Le deuxième tome de Soulfire est paru chez Delcourt ( 3 ans après le tome 1).
Il conclut ainsi le premier cycle de l’ultime bébé de Michael Turner. Ultime car l’auteur-dessinateur est malheureusement décédé en juin 2008 des suites d’un long combat contre le cancer.
L’action de Soulfire prend place en 2211. Un dragon cybernétique ravage San Francisco. Au même moment,Grace,une femme étrange, recherche un jeune garçon prénommé Mal et qui pourrait être le dernier espoir de restaurer la magie dans ce monde. Mais une autre personne est aussi à sa recherche.
Soulfire,c’est un peu « Star Wars » qui aurait percuté « Le règne du feu » et dont « Harry Potter » essaierait de faire le forcing. Le schéma est le même (il est cependant à préciser que Georges Lucas n’a fait que suivre lui aussi un schéma existant depuis la nuit des temps et présent dans de nombreuses cultures qui fut analysé par Joseph Campbell dans son livre « Le héros aux mille visages »,d’ailleurs il est extrêmement difficile de trouver l’ouvrage de nos jours. Si quelqu’un a un tuyau je suis preneur ,il y a longtemps que je voudrais le lire ).Mais si je cite Star Wars et non pas un quelconque mythe c’est bien parce que l’aspect science-fiction agrémenté de fantastique de la saga de Lucas est connu de tous et trouve un parallèle certain ici.
Prenons Mal,jeune homme qui ne connait pas ses parents (si vous ne voyez pas Luke Skywalker,je ne peux rien pour vous). Il est flanqué de deux amis très proches (C3-PO et R2-D2…mais en moins mécaniques et ringards…enfin surtout 3-PO,R2 est et restera toujours au top). Il est retrouvé par une des dernières représentantes de la magie en ce monde,la magnifique et ailée Grace ( oui oui,c’est Obi-Wan en sexy jeune fille). Elle lui annonce qu’ils doivent partir pour que Mal puisse suivre l’enseignement de 5 maîtres (simple prétexte pour un tour du monde empli de mystères et de dangers….mais ça reste Yoda divisé en 5 parts). Pendant ce temps,Rainier,le maître du dragon mécanique lance ses sbires aux trousses de Mal et de sa bande.L’un de ses séides n’est autre qu’une congénère de Grace. Rainier et Onyx sont donc passés du côté obscur de la Force. Si le traitement visuel est de toute beauté,le scénario est classique dans sa confrontation du bien contre le mal dans une lutte pour sauver le monde. « Fathom » du même auteur n’était certes pas un modèle de complexité mais son histoire était moins linéaire. Il faut sans doute prendre en compte que,malade,Michael Turner a fait appel à des amis scénaristes pour l’aider,ce qui était déjà le cas sur Fathom mais un seul l’épaulait en tant que co-scénariste alors que dans le cas de Soulfire,Turner a juste créé le concept et laissé les scénaristes écrire « son »histoire. Histoire qu’il n’aura pas eu le temps de finir d'illustrer de ses mains. Joe Benitez,dessinateur dans le studio de Turner,AspenComics, terminera le premier cycle tout en atténuant son style pour coller au plus près de celui de Michael Turner.
Soulfire n’est pas honteux,juste anecdotique. Et pour un fan de Turner comme moi cela ne peut que me sembler fade car je sais qu’il ne pourra jamais revenir et finir sur une œuvre qui –pardonnez moi l’expression- troue le cul. Une étoile s’est éteinte en juin 2008 et ce sur un murmure alors que cela aurait dû être sur un boum.
jeudi 25 mars 2010
mardi 23 mars 2010
L'instant X
Les mutants sont parmi nous. Et le gouvernement ne veut qu’une chose : les éradiquer. Pour cela il a mis au point le programme Sentinelle, des robots géants assez puissants pour détruire ces êtres dotés de pouvoirs parfois extrêmes. Tout cela parce qu’un certain Magnéto a lancé une attaque contre l’humanité. Mais le professeur Charles Xavier veut la paix entre les espèces et pour cela il a fondé une école spéciale pour les mutants, où il forme les X-men,de jeunes mutants destinés à réconcilier les humains avec les porteurs du gène X. Ultimate X-Men en est déjà à 4 tomes parus dans la collection Marvel Deluxe. Les 3 premiers tomes, scénarisés par Mark Millar nous avaient conté les aventures rocambolesques et souvent internationales du groupe tout en nous réservant quelques surprises. Après tout, la ligne « Ultimate » étant basée sur une réalité parallèle, l’auteur pouvait faire ce qu’il voulait des personnages sans trahir ceux « vivant » dans le véritable univers Marvel.
Sous l’égide de Millar,l’Ultimate-verse prenait une forme plus définitive que sous l’égide Brian Bendis dans Ultimate Spider-Man car Millar allait vite être chargés d’écrire en même temps The Ultimates,la version des Avengers dans cette réalité parallèle. Il préparait son terrain sans se soucier de son camarade de jeu . Ce qui n’est pas trop grave puisque l’univers Ultimate était encore jeune et ne reposait pas sur une continuité immuable (et puis Bendis étoffait peu l’univers Ultimate,il se concentrait vraiment sur son héros Peter Parker). Bref il décrit un monde où être différent est un danger permanent et où des gens sont prêts à vous tuer plutôt que de vous laisser exprimer votre différence. Un monde ou certains veulent imposer leurs idées. Et cela s’applique aussi bien aux mutants qu’aux humains. Une guerre semble inévitable. Mais en sauvant le président des USA,les X-men arrivent à faire clore le projet Sentinelle. Ils sont désormais reconnus comme des héros…ce qui leur amènera encore plus d’ennuis. Des aventures remplies d’action et de rebondissements. Durant près de 3 ans,Millar aura mené sa barque dans un tourbillon d’adrénaline.
Et lorsqu’il s’en alla,Brian Bendis se retrouva en charge pour 12 numéros,ceux-la même contenus dans le volume 4. Le changement de ton n’est pas radical et ne fera pas fuir les fans du travail de Millar. Mais Bendis étant extrêmement doué dans les récits plus alambiqués, on passe du récit d’action à message à une aventure d’espionnage (teintée d’action tonitruante, on n’est pas dans Octobre Rouge…excellent film au demeurant). Les dialogues sont alors plus fins, plus ciselés, plus nombreux aussi. Millar s’étant chargé pendant 3 ans de faire véhiculer le droit à la différence et de décrire les dangers d’un état sécuritaire au possible (message qu’il continuera d’alimenter dans The Ultimates), Bendis privilégie une histoire sans message mais d’une efficacité redoutable. Tout commence par une tentative d’assassinat sur Wolverine. Un commando surentraîné déboule et décide de faire la peau au mutant griffu. Mais qui sont-ils et pourquoi font-ils ça ? Wolverine est-il la seule cible ? En douze numéros, Bendis résout tout ça,introduit de nouveaux personnages et des pistes d’intrigues pour le scénariste qui le remplacera. Pistes que je ne voulais pas suivre au départ puisque je m’étais dit que ce tome serait le dernier que j’achèterais au final. C’était sans savoir que le prochain à s’y attaquer est Brian K.Vaughan qui est le créateur de « Y Le dernier Homme ». Mais après son passage,juré j’arrête : son remplaçant n’est autre que Robert Kirkman qui ne m’a convaincu que sur sa série « Walking Dead » et jamais ailleurs.
Si le contenu des tomes comprend bien l'intégrale des épisodes,on est encore sans nouvelles des bonus promis sur la jaquette...
Sous l’égide de Millar,l’Ultimate-verse prenait une forme plus définitive que sous l’égide Brian Bendis dans Ultimate Spider-Man car Millar allait vite être chargés d’écrire en même temps The Ultimates,la version des Avengers dans cette réalité parallèle. Il préparait son terrain sans se soucier de son camarade de jeu . Ce qui n’est pas trop grave puisque l’univers Ultimate était encore jeune et ne reposait pas sur une continuité immuable (et puis Bendis étoffait peu l’univers Ultimate,il se concentrait vraiment sur son héros Peter Parker). Bref il décrit un monde où être différent est un danger permanent et où des gens sont prêts à vous tuer plutôt que de vous laisser exprimer votre différence. Un monde ou certains veulent imposer leurs idées. Et cela s’applique aussi bien aux mutants qu’aux humains. Une guerre semble inévitable. Mais en sauvant le président des USA,les X-men arrivent à faire clore le projet Sentinelle. Ils sont désormais reconnus comme des héros…ce qui leur amènera encore plus d’ennuis. Des aventures remplies d’action et de rebondissements. Durant près de 3 ans,Millar aura mené sa barque dans un tourbillon d’adrénaline.
Et lorsqu’il s’en alla,Brian Bendis se retrouva en charge pour 12 numéros,ceux-la même contenus dans le volume 4. Le changement de ton n’est pas radical et ne fera pas fuir les fans du travail de Millar. Mais Bendis étant extrêmement doué dans les récits plus alambiqués, on passe du récit d’action à message à une aventure d’espionnage (teintée d’action tonitruante, on n’est pas dans Octobre Rouge…excellent film au demeurant). Les dialogues sont alors plus fins, plus ciselés, plus nombreux aussi. Millar s’étant chargé pendant 3 ans de faire véhiculer le droit à la différence et de décrire les dangers d’un état sécuritaire au possible (message qu’il continuera d’alimenter dans The Ultimates), Bendis privilégie une histoire sans message mais d’une efficacité redoutable. Tout commence par une tentative d’assassinat sur Wolverine. Un commando surentraîné déboule et décide de faire la peau au mutant griffu. Mais qui sont-ils et pourquoi font-ils ça ? Wolverine est-il la seule cible ? En douze numéros, Bendis résout tout ça,introduit de nouveaux personnages et des pistes d’intrigues pour le scénariste qui le remplacera. Pistes que je ne voulais pas suivre au départ puisque je m’étais dit que ce tome serait le dernier que j’achèterais au final. C’était sans savoir que le prochain à s’y attaquer est Brian K.Vaughan qui est le créateur de « Y Le dernier Homme ». Mais après son passage,juré j’arrête : son remplaçant n’est autre que Robert Kirkman qui ne m’a convaincu que sur sa série « Walking Dead » et jamais ailleurs.
Si le contenu des tomes comprend bien l'intégrale des épisodes,on est encore sans nouvelles des bonus promis sur la jaquette...
lundi 22 mars 2010
Il va vous botter le cul mais sévère!
Dave est un jeune lycéen moyen, fan de comics,il fantasme sur une de ses profs de 44 ans et en pince pour la plus jolie fille de la classe. Rien de bien original. Mais Dave se pose une question,qui va vire à l’obsession : « pourquoi,avec tous les lectures de comics qu’il y a,aucun n’a jamais tenté de devenir un super-héros ? ». Pour Dave,c’est clair : IL va devenir un héros….et se faire démolir la tronche à sa première intervention. Démonté comme pas deux,il subira une lourde rééducation avant de pouvoir remarcher. Et de reprendre le masque. Et le second essai sera le bon. La popularité de son alter-ego va grimper en flèce,la fille de ses rêves va le remarquer et se rapprocher de lui (mais pour une raison des plus discutable). Dave se sent bien…mais ça ne va pas durer.Mark Millar le scénariste des Ultimates ou encore de Civil War commence son récit comme une approche assez réaliste de son sujet. Mais cet aspect se perd en cours de route quand une gamine de 11 ans commence à saucissonner du gangster dans des gerbes de sang que même Dracula serait mal à l’aise d’en voir autant.
Les dessins de John Romita Jr sont comme d’habitudes excellents,son sens du story telling étant encore une fois bien mis en valeur par son découpage efficace dans l’action comme dans les scènes plus posées ou ordinaires (purée John,revient de façon permanente sur Spider-Man !!!).
Passé cette transition du « réel » vers le gore irréaliste assumé que reste-t-il ? Un très bon comics malgré un sujet de départ qui s’avère n’être qu’un prétexte pour faire démarrer un récit finalement d’une violence extrême qui s’annonce encore plus fort dans le volume 2. Volume 2 qui sortira en juin,soit 2 mois après la sortie du film.Quel timing parfait de sortie ! (je suis ironique au cas ou certains ne le remarqueraient pas). Panini a encore fait fort…c’est comme si on avait publié « Le silence des agneaux » en deux volumes…en publiant la seconde moitié après que le film ait remporté tous ces Oscars. Avec de tels stratèges dans ses rangs, Panini est encore sur le point de se voir couvert de lauriers (là encore j’ironise pour ceux du fond à côté du radiateur). Je ne peux évidemment pas leur jeter complètement la pierre,la sortie du film leur faisant bien sûr un peu de pub facile,même Delcourt (maison que je respecte bien plus que la sandwicherie ) fait pareil...mais les comics Star Trek ou Surrogates (Clones) ne sont pas sortis en deux tomes dont la 2nd moitié bien après la sortie du film.
Edit : D'après le site comicbox.com,la fin du film et du comics sont différentes,aucun risque de spoiler donc. Mais ça Panini ne pouvait pas le savoir.
Les dessins de John Romita Jr sont comme d’habitudes excellents,son sens du story telling étant encore une fois bien mis en valeur par son découpage efficace dans l’action comme dans les scènes plus posées ou ordinaires (purée John,revient de façon permanente sur Spider-Man !!!).
Passé cette transition du « réel » vers le gore irréaliste assumé que reste-t-il ? Un très bon comics malgré un sujet de départ qui s’avère n’être qu’un prétexte pour faire démarrer un récit finalement d’une violence extrême qui s’annonce encore plus fort dans le volume 2. Volume 2 qui sortira en juin,soit 2 mois après la sortie du film.Quel timing parfait de sortie ! (je suis ironique au cas ou certains ne le remarqueraient pas). Panini a encore fait fort…c’est comme si on avait publié « Le silence des agneaux » en deux volumes…en publiant la seconde moitié après que le film ait remporté tous ces Oscars. Avec de tels stratèges dans ses rangs, Panini est encore sur le point de se voir couvert de lauriers (là encore j’ironise pour ceux du fond à côté du radiateur). Je ne peux évidemment pas leur jeter complètement la pierre,la sortie du film leur faisant bien sûr un peu de pub facile,même Delcourt (maison que je respecte bien plus que la sandwicherie ) fait pareil...mais les comics Star Trek ou Surrogates (Clones) ne sont pas sortis en deux tomes dont la 2nd moitié bien après la sortie du film.
Edit : D'après le site comicbox.com,la fin du film et du comics sont différentes,aucun risque de spoiler donc. Mais ça Panini ne pouvait pas le savoir.
Publié par
Geoffrey
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mardi 16 mars 2010
Alea Jacta Est
Les Chroniques de l’antiquité galactique ont le plaisir de vous annoncer la naissance de leur petit dernier : La Guerre des Dieux. Ce diptyque (il n’y aura que 2 albums,contre 6 pour les deux autres séries) fait directement suite au « Fléau des Dieux ». Mais il n’en a pas l’originalité ni le souffle. La faute à Valérie Mangin la scénariste de ces « Chroniques... » qui,si elle connait ses classiques et l’histoire avec un « H » comme sa poche, n’arrive pas à donner un sens épique à ses histoires une fois que son Bajram de mari n’est pas là ("Le Fléau des Dieux" est une de ses idées au départ) : la preuve avait déjà été donnée avec « Le dernier troyen »,un Enéide cosmique sympa mais sans plus.
Alors que nous réserve cette guerre ? Les « dieux » ont atterri en pleine guerre de Troie,et très vite ceux-ci ont choisi leur camp et comptent les points. Car pendant que des hommes meurent,les dieux se jouent d’eux. Mais parmis les humains,Ulysse, commence à sentir qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de l’Olympe.
Les dessins sont assurés par Dean Yasghi (cocorico,c’est un Belge !),qui livre une belle performance mais dont les personnages manquent un peu de vie.
On lui reprochera aussi deux choses qui ne sont pas entièrement sa faute :
1° les dieux qu’il représente sont difficilement identifiables pour les lecteurs du « Fleau… » car son style est à des années lumières du trait de Aleksa Gajic (et ajoutons à cela qu'ils ont -les dieux- décidés d'adopter les noms que leur donnent les grecs alors qu'ils portaient des noms romains,certes ce n'est pas un problèmes pour les gens cultivés,mais ça peut rebuter ceux pour qui la mythologie se résume à Percy Jackon).
Et 2° les ellipses du récit n’aident pas à rendre fluide le déroulement de l’action,mais cela est fortement dû à Mangin qui tente de condenser la guerre pour la belle Hélène en 2 petits tômes. Et c’est à cause de ça que le tout manque de souffle épique ,si Mangin n’avait pas tenter de raccourcir le récit pour en faire deux petits albums, l’épopée des guerriers de Troie aurait compensé le manque de souffle de l’auteur tant l’Iliade avait déjà fait le boulot à sa place. Bref,ce n’est pas mauvais mais on était en droit d’attendre bien mieux pour cette suite au « Fléau des Dieux ».
À noter qu’une quatrième série va bientôt débarquer : Imperator ,qui racontera la fondation de la Rome Galactique alors que « Le dernier troyen » n’en racontait que les origines mythologiques instaurées par l’Empereur et Virgile. Ça devrait lorgner du coté space-opéra apperçus dans « le Fléau » et c’est une bonne chose.
Alors que nous réserve cette guerre ? Les « dieux » ont atterri en pleine guerre de Troie,et très vite ceux-ci ont choisi leur camp et comptent les points. Car pendant que des hommes meurent,les dieux se jouent d’eux. Mais parmis les humains,Ulysse, commence à sentir qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de l’Olympe.
Les dessins sont assurés par Dean Yasghi (cocorico,c’est un Belge !),qui livre une belle performance mais dont les personnages manquent un peu de vie.
On lui reprochera aussi deux choses qui ne sont pas entièrement sa faute :
1° les dieux qu’il représente sont difficilement identifiables pour les lecteurs du « Fleau… » car son style est à des années lumières du trait de Aleksa Gajic (et ajoutons à cela qu'ils ont -les dieux- décidés d'adopter les noms que leur donnent les grecs alors qu'ils portaient des noms romains,certes ce n'est pas un problèmes pour les gens cultivés,mais ça peut rebuter ceux pour qui la mythologie se résume à Percy Jackon).
Et 2° les ellipses du récit n’aident pas à rendre fluide le déroulement de l’action,mais cela est fortement dû à Mangin qui tente de condenser la guerre pour la belle Hélène en 2 petits tômes. Et c’est à cause de ça que le tout manque de souffle épique ,si Mangin n’avait pas tenter de raccourcir le récit pour en faire deux petits albums, l’épopée des guerriers de Troie aurait compensé le manque de souffle de l’auteur tant l’Iliade avait déjà fait le boulot à sa place. Bref,ce n’est pas mauvais mais on était en droit d’attendre bien mieux pour cette suite au « Fléau des Dieux ».
À noter qu’une quatrième série va bientôt débarquer : Imperator ,qui racontera la fondation de la Rome Galactique alors que « Le dernier troyen » n’en racontait que les origines mythologiques instaurées par l’Empereur et Virgile. Ça devrait lorgner du coté space-opéra apperçus dans « le Fléau » et c’est une bonne chose.
Max la menace
Les losers,c’est le nom d’une équipe de « black ops » opérant pour le compte de la C.I.A. Officiellement ils sont morts,trahis par leur boss ,le mystérieux Max,pour avoir vu ce qu’il n’aurait pas dû voir.Mais ils sont bien vivants,et décidés à reprendre leurs vies en main. Et pour ça ils vont commencer à mettre leurs nez dans les sales affaires de l’agence.
Voila encore une série du label « Vertigo ». Et comme souvent c’est une petite bombe. Alliant parfaitement l’aspect espionnage du récit avec une envie assumée d’en mettre plein la vue et de ridiculiser les blockbusters du cinéma, « Les Losers » est sans aucun doute le comics de ce début d’année. Andy Diggle crée des personnages attachants,crée des rebondissements à la pelle, et complexifie l’intrigue au fur et à mesure que l’on avance. Les dessins de Jock peuvent désarçonner au départ,mais son sens du story-telling son découpage compensent largement …et puis une fois les 3 premières pages passées, impossible de décrocher : violence,humour,dialogues référenciels, réflexions sur le rôle de la C.I.A de nos jours,tout est réuni pour passer un très bon moment.
Je ne connaissais pas le travail de Diggle avant de lire ce comics mais une chôse est acquise : j’attends impatiemment de lire son travail sur Daredevil,car j’ai comme l’impression que son arrivée sur la série de l’homme sans peur va être pour le moins jouissive.
Voila encore une série du label « Vertigo ». Et comme souvent c’est une petite bombe. Alliant parfaitement l’aspect espionnage du récit avec une envie assumée d’en mettre plein la vue et de ridiculiser les blockbusters du cinéma, « Les Losers » est sans aucun doute le comics de ce début d’année. Andy Diggle crée des personnages attachants,crée des rebondissements à la pelle, et complexifie l’intrigue au fur et à mesure que l’on avance. Les dessins de Jock peuvent désarçonner au départ,mais son sens du story-telling son découpage compensent largement …et puis une fois les 3 premières pages passées, impossible de décrocher : violence,humour,dialogues référenciels, réflexions sur le rôle de la C.I.A de nos jours,tout est réuni pour passer un très bon moment.
Je ne connaissais pas le travail de Diggle avant de lire ce comics mais une chôse est acquise : j’attends impatiemment de lire son travail sur Daredevil,car j’ai comme l’impression que son arrivée sur la série de l’homme sans peur va être pour le moins jouissive.
mercredi 10 mars 2010
It's a new danw,it's a new world...
Au début du XVIIème siècle, les vampires ont débarqué dans le nouveau monde.Très vite,une fraternité de chasseurs se met en place pour éradiquer la menace « brooke » (diminutif de broucolaque,sorte de vampire grec). Presque toute l’histoire de l’ouest américain est ici revisitée,avec brio qui plus est,par Wayne Barrow. De Billy le Kid aux frères Dalton,le roman parle le langage de la poudre,le langage de l’argent,le langage du sang. J’aime rarement les westerns,mais ici l’Ouest sauvage offre un décor peu exploité dans la littérature vampirique et redonne (j’ose le jeu de mot) un sang frais au genre. Les multiples allusions à l’histoire officielle (la nôtre donc) sont autant de clins d’œil et de détournements opérés de manière brillante et intelligente.
Mais qui est Wayne Barrow,ce mystérieux auteur dont il semble que le premier ouvrage soit une déjà une œuvre si aboutie ? Sa biographie lui prête une existence mouvementée : né en 1951, fils d’un père bostonien et d’une mère indienne navajo, il a quitté les États-unis en 1972 pour échapper à la guerre du Vietnam. Il s’est installé au Canada en faisant différents travaux de force (bûcheron, pécheur, ouvrier sur une plateforme de forage…) avant de vivre de sa plume... Une vie digne d’un roman…logique puisque Wayne Barrow n’existe pas. Il s’agit d’une supercherie littéraire de la part de deux auteurs français : Johan Heliot et Xavier Mauméjean. Leurs plumes aiguisées comme les canines du prédateur noctambule nous donnent ici l’un des meilleurs romans de vampires. Comme si John Ford racontait Dracula.
Mais qui est Wayne Barrow,ce mystérieux auteur dont il semble que le premier ouvrage soit une déjà une œuvre si aboutie ? Sa biographie lui prête une existence mouvementée : né en 1951, fils d’un père bostonien et d’une mère indienne navajo, il a quitté les États-unis en 1972 pour échapper à la guerre du Vietnam. Il s’est installé au Canada en faisant différents travaux de force (bûcheron, pécheur, ouvrier sur une plateforme de forage…) avant de vivre de sa plume... Une vie digne d’un roman…logique puisque Wayne Barrow n’existe pas. Il s’agit d’une supercherie littéraire de la part de deux auteurs français : Johan Heliot et Xavier Mauméjean. Leurs plumes aiguisées comme les canines du prédateur noctambule nous donnent ici l’un des meilleurs romans de vampires. Comme si John Ford racontait Dracula.
mardi 9 mars 2010
Avoir le crâne en feu.
Ghost Rider est de retour. Et cette fois, il a un vrai scénariste avec lui. Car autant la période Daniel Way comportait de bons moments, autant cela était plus dû au fait que le monsieur avait trouvé de bonnes idées pour les aventures du personnage plus qu’a son (manque de ) talent pour les écrire correctement. La relève scénaristique est assurée dans ce tome 7 par Jason Aaron,connu des amateurs pour s’être fait les dents sur une série Vertigo (la branche adulte de DC comics,qui propose souvent de petites perles non-super-héroïques). Ce dernier montre en 4 épisodes qu’il a bien compris le personnage,ses habilités et son caractère et qu’il sait respecter la continuité (même quand cette dernière n’a pas toujours été glorieuse niveau histoires). Au dessin on retrouve le frenchie Roland Boschi qui possède un style frais mais pas toujours exempt de défauts (l’anatomie est parfois un peu..spéciale) mais qui est dynamique et agréable.
Jason Aaron rend la lutte Enfer- Paradis moins lisse que la sempiternelle lutte bien-mal,ici il y a des zones entre gris clair et gris foncé.Les anges ne sont pas forcément des enfants de cœur,ça serait peut-être même des enfants de salaud (ça en dit long sur Dieu).Et le cliffhanger final promet de beaux retournements. Enfin promettait puisque à première vue,Panini suspend la publication de Ghost Rider pour le moment,juste quand la qualité de l’intrigue montait en flèche.
Jason Aaron rend la lutte Enfer- Paradis moins lisse que la sempiternelle lutte bien-mal,ici il y a des zones entre gris clair et gris foncé.Les anges ne sont pas forcément des enfants de cœur,ça serait peut-être même des enfants de salaud (ça en dit long sur Dieu).Et le cliffhanger final promet de beaux retournements. Enfin promettait puisque à première vue,Panini suspend la publication de Ghost Rider pour le moment,juste quand la qualité de l’intrigue montait en flèche.
Tu ne liras point
Il y a des œuvres qui ont tout pour être réussies et puis bardaf, c’est l’embardée. « Batman & Catwoman : Tu ne tueras point .» est de celles là . Au scénario on y retrouve Ann Nocenti,qui a marqué de sa patte le destin d’un autre héros très urbain de la trempe de Batman : Daredevil. Au crayon on a Ethan Van Sciver,qui avait marqué les X-men lors du run de Grant Morrison. Et bien la combinaison de ses deux là nous offre l’une des aventures de Batounet les plus mauvaises que j’ai lu.
Catwoman se réveille au milieu d’une boucherie (pas le magasin) et tente de se souvenir de comment elle s’est retrouvée là. En rentrant chez elle,elle apprend que la police est à ses trousses la soupçonnant d’être responsable du carnage dans lequel elle s’est réveillée et de posséder une arme révolutionnaire qui ne rate jamais sa cible. Ayant retrouvé ses esprits,la belle contacte un journaliste et lui donne sa version des faits. Ça démarrait plutôt bien pourtant mais ce que je viens de vous raconter est la meilleure partie. Le reste est une longue descente aux enfers. D’abord l’arme en question se nomme le flingue infaillible (traduction merdique ou pas ? ) mais il porte bien mal son nom : se sont les balles qui le sont (infaillibles) puisqu’elles reposent sur une technologie qui détecte la chaleur des corps. Ensuite,cette arme sert à Nocenti pour aborder le débat du du contrôle des armes aux USA.
Elle se sert de Batman pour enfoncer des portes ouvertes dans des dialogues patauds sur le danger que cela peut représenter (les dialogues sont peu inspirés mais je parie que la traduction de ce tâcheron de Khaled Tadil doit y être aussi pour quelque chose…) et fait passer Catwoman pour une sale petite égoïste qui se fout royalement de savoir si une arme est une bonne chose ou pas. Bref aucun vrai débat,Nocenti a une opinion et décide qu’elle est bonne, ce qui ,quoi que l’on pense du sujet, est nauséabond.Ne mettre en exergue que son propre point de vue sans tenir compte des autres ne valorise jamais une opinion (remarquez,c’est un peu ce que je fait en critiquant,mais je réponds toujours aux commentaires laissés ici). De son côté,Van Sciver ,pas aidé par son encreur, dessine Catwoman/Selina Kyle comme une pouff de seconde zone, balayant la classe qui sied d’ordinaire à cette charmante féline de Gotham City. À oublier.
Catwoman se réveille au milieu d’une boucherie (pas le magasin) et tente de se souvenir de comment elle s’est retrouvée là. En rentrant chez elle,elle apprend que la police est à ses trousses la soupçonnant d’être responsable du carnage dans lequel elle s’est réveillée et de posséder une arme révolutionnaire qui ne rate jamais sa cible. Ayant retrouvé ses esprits,la belle contacte un journaliste et lui donne sa version des faits. Ça démarrait plutôt bien pourtant mais ce que je viens de vous raconter est la meilleure partie. Le reste est une longue descente aux enfers. D’abord l’arme en question se nomme le flingue infaillible (traduction merdique ou pas ? ) mais il porte bien mal son nom : se sont les balles qui le sont (infaillibles) puisqu’elles reposent sur une technologie qui détecte la chaleur des corps. Ensuite,cette arme sert à Nocenti pour aborder le débat du du contrôle des armes aux USA.
Elle se sert de Batman pour enfoncer des portes ouvertes dans des dialogues patauds sur le danger que cela peut représenter (les dialogues sont peu inspirés mais je parie que la traduction de ce tâcheron de Khaled Tadil doit y être aussi pour quelque chose…) et fait passer Catwoman pour une sale petite égoïste qui se fout royalement de savoir si une arme est une bonne chose ou pas. Bref aucun vrai débat,Nocenti a une opinion et décide qu’elle est bonne, ce qui ,quoi que l’on pense du sujet, est nauséabond.Ne mettre en exergue que son propre point de vue sans tenir compte des autres ne valorise jamais une opinion (remarquez,c’est un peu ce que je fait en critiquant,mais je réponds toujours aux commentaires laissés ici). De son côté,Van Sciver ,pas aidé par son encreur, dessine Catwoman/Selina Kyle comme une pouff de seconde zone, balayant la classe qui sied d’ordinaire à cette charmante féline de Gotham City. À oublier.
dimanche 7 mars 2010
Foire du livre de Bruxelles 2010
Vendredi je suis parti en expédition vers la capitale (oui je suis belge :p ) où se déroulait la foire du livre sur le site de "Tour et Taxi". Après moultes palabres pour savoir qui venait et quand,je me suis finalement retrouvé avec un seul compagnon de route. Après un petit repas de midi,nous voila parti vers la foire. Tout d'abord,je suis heureux de ne pas avoir de voiture,le parking étant bien sûr payant (par contre le train m'a couté aussi de l'argent...et au final je n'ai jamais été contrôlé!).
Ensuite je coince fortement sur le prix de l'entrée : 7€, pour finalement se retrouver dans une librairie gigantesque certes,mais une simple librairie quand même.Imaginez que vous deviez payer chaque fois que vous entrer dans un magasin,vous ne vous sentiriez pas volé ? C'est l'effet que ça m'a fait,surtout que les réductions pour les moins de 26 ans annoncées sur le sit web n'existent pas une fois arrivé à la billeterie! J'aurai bien dit que j'étais sénior mais à part Benjamin Button,personne à passé 65 ans n'est aussi frais que je ne le suis !
Nous voici dans le saint des saints,et ni une ni deux,je fonce vers les stands de BD's (Glénat,Dargaud,Panini,Delcourt...) en faisant un crochet par le stand Denoël situé un peu avant. Arrivé au stand Delcourt,stupeur (et tremblement) de ma part : celui-ci est fusionné avec celui de Panini ! Et oui,les maisons d'éditions suscitées ont délégué leur représentation à leur distributeur respectif...qui est le même pour les deux. Cependant l'ordre de rangement était bien mieux du côté Delcourt (et non je ne fais pas de favoritisme,ce n'est pas moi qui ai monté les étagères et placé les livres dedans). Je suis reparti de là avec du "Y le dernier homme" (série que je commence enfin!),"Fables" (que je débute aussi mais qui était intégralement disponible à l'opposé de Y,bref je débute ici avec 4 tomes contre 2 pour Y ),"Ghost Rider" tome 7 et le 1er volume des "Losers". Côté Delcourt je suis reparti avec La Ligue des Gentlemen Extraordinaires et Tomb raider tome 3.Et me rendant ensuite compte que j'étais fauché,je n'ai fait qu'admirer les couvertures des autres livres présents sur le site....en notant plein de références pour avril,mois de mon anniversaire.Et,chargé comme un âne,je rentrais chez moi le dos et les pieds en compote,près à savourer des aventures extraordianires...et si certains se demandent pourquoi je n'ai pas acheté de romans ou autres c'est très simple : de ce côté-là j'ai 12 livres de retard (dont certains acheté en mars 2008...à cette même foire en fait!)
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