Jean-Paul Valley continue
sa croisade en assurant l’intérim d’un Bruce Wayne blessé par Bane lors du
premier tome. Ses manières sont de plus en plus violentes et tous, de Robin au
commissaire Gordon ,se demandent jusqu’où Batman peut aller maintenant.
La série
continue sur la lancée du précédent tome : c’est bien mais pas top .
Le nouveau Batman est confronté à des menaces nouvelles et d’autres plus
anciennes, comme le Joker.
Mais jamais les récits n’arrivent à vraiment faire
adhérer le lecteur : pour chaque bon moment, deux ou trois détails
viennent gâcher le plaisir.
Des coïncidences malheureuses (voire débiles ) comme
les braqueurs jumeaux séparés à la naissance ou des personnages
ultra-stéréotypés comme la bande de hippies écolos forcément babas cool et neuneus.
Seules les grosses pointures du
titre s’en tirent bien : Robin de plus en plus méfiant à l’égard de Batman
, Gordon et son équipe proche en proie aux doutes, Catwoman assez bien écrite
et Jean-Paul, un batman froid et minutieux obsédé par sa quête et subissant des
hallucinations mettant en scène St Dumas, le saint patron de l’ordre qui lui
lava le cerveau lorsqu’il était plus jeune.
Deux
histoires tirent un peu leur épingle du jeu niveau intrigue : celle avec
le Joker qui se prend pour un
réalisateur et décide de filmer la mort de Batman. Bien allumée, elle
aurait gagné à ce que les pires clichés sur les requins d’Hollywood ne soient
pas employés.
C’est bien simple, à côté des nababs hollywoodiens, Hannibal
Lecter semblerait sain d’esprit.
Ensuite, la dernière partie du présent volume
s’attarde sur Bruce Wayne parti à la recherche de Jack Drake (le père de l’actuel
Robin) et de Shondra, kidnappés dans le volume deux.
C’est un Bruce Wayne qui
récupère petit à petit que l’on accompagne dans son périple. Périple anglais,
Londres et sa campagne se substituant à Gotham.
Mais ces épisodes ne répondent
pas aux questions que l’on pouvait se poser lors du précédent opus ( pourquoi
Selina Kyle devait-elle absolument aller en Amérique du Sud ? Qu’est
devenue l’ équipe de choc recrutée par Wayne ? ) et introduit des éléments jusqu’alors inconnus
du lecteur mais que les héros semblent connaître depuis belle lurette ( Shondra
est une doctoresse douée car…elle possède un don thaumaturgique , rien que ça).
Niveau
dessin, nous sommes toujours dans la même veine que précédemment, la révolution
de la colorisation numérique n’est pas encore pour tout de suite chez DC
Comics. Alors que copier le concurrent Image Comics et surtout Spawn est par
contre bien passé : outre une historie dessinée dans un style de sous-McFarlane, c’est aussi
le look du héros mort-vivant de McFarlane que Batman arbore : un masque
intégral, des poches utilitaires un peu partout,etc…
Le peu de
frisson ressentis et le fait d’avoir sous les yeux des intrigues ayant mal
vieilli n’arrivent pas vraiment à aider à aller jusqu’au bout de ce volume qui
fut pour moi le plus long à lire. Si je n’étais pas un batfan pur jus, j’arrêterais
ici mais je suis curieux de savoir comment Bruce va terminer par retrouver
Shondra et comment il va faire pour redevenir le seul et unique homme
chauve-souris à Gotham.
Attention, ce n’est pas du masochisme de ma part, l’ensemble
n’est pas mauvais, juste extrêmement passable pour le lecteur occasionnel qui
voudrait tâter du Batounet. Que ce lecteur tente plutôt les récits plus récents
( ceux des années 2000 ) qu’Urban édite et va ré-éditer sous peu ( Batman: Silence est prévu pour le mois de Mai!!!) !
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