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jeudi 31 juillet 2008

Next,et c'est pas de la télé-réalité!


Le dernier roman de Michael Crichton est passé relativement inaperçu. Et pour cause,il aurait mieux fait de ne jamais sortir dans nos vertes contrées. Pourtant le pitch était prometteur.
John Burnett a eu un cancer. Mais celui-ci a subi une rémission. Hors son médecin traitant, peu scrupuleux, a vendu son sang à un laboratoire de génétique qui a breveté ses gènes hors du commun. John n’est donc même plus propriétaire de son patrimoine génétique. Pour contrer le labo dans sa quête de récupérer encore de son ADN, John disparaît. Sa fille et son petit-fils deviennent alors la proie du laboratoire qui lance deux chasseurs de prime à leurs trousses. De la science-fiction ? A peine et cela fait peur mais voila Crichton oublie de faire peur en noyant le lecteur sous des intrigues secondaires sans importance dont deux particulièrement capillotractées et lorgnant vers le délire total plus que vers le sérieux scientifiques auquel il nous a pourtant si souvent habitués. Sans compter un nombre incroyable d’articles de presse entre chaque chapitre. Hors,paradoxalement, ce sont les articles qui sont la meilleure partie de ce roman tant ils amènent des sujets délicats et intéressants sur le tapis.
Dommage car avec un tel sujet de chasse à l’homme, Crichton aurait pu (su !) livrer un grand roman de poursuite tout en nous faisant réfléchir sur les risques et avantages de la politique des labos de génétiques actuels. Il n’en est rien et cela est d’autant plus décevant de la part de l’auteur de Jurassic Park que son précédent roman,État d’urgence, était trépident de bout en bout tout en livrant au fil des pages des infos sur les études climatiques,tout cela amené de manière fluide sans trop de gros sabots dans le récit.
Ce qui est loin (très loin) d'être le cas dans ce roman.

mercredi 30 juillet 2008

Wall-E


Le nouveau petit bijou Pixar est sorti sur les écrans ce mercredi. On en a beaucoup entendu parler de la première partie du film qui devait être muette...c'est en partie vrai mais uniquement parce que le vocabulaire du petit robot est assez limité. Et pour compenser ça les auteurs ont fait preuve de créativité visuelle...d'une manière encore plus poussée que par le passé. Ce qui nous vaut une première partie des plus réjouissante qui fera néanmoins plus sourire (de grand à béat) que rire. Mais qu'importe,le résultat est qu'on s'attache rapidement au petit robot et à sa quête.

La seconde est plus conventionnelle avec l'apparition des humains et de la critique de la société actuelle (mais de manière tellement bien vue que l'on oublie vite que c'est la mode en ce moment) dans une sorte de 2001 l'odyssée de l'espace sous acide.

Notons que le générique de fin emprunte aux grands courants artistiques de l'histoire de l'humanité et est un régal pour les yeux. Chaudement recommandé.

dimanche 27 juillet 2008

Scully et Mulder tombent à l'eau,qu'est-ce qui reste?


1997. Kevin Nivek est le chef de la sécurité du Président des USA. Lors d’une visite officielle du chef d’état dans un complexe militaire un commando s’infiltre dans le dit complexe mais avant d’avoir pu accomplir leur mission, ils sont stoppés par « l’ombre » une redoutable tueuse au service d’une organisation secrète. Cependant ces derniers avaient enclenchés un mécanisme explosif avant de se faire liquider.On retrouvera un corps étrange dans les décombres. Le président s’en sors indemne mais Nivek est viré : il fallait un bouc émissaire. Nivek décide donc d’enquêter sur le pourquoi du comment en commençant par interroger sa petite amie Melly,qui pratiqua l’autopsie du corps humanoïde trouvé dans les restes de la base militaire. Mais bien vite le corps et Melly disparaissent.

Le chant des Stryges c’est un peu le meilleur de X-files en BD. Une intrigue mêlant action, aventure et suspens sur fond de complot. Eric Corbeyran livre d’ailleurs jusqu’à présent ses meilleurs scénarios car il semble savoir où il va, au contraire de certaines autres de ses séries qui se terminaient en eau de boudin (Le territoire, pour ne citer qu’une d’entre elles). Découpée en « saisons » de 6 chapitres chacune (dont la 2ème arrive bientôt à son terme), la série ne ménage pas les lecteurs grâces à des rebondissements bien vus et surtout par des questions qui ne trouvent des réponses qu’à la fin d’un cycle. Ce qui diffère de X-files, son modèle assumé, car des réponses claires et précises on en attend encore de cette série.

Le dessin de Richard Guerineau est réaliste, rythmé et se prête parfaitement à l’ambiance glauque et noire de la BD. Cependant à partir du volume 5 la colorisation passe d’une couleur à la main à celle par infographie. Même si cette dernière est loin d’être honteuse,cela crée une légère coupure dans l’ambiance de la série,la rendant de fait un peu plus légère.

Le principal défaut de la série vient de son rythme de publication : un album de 44 pages par an ce n’est pas une torture mais presque. Tant le suspens entre chaque album est insoutenable. Que se soit dans l’intrigue principale de la saison ou dans les subplots{notamment le triangle amoureux Kevin-L’Ombre(dont on apprendra le vrai nom en cours de saison 2)- Melly} tout est savamment orchestré pour mettre nos nerfs à rude épreuves. Reste à espérer que la fin de la saison soit à la hauteur du reste de la série et que Corbeyran ne nous fasse pas du Corbeyran comme à son habitude pour résoudre l’intrigue,mais je ne m’inquiète pas trop : cette série a déjà montré qu’elle était son exception confirmant la règle.

mercredi 23 juillet 2008

A Dark Victory.

Dès les premières minutes de "The dark knight" le ton est donné. Le film sera violent, dur, implacable. Autant que l'adversaire de Batman,j'ai nommé le Joker. Le décès prématuré de Heath Ledger risque par ailleurs d'amplifier le sentiment d'avoir assisté à une prestation qui cache le film. Et ça serait manqué le film lui-même que de ne retenir que la performance,remarquable au demeurant, de Ledger. Là ou Batman Begins était surtout intéressant pour la psyché de Bruce Wayne et se terminait en excellent film d'action mais un peu linéaire,The Dark Knight se paye le luxe d'un scénario très bien construit,complexe et retord. Passant sans anicroches du thriller au drame en n'oubliant pas des séquences d'actions qui n'ont plus rien de brouillon par rapport à certaines scènes du premier opus.

Christian Bale incarne toujours avec justesse le justicier de Gotham en se battant la nuit et en jouant les play-boy insouciant le jour (certaines de ses apparitions en play-boy surjoué sont par ailleurs bien rafraîchissantes dans l'ambiance sombre du film). Maggie Gyllenhaal remplace au pied levé Katie Holmes et le rôle prend soudain une ampleur bien plus dramatique. Le reste du casting est au diapason,en particulier Aaron Eckart qui campe un Harvey Dent des plus crédible dans sa chute vers Harvey Pile-ou-Face.


Depuis un an la pègre est sous pression. Batman leur mène la vie dure et la police même corrompue fait son boulot. Le nouveau procureur est un fonceur dont la popularité à Gotham éclipse celle de l'homme chauve-souris. Il est le meilleur d'entre eux en somme. Mais l'anarchie va pointer le bout de son nez en la personne d'un psychopathe clownesque défiguré: le Joker.



Ce dernier est un ennemi bien plus intéressant que Ra's al Ghul dans Batman Begins. Ra's voulait détruire Gotham,le Joker lui veut faire bien pire: lui "voler son ame". En faire un monde sans règles ni lois (un no man's land ??? ;) pour les fans du comics) . Et il a un plan bien huilé pour ça.

Je ne rentrerai pas dans les détails pour ne pas gâcher la surprise des spectateurs. mais sachez que tout est bien agencé,de l'apparition du batpod (la batmoto en vf) aux autres gadgets dont un en particulier fait très SF mais renforce le coté chauve-souris de Batman en métaphorant sur le sonar des chauves-souris,un peu comme Daredevil chez Marvel.

Le film se fini comme il a commencé: dramatiquement. Rendant d'ors et déjà le prochain opus diablement excitant. Seul bémol:la longueur du film est un peu excessive,10 minutes de moins n'auraient pas fait de tort mais je ne ferai pas la fine bouche. Et je retournerai le voir d'ici peu..peut-être autant de fois que Batman Begins,que j'ai vu 6 fois au cinéma et d'innombrables fois depuis en DVD.







jeudi 17 juillet 2008

Wanted

Wesley Gibson n'est personne,il a job de merde dans une boîte sans nom. Sa boss le harcèle,sa copine le trompe...avec son meilleur ami. Et Wesley fait semblant de ne rien voir et encaisse tout pour ne pas avoir de drame dans sa vie. Jusqu'au jour où il rencontre Fox.

Ce pitch peut sembler familier. Il peut vous rappeler celui d'un excellent comics nommé Wanted aussi. Mais la comparaison s'arrêtte là. Aucun super-vilains ne dirigent le monde dans cette version. Aucun super-héros n' a jamais existé non plus. Alors adaptation ou film original vogant sur un illustre nom pour avoir un beau succés commercial? Un peu des deux sans doute. Certaines scènes et situations proviennent bien du comics de Millar et Jones mais le reste est clairement éloigné.Cela n'en fait pas un mauvais film pour autant. Au contraire. C'est un peu (la comparaison est facile certes) Matrix dans le monde réel,tout le monde a les mêmes aptitudes,les gun fights sont originaux (on aurait aimé voir ça dans matrix reloaded et revolutions).Attention je suis un fervent défenseur des Matrix mais les deux derniers volets furent avares en gun fights inventifs au profit de longues batailles de kung-fu parfois à la limite de l'indigeste.



Ici les aptitudes sont exploitées à fond,que ça soit avec des flingues,des couteaux ou même les voitures. Certes le scénar n'est pas des plus recherché mais il se tient suffisemment bien et les rebondissements n'étants pas ceux du comics on se laisse avoir par l'histoire. On regrettera cependant certaines pistes narratives inexploitées (comme les multiples tatouages de Fox).


Pas un chef-d'oeuvre certainement mais un excellent divertissement non-débilisant aux diverses influences(une scène en particulier m'a même fait penser à La tour sombre de Stephen King).




Sans compter la musique de Danny Elfman toujours aussi bon dans ce qu'il compose.

lundi 14 juillet 2008

Meunier...Tudor.

Henri VIII et ses 6 femmes. Mais historiquement seules les 3 premières ont vraiment eu de l’importance. Ouf me direz-vous,parce que sinon on était pas sorti de l’auberge pour toutes se les rappeler,c’est que c’est comme les pêchés capitaux ou les nains de Blanche-Neige : quand on cherche à se les rappeler il en manque toujours un,fatalement.

C’est des 2 premières que la saison 1 des Tudors se proposent de nous parler : Catherine d’Aragon qui donnera naissance à Marie future reine d’Angleterre et Ann Boleyn qui donnera naissance à Elizabeth,la reine vierge. L’histoire avait déjà fait l’objet de maintes adaptations,la dernière en date étant l’excellent film The Other Boleyn Girl (2 sœurs pour un roi en VF). Il est toutefois intéressant de voir que malgré cela,les Tudors n’est pas un remake étiré sur près de 10 heures du film précédemment cité. C’est même une toute autre histoire. Pourquoi ? Sans doute parce qu’a part les faits historiques majeurs tels que les mariages,les guerres ,les alliances etc... L’histoire « privée » de la cour a sans doute été moins marquantes (ou plus censurée par le souverain ?). Cette série n’en pourtant pas dénuée d’intérêt, loin sans faut. Le jeu des acteurs reste d’un très haut niveau,tout comme l’écriture de Michael Hirst, déjà scénariste de Elizabeth et Elizabeth l’âge d’or. On soulignera quand même quelques erreurs historiques dans le but de ne pas créer de confusions dans l’esprit des spectateurs comme le personnage de la sœur du roi qui est en réalité la fusion des deux sœurs du souverain historique. Ou encore le fait que tout le monde semble avoir une hygiène irréprochable (même si je comprends parfaitement que l’on ne peut demander aux acteurs d’arrêter de se laver pour la durée du tournage). Mais que nous raconte donc cette première saison?
Au début du XVIe siècle en Angleterre, le jeune roi Henri VIII (Jonathan Rhys Meyers) hérite d’un royaume traumatisé par les guerres. Malgré son inexpérience du pouvoir et sa passion pour le sport, les jeux et les plaisirs charnels, le jeune souverain est dévoré d’ambition. Conseillé par son mentor Thomas More (Jeremy Northam) et le redoutable Cardinal Wolsey (Sam Neill), il tente de gérer au mieux les alliances politiques. Mais, plus que tout, Henri souhaite un héritier, et déplore que son épouse Catherine D’Aragon (Maria Doyle Kennedy), plus âgée que lui, ne parvienne pas à lui donner le fils désiré… Devant le trouble du roi,Thomas Boylen décide de tirer parti de la situation sous les conseils de son beau-frère. Ils lui présentent Mary Boylen dont Henry VIII se lassera vite au profit de sa soeur,Ann (la belle Natalie Dormer).
La série ,comme je le disais plus haut, est très bien écrite et éveille l’attention du spectateur durant toute la durée de cette saison malgré un manque flagrant d’action. Bien plus passionnante que Rome des mêmes producteurs,The Tudors est clairement la série historique à ne pas rater.

samedi 12 juillet 2008

Les frères qui rappent tout.


Oyez oyez braves gens,l'édifiante histoire d'un bon bougre qui,parcequ'il aime nourrir son cerveau,a été dégouté par les directives douanières de son pays.

Voici notre héros: un charmant jeune homme approchant de la trentaine (sic),dont le goût prononcé pour divers arts lui coutera plus que le prix de ventes indiqué,oui madame.

Des USA son colis arriva mais voici venir le douanier,fonctionnaire au service d'un état dont l'argent est si mal employé qu'en piquer un peu aux citoyens en plus de leurs impôts lui semble logique. Le douanier donc eventre le colis du jeune homme et celui-ci y découvre de la musique dont personne d'autre ne voudrait car elle peut s'écouter or qui écoute encore de la vraie musique dans les cités dont cette engeance est issue???

Et pour bien lui montrer que sa musique ne peut être volée,le douanier décide de se venger par un odieux stratagème:la taxe. Oh que le jeune fu affligé de voir combien la culture pouvait coûter,sans doute dans le but de décourager les gens de cultiver leur organe le plus précieux,pensa-t-il rapidement. Jurant que l'on ne l'y reprendrait plus,le jeune homme demanda que ces autres achats états-uniens soient amballés dans un beau papier cadeau car pour d'étranges raisons ces derniers passent les frontières de manières bien moins chères.

jeudi 10 juillet 2008

Tales of Buffy the slayer of vampires.

La fin de la série télévisée Buffy the vampire slayer(au bout de 7 saisons) avait laissé plusieurs milliers de fans orphelins. Et Joss Whedon son créateur avait perdu son "bébé". Mais l'homme a de multiples talents et de contacts. Talents de scénaristes d'abord,aussi bien dans le monde de la télé que dans le monde des comics. Et de fait,des contacts dans le monde des comics. Le point de départ idéal pour la saison 8 de Buffy.

Le premier volume de cette série vient de paraître et comprend les 5 premiers épisodes,scénarisés par Whedon lui-même(le prochain volume sera scénarisé par Brian K. Vaughan,connu pour son Y the last man et pour avoir redynamisé la série LOST).










Sunnydale a disparu de la carte et l'armée américaine veut demander des comptes à Buffy Summers pour avoir rayé une cité entière de la carte de la Californie. Hors dans les décombres souterrains de la bouche de l'enfer,l'armée a fait deux découvertes majeures qui pourraient bien l' aider à détruire les tueuses en général et Buffy en particulier.L'Initiative serait-elle de retour ou s'agit-il là d'un nouveau groupe bien plus hostile financé par l'argent du contribuable?
L'ambiance de la série est parfaitement respectée,ce qui est un gros soulagement pour tout fan qui se respecte. Et la situation des héros a évolué ce qui relève l'intérêt: on n'est pas dans une redite du passé,ce qui est un autre soulagement.



Plusieurs divisions de tueuses opérent de part le monde,Alex se prend pour Nick Fury (le bandeau sur l'oeil aide un peu ) en dirigeant les opérations des divers groupes et Buffy quant à elle est maintenant chef d'escadrille dirons-nous. Willow et Andrew interviennent aussi mais pas dés le début de l'ouvrage. Whedon manie toujours aussi bien ses personnages et ses rebondissements (au moins un chaque chapitre) et les dialogues sont toujours aussi savoureux,tout particulièrement les nombreuses références aux diverses oeuvres cultes du paysages cinématographiques et comics Marvélien. On notera même, plusieurs fois,un clin d'oeil à la 5éme saison de Angel en apprenant comment et pourquoi Buffy fait la bringue en boîte de nuit à Rome avec un certain"L'Immortel".






Les dessins sont l'oeuvre de Georges Jeanty,peut-être pas un grand nom des comics mais le travail fourni est plus qu'honnête et se laisse regarder sans aucun déplaisir.Le point négatif vient du fait que si vous n'avez pas suivi la série et bien vous risquez de ne pas suivre grand chose.Heureusement un résumé des saisons se trouve en début de volume mais je doute que ça soit pleinement suffisant pour comprendre toutes les allusions au passé.
Par contre Panini est toujours égal à sa réputation : des dialogues se trompent de phylactère à deux passages. Hors si dans une case,remettre à la bonne place n'est pas si embêtant que ça (quoique...) ,dans un monologue qui rythme plusieurs cases ça le fait nettement moins.
Allez vivement le volume 2 avec le retour de ma tueuses favorite: Faith Lehane.


Hancock mode d'emploi


Le pitch était prometteur. Hancock est un super-héros. Mais mal aimé. En effet ses méthodes de destructions massives pour stopper les criminels ne plaisent pas à tout le monde,sans parler de son alcoolisme. Heureusement sa dernière personne sauvée est un conseiller en communication idéaliste qui décide de prendre les choses en mains. Un super-héros irrévérencieux et alcoolo avait de quoi séduire. La présence de Will Smith et de la talentueuse et plantureuse Charlize Theron aussi. Malheureusement la sauce ne prend pas. Dommage pour un super-héros qui n'est pas une adaptation d'un comics pour une fois.

Pointons d'abord du doigt des SFX approximatifs(de la part de John Dykstra en plus,qui a sans doute laissé un stagiaire faire le boulot à sa place) qui rendent les actions de Hancock trop ....synthétiques.

L'histoire ensuite,les situations qui auraient pû découler de tout ça sont mal ou pas assez exploitées (le film aurait pû sans problème être plus long au lieu d'être vite expédié,des séquences dans la bande-annonce ayant disparu du film montrent bien que le potentiel était là mais que pour une raison étrange il a été coupé au montage). Et je ne parle même pas des vilains et de la bagarre finale qui accumulent certaines questions auxquelles on aura pas de réponses.Mais bon on s'en fout elles concernent surtout les méchants de l'histoire qui sont transparents tant dans l'aura des personnages que des acteurs.

Alors si il s'était agi d'un pastiche de superman ça aurait pû passer mais apparemment les scénaristes ont lu trop de comics,à commencer par X-men et Les éternels et les éléments "pompés" à ces oeuvres ne servent pas la leur. Une semi-déception,surtout quand on lit autant de bonnes critiques.


PS: je ne suis pas très fier de mon titre :p

lundi 7 juillet 2008

Justice et anarchie: deux faces d'une même pièce.

Un homme seul ne peut pas faire changer les choses mais il peut les faire bouger. Mais pour les faires changer, et face à la corruption généralisée de Gotham, il a besoin d’alliés pour changer les choses. Harvey Dent est de ceux-là. Procureur brillant s’étant hissé là où il est grâce à sa volonté et non grâce à un parent fortuné. Profondément croyant en la justice et l’impartialité du système,il fera tombé avec l’aide de Jim Gordon et du Batman nombres de gros mafieux. Ce qui lui vaudra la désagréable surprise de se voir défigurer par l’un deux. Ce choc psychologique réveillera une schizophrénie latente : Double-Face est né. Cherchant à se venger,ses préceptes de bien et de mal finissent par disparaître. C’est sans aucun doute le principal moteur du duel qui l’opposera à Batman. Là où Wayne est devenu une légende,un croque-mitaine,Dent est devenu un justicier(au début) :un super-vilain à la sauce Charles Bronson.





Batman ne cherche pas à faire justice contrairement à Dent qui depuis sa défiguration voue une haine à la justice et ses représentants comme les juges, jurés et avocats. Ces mêmes personnes auxquelles Batman remet en main le sort des criminels. Dent s’en remet donc non pas à son jugement d’ancien procureur mais à la justice « divine » : le hasard. Il lance une pièce de monnaie et selon qu’elle retombe du coté propre ou du coté griffé il prend une décision sur le sort de sa victime. Cela ne l’empêchera pas de devenir lui-même un criminel notoire de la faune de Gotham City : braquages en tous genres lui permettent de continuer de vivre selon le train de vie qu’il a connu et de s’armer contre la racaille qu’il veut éliminer. On est bien loin du bouffon parodiant le Joker dans Batman Forever.

L’autre tragédie entourant Dent ne le touche pas directement. Elle touche Bruce Wayne,les deux hommes étant très amis. Batman sous son identité secrète ou sous son véritable patronyme n’aura de cesse d’essayer de rendre à Harvey son visage et des soins psychiatriques appropriés pour le voir revenir du bon coté….Tous se solderont pas un échec cuisant.

Si le Joker est l’ennemi emblématique de Batman par excellence, Double-Face est lui son contraire,la face opposée de la même pièce. Il est ce que Bruce Wayne aurait pu devenir si il avait choisi le chemin de la vengeance et de l’autosatisfaction. Ce qui en fait des adversaires bien plus liés qu’on ne le pense de prime abord. Peut-être bien le seul véritable ennemi intime de Batman en fin de compte (Catwoman est un cas bien plus particulier) .

dimanche 6 juillet 2008

Dans le royaume de Hrothgar .







Mon premier contact avec le poème épique « Beowulf » s'est fait de manière très indirecte au cours de l'été 1999. Beowulf est un poème d'exception dans le corpus de la littérature anglo-saxonne. Plutôt que de choisir un sujet chrétien, le poème retrace les hauts faits du héros éponyme, et ses trois principaux combats : Beowulf est un puissant guerrier goth (« Geat », une peuplade au sud de la Suède) qui voyage au Danemark pour débarrasser la cour du Roi Hrothgar d'un terrible monstre mangeur d'hommes nommé Grendel. Après l'avoir vaincu, Beowulf double la mise en tuant la mère de Grendel, puis retourne dans les pays des Goths pour se mettre au service de son peuple et de son Roi, Hygelac. Bien plus tard, après avoir succédé au monarque, il meurt lors d'un ultime combat contre un dragon cracheur de feu.Mais même si Beowulf reste une fable imaginaire, le poème évoque à plusieurs reprises des événements historiques comme le raid du Roi Hygelac chez les Frisons par exemple.



Cet été-là donc, un film devait retenir mon attention ,presque autant que The Matrix, : le 13éme guerrier. Tiré d'un roman de Michael Crichton, « Les Mangeurs de Morts » , j'allais plonger de plein fouet dans le monde de la Dark fantasy au son d'une des meilleures bande-originales de Jerry Goldsmith. Mais avant tout, alors que l'internet n'en était qu'à ses balbutiements, je décidais de me procurer l'ouvrage adapté au cinéma avant d'aller voir le film.

Ahmed Ibn Fadlan, ibn-al-abbas, ibn-rasid, ibn-Hammad (courtisan du calife de Bagdad al-Muqtadir), est un élément de la société raffinée et polyglotte de Bagdad (la Cité de la Paix), alors la ville la plus civilisée. Exilé après une aventure galante, il est envoyé en ambassade après de roi des Saqalibas. La troupe musulmane croise un jour le chemin d'une troupe viking. Ahmed s'invite sous la tente de leur chef Buliwyf et assiste à l'arrivée d'un messager porteur de sombres nouvelles. Il apprend qu'un village viking est victime des attaques des mystérieux et terrifiants monstres du brouillard. Une femme hirsute prophétise alors que treize hommes doivent être envoyés au secours du village, douze vikings et ... un étranger. Ibn Fadlan se joint, bien malgré lui, à l'expédition et l'aventure commence...

Crichton fait intervenir ici un véritable chroniqueur, Ibn Fadlan, qui au Xème siècle a remonté le Danube en mission diplomatique pour son calife. Arrivé en Bulgarie qui à l'époque s'étendait bien plus loin que celle d'aujourd'hui, il décrit sa rencontre avec un bateau viking. Le témoigage écrit de Ibn Fadlan fut l'un des premiers à nous en apprendre sur les manières et coutumes des vikings. Le roman commence d'ailleurs ses trois premiers chapitres par des morceaux authentiques du manuscrit (jusque la rencontre avec le drakkar). Ensuite,Chrichton continue son récit comme si il s'agissait du manuscrit authentique ; nous sommes donc presque en présence d'un vrai faux.
Oui,mais quel rapport avec Beowulf ? J'y arrive. Dans sa postface,l'auteur nous éclaire sur sa motivation à écrire cet ouvrage court mais prenant. Lors d'une discussion littéraire avec l'un de ses amis,celui-ci lui prétendit que le poème épique Beowulf était l'un des plus barbants de l'histoire. Chrichton n'était pas d'accord et décida de le prouver. Michael Crichton voulait avec cette pseudo monographie érudite, émaillée de nombreuses notes et références (souvent fantaisistes), démontrer que Beowulf est « un récit dramatique et exaltant » et non « l'un de ces textes considérés comme essentiels [...], mais qu'en vérité personne ne lit plus à moins d'y être obligé ». L'on y retrouve les mêmes combats mais pas dans le même ordre et bien sûr un combat final absent du poème mais cher à la littérature actuelle.Le récit de Crichton s'éloigne de la fantasy pure pour se rapprocher au plus près d'une aventure réaliste.
Ainsi ,les 13 guerriers affrontent dans la grande halle,non pas un monstre mais une horde de monstres féroces qui gardent les têtes de leurs victimes en guise de trophées et qui emportent leurs morts et blessés. On les appellent les Wendols....un nom qui n'est pas sans rappeler la sonorité de celui de Grendel. Pour la première fois confronté à une forme vaillante de résistance,les Wendols invoquent le dragon-luciole pour vaincre leurs nouveaux adversaires ( dans le Beowulf,le dragon est la dernière bataille du héros). Le dragon-luciole est composé de milliers de boules de feu descendant de la vallée vers le village telle une rivière de lave. Mais ce dernier n'est en réalite que la cavalerie wendolle qui descend de nuit. C'est au cours de ce raid que l'on découvre réellement la vrai nature des Wendols : alors que lors du premier assaut l'aspect monstrueux était mis en avant avec l'apparition furtive de leur tête à gueule d'ours ou de loup et qu'aucun corps ne put être étudié, Ibn se rend compte que leur gueule n'est en fait que la tête et la peau d'un animal empaillé. Sous le masque on trouve une espéce d'hominidé apparentée à l'homme.



Il est intéressant de constater ici que le naturel de Chrichton (la vulgarisation scientifique) revient pointé le bout de son nez ; la théorie d'une humanité parallèle proche de Neandertal étant encore prise comme une possibilité bien réelle par de nombreux chercheurs. Enfin,après avoir vaincu le dragon,les guerriers s'en vont défier la « mère » des Wendols,sorte de prétresse de la tribu dont la mort conduira à la disparition des coutumes et de la tribu elle-même. Buliwyf meurt lors de l'assaut vengeur des Wendols contre le meurtrier de leur mère. Le film est d'une fidélité à toute épreuve au roman. Et marque même un tournant officieux. Pour la première fois,Hollywood n'a pas cherché à polir ses images : le sang est crade,la boue fouette les corps et les visages lors des batailles,la seule lumière des torches vient éclairer les acteurs...on retrouvera ces détails dans des futurs grands films tels Gladiator ou la trilogie du Seigneur des Anneaux.


Des années plus tard,lors d'un cours à l'université sur la littérature,mon deuxième contact eu lieu. Le professeur nous narre les grandes qualités des débuts de la littérature anglo-saxonne et en vient tout naturellement à nous parler de Beowulf. Hors ce dernier ce lamente que malgré le reagin d'intérêt pour ce genre d'histoire au cinéma,ce dernier n'ait jamais été adapté une seule fois au cinéma....et là ça coince : le 13éme guerrier est bel et bien une adaptation de Beowulf,certes éloignée du matériau d'origine mais une adaptation quand même.Et n'oublions pas(quoique si oublions !!!!pour notre santé mentale) le lamentable Beowulf avec Christophe Lambert(dont les seuls bons films resteront Highlander 1 et Greystoke) situé dans une époque post-apocalyptique. Et voila notre bon professeur parti vers d'autres récits plus connus : les récits Arthuriens et pour illustrer son propos,nous projette un extrait du film Excalibur. Je suis loin d'avoir une dent contre les récits arthuriens et je comprends aisément qu'il n'ait pas choisi de nous montrer des passages de Merlin l'enchanteur mais il devrait y avoir des limites au mauvais goût,même pour illustrer un propos.
Enfin bref,revenons à nos moutons. Il aura donc fallu attendre l'automne 2007 pour voir débarquer sur les écrans une adaptation « fidèle » de Beowulf. Avec au scénario Roger Avery (Pulp fiction,Killing Zoe) et surtout Neil Gaiman,auteur « so british » de nombreuses nouvelles,d'excellents comics(Sandman,1602,The eternals...) et de superbes romans(Stardust ;adapté récemment ; Neverwhere binetôt adapté,American gods,Anansi boys...). Et voila notre bon Beowulf parti à la chasse aux monstres. Et si le combat contre Grendel est bien le même que dans le poème,le combat contre la mère est bien différent : plutôt que de la tuer celle-ci lui propose un pacte : lui faire un enfant et il deviendra roi de sa contrée tant qu'une coupe en or sera en possession de la démone. Et bon vu que maman Grendel a pris les traits (et le corps) d'Angelina Jolie,le bon et brave Beowulf prend son courage à deux mains et la mère de Grendel avec.
30 ans plus tard Beowulf est devenu roi et vieux...mais toujours alerte. Hors voici qu'un dragon géant apparaît dans le royaume et que la coupe en or est retrouvée. Beowulf se sacrifiera pour pourfendre le dragon( qui se révélera être le fruit de ses amours avec Angelina...euh pardon,la mère de Grendel) lors de la séquence la plus impressionnante de tout le film sublimée par la beauté des images. On le voit ici,l'histoire racontée est sensiblement différente de celle de l'œuvre originale. Et si cela n'apporte pas grand-chose à l'histoire zn elle-même,ça a le mérite de rendre moins lisse et plus moralement ambigu le héros scandinave. Quant à la fin du film , elle peut être interprétée de diverses manières mais une chose demeure : la diablesse est toujours en vie. Serait-ce là le moyen de montrer que le mal est invincible ? Si c'est le cas,voila une fin bien pessimiste pour un film américain.

Saint Seiya : The Lost Canvas.





Qui ne connait pas "les chevaliers du zodiaque"? ....






Si vous avez manqué l'apparition du phénomène manga dans les années 80 c'est que vous étiez vraiment sur Mars,mais admettons.






Tous les 300 ans environs,la déesse Athéna se réincarne pour empêcher Hades de répandre l'enfer sur Terre. Pour cela, 88 chevaliers (saints en VO car ils sont capables de miracles ;) ) et répondant aux 88 constellations apparaissent pour la protéger et défendre le monde.Ils sont dirigés par le grand Pope,premier prêtre d'Athéna. Dans le premier manga,le sanctuaire du grand Pope est corrompu et les chevaliers sont divisés en deux camps fratricides. Après cela,Poséidon le dieu des Mers répparait et déclenche un combat contre Athéna. Lorsque Hades reveient,les rangs des chevaliers sont amoindris et la guerre sainte semble perdue...Cette série empruntant à la mythologie grecque avait eu un énorme succès au Japon et en Europe.


















A tel point que deux suites furent produites.Enfin pas des suites: des "prequels" (comme diraient nos amis ricains). Saint Seiya épisode G,qui se déroulait quelques années avant le début de la première série et qui malgré un début prometteur sombrait dans le médiocre bien après. Il faut dire que le scénario est tenu par les couilles de la continuité.Il en résulte qu'aucun suspens sur le sort des personnages principaux ne peut exister.Sans compter le dessin mis en couleur par infographie.En noir et blanc ça ne pardonne pas.
















Lost Canvas évite tous ses écueils. Une intrigue mettant en scène des protagonistes nouveaux et donc soumis à la sentence du suspens: tout le monde peut mourrir et nous surprendre par un quelconque retournement de situation. Le dessin est classique mais efficace et la colorisation noir et blanc est de facture classique. Ce qui rend le tout bien plus lisible.Si le choix d’une mangaka habituée aux histoires « shôjo » (manga pour jeune fille) sur un « shônen » (manga pour jeune garçon) tel que Saint Seiya peut s’avérer de prime abord surprenant, l’introduction d’un facteur féminin ne peut-il pas au contraire apporter du sang neuf à l’œuvre papier, tout en donnant lieu à une très belle histoire d’amitié ?
Car l’amitié est sans doute un des principaux thèmes de The Lost Canvas. Une amitié entre deux jeunes garçons, Tenma et Alone, qui est d’ores et déjà condamnée à se briser, le premier étant destiné à être un chevalier d’Athéna et le second voué à devenir l’hôte humain d’Hadès, principal ennemi de la déesse de la Guerre. Inutile d'être fan de la première série,celle-ci peut se lire indépendamment et reste un excellent manga mainstream.



samedi 5 juillet 2008

Le cinéma en musique: la B.O de The Dark Knight.

Dire que la musique de The Dark kight est attendue par les amateurs de ce genre musicale qu'est la Bande-originale serait un euphémisme. Batman begins avait rencontré son petit succès de par son originalité conceptuelle (deux grands noms de la musique de film actuelle) et par sa prise de risque sonore (certaines pistes tenant plus de l'expérimental voire même du bruitage,allant même jusqu'à user de battements d'ailes de chauve-souris à même la musique).

La B.O de Batman begins était rafraîchissante de par son audace. Elle n'est rien par rapport à celle de The dark knight qui s'en sert comme rampe de lancement. Ainsi les thèmes abordés dans Batman begins sont ici amplifiés,ajustés,complétés. Le thème du Joker ressemble presque à du rock métal joué par un orchestre philharmonique: il est violent,limite malsain,provoquant!



Bien sûr il en résulte une musique difficilement écoutable. Difficile car elle demande de s'immerger,de faire l'effort d'y entrer. La musique n'est pas prémachée ni fun: on n'est pas dans Pirates des Caraïbes du même auteur pourtant (Hans Zimmer) qui prouve encore une fois que ,non,il n'est pas qu'un compositeur commercial,loin de là....et même sa carrière commerciale et sans prise de risque reste originale et intéressante de part certains choix d'instruments,de vocalise,etc....Une B.O indispensable.