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samedi 23 février 2013

La Vampire manquait de mordant !

Dracula est sans conteste le vampire le plus célèbre. Même les fans des endives de Twilight connaissent le saigneur de la nuit ! Et comme le personnage est du domaine public depuis un bail, il n’est pas rare de le croiser dans une ou l’autre fiction.

Sortie en 2001, L’invitée de Dracula est une suite non-officielle au roman de Stoker. Contrairement à la purge officielle sortie il y a quelques années, ce roman reprend la structure épistolaire du roman  d’origine.

7 ans après avoir défait le comte sanglant, le petit groupe d’amis mené par le professeur Van Helsing n’a plus que ces contacts sporadiques. Mina et Jonathan Harker ont eu un fils, Quincey, ainsi nommé en l’honneur de leur ami Quincey Morris, mort lors de la traque du vampire transylvanien. 

Alors que Van Helsing embarque Jonathan dans une quête documentaire sur la vie humaine de Dracula, Mina en profite pour se rendre à Whitby avec son fils. C’est là-bas qu’elle fera la connaissance de Karmilla, avec qui elle se liera d’amitié…et qu’elle perdra son fils dans d’étranges circonstances.
L’ombre du vampire est-elle de nouveau sur eux ?

Niveau écriture, le roman de Françoise-Sylvie Pauly n’a pas vraiment à rougir de la comparaison avec le roman originel. Le style tente de coller au maximum avec les tournures de phrases, les idées et la façon , un brin naïve vu nos standards actuels, d’agencer un récit. C’est au niveau du récit en lui-même que ça coince. Si le loup-garou réussit à la collection Lunes d’encre, on ne peut pas en dire de même pour le vampire.
En effet, l’histoire est peu stimulante et la structure chronologique est tout sauf passionnante. Le livre est vraiment conçu en trois parties  distinctes: Mina à Whitby, Van Helsing et Harker en quête d’informations et enfin tout le monde se retrouve à la fin.

La première partie se déroule bien trop vite, les relations entre les personnages et les nouveaux protagonistes sont expédiées bien trop vite tout comme le déroulement de l’histoire. Et pas l’ombre d’une canine en vue ( ce qui ne veut pas dire qu’aucun vampire ne rôde). La seconde est surtout un prétexte à tenter de retracer la vie ( romancée ) de Vlad Tepes. En effet, si depuis la parution de Dracula, les experts s’accordent à dire que Stoker pris Vlad Tepes comme inspiration pour son personnage, c’est le film de Coppola qui enfonça le clou dans l’inconscient collectif.Le personnage, avec l’histoire proposée par Pauly, perd de sa superbe ( on préféra sans aucun doute les deux tomes de L’historienne et Drakula ). Enfin, le dernier acte souffre des mêmes défauts que le premier.

Tout est expédié à la va-comme-je-te-pousse, l’intrigue est inexistante et la menace vampirique à peine présente. Dommage, le style d’écriture était bon. L’histoire ne l’est pas. Damned ! On sauvera quelques meubles cependant : les références à Sheridan Le Fanu ( auteur de Carmilla, récit antérieur à celui de Stoker et qui possédait déjà en son sein les éléments familiers aux mordus de vampires) sont bien là, les clins d’œil à Stoker aussi (le titre du roman en lui-même est fort proche du premier chapitre , expurgé par l’éditeur,du roman de Stoker mais que l’on retrouve dans la plupart des éditions modernes). Mais c’est peu pour se sentir satisfait.

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