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vendredi 30 janvier 2009

Les super-vilains ont de l'avenir.

En 2008,au plus fort de la grève des scénaristes aux USA,Joss Whedon (Buffy,Angel,Firefly) lança une web-série en 3 actes de 13 minutes: Dr.Horrible's sing-along blog. Une comédie musicale dans le style de son épisode "once more with feeling" de la saison 6 de Buffy. L'histoire raconte les multiples tentatives du Dr. Horrible pour entrer dans "la méchante ligue des méchants" (the evil league of the evil). Horrible est aussi Billy(incarné par Neil Patrick Harris,le Barney de "How I met your mother"). Ce dernier est amoureux de Penny (Felicia Day,une tueuse potentielle dans la saison 7 de Buffy), jeune fille qu'il a rencontré à la laverie automatique où il va faire ses lessives.


















Alors qu'il est en train de réaliser un coup fumant,tout dérape à cause de l'intervention du Captain Hammer (capitaine marteau),le super-héros de la ville. Penny étant dans les environs,le Dr Horrible la sauve de son plan démoniaque mais c'est Hammer (Nathan Fillion de Firefly et Desperate Housewives saison 4) qui récolte les lauriers et commence à sortir avec Penny...mais uniquement parcequ'il connait les sentiments de Billy pour la jeune fille...le super-héros n'est donc pas si super que ça.













Plein de drôlerie,cet mini mini-série n'échappe pourtant pas aux poncifs whedonniens(et ce n'est pas péjoratif) ni aux poncifs des super-héros (ce qui rend le tout très second degré comme l'utilisation des noms des inventions: le death-ray,le freeze-ray,etc...)...ainsi on aura droit à du rebondissement alors que l'on assistera à l'ascension du méchant Docteur au sein de la ligue des méchants( ainsi qu'à son inéxorable perte d'humanité).






On notera également le caméo de Sarah Michelle Gellar dans le dernier acte de la série...Whedon bosse toujours en "famille" ,c'est sans doute ce qui le rend attachant en plus de ses qualités de scénaristes.


jeudi 29 janvier 2009

Vampires (1/5) : Bon sang !

Le vampire est une créature folklorique dont l'origine du mythe prend racine dans l’Europe du Moyen-âge. Cependant, tout comme le loup-garou, des mythes plus anciens semblent en être les « parents » comme les harpies en Grèce par exemple. Il est d’ailleurs remarquable que comme le mythe canin évoqué plus haut le vampire est une créature commune à toutes les civilisations …même celles qui n’ont pas eu de contacts entre elles. Les amateurs de l’occulte aime voir dans cet état de fait que ces suceurs de sang existent bel et bien. Je ne me prononcerai pas là dessus en tout cas.

















Ce mythe est extrêmement connu de nos jours mais lorsque le "Dracula" de Bram Stoker est paru en 1897 (et oui il est plus tout jeune) le sujet n’avait pas encore été abordé de mille et une façons (on notera cependant le "Carmilla" de John Le Fanu sorti un peu avant qui est sans doute à l'origine des multiples sous-entendus saphiques entourant les vampires femelles avant que cela ne devienne un appât commercial). Mais Stoker allait établir les bases du vampirisme tel qu’il est vu aujourd’hui comme l’allergie à l’ail,la répugnance face à la croix,l'absnce de reflet dans le miroir (pas pratique pour se raser d'ailleurs) , etc…on notera cependant que chez Stoker le vampire peut vivre en plein jour mais ses pouvoirs seront diminués.










Il est difficile de comprendre pourquoi le vampire a tant de succès de nos jours(films,séries,BD,etc...) Sans doute parcequ’il cristallise beaucoup de fantasmes humains comme le fait de ne pas vieillir, d’enfreindre les règles sans avoir à subir de conséquences( le meurtre fait bien entendu partie de ses règles), séduire aussi facilement que l’on se passe la main dans les cheveux…

















Le mythe est par ailleurs entretenu par certaines affaires policière dont la plus célèbres est sans doute celle du vampire d’Highgate au Nord de Londres. En 1969 deux jeunes femmes auraient emprunté le cimetière comme raccourcis pour revenir d’une fête,se sont senties épiées mais sont rentrées chez elles sans ombrages…mais le lendemain l’une des deux était blanche comme une morte. Il n’en faut pas plus pour que l’hypothèse d’un vampire se répande et que l’église intervienne dans une chasse que le révérend Manchester sembla concluante puisque selon lui il terrassa la créature …alors vérité ou mensonge ? En tous cas le cimetière d’Highgate est un endroit qui est propice au genre d’ambiance vampirique et s’y retrouver en plein jour fout déjà la trouille alors je n’ose imaginer de nuit. Bref avec des films,des séries,des livres et de tels faits divers, le phénomène vampire ne risque pas de disparaître de si tôt.










Ps : de nombreux sites web évoquent le cas de Highgate mais rien n’affirme(ou n’infirme) la présence d’un non-mort. Cepandant si vous les lisez de nuit avec la lampe éteinte ça peut vous faire un peu d’effet,avis aux amateurs.

Vampires (2/5): Bons baisers de Transylvanie.




Tout le monde (ou presque) connait l’histoire de Dracula. Surtout grâce au film de Francis Ford Coppola où Gary Oldman était habité(vampirisé!) par le rôle(la séquence où il lèche le rasoir ensanglanté de Jonathan Harker est assez explicite ) et où Winona Ryder lui faisait tourner la tête (on le comprend). Mais peu ont lu le livre. Alors comme le film est d’une grande fidélité je vais plutôt pointer les différences notables.








Le livre ne nous informe que très peu sur l’existence humaine du comte,quelques mots du professeur Van Helsing nous disent bien qu’il a identifié le personnage mais aucun nom n’est jamais donné,ni aucune explication sur sa transformation en monstre. Mais il est notoire que Stoker s’est inspiré de Vlad Dracul dit l’empaleur pour créer son vampire. Et la fiction rejoint alors le mythe quand Coppola s’attaque à Dracula. Il replace la fin de l’existence humaine du vampire alors que les ottomans cherchent à prendre l’Europe. Revenu de bataille,Vlad découvre sa jeune épouse morte,elle s’est suicidée le croyant mort. Fou de douleur,Dracul renie le Dieu qui a permis une telle horreur alors qu’il se battait en son nom contre les musulmans. Prédisant sa résurrection ,il annonce que le sang sera sa vie et se met à boire un sang surnaturel surgissant d’une « plaie » béante d’une croix énorme dans laquelle il avait planté son épée. Stoker nous livrait un monstre,Coppola nous offre une homme dévasté qui trouve dans le mal et la désolation sa raison de vivre,un homme devenu fou en somme.












L’autre énorme différence reste bien sûr la romance entre le comte et Mina,la fiancée de Jonathan Harker. Celle-ci est complétement absente du roman d’origine. Là où Dracula « contamine » (c’est le mot, le livre livrant aussi une métaphore sur la syphilis là où le film le fait sur le sida,question d’époque) Mina pour punir le groupe mené par Van Helsing d’avoir tué sa dernière création(Lucy,la meilleure amie de Mina) dans le livre mais ,il transforme Mina à sa demande dans le film pour qu’elle puisse vivre éternellement avec lui. Cela a le mérite de rendre le personnage moins manichéen mais il reste un monstre sanguinaire,capable de prendre les formes les plus viles pour tuer comme celle d’un loup géant ou d’une chauve-souris (on retrouvera d’ailleurs Gary Oldman dans une autre sorte d’histoire de chauve-souris, et dans l'optique de mélanger les deux,il y a également ceci). A part cela la trame du roman est respectée même dans sa narration : le roman est en effet le recueil de divers journaux intimes et d’articles d’incidents survenus à Londres. Et dans le film les voix-off sont légions pour marquer cet effet d'assemblage de divers récit n'en formant au final qu'un seul.



































Au final,Coppola n’a peut-être pas livré l’adaptation ultime mais presque. Son esthétique gothique et sa musique(encore utilisée dans les bande-annonces de films de monstres de nos jours) en font le meilleur film sur le comte à ce jour. Mais j’avoue que j’attends que l’on nous livre un film où Dracula ne serait qu’un monstre dans un Londres du 19éme plus réaliste(et que la scène manquante du film à savoir la confrontation entre le groupe et le vampire dans l'une des maisons Londoniennes de ce dernier soit incluse)…bref j’attends un thriller d’horreur !

Vampires (3/5) : Wisdom,love and maybe some crocodiles.



Depuis un petit temps,il est de bon ton de tenter une approche original du vampirisme..parfois pour virer au grand guignol et d’autres fois pour surprendre le spectateur d’agréable façon. C’est la dernière solution qui s’applique à « La sagesse des crocodiles ». Un titre un brin énigmatique qui trouve sa source dans l’évolution humaine, en effet notre cerveau est composé d’un cerveau humain qui s’est construit sur un cerveau de simple mammifère lui-même bâti sur un cerveau reptilien. Ce « cerveau » contient nos instincts de survie,de reproduction etc…







Steven Grlscz (ne cherchez pas la voyelle, il n’y en a pas) est un homme malchanceux. Sa jeune fiancée vient de se tuer dans un terrible accident de voiture. Plusieurs semaines plus tard,il empêche le suicide d’une jeune femme et entame avec elle une relation amoureuse. Il lui demande sa main. Elle accepte. Et pour célébrer ça le couple commence à faire l’amour…Steven plante alors sa mâchoire dans la gorge de la malheureuse, la vidant de son sang.











Le cri inhumain que celui-ci pousse lorsque il absorbe enfin le liquide rouge dans son organisme ne nous indique qu’une chose : il n’est pas(ou plus ?) humain. Les semaines passent. Steven a choisi une nouvelle proie,Anne (incarnée par Elina Löwensohn ). Mais la jeune femme est très indépendante et la chasse est rude. Il lui faut se monter patient et déployer de l’ingéniosité pour la séduire…mais plus le temps passe et plus Steven a besoin de se nourrir. Parallèlement, la police a retrouvé le corps de sa précédente victime.






Il va devenir suspect aux yeux de la police en raison de deux morts rapprochées dans son entourage sentimental. Au fil des deux intrigues l’on se rend compte que Steven est une sorte de caméléon, il copie les tics, les manies ou certaines aptitudes des personnes qu’il côtoie souvent,pour paraître plus humain,ne pas se faire repérer. Encore moins par ses futures proies qui ne sont que féminines et qui doivent(c’est impératif) ressentir de l’amour pour lui. Mais en se rapprochant trop d’Anne,le beau Steven tombe amoureux et se refuse à la tuer…reste alors à savoir si lui ou son instinct va gagner quand le besoin de sang( de vie !!) sera à son paraxysme.





Il est très intéressant de voir que les facultés paranormales de Steven ne sont que peu montrées dans le film,très sous-entendues. Un parti pris intéressant au regard des films sur Blade ou la saga Underworld. Les acteurs sont tous très convaincants, à commencer par Jude Law proprement terrifiant en être difficile à cerner. Et au final l’on trouve peut-être ici un film plus romantique que celui de Coppola mais où presque toutes les émotions passent par les regards et les silences.

Vampires (4/5) Die chronik der unsterblichen



Au détour d’un sentier l’on découvre parfois des livres qui n’ont jouis d’aucune publicité. Et c’est bien dommage. Le cycle de « la chroniques des immortels » est de des cycles dont on passe à coté dans les rayons des librairies sans que l’on sache qu’ils y sont en stock. Les romans racontent la quête d’Andrej Delany, un transylvanien qui revient dans son village natal pour le découvrir détruit par l’inquisition. La plupart des morts ont un pieu enfoncé dans le cœur. Le seul rescapé est un enfant ,Frederic, qui est un membre éloigné de la famille d’Andrej.Une famille dont la réputation est bien faite dans la région : ils guérissent et vivent plus longtemps que la normale. Cherchant à comprendre pourquoi les hommes de l’Eglise veulent exterminer sa famille,il se lance sur les traces du grand inquisiteur. C’est lors de cette quête qu’il apprendra ce qu’il est vraiment : un vampyre(non je ne me trompe pas d’orthographe). Un immortel qui pour le rester doit boire le sang d’un autre immortel (on rejoint ici un peu la mythologie d’Highlander). La seule façon de le tuer est de le décapiter ou de lui enfoncer un pieu dans le cœur( en effet,son facteur de guérison rapide ne peut rien faire si la plaie béante dans son palpitant ne peut se refermer à cause de la présence du pieu).





Dans le second volume,Andrej et Frederic sont toujours à la poursuite de l’inquisiteur mais ils doivent d’abord récupérer les membres du village épargnés et vendus à Abou Doun,un marchand d’esclaves. Mais l’inquisiteur a doublé l’esclavagiste en s’alliant au seigneur local : Vlad l’Empaleur. Le récit de ce second opus prend la où le premier se terminait,à tel point que l’on pourrait penser qu’il s’agit d’un seul et même roman coupé en deux. Il nous gratifie en tous cas d’une explication sur la vampirisation de Dracula. Et le style fluide et plein de rebondissement empêchent le lecteur de poser les livres avant de les avoir finis.














Dans les 3éme et 4éme volumes 10 ans ont passés et Andrej parcourt l’Europe avec Abou Doun devenu son ami. Les capacités vampiriques d’Andrej sont aussi mieux mises en avant, celui-ci peut tuer à disatance mais il absorbe alors « l’âme » de ses victimes,ce qui avoir un effet sur son humeur et son caractère,sans compter que le coté vampyre de son être réclame de plus en plus souvent de se nourrir,que ça soit d’âme ou de sang..même humain. L’on croisera dans ces tomes des loup-garous,des morts vivants et l’on apprendra aussi qu’il existe différentes sortes de vampyres. Et comment en créer d’autres.





















Ce cycle est l'oeuvre de l’écrivain allemand Wolfgang Holhbein qui possède une notoriété de Stephen King dans son pays parait-il. Mais leurs styles sont forts différents . Ici on ne s’emcombre pas trop de détails et les phénomènes auxquels sont soumis les héros ne sont que peu expliqués. On subit donc ce que les protagonistes subissent sans toujours bien savoir ce qui se passe. C’est un peu frustrant mais le style et l’originalité sont assez forts, ce qui offre un beau moment de lecture de dark fantasy.

Vampires (5/5) : Underworld


En parlant de loup-garous,on en retouve beaucoup dans la sage Underworld qui traîne une réputation de navet qu’elle ne mérite pas. Certes ce n’est pas du Shakespeare mais elle remplit son rôle et les promesses des bande-annonces : de l’action,un peu d’amour et des monstres sanguinaires. Certes les vampires font penser à Matrix par leur look gothique (mais matrix n’a pas inventé le gothisme, ce mouvement vampirique dont les habits ne sont pas ridicules que lorsque que cela se passe au ciné..ou qu’ils sont portés pas de jolies jeunes filles) mais c’est le seul point commun : le bullet time matrixien malgré les critiques n’apparait pas dans le film


Depuis 600 ans,la guerre fait rage entre les vampires,seigneurs aristocrates de la nuit, et les lycans. Sélène est un ange de la mort,une guerrière vampire dont la mission est de traquer et de tuer les lycans. Ces derniers semblent sintéresser à un certain Michael Corvin. Et en enquêtant la-dessus,Sélène va remuer un passé que beacoup voulait voir enterrer,surtout les vampires.Et paradoxalement va s’enticher de Michael…bin oui à force de trop bosser depuis 6 siècles il ya un moment où on a besoin de souffler.



Car Michael est le dernier descendant d’Alexander Corvinus,le premier immortel supposé, et pourrait survivre à la morsure d’un lycan ET d’un vampire,en faisant le premier hybride et permettant de rapprocher enfin les deux races pour terminer le conflit. Un conflit que les vampires ont déclenchés( et que leurs chefs tentent de cacher,il est d'ailleurs interdit de fouiller dans l'histoire des vampires ...et quand un groupe refuse que l'on remue son passé c'est que celui)ci n'est pas glorieux) ! Les lycans étaient leurs esclaves et les protégeaient d’agresseurs potentiels durant le jour. Mené par Lucian,ils ont toujours vécu en servage sans jamais se plaindre…il prendra même pour femme Sonja,une vampire fille de Viktor leur seigneur et maitre. Craignant que la lignée des vampires soit entachée, Viktor livre sa fille au soleil devant les yeux de Lucian.





















Le film Underworld et sa suite,Underworld evolution peuvent se regarder comme un seul et même film . Cependant on voit que le 2eme opus a profité d’un meilleur budget : des vampires plus rapides et plus impressionnants,des lycans plus monstrueux et deux hybrides vampire-lycans dont les looks sont impressionnants. Alors oui il y a des incohérences et certaines facilités mais l’on est loin de films honteux. Les vampires décrits ici sont uniquement sensibles au soleil tandis que les lycans n’ont plus besoin de la pleine lune pour se transformer mais sont sensibles à l’argent comme dans les autres œuvres qui parlent de loup-garous. Cependant c’est la première fois que les dits loup-garous sont aussi immortels que les vampires.















Voila,je termine ici mon petit (très petit) tour d’horizon. Il y a bien sûr de nombreuses autres œuvres dont j’aurais pu parler comme « 30 jours de nuit » ou encore « l’historienne et Drakula »sans oublier « Buffy » (dont j’ai déjà critiqué la saison 8 parue en comics dans ces pages virtuelles) ou « Angel », mais le sujet est vaste et j’y reviendrai sans doute un jour prochain tant il me tient à cœur .

dimanche 25 janvier 2009

Part 1 of 2 : Serenity now!!!

En 2002,la Fox lançait (avec des plans de sabordements) la nouvelle série de Joss Whedon (Buffy,Angel pour la télé,Buffy saison8,Astonishing X-men pour les comics). Whedon abandonnait ici le fantastique pour s’attaquer à la science-fiction. Firefly était née. Firefly c’est également le nom du modèle du vaisseau de Malcolm « Mal » Reynolds,commandant du Serenity. 6 ans auparavant il a vu tous ses hommes tomber au combat à Serenity Valley.C’est sur ce champ de bataille que sa foi en Dieu est morte pour toujours. L’alliance galactique venait d’y écraser les dernières planètes indépendantes. Depuis lors Mal et son équipage bosse de manière plus ou moins légales ou comme il le dit lui-même « Mon job est illégal mais au moins il est honnête ». L’équipage est constitué de Zoé,seule survivante avec Mal de la bataille de Serenity Valley,Wash le pilote et mari de Zoé,de Kaylee la mécano,de Jayne l’homme de terrain et enfin d’Inara la seule vraie personne respectable du groupe puisqu’elle est dame de compagnie c'est-à-dire un subtil mélange entre la geisha et la call-girl mais dans cet univers se sont des personnes de haut rang. Un univers qui a vu le jour quand la Terre n'a plus été capable de supporter tous les humains. Alors les deux grandes puissances que sont les USA et la Chine ont lancé le terraformatage d'un système solaire lointain et l'évacuation totale de la planète mère de l'humanité. La langue la plus parlée est l'anglais of course mais chacune sait lire le chinois mandarin et les jurons sont tous dans cette langue,ce qui permet à Whedon de passer outre la censure de la télé américaine.





Lorsque l’histoire de la série commence l’équipage prend à son bord des passagers car un boulot même légal est un boulot. C’est ainsi que viennent s’ajouter le Père Book,un révérend qui semble en avoir vues au fil des années et deux fugitifs recherchés par l’alliance Simon et River Tam. River était un cobaye de scientifiques de l’alliance et son frère Simon a dépensé sa fortune pour la secourir..mais la jeune femme (interprétée par Summer Glau,l’actuelle Cameron de la série Terminator) n’est pas indemne et délire souvent.






La série ne dura que 15 épisodes. La Fox l’annula très vite,ne laissant pas à Whedon le temps de complètement développer son univers de SF hommage au western d’autres fois. C’est un peu aussi un aspect jusqu’au-boutiste de l’hommage aux westerns que Georges Lucas avait rendu dans son Star Wars en 77. D’ailleurs Mal reynolds est fortement influencé par Han Solo même si Mal est bien mieux écrit et reste souvent imprévisible.Et le design du vaisseau du chasseur de primes rencontré dans le dernier épisode rappelle furieusement celui de Boba Fett dans L’empire contre-attaque.




Au fil des quelques épisodes on assiste aux péripéties de l’équipage mais comme d’habitude avec Whedon c’est l’intrigue principale et non l’intrigue de l’épisode qui subjugue. Ainsi on en apprend de plus en plus sur les étranges expérimentations sur River et les effets que cela a engendré. Elle est télépathe et est en réalité une véritable machine de guerre sous des airs angéliques. On retrouve donc l’archétype whedonnien de la femme-enfant forte et indépendante qui malgré tout dépend des autres (qui a dit Buffy ? et bien c’était la bonne réponse). Bien que Mal reste le personnage principal cela n’empêche pas Whedon de brasser ses thémes de prédilections comme le féminisme,la religon et ses contradictions (le Père Book lui servant beaucoup sur ce sujet)… D’ailleurs en lisant attentivement Astonishing X-men on se rend compte que c’est bel et bien le personnage de Kitty Pride qu’il choie plus que les autres.




Avec deux fugitifs à bord,l’équipage doit voler encore plus bas sous les radars de l’alliance et voler dans un espace dangereux où l’on risque de croiser à tout instant des Reavers (termites ou ravageurs selon la traduction) : ce sont des tueurs psychopathes qui violent et s’habillent de la peau de leur victimes…et pas toujours dans cet ordre.






La série se termine alors que l’on se rend compte des aptitudes de River. Elle finit alors qu’elle allait enfin se lancer dans le plus sérieux de l’intrigue…mais Whedon n’avait pas dit son dernier mot. Premiérement,la série ayant été lancée la même année que l’ultime saison de Buffy (dans le but sans doute dans l’esprit de Whedon de lui succéder) à amener Whedon à « réutiliser » deux des acteurs principaux dans Buffy et Angel. Ainsi Nathan Fillion qui jouait très bien Mal se vu confié le rôle de Caleb le prêtre fou au service du First dans la saison 7 de Buffy et il incomba à Gina Torres( qui jouait Zoé ) le rôle de Jasmine,jeune femme venue stopper le mal rongeant le cœur des hommes (mais d'une manière pas très catholique), tout cela comme un pied de nez à la Fox qui produisait également les deux séries vampiriques.












PS: celui qui trouve d'où provient le titre de l'article gagnera mon respect éternel lol ;-)
PPS: les prochains articles justement traiteront du vampirisme alors les âmes sensibles qui tombent dans les pommes à la vue du sang ou qui paniquent à la vue d'un moustique risquent d'en être pour leur fraits.

Part 2 of 2 :Like a firefly in the sky

La Fox ne croyant pas dans le potentiel de Firefly,Whedon s’est arrangé avec Universal qui racheta les droits pour en faire un film : Serenity.

L’action se déroule plusieurs mois après la fin de la série. Inara est partie enseigner et le père Book s’est installé sur la planète Haven. L’équipage survit toujours de la même façon. Mais un agent spécial se lance sur les traces des Tam avec presque toute la flotte.





















Le style est bien entendu bien plus cinématographique et l’on a jamais l’impression de regarder une série télé ce qui est un bel exploit pour Whedon qui réalise ici son premier long-métrage. Les mystères sont levés aussi bien sur les réelles capacités de River et sur l’origine des Reavers. Origines qui sont une énorme critique d’une société qui désire purger l’humain de son humanité pour mieux le contrôler. Les relations entre les personnages sont toujours aussi bien décrites (ça a toujours été un des points forts de Joss Whedon) et l’humour si particulier des séries de l’auteur est toujours là.








Les habitués de Buffy s’amuseront de trouver des traces de ce que Whedon avait déjà fait auparavant comme le sex-bot de Spike (qui ici est baptisé Love-Bot) ou encore la mort inattendue d’un personnage principal (le spectre d’Anya dans la dernière saison de Buffy n’est pas loin) et l’origine même des reavers renvoie à la saison 4 de Angel et à la paix mondial qui régna dans la série (sauf à Sunnydale puisque le First y régnait à ce moment là..mais je m’égare).


Serenity mise plus sur le fond que sur la forme contrairement à trop de films de SF actuels. On ne peut qu’espérer deux choses maintenant : que Dollhouse sa nouvelle série de SF qui débarquera aux USA en février ne subissent pas le même sort que Firefly et que le pochain Star trek ,réalisé par JJ Abrams (créateur de Alias et Lost) qui vient lui aussi de la télé , ne soient pas qu’une coquille vide remplie d’effets spéciaux et prenne exemple sur Serenity.








Et pour l'anecdote,les fans de comics seront surpris de voir qu'un certain Leinil Yu est crédité dans les artistes conceptuels...s'agit-il du dessinateur officiant en ce moment chez Marvel ? Mystère mais Whedon ayant des contacts dans le milieu ça ne m'étonnerait pas plus que ça.



D'ailleurs comme pour Buffy et Angel,les comics sont devenus le second lieu de vie des personnages puisqu'une série dérivées se déroulant entre Firefly et Serenity a été lancée. On espère la voir arriver en français.









samedi 24 janvier 2009

Fontaine,laisse moi boire de ton eau...

Projet maudit de Darren Aronofsky( le réalisateur de Requiem for a dream),The Fountain a failli ne jamais voir le jour. Abandonné par Brad Pitt peu avant le tournage, le film a été repensé pour pouvoir se monter avec un budget amputé drastiquement faute d’acteur bankable attaché au projet. Finalement, en recentrant l’histoire sur ce qui importait vraiment et surtout sur ses personnages, l’œuvre en sort sans doute grandie.

Mais ce fut un chemin de croix pour réaliser ce long-métrage. A tel point qu’Aronofsky avait un temps abandonné le projet pour le confier au soins du dessinateur Kent Williams chargé de mettre son scénario en images pour en faire un comic book du label Vertigo.



Les droits en VF de ce comic appartiennent aux éditions Emmanuel Proust et il est difficile de se le procurer depuis un moment déja. Il offre une perspective intéressante au projet, et comparer les deux œuvres serait un exercice intéressant...mais long et harassant.



Tomas Creo est un conquistador au service de la reine Isabelle d’Espagne. Le pays est gangrené par l’inquisition et le sang est versé de plus en plus fréquemment. Alors que l’étau se resserre autour de son cou,la reine charge Tomas de découvrir l’arbre de vie (dont la sève serait la fontaine de jouvence cherchée par Ponce de Léo) caché par Dieu après qu’Adam ait gouté à l’arbre de la connaissance. Celui-ci serait caché par une pyramide maya. Pour sauver sa reine d’une mort certaine et revenir vivre auprès d’elle une existence éternelle, Tomas part affronter les dangers de la Nouvelle-Espagne.

Tom est astronaute. A bord d’un étrange vaisseau ne contenant que lui et un arbre immense qui lui sert de nourriture, il tente de rejoindre Xibalba,un astre mourant dont les mayas croyaient qu’ils s’agissaient du royaume des morts. Le voyage est long et Tom est hanté par le fantôme d’une femme lui demandant de terminer quelque chose.

Tommy Creo est un savant. Il travaille jour et nuit sur un moyen de soigner le cancer. Délaissant ainsi sa femme Izzy. Cette dernière est mourante et il a choisi de tout miser sur la recherche pour la sauver plutôt que de passer le reste du temps qui lui est imparti avec elle.

Ces trois histoire se mêlent et se démêlent, laissant progressivement se dévoiler les connexions et les interconnexions les reliant. Bien que visuellement bluffant, le sujet de The Fountain est des plus simple mais aussi des plus efficace : jusqu’où va-t-on par amour ? Cet amour qui peut rendre fou et vous faire perdre de vue toutes les perspectives. Car par amour, Tom/Tomas/Tommy préfère s'isoler que de profiter encore de l'objet de son affection. L'amour s'occultant lui-même tant il est fort, voila le vrai sujet du film. Un tel amour n'existe plus après un certain âge, c'est l'amour tel qu'on le conçoit adolescent: l'amour fou qui terrasse toutes les barrières ( c'est aussi celui qui mena à la mort Roméo & Juliette). Et dans un élan de poésie cinématographique, Darren Aronofsky nous replonge dans cet état d'âme. Un état qu'on voudrait tellement retrouvé que l'on souffre pour Tom, lui qui a la chance et le malheur d'encore ressentir ce sentiment avec une telle force ! On ressort de la salle un peu ailleurs, presque K.O, comme si on avait laissé quelque chose derrière nous quand le générique s'achève. Parce que le film frappe fort et juste, là où ça fait le plus mal et le plus de bien: au cœur !

Dans le(s) rôle(s) que Brad Pitt devait tenir l’on retrouve l’excellent Hugh Jackman qui prouve encore une fois que le rôle de Wolverine ne lui colle pas à la peau. Face à lui l’on peut voir une Rachel Weisz émouvante et resplendissante en femme résignée,en paix avec elle-même (elle le dit dans le film " je n'ai plus peur Tommy...") face à sa mort prochaine.

Le film se termine dans une extase cinématographique où les trois histoire se fondent en une et où la métaphysique,la mort,le temps et l’amour se confondent. Et quand de tels concepts se mélangent, alors tout devient possible...

Tout devient possible car pendant que Aronofsky chamboulait nos sentiments, il distillait petit à petit plusieurs concepts philosophiques (ou religieux) et des éléments visuels forts (le travail de cadrage est d'ailleurs l'un des grands atouts techniques du film). Tout a un sens : une alliance qui disparaît, des tatouages phagocytant un corps autant tortures que marques d'appartenance à un être qu'on a aimé plus que tout. L'univers visuel du film ne tend que vers ça : aider le héros à accepter son sort final. Que la mort ne peut être évitée, car elle fait partie intégrante de la vie : la quête de la vie éternelle n'est qu'une chimère, mais cela en fait le meilleur parcours initiatique pour peu qu'il ne soit pas vain. Et une telle quête ne peut être vaine si elle est déclenchée par l'amour.

L'amour,n'est-il pas représenté par le cercle dans le film ? L'alliance est le symbole évident, le rond de la carte symbolise l'espoir de voir cet amour enfin éclore, et la bulle l'espoir de le voir fleurir ?

The fountain est donc clairement un film qui divise. On aime ou on déteste mais il n’y a aucun juste milieu. Peut-être parce qu’il fait plus appel à nos émotions qu’à notre esprit conscient.

Et si l’on y ajoute la musique de Clint Mansell(Requiem for a dream) que l’on peut qualifiée de classique instantané et bien l’usine lacrymale fonctionne un maximum à la fin du film. Le compositeur fait ici appel à un orchestre des plus petits : le Kronos Kartet est accompagné par le groupe de rock Mogwai et le résultat s’écoute en boucle chez les possesseurs de la bande originale.

Le film se classe sans honte aux cotés d’un Blade Runner qui lui aussi cherchait à disséquer un peu l’âme humaine.

Pour l’anecdote il faut signaler que c’est Cate Blanchett qui devait tenir le rôle d’Izzy avant la défection du sieur Pitt. Qui depuis lors retrouve l’actrice dans divers films (Babel, The curious cas of Benjamin Button).