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samedi 2 juin 2012

14me lettre de l'alphabet.


Stephen King. Deux mots qui font rêver. Ou plutôt cauchemarder. Adapter Stephen King n'est jamais une chose aisée, même Kubrick s'est cassé les dents avec Shining. Et jusqu'à présent, seul son cycle de La Tour Sombre arrivait tirer son épingle du jeu dans une adaptation en comic book, mais La Tour Sombre est un récit très différent de ce que King nous offre habituellement.

"N." est le titre de cet album. C'est aussi par cette lettre qu'un psychiatre désignait l'un de ses patients.Ce psy s'est suicidé peu après N. Dés lors, la question se pose, la folie peut-elle être contagieuse ? N. était persuadé que la réalité s'affaissait et que ses tocs pouvait empêcher une horreur de ce produire. 
Il a eu cette révélation après avoir visité un champ mégalithique qui avait déja vu une tragédie familiale se déroulé dans les années 1910.

Pour adapter cette nouvelle de King, Marvel a fait appel à Marc Guggenheim au scénario et Alex Maleev aux dessins.  Dans une introduction écrite, le scénariste nous apprend comment il a abordé l'écriture de son récit alors que la nouvelle est composée d'articles de presse, de dossier médicaux, etc…pas une mince affaire. Il garde cette structure sous forme de voix-off, ce qui est bien vu et offre une perspective différente de chapitre en chapitre, en passant d'un personnage à un autre. Pas de héros principal, juste une cause principale. Du début à la fin, le lecteur est ferré comme un poisson et il est impossible de lâcher jusqu'au dénouement final.

Aux dessins, Alex Maleev pousse son style photo-réaliste dans ses retranchements. C'est beau, c'est viscéral, c'est au-delà encore de ses derniers travaux publiés chez nous.

Publié en VF chez Glénat, "N." bénéficie d'une bonne présentation et de la présence de bonus appréciables ( les notes des auteurs, les story-boards , toutes les couvertures originales) : du beau boulot, net et sans bavure.

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