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mercredi 26 juin 2013

Lisons un peu dans notre Forteresse de Solitude.

En novembre dernier, sortait un énorme bouquin ( grand fortmat, 300 pages ) sur les coulisses de la trilogie que Christopher Nolan a consacré à Batman.
Pour la sortie au cinéma de Man of Steel, point de délais et c’est donc quelques jours après son apparition dans les salles obscurs que sort Man of steel : Dans l’univers légendaire de Superman.

Bon, on va pas tourner autour du pot trop longtemps sinon on risque de ne pas manger la confiture : ce making-of livresque n’est pas aussi fouillé, pas aussi soigné que celui consacré aux travaux de Christopher Nolan. Il s’agirait plutôt d’un bel art-book amélioré.

Car visuellement, ça claque. Des centaines de dessins préparatoires, de concepts ( avortés ou non ) sont présentés . La recherche et la réflexion autour de l’architecture, de la faune et de la flore de Krypton sont présentées.
Même la langue et l’alphabet ont fait l’objet d’idées avancées ( on se demandé dès lors pourquoi TOUS les aliens parlent anglais). La méthode de travail de James Cameron pour créer la planète Pandora dans Avatar est ici appliquée au monde d’origine de Superman ( pour un temps de présence réduit, fatalement ) et il est intéressant de lire les processus qui ont conduit à l’élaboration de tout ceci.

Pareil en ce qui concerne la partie terrienne de la chose qui consistait à trouver des endroits typiquement américain sans jamais tomber dans la caricature facile de l’imagerie des petites et grandes villes. On regrettera qu’aucun mot n’ait été écrit sur la conception musicale et sonore par contre.




Non, là où le bas blesse, c’est au niveau des anecdotes de tournages. On en sait finalement très peu sur cet aspect très important. Contrairement au livre sur Nolan qui détaillait pourquoi-ci, pourquoi ça, celui-ci survole la chose. Et c’est bien dommage, on aurait aimé faire plus qu’effleurer la surface. La couverture est par contre superbement ouvragée et évoque l'aspect cote de maille du costume de Superman dans le film, le symbole en S est en relief et donne envie de le tripoter ( non, ce n'est pas sale) pendant des heures.

Et si  40€ pour un beau livre est sans doute un prix assez commun pour ce type d’ouvrage, il n’en reste pas moins que le même prix pour le livre sur Batman ( chez le même éditeur, Huginn & Munnin ) nous donnait accès à presque le double de page, dans un format plus grand. C’est dommageable car les « making-of » écrits publiés chez eux jusque là (Alien, la trilogie TDK) était épais et super intéressants.

La traduction est en partie de Ed Tourriol, traducteur de comics, et elle est de qualité. Mais on notera une ou deux erreurs factuelles qui me semblent être des soucis de traduction, comme lorsque Superman est confondu avec le Dr Manhattan…dans la bouche de Zack Snyder.

Ce livre n’en reste pas moins une pépite visuelle explorant tout l’aspect créatif et donne donc un éclairage intéressant et clair sur les divers processus de création d’un univers nouveau et entier qui parlera à tous. La pertinence cinéphilique est par contre trop absente pour les obsédés ( comme moi ) de tournage et de mise en scène.

Les art-books consacrés aux derniers films de Zack Snyder, Watchmen et Sucker Punch, outre-Atlantique, ont l’air plus fouillés ( 70 pages environ de plus ) et malheureusement, n’ont jamais fait l’objet d’une traduction dans nos contrées.

 C'est déja une autre épaisseur.


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