Cela fait 4 films (Robin Hood inclus) que Ridley Scott s’est octroyé les services d’un compositeur qui n’était connu dans le milieu de la musique de films que parce qu’il était un technicien doué (et ancien assistant de Hans Zimmer) : Marc Streitenfeld (il est connu des fans de presse people comme étant le compagnon de Julie Delpy). Streitenfeld avait participé à Kingdom Of Heaven en remontant certains morceaux de musiques provenant d’autres films pour coller à certaines séquences (et on ne sut jamais si c’était prémédité depuis le départ ou si le score d’Harry Gregson-Williams était trop mou dans les dites séquences). Apparemment Scott s’est bien entendu avec lui et lui a proposé de se mettre à la composition avec « A Good Year ». Depuis ils ne se quittent plus : American Gangster,Body of lies…et maintenant ce Robin Hood dont la plupart des fans de Hans Zimmer espéraient secrètement qu’il serait choisi pour mettre en musique cette nouvelle interprétation du célèbre archer de la forêt de Sherwood !
Autant le dire tout de suite,Streitenfeld m’avait moyennement convaincu sur ces précédentes compositions. Agréable durant le film et ne tirant pas la couverture mais rien que ne donnait envie d’écouter la B.O chez soit. Poussé par une saine curiosité et vu la veine épique du film,je décidais de laisser une chance à Marc Streitenfeld (oui je vais écrire souvent son nom pour que tout le monde voit que je sais l’écrire sans faute). Force est de constater qu’il a su s’améliorer,essentiellement dans les moments d’action et de suspense, les morceaux plus contemplatifs n’étant pas inoubliables. Mais vous savez quoi ? La majeure partie de la musique du disque est dans la veine de l’action et du suspense. Il mène alors sa barque sans trop de problèmes et sans trop montrer sa filliation zimmerienne plus que de nécessaire,nous ne sommes pas en présence d’un autre clone du compositeur allemand sorti de chez MédiaVenture/Remote control productions (les 2 compagnies fondées par Zimmer et je ne rentrerai pas dans les détails car c’est une toute autre histoire)et il est d'ailleurs étrange que Jerry Bruckheimer n'ait pas fait appel à l'un d'entre eux pour "Prince of Persia" mais à Harry Gregson-Williams qui lui aussi fait dans la filliation zimmerienne tout en gardant un style qui lui est propre alors que la politique de Jerry a toujours été "on prend Hans ou un qui s'approche le plus possible même si c'est sans âme".Mais revenons à nos sheep.
Un thème récurrent vient pointer le bout de son nez par ci par là mais sans devenir un leitmotiv pour cacher un manque d’inspiration, non le thème est là pour marquer le héros et non pas toutes ses actions et puis c’est tout,et quelques influences celtiques viennent donner un cachet géographique à la musique (bon en général le celtique est utilisé pour l'Irlande dans les films,mais c'est très réducteur comme approche finalement de cantonner ces influences à l'Irlande seule). Bref on ne peut que souhaiter que Marc Streitenfeld continue d’aller en s’améliorant. Et pour les fans de Zimmer,on attendra « Inception » de Christopher Nolan cet été.
lundi 10 mai 2010
dimanche 9 mai 2010
Campbell...Bruce Campbell !
Dans une petite ville perdue dans un des trous du cul de l’Amérique, une bande de jeunes dévergondés en quête d’un peu de luxure adolescente libèrent par inadvertance Guan Di,le dieu chinois de la guerre et protecteur du Tofu ! Guan Di déambule la nuit et trucide les descendants des responsables d’un accident de mine ayant couté la vie à des ouvriers chinois au 19é siècle. Et pour combattre ce démon,ils n’ont rien trouvé de mieux que de kidnapper Bruce Campbell,inoubliable Ash de la trilogie Evil Dead alors en plein tournage de son nouveau film,une série Z, Cavealiens 2 !
Le film est réalisé par Campbell himself qui ne tombe pas de la narcissisme. Il n’oublie pas qu’il a essentiellement fait carrière dans la série B et de nombreux clins d’œil ou de références à sa carrière font mouches dans le film. Au début, Bruce pense être face à un jeu de rôles géant dont il est le héros puisque son agent (Ted Raimi, qui cumule trois rôles dans le film) lui avait promis un cadeau d’anniversaire mémorable. Il se prend pour le roi de la ville jusqu’au moment où il réalise que la menace est réelle…et là il révèle la poule mouillée qu’il est, dans un déluge d’humour amoral et noir. Les séquences de tueries sont des parodies de ce qui se fait toujours dans les films d’horreur,à tel point qu’on se met à avoir un grand sourire en se disant « tiens ,celui-là il sait qu’il y a un tueur mais il se balade quand même tout seul. Il mérite vraiment de crever. » ,et ça ne manque pas !
My Name is Bruce n’en est pourtant pas parfait,mais en ne tirant pas en longueur (à la différence de beaucoup de comédies américaines) il permet de passer un agréable moment pour les zygomatiques. Les bonus du DVD quant à eux ne prennent pas grand-chose au sérieux et c’est tant mieux !
Le film est réalisé par Campbell himself qui ne tombe pas de la narcissisme. Il n’oublie pas qu’il a essentiellement fait carrière dans la série B et de nombreux clins d’œil ou de références à sa carrière font mouches dans le film. Au début, Bruce pense être face à un jeu de rôles géant dont il est le héros puisque son agent (Ted Raimi, qui cumule trois rôles dans le film) lui avait promis un cadeau d’anniversaire mémorable. Il se prend pour le roi de la ville jusqu’au moment où il réalise que la menace est réelle…et là il révèle la poule mouillée qu’il est, dans un déluge d’humour amoral et noir. Les séquences de tueries sont des parodies de ce qui se fait toujours dans les films d’horreur,à tel point qu’on se met à avoir un grand sourire en se disant « tiens ,celui-là il sait qu’il y a un tueur mais il se balade quand même tout seul. Il mérite vraiment de crever. » ,et ça ne manque pas !
My Name is Bruce n’en est pourtant pas parfait,mais en ne tirant pas en longueur (à la différence de beaucoup de comédies américaines) il permet de passer un agréable moment pour les zygomatiques. Les bonus du DVD quant à eux ne prennent pas grand-chose au sérieux et c’est tant mieux !
lundi 3 mai 2010
Sur liste noire.
Ça commençait pourtant bien, avant de partir en couilles dans toutes les directions.
Le Wakanda est un petit état africain dont le souverain est habité par l’esprit du dieu panthère noire. Depuis sa création, le Wakanda a toujours été en avance sur les technologies possédées par les Occidentaux telles que l’armement, la médecine, l’énergie etc...(et je suppose aussi sur celles des Japonais même si je n’ai rien trouvé d’écrit qui le confirme dans la bouche d’un personnage).
C’est parce qu’il s’est bâti sur le cratère formée par une météorite qui amena avec elle un minerai précieux aux facultés multiples et incroyables : le vibranium (mais cela n’explique pas comment les Wakandais ont fait pour avoir de l’avance à des époques reculées). Le début donc est prometteur, au travers de divers flash-backs, Reginald Hudlin le scénariste, nous montre diverses tentatives d’asservissements de ce peuple. Tentatives qui se soldent toutes par un échec.
Retour au présent, où le prince T’Challa est intronisé roi et Panthère noire. Hudlin commence à tisser des intrigues géopolitiques autour des richesses inexploitées du pays comme le pétrole qui ne sert à rien là-bas. Et après ? Tout fout le camp dans un tourbillon de rancœur et de racismes anti-blancs.
Certes,ce racisme ne provient pas de la bouche de T’Challa,non non. C’est le scénariste qui insidieusement commence à présenter les adversaires de la Panthère,à travers leurs dires et leurs origines pour nous montrer que ce sont des salauds. Les cathos sont présentés comme intégristes, seuls capables de vaincre les rites païens et d’apporter la lumière (enfin la leur) à ces sauvages ( et ce qu’ils soient du clergé ou des simples fidèles zélés. Je suis athée,je rejette l’idée d’un Dieu mais ça ne me fait pas voir que ce que Hudlin décrit est faux. Oui il y a des intégristes,des membres du clergé pas nets. Mais tous ne sont pas comme ça, loin de là).
Et les militaires américains se sentant insulter qu'une Panthère Noire ait pu battre Captain America lors de la seconde guerre mondiale pour nous montrer qu'un banc se faisant botter en touche par un noir ça ne peut qu'irriter.
Ensuite, pour présenter d’anciens pays colonisateurs ayant eu recours à l’esclavage des noirs et à une exploitation des richesses de leur terre,Hudlin nous énumère la nationalité des gros bras qui mènent l’invasion programmée du Wakanda : la France,les USA,la Belgique (qui en plus est présentée comme un refuge pour tueurs psycopathes où seront administrées des augmentations cybernétiques à l'un d'entre-eux,ajoutons que cette homme est un descendant d'un fondateur de l'Afrique du sud!).
Le Wakanda est un petit état africain dont le souverain est habité par l’esprit du dieu panthère noire. Depuis sa création, le Wakanda a toujours été en avance sur les technologies possédées par les Occidentaux telles que l’armement, la médecine, l’énergie etc...(et je suppose aussi sur celles des Japonais même si je n’ai rien trouvé d’écrit qui le confirme dans la bouche d’un personnage).
C’est parce qu’il s’est bâti sur le cratère formée par une météorite qui amena avec elle un minerai précieux aux facultés multiples et incroyables : le vibranium (mais cela n’explique pas comment les Wakandais ont fait pour avoir de l’avance à des époques reculées). Le début donc est prometteur, au travers de divers flash-backs, Reginald Hudlin le scénariste, nous montre diverses tentatives d’asservissements de ce peuple. Tentatives qui se soldent toutes par un échec.
Retour au présent, où le prince T’Challa est intronisé roi et Panthère noire. Hudlin commence à tisser des intrigues géopolitiques autour des richesses inexploitées du pays comme le pétrole qui ne sert à rien là-bas. Et après ? Tout fout le camp dans un tourbillon de rancœur et de racismes anti-blancs.
Certes,ce racisme ne provient pas de la bouche de T’Challa,non non. C’est le scénariste qui insidieusement commence à présenter les adversaires de la Panthère,à travers leurs dires et leurs origines pour nous montrer que ce sont des salauds. Les cathos sont présentés comme intégristes, seuls capables de vaincre les rites païens et d’apporter la lumière (enfin la leur) à ces sauvages ( et ce qu’ils soient du clergé ou des simples fidèles zélés. Je suis athée,je rejette l’idée d’un Dieu mais ça ne me fait pas voir que ce que Hudlin décrit est faux. Oui il y a des intégristes,des membres du clergé pas nets. Mais tous ne sont pas comme ça, loin de là).
Et les militaires américains se sentant insulter qu'une Panthère Noire ait pu battre Captain America lors de la seconde guerre mondiale pour nous montrer qu'un banc se faisant botter en touche par un noir ça ne peut qu'irriter.
Ensuite, pour présenter d’anciens pays colonisateurs ayant eu recours à l’esclavage des noirs et à une exploitation des richesses de leur terre,Hudlin nous énumère la nationalité des gros bras qui mènent l’invasion programmée du Wakanda : la France,les USA,la Belgique (qui en plus est présentée comme un refuge pour tueurs psycopathes où seront administrées des augmentations cybernétiques à l'un d'entre-eux,ajoutons que cette homme est un descendant d'un fondateur de l'Afrique du sud!).
Bin oui Hudlin semble ne pas digérer le Congo en particulier (mais de là à décrire un pays actuel via des mœurs révolues je trouve le procédé répugnant et horrible, ça serait comme dire que l’Allemagne est encore aux mains des nazis qu’ils ont tous été, ce qui est bien entendu faux).
Bref les méchants blancs arrivent pour reprendre un pays noir qui leur revient de droit puisqu’ils sont blancs ! Atterrant !Et insidieux puisque rien n’est dit clairement dans ce sens, tout est en sous-entendus mais des plus énormes, histoire qu’on ne passe pas à côté (mais la subtilité ne doit pas être son fort,il était le réalisateur de comédies bien grasses avant de se lancer dans les comics).
Bref les méchants blancs arrivent pour reprendre un pays noir qui leur revient de droit puisqu’ils sont blancs ! Atterrant !Et insidieux puisque rien n’est dit clairement dans ce sens, tout est en sous-entendus mais des plus énormes, histoire qu’on ne passe pas à côté (mais la subtilité ne doit pas être son fort,il était le réalisateur de comédies bien grasses avant de se lancer dans les comics).
Par contre il trouve normal de justifier la violence pour accéder au trône du pays. En brisant tout ce qu’on pensait savoir sur les us et coutumes du Wakanda. Pour accéder au trône,la future Panthère Noire doit battre l’instructeur et garde du corps qui l’a formé. Il se montre ainsi digne de ses ancêtres et peux absorber une décoction à base d’une fleur en forme de cœur qui ne pousse que là-bas (et dont la forme est sans doute liée à une mutation provoquée par le vibranium présent dans le sol). Une fois absorbée,le futur roi tombe dans une sorte de coma et son esprit se retrouve face au Dieu Panthère et se voit lié à l’âme des différents roi ayant régné avant lui. La Fleur lui confère alors des capacités sur-humaines comme la force,l’endurance,etc emplifiées. Mais chez Hudlin,la fleur disparaît,faisant disparaître un rite spirituel important alors qu’il fustigeait les nations occidentales par la bouche du père de T’Challa de ne pas avoir un développement spirituel assez important.On fait plus que friser le paradoxe.
Ensuite,pour accéder au trône,le duel est toujours d’actualité mais dans une forme remaniée : un jour par an,La Panthère Noire remet son « titre » en jeu et n’importe qui peut le défier : le vainqueur devient roi ! Bref ils jouent à celui qui aura la plus grosse. On est très loin du récit initiatique mais ça doit faire plus hard, plus vendeur. Plus con. Pour un peuple plus avancé spirituellement et humainement ça la fout mal de revenir à ce rite tribal digne des grosses brutes dirigeantes de gangs. Et je passe sur les erreurs de continuité qui font qu’on ne sait jamais quand est censée se dérouler cette histoire.
À propos de l’histoire en elle-même, passées ces considérations douteuses il reste que la partie présentant le pays et le début des ennuis avec les puissances voulant acquérir les connaissances wakandaise et son pétrole est très bonne. C’est une fois que le plan des « vilains » se met en marche que ça dérape mais cette partie représente les 2/3 de l’histoire !Car en plus d'être nauséeuse elle est aussi très bête et souvent ridicule (le super-vilain Rhino qui bute un vrai rhinocéros,des zombies transformés en soldat pour présenter une métaphore douteuse sur ce qu'est un militaire situé en bas de l'échelle,une moto volante contre un cheval ailé).
Seul le dessinateur,John Romita Jr, fait tenir jusqu’au bout : son style et son sens de la mise en page pour raconter l’histoire sont tout bonnement au top (comme toujours depuis longtemps),les scènes d’action sont fluides et agréables et les moment plus calme ou de pure parlotte sont tout aussi bien gérés. Il a eu raison de partir dessiner autre chose après les 6 premiers épisodes. À lui seul il m’a évité de gerber (normal j’aurai abîmé son coup de crayon).
Ensuite,pour accéder au trône,le duel est toujours d’actualité mais dans une forme remaniée : un jour par an,La Panthère Noire remet son « titre » en jeu et n’importe qui peut le défier : le vainqueur devient roi ! Bref ils jouent à celui qui aura la plus grosse. On est très loin du récit initiatique mais ça doit faire plus hard, plus vendeur. Plus con. Pour un peuple plus avancé spirituellement et humainement ça la fout mal de revenir à ce rite tribal digne des grosses brutes dirigeantes de gangs. Et je passe sur les erreurs de continuité qui font qu’on ne sait jamais quand est censée se dérouler cette histoire.
À propos de l’histoire en elle-même, passées ces considérations douteuses il reste que la partie présentant le pays et le début des ennuis avec les puissances voulant acquérir les connaissances wakandaise et son pétrole est très bonne. C’est une fois que le plan des « vilains » se met en marche que ça dérape mais cette partie représente les 2/3 de l’histoire !Car en plus d'être nauséeuse elle est aussi très bête et souvent ridicule (le super-vilain Rhino qui bute un vrai rhinocéros,des zombies transformés en soldat pour présenter une métaphore douteuse sur ce qu'est un militaire situé en bas de l'échelle,une moto volante contre un cheval ailé).
Seul le dessinateur,John Romita Jr, fait tenir jusqu’au bout : son style et son sens de la mise en page pour raconter l’histoire sont tout bonnement au top (comme toujours depuis longtemps),les scènes d’action sont fluides et agréables et les moment plus calme ou de pure parlotte sont tout aussi bien gérés. Il a eu raison de partir dessiner autre chose après les 6 premiers épisodes. À lui seul il m’a évité de gerber (normal j’aurai abîmé son coup de crayon).
dimanche 2 mai 2010
Chris Claremont ou comment se planter en beauté.
Les années ont passé depuis la grande époque des X-men. Cyclope dirige l’école de Xavier avec Emma Frost,Wolverine est parti vivre avec une Tornade bloquée dans un caisson de survie genre Capitaine Pike dans Star Trek (la série,pas le dernier film en date !) et Kitty Pride est candidate à la mairie de Chicago. Aux confins de l’espace pourtant,un événement va conduire à la tentative d’extermination des mutants.
Chris Claremont est l’homme qui redynamisa les X-men dans les années 70,propulsant une série qui ne marchait pas vers la stratosphère des nombres de ventes. Il alimenta la série d’une mythologie qui est encore bien ancrée aujourd’hui et d’un côté soap opéra complètement parti en trip « les feux de l’amour gloire et beauté » depuis qu’il est parti. Hors le voila qui revient aux manettes d’une maxi-série de 18 numéros (en réalité 3 mini-séries de 6 épisodes mais c’est un détail technique) censée raconter la dernière aventure des X-men. Certes il connait son sujet et il ne se réfère pas qu’aux épisodes qu’il scénarisa il y a des années,il a lu les travaux de ses petits camarades de jeu. Ainsi tout commence par le retour de Jean Grey,que Grant Morrison avait tuée à la fin de son cycle sur la série New X-Men. Et là les emmerdes commencent pour le lecteur. On ne comprend pas comment elle a pu revenir. Et son retour va de pair avec de multiples attaques sut Terre contre les mutants (au passage on notera que pas un super-héros ne viendra faire coucou dans l’histoire pour des raisons évidentes de gestion de la part de Claremont mais qui envoie plutôt le message suivant : les héros n’ont en rien à faire des mutants,bravo !),le tout en pleine période électorale. Les mutants ne se laissent pas faire,enquêtent,passent dire bonjour à d’autres (pour nous montrer vers où voulait aller Claremont dans la série avant qu’il ne soit viré).
Le découpage est laborieux, bringuebalant le lecteur d’un coin à un autre sans aucun sens de l’ellipse ou de la logique. Des personnages apparaissent parfois sans qu’il ait été fait mention de leur présence,ils sont des Deus Ex Machina ambulants et ce procédé revient très souvent. Ce qui peut plonger dans la perplexité la première fois apparait clairement comme du je-m-en-foutisme dès que l’effet est utilisé une seconde fois. Les dialogues sont atrocement longs,neuneux, mal torchés et renouent avec l’ancienne habitude tombée de désuétude dans les comics de faire apparaître les bulles de pensées des personnages ( à mal gérer son histoire,Claremont est obligé de faire ses personnages nous expliquer ce qu’ils font). Les obsessions de l’auteur envers les filles qui jouent à touche pipi sont également de la partie : on nous rappelle que Tornade a eu une amie « proche »,on sous-entend une liaison entre Kitty et Rachel Summers, Malicia n’arrive à absorber les pouvoirs d’Emma (et ses fringues aussi, allez comprendre comment) qu’en lui roulant une pelle. Tout cela trouve son apothéose de débilité dans un final métaphysique illogique et incompréhensible et une morale naïve et guimauve au possible, faisant fi des tensions et du caractère humain des personnages (mutants ou non).
Les dessins de Sean Chen n’aident pas non plus. Il n’est pas vraiment mauvais mais il fait preuve d’un classicisme crispant pour illustrer les situations vécues par les mutants. Et surtout,il ne sait pas gérer l’action. Son sens du story telling est ici des plus nul (il me faisait meilleure impression lors de son passage sur Iron-Man scénarisé par Kurt Busiek) : il peut mettre une page entière pour décrire un sniper se mettant en position comme il peut expédier en une page une bataille dantesque dont les détails et le déroulement nous échappent encore plus que dans certaines séquences des films de Michael Bay.Cependant,ses dessins semblent plus vivants que ceux des couvertures signées Greg Land. Il m’a été très laborieux de finir ces 18 chapitres : près de deux semaines de lectures quand il ne m’a fallu que 2 jours pour en lire 40 sous la plume de Grant Morrison, qui lui pourtant reprenait les même ingrédients que ceux de Claremont en son temps : soap, tensions raciales, menace cosmique et Empires extra-terrestres. X-men : La fin est donc une purge totale qui ne marquera les esprits et l’histoire mutante que par sa médiocrité.
Chris Claremont est l’homme qui redynamisa les X-men dans les années 70,propulsant une série qui ne marchait pas vers la stratosphère des nombres de ventes. Il alimenta la série d’une mythologie qui est encore bien ancrée aujourd’hui et d’un côté soap opéra complètement parti en trip « les feux de l’amour gloire et beauté » depuis qu’il est parti. Hors le voila qui revient aux manettes d’une maxi-série de 18 numéros (en réalité 3 mini-séries de 6 épisodes mais c’est un détail technique) censée raconter la dernière aventure des X-men. Certes il connait son sujet et il ne se réfère pas qu’aux épisodes qu’il scénarisa il y a des années,il a lu les travaux de ses petits camarades de jeu. Ainsi tout commence par le retour de Jean Grey,que Grant Morrison avait tuée à la fin de son cycle sur la série New X-Men. Et là les emmerdes commencent pour le lecteur. On ne comprend pas comment elle a pu revenir. Et son retour va de pair avec de multiples attaques sut Terre contre les mutants (au passage on notera que pas un super-héros ne viendra faire coucou dans l’histoire pour des raisons évidentes de gestion de la part de Claremont mais qui envoie plutôt le message suivant : les héros n’ont en rien à faire des mutants,bravo !),le tout en pleine période électorale. Les mutants ne se laissent pas faire,enquêtent,passent dire bonjour à d’autres (pour nous montrer vers où voulait aller Claremont dans la série avant qu’il ne soit viré).
Le découpage est laborieux, bringuebalant le lecteur d’un coin à un autre sans aucun sens de l’ellipse ou de la logique. Des personnages apparaissent parfois sans qu’il ait été fait mention de leur présence,ils sont des Deus Ex Machina ambulants et ce procédé revient très souvent. Ce qui peut plonger dans la perplexité la première fois apparait clairement comme du je-m-en-foutisme dès que l’effet est utilisé une seconde fois. Les dialogues sont atrocement longs,neuneux, mal torchés et renouent avec l’ancienne habitude tombée de désuétude dans les comics de faire apparaître les bulles de pensées des personnages ( à mal gérer son histoire,Claremont est obligé de faire ses personnages nous expliquer ce qu’ils font). Les obsessions de l’auteur envers les filles qui jouent à touche pipi sont également de la partie : on nous rappelle que Tornade a eu une amie « proche »,on sous-entend une liaison entre Kitty et Rachel Summers, Malicia n’arrive à absorber les pouvoirs d’Emma (et ses fringues aussi, allez comprendre comment) qu’en lui roulant une pelle. Tout cela trouve son apothéose de débilité dans un final métaphysique illogique et incompréhensible et une morale naïve et guimauve au possible, faisant fi des tensions et du caractère humain des personnages (mutants ou non).
Les dessins de Sean Chen n’aident pas non plus. Il n’est pas vraiment mauvais mais il fait preuve d’un classicisme crispant pour illustrer les situations vécues par les mutants. Et surtout,il ne sait pas gérer l’action. Son sens du story telling est ici des plus nul (il me faisait meilleure impression lors de son passage sur Iron-Man scénarisé par Kurt Busiek) : il peut mettre une page entière pour décrire un sniper se mettant en position comme il peut expédier en une page une bataille dantesque dont les détails et le déroulement nous échappent encore plus que dans certaines séquences des films de Michael Bay.Cependant,ses dessins semblent plus vivants que ceux des couvertures signées Greg Land. Il m’a été très laborieux de finir ces 18 chapitres : près de deux semaines de lectures quand il ne m’a fallu que 2 jours pour en lire 40 sous la plume de Grant Morrison, qui lui pourtant reprenait les même ingrédients que ceux de Claremont en son temps : soap, tensions raciales, menace cosmique et Empires extra-terrestres. X-men : La fin est donc une purge totale qui ne marquera les esprits et l’histoire mutante que par sa médiocrité.
samedi 1 mai 2010
L'homme 2 fer !
Il est là. 10 jours avant que les USA ne le voient. Qui ? Mais Tony Stark voyons. Car c’est bien lui le héros de l’histoire et pas tellement Iron-Man…Vous me direz, mais Iron-man c’est Tony Stark !
Oui c’est un point de vue qui se défend mais avouez que si vous allez voir un film de super-héros c’est pour voir du super-héros en masse et pas seulement 40 minutes éparpillées sur 2 heures.
On peut comprendre qu’une telle chose se produise sur le premier film d’une franchise super-héroïque : il faut présenter le héros,sa vie,ses motivations,son supporting cast etc…
Mais sur un second volet on est en droit d’attendre plus de générosités au niveau des apparitions du héros , surtout quand la bande-annonce semble le promettre !
Mais,car il y a un mais,si on passe là-dessus on passe quand même un agréable moment (et ce encore plus si l’on est fan de comics tant les clins d’œil subtils pullulent, comme lorsque Tony déclare qu’il accepterait volontiers le poste de secrétaire de la défense !).
Robert Downey Jr fait sont Downey Jr comme souvent et reste bien sûr excellent. Rourke en fait un peu trop et le reste du casting est malheureusement sous-exploité,ce qui est logique quand on veut faire exister tant de personnages en leur laissant si peu de temps et d'espace pour exister.
Basiquement,ce film souffre des mêmes faiblesses que le premier opus mais en les aggravant, (à savoir : beaucoup de blabla,de l'humour à foison et trop souvent improvisé, la faute à un scénario pas terminé quand le tournage a débuté, ce qui est peu être un problème quand on veut être sérieux 5 minutes et un gros manque d'enjeux dramatiques qui nous fassent faire dans notre froc,voire même dans le froc d'un autre). Et c’est là qu’est le nœud du problème : depuis The Dark Knight, les super-héros au ciné se doivent de transcender leur précédente aventure.
Et cet opus n’y arrive que sur de bien trop rares points : un peu plus de baston (mais pas tant que ça,la scène de Monaco dure pas loin de 3 minutes c’est dire,la Veuve Noire expédie ses combats plus vite que Jason Bourne sous amphétamines même si ça reste le pied total de voire cette agent du SHIELD foutre une raclée à des gros durs) et une bande-originale digne de ce nom composée par John Debney et non plus par le faiseur d’étrons puants qu’est Ramin Djawadi (responsable du gâchis musical sur le Choc des Titans).
Iron-man 2 se laisse donc regarder mais on en ressort avec cette sensation que le réalisateur et son équipe devaient vraiment mieux faire même coincés entre un cahier des charges qui leur impose d’inclure un mini-film « Avengers begin » au sein de leur intrigue (à ce propos ne ratez pas la scène post-générique qui a bien raison d’être là…car quand on a raison on a pas TORT,si vous voyez ce que je veux dire).
Oui c’est un point de vue qui se défend mais avouez que si vous allez voir un film de super-héros c’est pour voir du super-héros en masse et pas seulement 40 minutes éparpillées sur 2 heures.
On peut comprendre qu’une telle chose se produise sur le premier film d’une franchise super-héroïque : il faut présenter le héros,sa vie,ses motivations,son supporting cast etc…
Mais sur un second volet on est en droit d’attendre plus de générosités au niveau des apparitions du héros , surtout quand la bande-annonce semble le promettre !
Mais,car il y a un mais,si on passe là-dessus on passe quand même un agréable moment (et ce encore plus si l’on est fan de comics tant les clins d’œil subtils pullulent, comme lorsque Tony déclare qu’il accepterait volontiers le poste de secrétaire de la défense !).
Robert Downey Jr fait sont Downey Jr comme souvent et reste bien sûr excellent. Rourke en fait un peu trop et le reste du casting est malheureusement sous-exploité,ce qui est logique quand on veut faire exister tant de personnages en leur laissant si peu de temps et d'espace pour exister.
Basiquement,ce film souffre des mêmes faiblesses que le premier opus mais en les aggravant, (à savoir : beaucoup de blabla,de l'humour à foison et trop souvent improvisé, la faute à un scénario pas terminé quand le tournage a débuté, ce qui est peu être un problème quand on veut être sérieux 5 minutes et un gros manque d'enjeux dramatiques qui nous fassent faire dans notre froc,voire même dans le froc d'un autre). Et c’est là qu’est le nœud du problème : depuis The Dark Knight, les super-héros au ciné se doivent de transcender leur précédente aventure.
Et cet opus n’y arrive que sur de bien trop rares points : un peu plus de baston (mais pas tant que ça,la scène de Monaco dure pas loin de 3 minutes c’est dire,la Veuve Noire expédie ses combats plus vite que Jason Bourne sous amphétamines même si ça reste le pied total de voire cette agent du SHIELD foutre une raclée à des gros durs) et une bande-originale digne de ce nom composée par John Debney et non plus par le faiseur d’étrons puants qu’est Ramin Djawadi (responsable du gâchis musical sur le Choc des Titans).
Iron-man 2 se laisse donc regarder mais on en ressort avec cette sensation que le réalisateur et son équipe devaient vraiment mieux faire même coincés entre un cahier des charges qui leur impose d’inclure un mini-film « Avengers begin » au sein de leur intrigue (à ce propos ne ratez pas la scène post-générique qui a bien raison d’être là…car quand on a raison on a pas TORT,si vous voyez ce que je veux dire).
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