Stephen
King. Deux mots qui font rêver. Ou plutôt cauchemarder. Adapter Stephen King
n'est jamais une chose aisée, même Kubrick s'est cassé les dents avec Shining.
Et jusqu'à présent, seul son cycle de La Tour Sombre arrivait tirer son épingle
du jeu dans une adaptation en comic book, mais La Tour Sombre est un récit très
différent de ce que King nous offre habituellement.
"N."
est le titre de cet album. C'est aussi par cette lettre qu'un psychiatre
désignait l'un de ses patients.Ce psy s'est suicidé peu après N. Dés lors, la question
se pose, la folie peut-elle être contagieuse ? N. était persuadé que la réalité
s'affaissait et que ses tocs pouvait empêcher une horreur de ce produire.
Il a eu cette révélation après avoir visité un champ mégalithique qui avait déja vu une tragédie familiale se déroulé dans les années 1910.
Pour
adapter cette nouvelle de King, Marvel a fait appel à Marc Guggenheim au
scénario et Alex Maleev aux dessins.
Dans une introduction écrite, le scénariste nous apprend comment il a
abordé l'écriture de son récit alors que la nouvelle est composée d'articles de
presse, de dossier médicaux, etc…pas une mince affaire. Il garde cette
structure sous forme de voix-off, ce qui est bien vu et offre une perspective
différente de chapitre en chapitre, en passant d'un personnage à un autre. Pas
de héros principal, juste une cause principale. Du début à la fin, le lecteur
est ferré comme un poisson et il est impossible de lâcher jusqu'au dénouement
final.
Aux
dessins, Alex Maleev pousse son style photo-réaliste dans ses retranchements.
C'est beau, c'est viscéral, c'est au-delà encore de ses derniers travaux
publiés chez nous.
Publié en
VF chez Glénat, "N." bénéficie d'une bonne présentation et de la présence de
bonus appréciables ( les notes des auteurs, les story-boards , toutes les
couvertures originales) : du beau boulot, net et sans bavure.
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