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lundi 25 février 2013

Face it all together at Knightfall !


Troisième volume de la saga Knightfall en VF chez Urban comics. 
Jean-Paul Valley continue sa croisade en assurant l’intérim d’un Bruce Wayne blessé par Bane lors du premier tome. Ses manières sont de plus en plus violentes et tous, de Robin au commissaire Gordon ,se demandent jusqu’où Batman peut aller maintenant.

La série continue sur la lancée du précédent tome : c’est bien mais pas top . Le nouveau Batman est confronté à des menaces nouvelles et d’autres plus anciennes, comme le Joker. 
Mais jamais les récits n’arrivent à vraiment faire adhérer le lecteur : pour chaque bon moment, deux ou trois détails viennent gâcher le plaisir. 
Des coïncidences malheureuses (voire débiles ) comme les braqueurs jumeaux séparés à la naissance ou des personnages ultra-stéréotypés comme la bande de hippies écolos forcément babas cool  et neuneus. 
Seules les grosses pointures du titre s’en tirent bien : Robin de plus en plus méfiant à l’égard de Batman , Gordon et son équipe proche en proie aux doutes, Catwoman assez bien écrite et Jean-Paul, un batman froid et minutieux obsédé par sa quête et subissant des hallucinations mettant en scène St Dumas, le saint patron de l’ordre qui lui lava le cerveau lorsqu’il était plus jeune.

Deux histoires tirent un peu leur épingle du jeu niveau intrigue : celle avec le Joker qui se prend pour un  réalisateur et décide de filmer la mort de Batman. Bien allumée, elle aurait gagné à ce que les pires clichés sur les requins d’Hollywood ne soient pas employés. 
C’est bien simple, à côté des nababs hollywoodiens, Hannibal Lecter semblerait sain d’esprit.
Ensuite, la dernière partie du présent volume s’attarde sur Bruce Wayne parti à la recherche de Jack Drake (le père de l’actuel Robin) et de Shondra, kidnappés dans le volume deux. 
C’est un Bruce Wayne qui récupère petit à petit que l’on accompagne dans son périple. Périple anglais, Londres et sa campagne se substituant à Gotham. 
Mais ces épisodes ne répondent pas aux questions que l’on pouvait se poser lors du précédent opus ( pourquoi Selina Kyle devait-elle absolument aller en Amérique du Sud ? Qu’est devenue l’ équipe de choc recrutée par Wayne ? )  et introduit des éléments jusqu’alors inconnus du lecteur mais que les héros semblent connaître depuis belle lurette ( Shondra est une doctoresse douée car…elle possède un don thaumaturgique , rien que ça).




Niveau dessin, nous sommes toujours dans la même veine que précédemment, la révolution de la colorisation numérique n’est pas encore pour tout de suite chez DC Comics. Alors que copier le concurrent Image Comics et surtout Spawn est par contre bien passé : outre une historie dessinée  dans un style de sous-McFarlane, c’est aussi le look du héros mort-vivant de McFarlane que Batman arbore : un masque intégral, des poches utilitaires un peu partout,etc…

Le peu de frisson ressentis et le fait d’avoir sous les yeux des intrigues ayant mal vieilli n’arrivent pas vraiment à aider à aller jusqu’au bout de ce volume qui fut pour moi le plus long à lire. Si je n’étais pas un batfan pur jus, j’arrêterais ici mais je suis curieux de savoir comment Bruce va terminer par retrouver Shondra et comment il va faire pour redevenir le seul et unique homme chauve-souris à Gotham. 
Attention, ce n’est pas du masochisme de ma part, l’ensemble n’est pas mauvais, juste extrêmement passable pour le lecteur occasionnel qui voudrait tâter du Batounet. Que ce lecteur tente plutôt les récits plus récents ( ceux des années 2000 ) qu’Urban édite et va ré-éditer sous peu ( Batman: Silence est prévu pour le mois de Mai!!!) !

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