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lundi 17 février 2014

Dure est la chute.

Le film étant sorti en blu-ray et dvd fin Janvier, retour vers le pire des années 90...mais réalisé en 2013.

Souvenons-nous, nous sommes en 1988 et certains d’entre vous n’étaient même pas nés !
Piège de cristal (Die Hard) sortait au cinéma. En créant presque un sous-genre à lui tout seul , le die-hard-like  un homme, au mauvais endroit au mauvais moment, va sauver la peau et les fesses de tout le monde (ou presque) et botter quelques culs au passages. Si possible en ayant le sens de la répartie.

Le genre a fait les belles (et les moins belles) heures du cinéma américain des années 90.
Puis, le genre est revenu à la vie…mais loin d’une résurrection messianique, c’est sous forme de zombie en décomposition avancée que le retour c’est produit.

Alors que Die Hard with a vengeance ( Une journée en Enfer) avait clôturé la chose en disant «  Après moi, vous passerez tous pour des petites bites », 2007 a vu le retour de la franchise. Et dans la foulée, il était logique (commercialement) que les studios se relancent dans cette sorte de film.

Et en l’an du Seigneur 2013 débarquèrent deux films voyant le monument emblématiques des USA tomber face à une bande de terroristes-commandos surentraînée qui va se prendre une tatane monumentale de la part d’un homme, un seul !
Après les chutes du Niagara, les chutes Victoria, la chute du faucon noir, la chute à cheval, la chute à vélo et la chute de rein de Monica Bellucci…voici La chute de la maison blanche.
Une idée si vaste qu’il aura fallu deux films pour la traiter !
Encore que, l’idée n’est pas neuve : en 2009 trois épisodes de la saison 7 de 24 voyaient déjà Jack Bauer se démerder dans une attaque contre le palais présidentiel américain.

En avril, Olympus has fallen ( traduit par….La chute de la Maison Blanche) sortait : le film était républicain à mort, raciste, bourrin et pompait Die Hard mais mal. Une daube à peine plus regardable qu’un direct-to-vidéo.
En septembre, nous avons eu droit à la version parti démocrate. Démagogique, politiquement correcte à en être nauséeux et pompant Die Hard…mais mal ( quelle surprise) : le coup de la chaussure abandonnée, check. Le passage avec musique de Beethoven, check aussi !




Bizarrement, l’opus de Roland Emmerich est regardable jusqu’au bout et ce sans perte de rythme, le film passe ainsi relativement vite malgré ses 2h17 de durée. L’action n’est pas emballée de manière originale mais elle reste propre et lisible (sauf dans le cas de la poursuite en bagnole sur la pelouse de la Maison Blanche…oui vous avez bien lu !).

Les effets visuels sont à la ramasse dès que ceux-ci sont numériques  entre les appareils militaires sortis d’un jeu vidéo du début des années 2000 et des inserts dégueulasses sous fond vert, c’est du n’importe quoi. Du fric jeté en l’air, je parie que le budget aurait permis d’embaucher une vraie compagnie de SFX.

Les acteurs sont très premier degré, sauf Jamie Foxx, plus cool que cool dans le rôle d’un clone d’Obama qui, en plus d’être une cible, jouera aussi les sidekick noir et comique (comme dans les années 70-80 quoi). Et remplacez la femme du héros par sa fille, vous aurez exactement les mêmes moments de tension familiale que dans... Die Hard.

La gestion du temps est aussi assez improbable.
Vous voyez dans les films, un compte à rebours apparaît et le héros a 10 minutes pour sauver le coup sinon c'est le bordel et tout le monde meurt ? (allez, vous avez tous au moins un exemple en tête) : malgré le fait que le héros mettra 7 minutes pour sauver les meubles, le décompte s'arrêtera vers 2 ou 3 secondes avant la fin , le montage va quasiment toujours plus vite que le temps réel.
Et bien ici, c'est l'inverse : à un moment du film, le héros a exactement 8 minutes pour régler la situation ou tout le monde meure ! Et bien, il y arrivera dans les dernières secondes du décompte...23 minutes plus tard !





Maggie Gyllenhaal se demande sans doute ce qu’elle fait dans cette galère et son jeu monocorde me fait émettre deux hypothèses : soit elle a su garer son talent en retrait et dans ce cas, chapeau bas. Soit elle était constamment sous calmants et euphorisants pour jouer parce qu’elle avait conscience que sa carrière était foutue après ça.
Le nombre d’acteurs connus ayant signé pour jouer dans ce nanar est hallucinant.





Enfin, notons les nombreuses incohérences du scénario ( tout repose sur un élément tellement imprévisible que , non, la découverte du cerveau du coup ne tient pas ) ou manque de subtilité flagrant (ouuuh, le monsieur il a retiré son pin’s drapeau américain, lui c’est un méchant : ça annule tout effet de rebondissement mais bon…).
Rajoutez un humour qui tombe à plat, des dialogues inutiles et une gamine horripilante et vous obtiendrez l’exemple même du blockbuster décérébré fait à la va-vite pour le fric et rien d’autre !

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