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lundi 23 juillet 2012

À miauler de plaisir !


Urban Comics, éditeur VF de DC comics, a entamé presque dès son apparition une collection présentant le travail de grands scénaristes sur un personnage donné : Geoff Johns sur Green Lantern, Grant Morrison sur Batman (j'y reviendrai) et enfin Ed Brubaker sur la féline Catwoman.

Brubaker est un adepte du roman noir et les lecteurs de Daredevil peuvent en témoigner. Son travail sur Selina Kyle est antérieur à son travail sur l'homme sans peur, mais n'allez pas croire que ce travail soit moins bon.

Le maire de Gotham a engagé un détective privé , Sam Bradley, un ancien flic gothamite,pour retrouver la trace de Catwoman et la mafia de New-York est très intéressée par le résultat de ses recherches.le problème c'est que Catwoman est morte. L'enquête est avant tout un prétexte pour narrer la vie de Catwoman, de ses débuts comme call-girl à fille en vue de Gotham souvent aperçue au bras du play-boy milliardaire Bruce Wayne. Lorsque Bradley comprend que Catwoman est en réalité Selina Kyle, l'enquête prend un tour étrange…d'autant plus que Batman décide de rentrer dans la danse.

Une fois Selina revenue sur le devant de la scène, Brubaker redéfinit la belle : son costume, son allure, son combat. Car la belle  n'est plus la voleuse tentant d'attirer l'attention d'une chauve-souris géante, elle va se mettre à protéger un quartier que même le chevalier noir évite : celui  des prostituées.  Et à peine cette décision prise elle se retrouve à enquêter sur une affaire de meurtres en séries. On reprochera sans doute à Brubaker de faire du Brubaker et de ne pas vraiment quitter sa zone de confort mais Gotham est LA ville idéale pour ce genre d'ambiance sombre qui fait la particularité des polars.  Ce style explosera quelques années plus tard dans Gotham Central, série narrant le quotidien des flics gothamites parfois dépassés par les évènements lorsqu'ils se retrouvent face à des super fêlés de première !




Ed Brubaker signe un récit rythmé, prenant et qui n'évite pas de brosser le portrait de ses protagonistes. Aux dessins on retrouve Darwin Cooke, dessinateur dont le style est très axé old school sans pour autant être vieillot. Au contraire, son trait fin capte la rapidité des évènements et son découpage de l'action est un sans faute ( Cooke est un ancien story-boarder, ceci expliquant cela).




Bref, voila un bien bel album qui fait honneur à la VRAIE Catwoman quand son incarnation actuelle est amputée de trop de particularités propres à la belle.

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