côté humain de l'alien de Krypton est aussi un aspect intéressant.

Un peu confus, voila la seconde pensée qui me vient pour caractériser cette aventure de l'homme d'acier. Certains détails ne sont pas clairs (comme comment ,sans kryptonite, un être robotique arrive à blesser à sang Kal-El…certes cela démontre bien à quel point le monstre est dangereux mais de là à faire saigner Superman…).

Mais le propos n'est peut-être pas là…car le côté humain de Superman comme je le disais est ici montré de face. On y voit un être supposément supérieur, presque messianique se remettre en question, tenter de continuer de vivre tout en se rattachant à ce qui semble être un fol espoir…un être pas toujours si lisse qu' on ne le croit (il choisit un prêtre mourant comme confident…s'assurant ainsi que ses paroles ne seront pas répétées). Cette partie de l'histoire est donc le point fort de "Pour demain", Brian Azzarello réussissant bien plus son coup dans les scènes intimistes que dans un récit d'action pure. Cependant, les dessins de Jim Lee assure le spectacle tout du long. Rendant bien moins bancale la propension du scénariste à parfois s'embourber dans un récit complexifié artificiellement à l'aide de flashback.

"Pour demain" n'en reste pas moins une plongée fascinante dans l'univers et les pensées du dernier fils de Krypton.




edit : retrouvez ici mon test du Blu-Ray d' Inception pour le site DVDactu auquel je suis rattaché.

En vert et contre tous.

Il est grand. Il est vert .Il est pas content. Non je ne parle pas de Godzilla ni même du Géant Vert! Mais de Hulk, le colosse de jade de l'univers Marvel. Exilé au fin fond du cosmos par les cerveaux les plus puissants du monde super-héroique, celui-ci revient pour se venger. En effet, dans l'immensité de l'espace, Hulk a trouvé la paix et l'amour…mais tout lui a été arraché par l'explosion de la navette qui l'avait expédié au-delà des limites de l'espace connu. Tenant pour responsable le petit groupe qui l'avait écarté de la Terre, Hulk entame un voyage vers Manhattan pour appliquer sa vision de la justice.

Quelle déception que ce "World War Hulk". Peu de choses sont à sauver de ce naufrage scénaristique au titre mensonger (la guerre se résume à deux pâtés de maison de Manhattan, alors pour un conflit mondial on repassera). Pendant une introduction, 5 chapitres et un épilogue on s'emmerde ferme…enfin non je suis méchant. Il est impossible de s'emmerder devant les dessins de John Romita Jr mais il est bien le seul à tirer son épingle du jeu dans ce comic ô combien peu passionnant (d'autant plus que mon ami Spider-Man y joue un rôle plus que mineur).

La traduction recèle quant à elle de drôles de trouvailles comme cet expression récurrente pour nommer les alliés aliens de Hulk,les "liés en guerre"….mouais…pas certain que ça soit très français même si on comprend de quoi il retourne.

Bref pour le plaisir des yeux cet album est recommandé…mais si vous cherchez quelque chose de plus fouillé, passez votre chemin et fissa.

mercredi 1 décembre 2010

I've been promoted.

Pas de chroniques aujourd'hui mais une annonce à faire. On m'a offert la chance d'écrire pour le site DVDactu.be. J'ai saisi cette chance et je vous informe donc que je suis en charge des news consacrées au cinéma ,plus tard viendront également la rédaction de tests dvd/blu-ray. Avant toutes choses,que les lecteurs du blog se rassurent,je n'abandonne pas mon poste ici. je continuerai évidemment à traiter les fims,séries,etc ...dans ces pages virtuelles. Cependant les tests demandés par DVDactu seront toujours disponibles à l'avance sur ce site! Ensuite seulement ils rejoindront leurs grands frères sur mon blog. Si seule l'actualité audio-visuelle vous intéresse,je vous invite donc à me rejoindre très vite là-bas (le lien vers le site est disponible dans ma barre des liens).

C'est une sorte de reconnaissance de ma plume et j'aimerais donc remercier Fab de DVDactu pour m'avoir proposé de travailler avec lui sur son bébé. Ensuite je remercie chaleureusement Minus,qui se reconnaîtra,puisqu'elle m'a encouragé à accepter l'aventure et qu'elle a été la première à me montrer de l'enthousiasme au vu de mon nouveau statut (coiffant au poteau mon frère et ma propre mère...mais de peu ). Je remercie aussi mes lecteurs (silencieux ou non).Et enfin je voudrais remercier spécialement Néault. C'est lui qui au fil de ses articles m'a donné envie de me lancer dans un blog. Sans lui je ne l'aurai sans doute pas ouvert...