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vendredi 6 avril 2012

Hip, hip, hip...Houba !


Après un "Rrrrrr" ( j'oublie ou je rajoute peut-être des "r") qui ne portait son empreinte que durant 30 secondes ( le texte d'ouverture), Alain Chabat revient enfin à la réalisation avec un film qui fait rire ! Depuis " Mission : Cléopâtre ", avouez qu'on y croyait plus !

Encore une fois, Chabat, grand fan de BD's ( de toutes origines ), décide de porter à l'écran un personnage emblématique du monde du 9me art franco-belge : le Marsupilami, créé par Franquin dans les aventures de "Spirou et Fantasio". 10 ans qu'il portait le film en lui, il était temps qu'il accouche !

Pourtant, dans le premier quart d'heure, un doute survient. Car, passée une introduction/générique pleine de poésie visuelle mettant en scène le fameux animal, force est de constater que le tout semble brouillon et pas très fin. Il faut dire, pour sa défense, qu'adapter une BD amputée de héros humains ( et oui, pas de Spirou et Fantasio dans le film. Fantasio étant pourtant le découvreur officiel de l'animal, ce qui ne sera pas le cas ici, hérésie ! ) puisque les droits n'appartiennent pas à Dupuis , ne doit pas être des plus aisés.  Du coup, certains personnages ne sont pas aboutis à 100 % ( et celui de Géraldine Nakkache,la botaniste Pétunia, ne sert strictement à rien et n'aura d'ailleurs aucune interaction avec les héros de l'histoire ! ).



Heureusement, le doute est vite balayé dès lors que les personnages sont tous posés et définis dans leur motivation. Si Jamel et Alain Chabat joue dans une zone relative de confort , il faut saluer Lambert Wilson en dictateur de Palombie ( enfin, dictateur… élu avec 99% des voix ! ) qui offrira une scène qui le suivra longtemps mais malheureusement trop longue et par là-même qui devient lourde sur les 3'31'' que dure la séquence.

Car le principal défaut c'est cela : la présence répétée de lourdeurs ! Alors bien entendu, on reste chez Chabat, et chaque lourdeur est aussi tôt suivie de 2,3,4 gags qui feront mouche. Il manie les divers types d'humours ( les dialogues, l'absurde, le visuel, les références sorties de leur contexte etc…) avec brio, ne se refusent presque rien et réussit souvent à nous arracher un rire franc voire massif quand il ne nous fait pas  carrément pleurer ! Et surtout, chaque apparition du Marsupilami est réussie et apporte quelque chose de neuf dans le film ( et offre certaines références à Spider-Man, autre héros adoré de Chabat ! ) et colle à plusieurs gags émis par Franquin en son temps !



Au sujet la représentation du marsupilami, l'angle envisagé a été de le rendre pseudo-réaliste, impossible de le rendre cartoony dans un environnement " réel". Exit donc quelques petits détails. Mais malgré cela, impossible de ne pas le reconnaître. Sans compter que son habitat naturel, son nid , etc … sont conformes à ce qu'on sait de l'espèce depuis " Le nid des Marsupilamis" ! En outre, le film nous livre l'animal en images de synthèse le plus réussis jamais vu dans un film français ! C'est bien simple, on jurerait un travail américain ( ILM , la compagnie de  George Lucas, qui a bossé sur les Star Wars, entre autres) ou Néo-zélandais ( Wetta, la compagnie de Peter Jackson, qui a bossé sur Le Seigneur des Anneaux , King Kong et Avatar, entre autres).



Au final, oui "Sur la piste du Marsupilami " est moins bon que "Mission : Cléopâtre" , souffre de quelques erreurs de montage ( au moins deux scènes montées dans le mauvais sens chronologique ) et s'adresse un peu plus aux enfants. Reste qu'on se fend la poire comme pas deux, et qu'à 6 mois de la sortie du 4me Astérix qui s'annonce aussi ( si pas plus ) catastrophique que le 3me, on serait fou comme un romain de se priver d'une œuvre qui ne prend pas l'amateur de BD pour un abruti inculte !

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