Qui sont les « Jeunes vengeurs » ? Et quels sont leurs liens avec les vrais « Vengeurs » ? C’est la question que N-Y se pose alors que ce groupe fait peu à peu parler de lui. Et il ne faut pas longtemps avant que Captain America et Iron-Man (avec l’aide de Jessica Jones, ancienne héroïne) ne se penche sur la question avec intérêt et quelques idées arrêtées sur la façon dont ces jeunes gens devraient passer leur temps libre. Seulement voila,ce groupe ne s’est pas fondé tout seul, il a fallu un élément déclencheur,une bonne raison…et alors que la raison se fait connaître,ces jeunes gens vont devoir montrer de quoi ils sont capables et très vite.
Ah,le concept éculé de la version « jeune » d’un héros est remis au goût du jour et ce d’une bien belle façon. Action,humour,rebondissements…tout est là pour faire de ce Deluxe un très bon moment de lecture. Les personnages ne sont pas la caricature facile de la jeunesse que l’on voit souvent dans les médias et l’histoire ne s’adresse pas à un lectorat plus jeune que celui des « Vieux Vengeurs ». En 12 numéros plus un annual,on assiste à la naissance (et même au remaniement des membres de l’équipe ,de leurs pseudos et même de leur costume pour s’éloigner, un peu, de leurs modèles adultes et supposément plus responsables) d’une équipe qui remplacera un jour lointain « les plus grands héros de la Terre ». Patriot renvoie à Captain America (mais pas forcément à Steve Rogers),Iron Lad vous fera penser à Iron Man (mais a-t-il vraiment un lien avec Stark ou une de ses entreprises ?), Hulkling,tout vert en en force a-t-il été soumis à un bombardement gamma ou sa peau de jade cache-t-elle autre chose ? Et que penser de L’Asgardien,qui manie la foudre tel un Thor en crise d’adolescence ? Et je ne vous parle que des membres d’origines là puisque les deux filles du groupe auront le droit à des origines « en direct » si je peux employer ce terme. La relève est assurée dans le domaine du sauvetage du monde.
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samedi 23 janvier 2010
Sévices et Protections.
L’Homme-élastique n’est pas le super-héros le plus connu. C’est même une figure de seconde voire de troisième zone comparé aux héros tels que Batman ou Superman. Pourtant, le meurtre de sa femme va mettre en branle l’univers DC et révéler de sombres secrets sur la JLA. On s’attend très vite à ce que Batman prenne les rennes de cette enquête autour d’un meurtre qui touche de plein fouet la vie civile d’un héros et qui rend les autres encapés un brin parano une fois que l’ex-femme de l’un d’entre eux est à son tour attaquée. C’est pourtant Green Arrow qui tire la couverture à lui dans la majeure partie du récit, même si l’univers de la chauve-souris n’est pas loin...avec son lot de drames également. Beaucoup perdront des plumes dans l’aventure, que ça soit des êtres chers ou l’aura prestigieuse que les super-héros peuvent inspirer. Car il y a des cadavres dans le placard, même celui des héros. Des cadavres que l’on tente de justifier au nom de la sacro-sainte identité secrète, pour que les familles des héros ne soient jamais la cible de malades mentaux, de criminels suréquipés etc... A force de se croire au dessus des règles, certains n’ont fait que pervertir les idéaux qu’ils prétendaient défendre. Et quand on cherche à réaliser un idéal perverti, cela ne peut que mener au drame.
Un drame que le scénariste Brad Meltzer a écrit avec talent, car il se repose tout autant sur la longue continuité DC que sur l’accès assez facile pour les néophytes. L’univers DC n’est pas ma spécialité (à part Batman, et encore) et pourtant je n’ai pas été perdu très longtemps, tellement il est aisé de prendre ses marques. Ralph Morales le dessinateur quant à lui dessine avec un coté rétro conjugué au punch des productions actuelles. Les couvertures sont signées par le regretté Michael Turner, et elle sont superbes…dommages qu’elles ne soient présentées que dans un format rétéci pour en caser 4 sur une page.
Une telle histoire, avec une telle force méritait un bel écrin. Ça ne sera pas le cas. Certes l’objet est beau mais mince. Surtout pour son prix qui dépasse celui des Deluxe Marvel tout en étant plus fin que le « House Of M » . Et pas l’ombre d’un bonus, pourtant promis sur la jaquette. Du foutage de gueule pur et simple. Dommage qu’il faille se sentir sodomisé pour apprécier une bonne histoire,ça gâche une partie du plaisir.
Un drame que le scénariste Brad Meltzer a écrit avec talent, car il se repose tout autant sur la longue continuité DC que sur l’accès assez facile pour les néophytes. L’univers DC n’est pas ma spécialité (à part Batman, et encore) et pourtant je n’ai pas été perdu très longtemps, tellement il est aisé de prendre ses marques. Ralph Morales le dessinateur quant à lui dessine avec un coté rétro conjugué au punch des productions actuelles. Les couvertures sont signées par le regretté Michael Turner, et elle sont superbes…dommages qu’elles ne soient présentées que dans un format rétéci pour en caser 4 sur une page.
Une telle histoire, avec une telle force méritait un bel écrin. Ça ne sera pas le cas. Certes l’objet est beau mais mince. Surtout pour son prix qui dépasse celui des Deluxe Marvel tout en étant plus fin que le « House Of M » . Et pas l’ombre d’un bonus, pourtant promis sur la jaquette. Du foutage de gueule pur et simple. Dommage qu’il faille se sentir sodomisé pour apprécier une bonne histoire,ça gâche une partie du plaisir.
samedi 16 janvier 2010
My mind rebels at stagnation.
Robert Downey Jr est un rescapé. Le grand public a assisté à sa résurrection et la majorité des gens ne le savaient même sans doute pas. Car si les cinéphiles le connaissent depuis des lustres (si si,souvenez-vous de Chaplin),les spectateurs semblent le découvrir depuis peu. Depuis Kiss Kiss Bang Bang (en 2004) pour les plus curieux,depuis Iron-Man( en 2008) pour les amateurs de Blockbusters. Une longue traversée du désert nous a privé de ce grand comédien pendant trop longtemps (et il ne nie pas avoir une belle part de responsabilité à cause de ses anciens problèmes de drogues et d’alcool).
Mais si les films Hollywoodiens répandent le message doux et guimauve qu’il faut laisser une seconde, une troisième, une quatrième chance aux gens, il en va tout autrement de Hollywood tout court qui a préféré ne plus associer ses films au nom de l’acteur. Les héros de fictions ont droit à une rédemption express…pas ceux qui les incarnent. Mais voila,depuis peu sa carrière s’envole enfin. Et souvent pour le meilleur. Ce Sherlock Holmes en fait-il partie ? Je serais tenté de répondre par l’affirmative.
Alors que je partais avec quelques doutes causés par la bande-annonce,dont certains passages ont été raccourcis ou carrément supprimés (ou remaniés? ou ,roublardise extrême,uniquement tournés pour servir dans le premier trailer du film? Impossible de le dire...enfin de le prouver surtout) ,j'ai été vite happé par cette aventure qui démarre sur les chapeaux de roue et qui annonce la couleur dés le début en nous montrant un Holmes sportif et bagareur quand il le faut,et surtout à qui le moindre détail n'échappe pas.
N’étant pas adepte des écrits de Conan Doyle,je ne saurai jugé de la fidélité aux textes d’origines(j'ai tenté trop jeune sans doute de lire "le chien des Baskerville",j'avais 11 ans et le style de l'époque m'a rebuté.Heureusement que je n'ai pas tenté "Dracula",je serais sans doute dégouté des vampires en ce moment). Pour moi, Sherlock Holmes est un renard malicieux dans un monde canin dessiné par Miyazaki. Mais si il y a une chose qui ne change pas,c’est sa formidable culture et ses capacités de déductions à faire trembler tous les experts (qu’ils soient de Las Vegas,Miami ou New-York,et je ne vous parle même pas du R.I.S). Une autre constante c’est ce cher dévoué Dr Watson,incarné ici par un Jude law qui s’amuse manifestement lors des scénes « buddy movie» du film. Car ces deux-là sont les Riggs et Murtaugh (les héros de L’arme fatale pour ceux du fond près du radiateur) du Londres Victorien. D’ailleurs l’un de nos héros va bientôt quitter le business. Le Sherlock ici présenté se démarque assez de l'image que l'on se fait habituellement de lui au cinéma (pas d'étrange casquette,pas de loupe,une pipe à la rigueur) et Watson est loin d'être le rondouillard de service que l'on nous a vendu pendant des années.
Après leur dernière enquête qui a permis de sauver une demoiselle en détresse et d’arrêter l’auteur du meurtre de 5 jeunes filles,Sherlock Holmes stagne. Il reste enfermé des jours dans sa chambre pendant que Watson prépare son déménagement en vue de se marier. Mais l’homme qu’ils ont stoppé et envoyé à la potence sort de sa tombe et une société secrète adepte de la magie (et qui rappelle les Francs-Maçons,mais chuuuut ne les appelons pas comme ça) semble liée à de drôles d’événements. Face au rationalisme de Holmes,le surnaturel est le seul élément qui peut le rendre perplexe..quoique ! L’une des forces du film est justement de nous faire douter jusqu’au bout sur le coté « Fantastique » du film. L’autre grande force c’est bien sûr Robert Downey Jr dans un rôle ou il ne cabotine pas mais où il surjoue de manière contrôlée certaines scènes,et ça c’est du travail d’acteur ! On regrettera cependant que les scènes d’actions pures soient certes bien pensées mais manquant un peu de punch.Heureusement la musique énergique de Hans Zimmer dans ces moments sauve la séquence.L'autre gros point noir vient de l'utilisation constante de nombreux flash-backs (souvent rapides et montés en sur-exposition) pour nous expliquer les choses,et l'on échappera pas ,of course, au laïus final de Holmes qui expliquera tout,collant ainsi au stéréotype de l'enquête policière.Cependant ces détails sont au final peu génants. Et la fin ouverte (qui rappelle Batman Begins) laisse présager d’une suite.
Mais si les films Hollywoodiens répandent le message doux et guimauve qu’il faut laisser une seconde, une troisième, une quatrième chance aux gens, il en va tout autrement de Hollywood tout court qui a préféré ne plus associer ses films au nom de l’acteur. Les héros de fictions ont droit à une rédemption express…pas ceux qui les incarnent. Mais voila,depuis peu sa carrière s’envole enfin. Et souvent pour le meilleur. Ce Sherlock Holmes en fait-il partie ? Je serais tenté de répondre par l’affirmative.
Alors que je partais avec quelques doutes causés par la bande-annonce,dont certains passages ont été raccourcis ou carrément supprimés (ou remaniés? ou ,roublardise extrême,uniquement tournés pour servir dans le premier trailer du film? Impossible de le dire...enfin de le prouver surtout) ,j'ai été vite happé par cette aventure qui démarre sur les chapeaux de roue et qui annonce la couleur dés le début en nous montrant un Holmes sportif et bagareur quand il le faut,et surtout à qui le moindre détail n'échappe pas.
N’étant pas adepte des écrits de Conan Doyle,je ne saurai jugé de la fidélité aux textes d’origines(j'ai tenté trop jeune sans doute de lire "le chien des Baskerville",j'avais 11 ans et le style de l'époque m'a rebuté.Heureusement que je n'ai pas tenté "Dracula",je serais sans doute dégouté des vampires en ce moment). Pour moi, Sherlock Holmes est un renard malicieux dans un monde canin dessiné par Miyazaki. Mais si il y a une chose qui ne change pas,c’est sa formidable culture et ses capacités de déductions à faire trembler tous les experts (qu’ils soient de Las Vegas,Miami ou New-York,et je ne vous parle même pas du R.I.S). Une autre constante c’est ce cher dévoué Dr Watson,incarné ici par un Jude law qui s’amuse manifestement lors des scénes « buddy movie» du film. Car ces deux-là sont les Riggs et Murtaugh (les héros de L’arme fatale pour ceux du fond près du radiateur) du Londres Victorien. D’ailleurs l’un de nos héros va bientôt quitter le business. Le Sherlock ici présenté se démarque assez de l'image que l'on se fait habituellement de lui au cinéma (pas d'étrange casquette,pas de loupe,une pipe à la rigueur) et Watson est loin d'être le rondouillard de service que l'on nous a vendu pendant des années.
Après leur dernière enquête qui a permis de sauver une demoiselle en détresse et d’arrêter l’auteur du meurtre de 5 jeunes filles,Sherlock Holmes stagne. Il reste enfermé des jours dans sa chambre pendant que Watson prépare son déménagement en vue de se marier. Mais l’homme qu’ils ont stoppé et envoyé à la potence sort de sa tombe et une société secrète adepte de la magie (et qui rappelle les Francs-Maçons,mais chuuuut ne les appelons pas comme ça) semble liée à de drôles d’événements. Face au rationalisme de Holmes,le surnaturel est le seul élément qui peut le rendre perplexe..quoique ! L’une des forces du film est justement de nous faire douter jusqu’au bout sur le coté « Fantastique » du film. L’autre grande force c’est bien sûr Robert Downey Jr dans un rôle ou il ne cabotine pas mais où il surjoue de manière contrôlée certaines scènes,et ça c’est du travail d’acteur ! On regrettera cependant que les scènes d’actions pures soient certes bien pensées mais manquant un peu de punch.Heureusement la musique énergique de Hans Zimmer dans ces moments sauve la séquence.L'autre gros point noir vient de l'utilisation constante de nombreux flash-backs (souvent rapides et montés en sur-exposition) pour nous expliquer les choses,et l'on échappera pas ,of course, au laïus final de Holmes qui expliquera tout,collant ainsi au stéréotype de l'enquête policière.Cependant ces détails sont au final peu génants. Et la fin ouverte (qui rappelle Batman Begins) laisse présager d’une suite.
Il y a quelque chose de pourri sur l'île de Manhattan.
La série juridique où l’on voit le moins une salle de tribunal est de retour. Ellen Parsons (Rose Byrne), jeune avocate désabusée, a deux objectifs dans la vie à présent : retrouver l’homme qui a tué David, son fiancé...et faire tomber Patty Hewes (Glenn Close) , sa boss, pour avoir tenté de la faire « taire » de manière un peu trop définitive à son goût. Et pour cela, Ellen a décidé de jouer les taupes pour le FBI. Sa mission est de la faire mordre à l’hameçon sur une affaire montée de toutes pièces par le Bureau mais les choses se compliquent quand Patty lâche l’affaire pour défendre Daniel Purcell (William Hurt) un fantôme de son passé, dans une affaire de meurtre. Purcell lui avait quelques heures plus tôt envoyé des documents compromettants sur son employeur en rapport avec un nouvel agent chimique toxique.
Coup bas,manipulations,rebondissements,tous les ingrédients sont là accompagnés de ficelles que l’on connait mais la mayonnaise prend comme jamais car les auteurs en usent sans en abuser et ce sans qu’on ne puisse les voir venir. Si vous en avez assez des Boston Justice ou autres,cette série est faite pour vous.Et si vous n’en avez pas assez et bien cette série est faite pour vous aussi.
Coup bas,manipulations,rebondissements,tous les ingrédients sont là accompagnés de ficelles que l’on connait mais la mayonnaise prend comme jamais car les auteurs en usent sans en abuser et ce sans qu’on ne puisse les voir venir. Si vous en avez assez des Boston Justice ou autres,cette série est faite pour vous.Et si vous n’en avez pas assez et bien cette série est faite pour vous aussi.
vendredi 8 janvier 2010
Adventure is out there
La jaquette du dvd (enfin la « steel-box » pour ma part) annonce fièrement : ''le meilleur film de 2009''. S’il n’y avait pas eu Gran Torino ou Avatar j’aurai acquiescé plus que de raison.
Up (Là-haut en Vf) est le dernier petit bijou des studios Pixar (en attendant Toy Story 3 cet été). Il raconte les aventures de Carl, vieillard bougon que l’on veut placer en maison de repos et de Russel, jeune scout qui ne sait rien de la nature. Bien sûr, on se doute que le conflit générationnel va nous livrer de jolis gags mais le propos n’est pas là.
Et l’apparente gaieté du film est fondée sur le drame que vit Carl. Seul depuis le décès de sa femme Ellie (leur relation est expliquée durant les 10 premières minutes du film, magiques et sensibles elles risquent bien de vous enlever une larme ou deux. Encore un coup dans les dents des détracteurs de l’animation convaincus qu’un dessin animé est vide et futile), Carl vit dans la maison de leurs rêves qu’il refuse mordicus de vendre à un entrepreneur quelconque chez qui on devine un regard de requin derrière des lunettes noires. Un incident malheureux viendra obliger Carl à se rendre en maison de repos, mais c’est sans compter sur cet ancien vendeur de ballon bien décidé à enfin partir à l’aventure, grand rêve à lui et Ellie depuis leur tendre enfance. Et que la vie et ses obstacles ont toujours empêché.
Le jour de son départ, il s’envole avec sa maison, accrochée à des milliers de ballons à hélium. Ultime tentative d’un vieillard pour qui le monde réel n’est plus aussi beau qu’autrefois et qui décide de se rattacher à ses rêves, Up est une métaphore sur ce goût de l’aventure et de l’imaginaire que l’on devrait supposément perdre une fois arrivé à l’âge adulte. Les sclérosés de l’imaginaire n’aimeront pas. Les autres s’émouvront devant un récit d’aventures bourré de plus d’inventivité que l’ensemble du reste de la production hollywoodienne de 2009 (oui je sais j’exagère, mais de si peu) où l’on peut croiser un oiseau étrange (sorte de croisement entre Bip-Bip et un casoar),un chien qui parle et dont le taux de sérotonine est élevé (c’est pas dit dans le film mais ça se voit ), un aventurier fou prêt à tout et un héros du 3ème âge qui nous montre que les jeunes premiers ne sont pas les seuls à pouvoir jouer les acrobates de films d'action.
Pas le meilleur film de l’année mais assurément l’un des meilleurs (encore une fois, enlevez Gran Torino et Avatar et il aurait eu la palme).
Up (Là-haut en Vf) est le dernier petit bijou des studios Pixar (en attendant Toy Story 3 cet été). Il raconte les aventures de Carl, vieillard bougon que l’on veut placer en maison de repos et de Russel, jeune scout qui ne sait rien de la nature. Bien sûr, on se doute que le conflit générationnel va nous livrer de jolis gags mais le propos n’est pas là.
Et l’apparente gaieté du film est fondée sur le drame que vit Carl. Seul depuis le décès de sa femme Ellie (leur relation est expliquée durant les 10 premières minutes du film, magiques et sensibles elles risquent bien de vous enlever une larme ou deux. Encore un coup dans les dents des détracteurs de l’animation convaincus qu’un dessin animé est vide et futile), Carl vit dans la maison de leurs rêves qu’il refuse mordicus de vendre à un entrepreneur quelconque chez qui on devine un regard de requin derrière des lunettes noires. Un incident malheureux viendra obliger Carl à se rendre en maison de repos, mais c’est sans compter sur cet ancien vendeur de ballon bien décidé à enfin partir à l’aventure, grand rêve à lui et Ellie depuis leur tendre enfance. Et que la vie et ses obstacles ont toujours empêché.
Le jour de son départ, il s’envole avec sa maison, accrochée à des milliers de ballons à hélium. Ultime tentative d’un vieillard pour qui le monde réel n’est plus aussi beau qu’autrefois et qui décide de se rattacher à ses rêves, Up est une métaphore sur ce goût de l’aventure et de l’imaginaire que l’on devrait supposément perdre une fois arrivé à l’âge adulte. Les sclérosés de l’imaginaire n’aimeront pas. Les autres s’émouvront devant un récit d’aventures bourré de plus d’inventivité que l’ensemble du reste de la production hollywoodienne de 2009 (oui je sais j’exagère, mais de si peu) où l’on peut croiser un oiseau étrange (sorte de croisement entre Bip-Bip et un casoar),un chien qui parle et dont le taux de sérotonine est élevé (c’est pas dit dans le film mais ça se voit ), un aventurier fou prêt à tout et un héros du 3ème âge qui nous montre que les jeunes premiers ne sont pas les seuls à pouvoir jouer les acrobates de films d'action.
Pas le meilleur film de l’année mais assurément l’un des meilleurs (encore une fois, enlevez Gran Torino et Avatar et il aurait eu la palme).
mardi 5 janvier 2010
Bonne nuit les petits...
Derrière un titre bidon trouvé par un éditeur en manque de sommeil, se cache parfois une petite perle de fiction. Eddy Whitt a perdu sa fille il y a 5 ans. Assassinée, étouffée par un tueur en série que la presse a surnommé Killjoy. Il a tué 21 enfants et a entamé une correspondance étrange avec Eddy (d’où le titre original Dead letters). Et ensuite Killjoy a changé ses habitudes : il a commencé a kidnappé des enfants maltraités et les a placés dans les familles qu’il a détruite. Mais Eddy n’oublie pas, malgré le retournement de veste des médias qui voient en Killjoy un héros des temps modernes. Eddy n’oublie pas que sa femme est internée depuis que la petite est morte. Il n’a pas oublié que quand il aura retrouvé Killjoy,il le tuera.
Ça a la couleur du thriller,la couverture d’un thriller,le pitch d’un thriller.Mais c’est loin d’être un thriller. La résolution de l’énigme n’est pas la partie la plus importante pour le lecteur ,seulement pour le personnage principal. Les règles du genre sont détournées au profit du cheminement intérieur du héros. La routine du héros se répète avec son lot d’hallucination de plus en plus étranges à propos de la maison de poupée de sa femme et de sa fille. Ses tourments,sa folie,sa logique vengeresse,ses accès de rage,...ses mutilations volontaires, tout contribue à nous faire finir le livre à une allure digne d’un TGV qui ferait un excès de vitesse. Chaudement recommandé.
Ça a la couleur du thriller,la couverture d’un thriller,le pitch d’un thriller.Mais c’est loin d’être un thriller. La résolution de l’énigme n’est pas la partie la plus importante pour le lecteur ,seulement pour le personnage principal. Les règles du genre sont détournées au profit du cheminement intérieur du héros. La routine du héros se répète avec son lot d’hallucination de plus en plus étranges à propos de la maison de poupée de sa femme et de sa fille. Ses tourments,sa folie,sa logique vengeresse,ses accès de rage,...ses mutilations volontaires, tout contribue à nous faire finir le livre à une allure digne d’un TGV qui ferait un excès de vitesse. Chaudement recommandé.