En 2015, la capitale culturelle européenne sera la ville de Mons, en Belgique.
Hors, en cet an de grâce 2012, cette ville très attachée à son folklore et ses traditions voit arriver le 400me anniversaire de sa sainte patronne : Waudru. Dont le principale bâtiment religieux, la collégiale de Mons, porte le nom.
Pour l'occasion, un spectacle sous forme de ballet-théâtre se déroulant dans la collégiale a été commandé et réalisé. La plupart des intervenants, des élèves des trois principales écoles de la région, sont des amateurs d'origine montoise. Et sans être méchant : ça se sent.
Pour nous mettre dans l'ambiance médiévale du show, le spectacle commence avant l'entrée dans la collégiale, une troupe de jongleurs et autres cracheurs de feu s'agite devant l'entrée. Pensez à prendre quelques merguez, ça brule bien.
Premier accroc (et qui se répétera dans le spectacle d'ailleurs) : on ne croit pas une seconde à une ambiance médiévale quand les habits sont manifestement en synthétique ou bas de gamme (cosplayers du dimanche, bonjour : on a vu des rôlistes en convention faire plus vrai) et que les intervenants sont plus propre sur eux qu'un mannequin hawaïen pour Tahiti Douche.
Second accroc : euh…le spectacle en lui-même.
Si je reconnais pleinement que l'amateurisme plein d'allant fait toujours plaisir à voir face à des professionnels efficaces mais souvent blasés, force est de constater qu'assister à une pièce prétendument élaborée (et payer sa place) quand ça ressemble à un spectacle , géant par ses intervenants, d'école mis en scène par le prof de littérature peut être crispant.
Crispant aussi de constater les nombreux points communs entre le texte (qui raconte en partie la construction de la collégiale) avec Les Piliers de la Terre de Ken Follet (pour ne rien arranger, la série produite par Ridley Scott a été diffusée sur la Une il y a de cela quelques mois à peine, en Novembre, et certains artifices visuelles sont fort semblables, d'autres que moi oseraient se poser des questions).
Les dialogues ont été écrits à la truelle (où à la va-vite, je ne saurais dire) et les "acteurs" peinent souvent à faire passer une émotion : ils récitent un texte déjà bancal sans s'effacer et se fondre dans leurs personnages.Certes, ils n'ont pas la formation pour mais ce n'est pas une excuse : on n'embauche pas un plombier pour faire l'installation électrique.
Les parties ballet, si elles sont joliment exécutées sont elles aussi crispantes et ce pour une raison toute simple : la clé de lecture est obscure.
Nul doute que pour le metteur en scène, le chorégraphe et les danseurs, les pas et les actions allaient de soi pour transmettre une émotion. Mais pour le commun des mortels qui n'évoluent pas dans cet univers, ça reste des gens qui font un peu n'importe quoi (ah , la danse moderne, ce monde à part). On pourrait se raccrocher à la musique mais celle-ci n'est pas assez empathique (manque de budget pour payer des droits sans doute, reléguant le choix des partitions vers le libre de droit et le bas de gamme ? Oui, jeu de mot foireux).
Le final sous forme de procession se fait dans un silence presque religieux. Je parlerai de silence endormi ou gêné tant l'ensemble ne transporte jamais vraiment.
Nul doute que la plupart des applaudissements viennent des familles des étudiants ayant participé à l'entreprise et aux commanditaires du ...désastre ?
Une façon de concevoir la chose pourrait être la suivante : le spectacle est obscur pour refléter l'obscurantisme de l'époque mais la théorie est tirée par les cheveux et s'effondre lorsque l'auteur monte sur scène et prend la parole.
Tout est donc d'un premier degré sincère mais très maladroit, trop pour une ville dont les ambitions politico-culturelles pour 2015 sont si ambitieuses.
Ils ont deux ans et demi pour montrer qu'ils peuvent faire appel à des pros ou bien lamentablement se casser la gueule…
Il reste encore trois dates (voir affiche) mais si vous voulez goûter au folklore montois, patientez plutôt jusqu'au mois de Juin pour assister à son fameux Doudou.
C'était tout chaud, c'était un four !
Monsieur, je lis quelques années après votre commentaire sur ce spectacle que j’ai été voir. Ce spectacle, si mauvais comme vous le dites, a valu à son metteur en scène d’être engagé par Luc Petit et ses textes si médiocres s’exposent actuellement à Paris dans les expositions d’art. Alors, si la critique est libre, je serais surpris de connaître vos compétences pour juger ainsi d’un travail réalisé avec un budget rikiki et non aidé par Mons 2015!
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RépondreSupprimerChère Anne O'Nyme ( Are you Irish ? I love Irish girls , so redhead, so curly, so greeneyed . Can I offer you a drink, a Guiness perhaps ? I'm often at the Excelsior since I moved in Mons last spring).
Ne perdez pas votre temps à défendre l'artiste sur un petit blog comme le mien, réceptacle principal de mes vaticinations bien souvent personnelles et soupape des affres de mon cœur palpitant.
À la place, mettez votre énergie défensive sous les commentaires des articles relatant ces faits " http://www.laprovince.be/1483936/article/2016-02-04/l-ancien-professeur-du-sacre-coeur-de-mons-yannick-toussaint-et-le-pretre-yvon-r " , " https://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_l-ex-president-des-gilles-de-tournai-devant-la-justice-pour-escroquerie-et-pedophilie?id=9185254
" ou mieux encore, enquerrez vous de la bonne santé financière du dit-artiste après ses déboires. Qui sait, il a peut-être besoin d'un pro-bono ou d'aides pour indemniser ses victimes ?
Quant à mes compétences, elles sont intrinsèquement les mêmes que les vôtres.Parlons-en d'ailleurs, quelles sont-elles pour juger un travail "bon" ? Faut-il scanner diplômes, tests d'aptitudes et de compétences ?
J'ai détesté ce que vous avez aimé, et vous semblez le prendre personnellement.J'en suis navré pour vos sentiments et votre rhétorique de bac-à-sable.
Je n'ai pourtant fait que donner mon avis bien subjectif, je ne pense pas avoir dans la foulée été violer le cadavre de votre grand-mère après l'avoir exhumé à la pelleteuse Caterpillar. D'ailleurs si ça avait été le cas, cela n'aurait pas été avec du Caterpillar, je boycotte la marque pour sa complicité avec Israël et son coup de poignard à notre wallonne économie. Achetez New Holland !
L'adage populaire veut que les goûts et les couleurs ne se discutent pas, mais le populaire est par essence vulgaire.Fut-il caché sous la défroque d'un bobo pensant qu'un pull se porte sur les épaules comme une écharpe. Je m'en remets, personnellement , au grand Friedrich Nietzsche qui écrivait qu'au contraire l'art, ça se discute ! ( j'irai plus loin, ça se dispute même ! Que les émotions vibrent et bouillonnent dans nos veines à la vue des spectacles que Diable ! )
Une assertion rikiki de sa part (et qui n'a pas été aidée par Mons 2015 non plus ) mais qui , elle, restera gravée dans les échos immortels de l'éternité.
Ou alors, on peut aller se boire une...Chimay ? Sur place, c'est plus fun?
RépondreSupprimerVous appréciez votre Mac ? Belle résolution de 1680x1050 en tout cas. Safari rame pas il paraît, c'est vrai ?
Vous excuserez mas curiosité, quand je vois un commentaire Anonyme, je vois également un défi, une énigme, un mystère à résoudre.
Le problème bien entendu, c'est qu'en creusant, on tombe toujours sur des "objets" inattendus et pourtant révélateurs. C'est le principe de l'archéologie appliquée à l'informatique.
Je suis triste...voila deux semaines que j'attends une réponse et telle ma sœur Anne, je ne vois rien venir...
RépondreSupprimerEnfin, si tu ne viens pas à Lagardère...
Toujours aucune réaction ?
RépondreSupprimerAllez, un effort. Quand j'ai été choppé les détails techniques de ton bel ordi, j'ai pas piqué que ça, ça attend bien au chaud sur plusieurs Clés USB et dans le cloud.
Alors, soit tu te dévoiles ici (et ça n'aura aucune conséquence) un peu soit je dévoile ce qui fait mal aux endroits qui font mal ( et là ça en aura ).
Tu m'as un peu trop chié dans les bottes.