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vendredi 18 décembre 2009
Avatar
Sur Pandora, une compagnie terrienne exploite un minerai qui se vend à prix d’or,l'unobtainium. L’opération est soutenue par l’armée mais la présence des humains irrite les Na’Vi, les autochtones de la planète. Le programme avatar permet de transvaser une conscience humaine dans un corps crée génétiquement en croisant un ADN humain et na’vi. Le tout pour trouver une solution diplomatique et éviter une guerre entre les deux espèces. Mais Jake est un marine, pas un scientifique, et son allégeance va au colonel de la base qui lui propose de faire en sorte que son handicap soit complétement pris en charge par l'armée si il lui fournit des informations sur les Na’Vi. Jake accepte.
Le reste de l’histoire, tout le monde la voit venir. Normal c’est un classique du genre depuis très longtemps. Les derniers exemples notables sont « Danse avec les loups » ou encore « Le dernier samouraï ». Le militaire qui découvre et adopte le point de vue de ceux qu’ils devaient aider à abattre. Pas besoin de complexifier une histoire pour la rendre belle et intéressante. Les détracteurs n’y verront qu’une fable écolo bon enfant, c’est plus que cela. C’est surtout la deuxième chance offerte à un homme qui a tout perdu (à commencer par ses jambes, inutiles, qui lui fournissent une frustration bien plus grande au fur et à mesure que le film avance, chaque retour dans son corps humain lui rappelant que quelques instant auparavant il marchait dans un environnement époustouflant). Sa rencontre avec Neytiri (Zoe Saldana,extraordianire), une Na’Vi farouche, va le faire se couper de plus en plus de ses occupations humaines ,offrant peut-être une métaphore sur les joueurs de Warcraf.
Et alors que Jake devient peu à peu plus Na’Vi que humain,l’offensive terrienne pointe son nez. Le récit d’aventure et d’initiation devient un film de guerre. Des extra-terrestres à la technologie avancée viennent prendre possession d’un territoire qui ne leur appartient pas. Des scènes d’actions belles,lisibles ,lyriques. Le tout sublimés par la musique de James Horner, un compositeur que je n’apprécie que très peu en général,mais qui ici joue les Wagner ( mais qui s'amuse aussi à jouer avec les ingrédients d'un James Newton Howard sur Atlantis et d'un Hans Zimmer sur Le roi lion...tout en faisant sa propre recette) : il y a une statuette dorée qui l’attend surement et on ne m’entendra pas râler pour une fois si il l’obtient.
Alors j’en vois déjà qui s’étonne,pourquoi est-ce que je n’ai pas parlé des effets spéciaux ou de James Cameron enfin de retour 12 ans après "Titanic" ? Et bien parce que le film ne se résume pas à ça et le bruit autour de tout ça a complètement occulté l’aspect vrai et touchant du film.J'aurai pu dire que contrairement à Star Wars et Star Trek qui ne font que survoler les planètes visitées,Avatar développe une planète entière et cela conforte l'immersion,oui j'aurai pu le dire.
Et c’est pourtant bien un panel de sentiments qui est au cœur d’ « Avatar »(film vendu comme un film de guerre SF à la Soldat Ryan alors qu'il est bien plus proche de La ligne rouge). Et ce sont ses sentiments qui vous font oublier que le film dure près de 3 heures en ne vous poussant qu’à une chose une fois le retour au réel en sortant de la salle : retourner sur Pandora !
jeudi 17 décembre 2009
Elémentaire Watson !
Après avoir accompagné musicalement la renaissance de Batman au cinéma,Hans Zimmer s'est vu proposer de s’attaquer à une autre icône : Sherlock Holmes,le célèbre détective londonien créé par Conan Doyle.
Comme souvent chez Zimmer,les thrillers sont l’occasion de surtout travailler avec des instruments à cordes ,laissant moins de places au reste de l’orchestre.Allergiques aux cordes,il faudrait donc vous abstenir,la partition les poussant souvent vers le strident supportable…mais strident quand même. Mais face à un personnage tel que Sherlock (et sans doute le jeu un brin pété de Downey Jr) il fallait de l’originalité dans l’orchestration : un accordéon se fait entendre ici et là, ainsi que du clavecin,et si cela surprend,ça ne jure pas avec le reste de la musique utilisant des instruments plus…classiques. Ces deux sonorités sont présentes essentiellement dans le théme pricnipal qui traverse tout la B.O.Théme qui reste le meilleur de ce CD,car même si l’originalité de l’ochestration est de mise,la prise de risque est minime.
Notons que l'album est écoutable gratuitement et légalement ici : http://warnerbros2009.warnerbros.com/#/movies/sherlockholmes/score/ score1
Il s'agit pour la Warner,comme l'an passé, de mettre à disposition du matériel oscarisable sur le net afin de maximiser les chances de ses films de décrocher une statuette. En effet les votants n'ont pas toujours envie ou le temps d'aller voir tous les films.
Vampire à crocs.
Laura Caxton fait partie de la Police d’Etat de Pennsylvanie. C’est aussi une exterminatrice de vampires plus ou moins expérimentée. Hors voici que le gibier qu’elle s’apprête à chasser n’est pas un vampire ordinaire : il s’agit de Jameson Arkeley ,l’homme qui lui a appris tout ce qu’elle sait sur les saigneurs de la nuit. La traque va être rude,et le cauchemar sanglant lorsque ce dernier commence à massacrer les membres de sa famille. Pourquoi et dans quel but ? Laure craint que Jameson ne tente de devenir un vampire zéro,celui à la base d’une contamination.
Voila une série sympathique qui continue de tenir en haleine le lecteur . Le style n’est certes pas des plus révolutionnaires mais il est quand même plus élaboré que « sujet-verbe-complément ». David Wellington crée des personnages attachants et continue de manier les retournements de situation avec brio. Difficile une fois entamé de reposer le livre dont chaque chapitre se termine en gros ou petit cliffhanger qui donne envie de se ruer sur le chapitre suivant. Et le tout dernier chapitre n’échappe pas à cela. Le tout dernier tome devrait arriver au printemps 2010 si le rythme de parution reste inchangé.
jeudi 10 décembre 2009
Au pieu !
Il y a des comics,on se dit que l'on a bien fait de les acheter...et d'autres où l'on se dit tout le contraire : Eva vs The Darkness est de ceux-là. Un cross-over entre deux personnages issus d'univers différents c'est pas toujours très glorieux,même si parfois les auteurs arrivent à en tirer quelquechose. Eva est un clone de Buffy,un clone raté! D'ailleurs le premier épisode de l'album,et qui couvre les origines de la belle,fait carrément référence à un certain Joss (Whedon of course) alors qu'une équipe de scénaristes neuneu écoute un vieux prof d'unif leur raconter la vraie histoire de Frankenstein et de Dracula,et sachez que notre bon vieux Vlad aurait engendré cette tueuse. On y apprend qu'elle a rencontré la créature de Frankenstein (oui oui Shelley est complètement revisitée ces temps-ci,mais dans ce cas précis c'est énorme) et qu'elle traque son géniteur. Traque qui la mènera jusque notre époque (immortalité,voyage dans le temps ? A vrai dire on s'en fout). Et le combat final de l'épisode se passe dans un entrepôt,comme les combats finaux des films ultra fauchés où un entrepôt se trouve juste à coté de l'endroit ou le héros se trouve. Pitoyable.
Passons au plat de résistance,tout aussi bête que l'entrée, il est pourtant plus relevé (oui je suis passé aux métaphores culinaires. Pourquoi ? et bien parceque critiquer ce bouquin n'est tellement pas important que lorsque j'ai eu une petite faim pendant sa rédaction et bien je n'ai pas résisté du tout,me revoilà donc revenu de ma cuisine,ce qui explique mes métaphores...je me suis fait des crêpes pour ceux que ça intéressent ! Pourquoi des crêpes et pas des gaufres qui auraient été plus épaisses ? et bien parce que j'avais envie de crêpes,je vous emmerde sur ce que vous avalez durant une fringale en pleine nuit moi ???). En effet la présence du charismatique Jackie Estacado alias The Darkness sauve de l'ennui total que dégage le récit. Lui seul et la mythologie qui s'y rattache m'ont fait terminer la lecture de la chose. Les vampires ont envahi les rues et se montrent de plus en plus gourmand quant à leur territoire et cela commence sérieusement à énerver les divers clans mafieux de la ville. Eva, la petite tueuse de seconde zone arrive donc et interrompt une cérémonie étrange liée au Darkness et menée par le comte Orlok. Détail intéressant,Orlok est le méchant du film "Nosferatu" qui était une adaptation "illégale" de Dracula; Orlok est donc une copie de Dracula et n'a rien à faire dans un univers où le vrai Dracula se promène,non ? Oui je sais,je digresse encore,mais il faut que je rédige un article complet moi!
Bref: à éviter.
dimanche 6 décembre 2009
S'il te plait,construis moi un humain.
Bon, en lisant les lignes du dessus vous vous doutez bien que ce n’est pas une adaptation du roman de Mary Shelley dont il est question ici…mais d’un roman (1er volume d’une trilogie apparemment, rien que ça) de Dean Koontz,auteur dont l’œuvre ne m’est pas familière pour un sou ,je m’abstiendrai donc de juger la fidélité de l’adaptation par Chuck Dixon,vieux briscard des comics qui a aussi bien travaillé chez Marvel que chez DC (Marvel Knights,Catwoman,etc…). Le parti pris de la série B sérieuse est de mise ici (en fait je qualifie de série B sérieuse une série B qui serait écrite avec conscience professionnelle …mais qui au final ne peut que faire revenir au galop son naturel par certaines situations..pittoresques !) mais le rythme, soutenu,ne permet malheureusement pas de vraiment faire exister les personnages ou du moins de bien nous les présenter en dehors de l’héroïne,un brin mieux lotie que les autres à ce niveau. C’est également se rythme qui transforme certaines scènes qui aurait dû poser une ambiance en petite scénettes trop vite expédiées,mais il faut élaguer et couper,aller au plus court lorsqu’on adapte un roman en scénario de BD et que l’on ne dispose que d’un nombre limité de numéros à paraître. Ça ne passe pas trop mal pour peu que l’on ne recherche pas la profondeur d’un roman d’auteur et que le coté surréaliste ne vous choque pas (bon,et ce n’est pas parce que j’aime lire des BD’s d’hommes en collant et volant sauver la veuve et ses orphelins que le surréaliste ne me choque jamais non plus…) ,pour ma part j’ai un peu tiqué là-dessus au début mais les diverses pistes scénaristiques lancées par l’auteur m’ont suffisamment intrigué pour que je lise le second volume lors de sa sortie.
Les dessins sont assurés par Brett Booth,qui est un graphi-clone (oui j’invente aussi des néologismes de temps en temps et comme ils sont faits d’assemblages j’ai pensé que cela collerait avec l’article que vous êtes en train de lire avec tant d’assiduité ,on verra avec le temps si ils entrent dans la langue française mais, étrangement , je ne suis pas confiant,allez savoir pourquoi…) de Michael Turner et de Marc Silvestri (vous ne savez pas qui il sont ? Google est votre ami ). Il y a parfois des petits accros dans la façon d’agencer ses cases mais c’est un détail qui devrait s’améliorer avec le temps, cependant l’encrage de ses dessins est si pauvre que cela donne une impression de mauvaises impressions tant les traits sont fins, à la limite de l’inexistant.
L’album est paru chez Milady Graphics,la branche BD’s des éditions Bragelonne , qui démontre sa volonté de devenir un acteur dans l’édition de comics en VF,le papier est de bonne qualité,la traduction correcte (rien n’a failli m’arracher les yeux,mais je l’ai lu assez vite et tard aussi, et comme je ne suis pas infaillible…) et le prix abordable ,un nouvel arrivant sur le marché qui attaque le géant Panini Comics qui détient le quasi-monopole ça fait toujours du bien,surtout si cela est fait avec sérieux. Ils ont d’ailleurs publié avant cela le bon Black Summer,mais j’y reviendrai plus tard. Et du coté de chez Delcourt, pour un peu plus cher nous n’aurions eu que 4 épisodes et non 5 par album, mais cela s’explique sans doute par la couverture en carton souple chez Milady et en carton dur et résistant chez Delcourt, chacun sa stratégie.
jeudi 26 novembre 2009
Starman Begins
Opal City est bien entendu une ville fictive d’Amérique, procédé cher à DC Comics. Hors avec une continuité qui durent depuis 70 ans et qui a été remaniée bien des fois,on pourrait penser que plonger dans ce premier tome de l’intégrale de Starman sera une vraie torture mentale. Il n’en est rien. James Robinson,le scénariste, inscrit son histoire loin du tumulte du reste de l’Univers DC . Certes un héros ou l’autre pourrait bien passer par là mais sans que cela soit relié à une autre série.
James Robinson s’interroge sur l’héritage moral que l’on peut léguer à ses enfants. Et à la possibilité ou non de le refuser. Car a-t-on vraiment l’étoffe d’un héros si son père l’a été (et la question peut aussi se poser pour les enfants des criminels),et si oui ,est-on prêt à assumer cette part de soi le moment venu ? Doit-on suivre le même cheminement que nos parents ou peut-on honorer leur mémoire en traçant son propre chemin avec sa propre façon de marcher ? Autant de questions posées ici. Mieux,la « dynastie » Starman ne se limitant pas qu’à la famille Knight,Jack sera amené à se demander quels sont ses liens avec ses prédécesseurs super-héroïques qui ne font pas partie de sa famille que sont Mikaal Tomas (alias Michael Thomas) et Will Payton . Mikaal est un extra-terrestre qui ,au début du récit, est captif sur Terre quand Will,un humain,est captif sur une lointaine planète. Le parallélisme entre leur situation respective est flagrant et réserve sans doute des surprises pour l’avenir du récit.
Aux dessins on retrouve le débutant (à l’époque,ce comics date de 1995) Tony Harris qui prend ses marques mais insuffle à ses planches une vraie vie et une vraie dynamique (et de nos jours ses traits sont bien plus détaillés mais manquent cruellement de vie ,paradoxalité quand tu nous tiens). Cependant,ce jeune dessinateur ne sait pas suivre le rythme mensuel et sera de temps de en temps remplacé par d’autres. Pour ne pas briser la cohésion de son récit,Robinson décide que les changements de dessinateur seront pour lui le moyen d’explorer la facette de certains personnages secondaires et de créer un passé à cette ville et à ses habitants. Il a fait d’une faiblesse une force. Car si la notion d’héritage sous-tend toute l’intrigue autour de Jack,c’est avec ces épisodes « spéciaux » que l’auteur ancre son histoire dans un contexte des plus fourni et soigné,presque palpable. Ajoutons à cela une plume virevoltante et inspirée dans les descriptions et nous tenons là ce qui s’apparente le plus au « meilleur comics de super-héros jamais écrit » . 6 tomes sont prévus (et 3 sont d'ores et déjà sortis aux USA) pour cette intégrale ,et si ils sont aussi bons que ce 1er alors oui,c’est sans doute le meilleur comics de super-héros !
mardi 24 novembre 2009
Liguons nous !
dimanche 22 novembre 2009
Vampire à mord !
vendredi 13 novembre 2009
24 heures de plus.
Disons le tout net, "24" est ma série préférée. Action,suspense,cliffhanger de la mort qui tue,tout est réuni pour que le spectateur ne lâche jamais son écran de télévision des yeux. La série a été récompensée de 5 Emmy Awards dans la catégorie série dramatique lors de sa 5me (et meilleure!) saison. Alors quand je lis un peu partout que cette saison 7 est LA meilleure,je me dis"mamma mia" je vais avoir un orgasme télévisuel....Et bin non. Certes la saison n'est pas honteuse loin de là mais pour être l'une des plus prenante elle a dû sacrifier pas mal d'éléments,comme l'aspect dramatique qui est bien moins poussé malgré l'état de Jack à la fin de celle-ci. Ou encore certains retours de personnages secondaires donnant lieux à des confrontations douloureuses sur le plan physique et/ou mental pour notre héros.
Le rythme soutenu et l'absence de temps mort parviennent à occulter ses petits défauts mais on sent que les scénaristes tirent de plus en plus sur la corde,il faut un peu de sang neuf dans le pool d'écriture et vite car on retrouve dans la saison 7 un patchwork de "déja-vu" des autres saisons: une menace biologique (saison 3), une cachette contenant une disquette pleine d'infos (saison 2) , un gadget gouvernemental censé contrôler les infrastructures sensibles (saison 4)., le retour d'un héros mort aux yeux de tous (saison 5).Un vrai panel de ce qui s'est déjà fait.On évite de justesse l'explosion nucléaire quand même mais l'idée a dû être évoquée à un moment ou un autre, j'en suis persuadé.
Comme dans les dernières saisons,plusieurs menaces (il est loin le temps où une seule menace durait une saison) planent sur les USA mais plus on avance et plus on retrouve dans les aventures de Jack Bauer ce qui a fait la décrépitude de James Bond à ce niveau-là : des méchants méglaos et un pseudo-SPECTRE qui tire les ficelles. On saluera par contre l'arrivée du personnage de Renée Walker,agent du FBI qui abhorre les techniques de Bauer mais qui devra faire des compromis avec sa conscience lors d'une journée longue et pénible pour elle. Elle est incanrée avec conviction et justesse par Annie Wersching et vers la fin de saison son personnage prend de l'importance,à tel point que j'en viens à me dire que si Kiefer Sutherland quitte la série,elle pourrait le remplacer haut la main. Kiefer Sutherland qui continue d'exceller dans ce rôle,chaque saison lui permettant d'approfondir un peu plus le caractère de cet antihéros qui ne pardonne rien et qui finira forcément mal. Quelques nouvelles têtes dans le casting et un changement de lieu salutaire (on passe de Los Angeles à Washington D.C,ville moins ouverte et qui donne un sentiment plus claustrophobique) permettent de ne pas trouver que la sauce a failli ne pas prendre.
Allez malgré mes petites(très petites,je l'ai regardée en seulement 2 séance quand même) réserves face à cette saison,j'attends la 8me avec impatience.
On dirait le Sud....
Edgar Freemantle a eu un grave accident et depuis sa vie est bouleversée. Un bras en moins,un divorce..il n’en faut pas plus pour qu’il décide de prendre du recul et il se retouve sur Duma Key,petite île de Floride où son talent enfouit de peintre va s’éveiller.
Stephen King s’attaque aux affres de la création artistiques avec ce roman dont la première partie est un véritable drame psychologique consacré à la renaissance du héros. Son style fait mouche et dépeint les protagonistes avec doigté et justesse. Ensuite,le roman glisse lentement mais sûrement vers du fantastique d’ambiance mais laissant apparaitre de ci de là une menace glaciale ,une présence étrange. Le tout avant de sombrer dans l’horreur dans la dernière partie de l’histoire. D’aucun reprocheront à King d’avoir sacrifié un roman psychologique sur l’autel de l’horreur ,son fond de commerce. Mauvaises langues que ceux-là,toute la transition vers l’horrible se fait lentement et en douceur comme une progression logique. Les fans purs et durs trouveront sans doute que l’élément fantastique et le suspense apparaissent trop tard ou arrivent comme un cheveu sur la soupe,mais en mêlant le drame,la mélancolie et la tristesse à des vrais morceaux de joie et de peurs King livre un nouveau roman dont il est difficile de se défaire avant d’avoir lu la dernière phrase. Un roman qui ne révolutionnera pas son œuvre, certes, mais qui prend aux tripes !
ps: j'ai choisi la couverture américaine qui me paraissait plus proche de l'esprit du roman que la couverture française.
Les mythes ne meurent jamais.
Vite lu,vite oublié.
mardi 27 octobre 2009
Les dieux de la vengeance exercent avec Silence.
Dans le monde des batman-ophiles (non ce n’est pas punissable), la saga « Hush »( Silence en VF), scénarisée par Jeph Loeb et illustrée par Jim Lee, est souvent perçue comme bien inférieure à « The Long Halloween » du même Loeb. Certes il n’a pas les accents de la tragédie grecque de son ainée mais son rythme et son efficacité en font une pièce à part entière de l’histoire de Batman vue par Jeph Loeb.
Car si « Long Halloween » et « Dark Victory » se situent aux débuts des aventures de Batman, « Hush » se situe à la fin (enfin à l’époque de sa sortie, d’autres aventures postérieures ont vu le jour depuis).
Le lecteur peut lire les trois sagas comme une trilogie dont le troisième épisode se situerait 10 – 12 ans plus tard. Les personnages ont évolué, leurs relations aussi. Dick Grayson n’est plus Robin,il est devenu Nightwing et un jeune homme nommé Tim Drake le remplace dans ce rôle. Sélina Kyle est toujours Catwoman mais elle a rangé sa panoplie de voleuse..quant à Bruce Wayne, il a perfectionné son personnage de croque-mitaine urbain jusque dans les moindres détails : ses gadgets à faire pâlir James Bond jurent avec le simple justaucorps qu’il utilisait à ses débuts. Sans compter que le guerrier solitaire est maintenant entouré d’une fine équipe.
Une nuit ,alors que Batman poursuit Catwoman qui semble refaire des siennes,le bat-filin est sectionné en plein au dessus de « Crime Alley » ,l’endroit où les parents de Bruce furent assassinés. Il ne doit la vie qu’à Huntress,arrivée à temps sur les lieux et aux talents de chirurgien de Tommy Elliot,vieil ami de Bruce du temps de son enfance. Mais aussitôt remis sur pied,Batman est victime d’une attaque sur la batmobile. Tout est lié, quelqu’un veut sa peau. Quelqu’un qui en sait assez sur lui pour anticiper ses mouvements, qui rééquipent tous les ennemis emblématiques du chevalier noir et qui les fait travailler d’une nouvelle manière.
Mais qui peut se cacher derrière cela ? La quête de Batman le fera voyager dans ses souvenirs d’enfance, de la merveilleuse vision du premier Green Lantern volant dans le ciel jusqu’au cri atroce d’une mère à qui l’on vole ses perles (et sa vie ! ) dans la nuit. Mais son périple le mènera également des lumières aveuglantes de Metropolis aux déserts africains. Tout cela en essayant,enfin, de concrétiser une relation amoureuse avec Selina. Quel tombeur ce Batman ! Et au passage il arrivera à énerver le président des Etats-Unis : Lex Luthor!
Cette histoire recèle cependant un épisode hautement dramatique,l’un de mes préférés,un épisode consacré au Joker et à ses exactions passées ( Barbara Gordon,paralysée depuis « Killing Joke »,la mort de Jason Todd le deuxième garçon à avoir été Robin,etc…) et à la limite que Batman s’est fixée ..et qu’il va peut-être franchir. L’on retrouve tout ce qui fait la psyché noire et complexe du Caped Crusader lors de ce chapitre qui à lui seul récapitule les peurs,les traumas et le dégout de Batman pour la vermine qui ronge sa ville et pour le Joker en particulier. Car la portée de ce passage n’aurait pas été aussi forte si l’adversaire avait été un autre vilain. Il fallait que ça soit le Joker,car lui seul représente vraiment le chaos perturbateur de l’ordre que veut instaurer Batman. Et c’est cette onde chaotique qui révèle encore mieux les fissures dans le masque de la chauve-souris.
dimanche 25 octobre 2009
A dark halloween.
« Long Halloween » est né alors que Jeph Loeb et Tim Sale travaillaient ensemble sur une série de numéros spéciaux Halloween de Batman. L’expérience leur a plu et c’est finalement en gardant le meilleur pour leur grand œuvre que l’aventure qui a le plus inspiré ‘’The Dark Knight’’ a vu le jour. Mais n'allez pas croire qu'avoir vu le film vous grillera le plaisir de la lecture. En effet l'influence majeure se veut être la caractérisation des personnages principaux et non l'histoire en elle-même(extrêmenent différente mais tout aussi complexe).Mais je ne suis pas là pour décortiquer les films de Christopher Nolan (en tous cas pas aujoud'hui mais ça ne serait pas inintéressant de comparer les derniers films avec les sagas batmanesques qui les ont le plus servis de base de travail dans un futur article sur ce blog,affaire à suivre donc).
C’est l’une des grandes forces de ce récit policier très bien mené par Jeph Loeb : faire apparaître les vilains emblématiques de Batman, les faire jouer un second rôle mais qui profite à l’intrigue générale en la faisant avancer. Petit à petit les pions se mettent en place, la vérité sur le tueur se fait voir et Harvey Dent marche vers son destin. Car plus qu’une banale histoire de super-héros, c’est vers un drame humain impitoyable que les protagonistes avancent. Entre Gordon et ses problèmes de couples, Bruce Wayne qui tente tant bien que mal de faire progresse une relation avec la charmante Selina Kyle (Catwoman,qui fourre sa curiosité féline partout dés que Batman approche de trop près la famille Falcone,mais qui se conduit aussi comme une chatte en chaleur à l'instant où batounet pointe le bout de sa cape) mais qui voit cette aventure parasitée par son alter-ego de Batman, c’est surtout Harvey Dent qui retiendra l’attention dans ce « Long Halloween » dessiné avec brio par Tim Sale. Harvey Dent,procureur général de Gotham City qui mène un combat âpre contre le crime organisé mais qui se trouve limité dans ses actes par le respect de la loi. Et plus la loi fait trainer les choses plus Harvey s'enfonce jusqu'au point de rupture qui verra l'arrivée de "Double-Face".
Une œuvre dense et sombre qui donne toutes ses lettres de noblesse aux comics et à Batman en particulier. Une suite sera mise en chantier : Dark Victory,qui verra les vilains prendre plus de place dans l’histoire. Ici encore, un mystérieux tueur frappera Gotham. Pendant ce temps, Dent (devenu Double-face) s’évadera de l’asile d’Arkham…mais pas seul : il entrainera avec lui les vieux ennemis de Batman. La chasse est ouverte. Dans le même temps, Bruce Wayne verra sa relation avec Selina s’effilocher dangereusement et recueillera un jeun orphelin, Dick Grayson le futur Robin. Moins palpitant que « Long Halloween », « Dark Victory » n’en reste pas mois très agréable à lire sous la houlette du même duo d’auteurs. Bref,ces deux sagas forment une excellente entrée en matière pour qui voudrait rentrer dans l’univers de la chauve-souris et une putain de bonne histoire tout court pour les autres.
mardi 13 octobre 2009
TOP 10
7.David Cronenberg. J’avais pas dit pas de monstres,pas de légendes ??? Et bien il faut savoir que si beaucoup connaissent le nom,peu connaissent un titre de ses films . il serait donc bon de rappeler que déjà,La Mouche ,avec Jeff Goldblum c’est lui..et que depuis quelques films il a laissé tomber (mais pas définitivement j’en jurerai) le fantastique et la SF
3. Zach Braff. Interprète de JD, interne débile et persécuté à l’Hôpital du
voila j’aurai aimé en citer d’autres (comme Ben Affleck, Shane Black, …mais il faut savoir faire des choix,et on me dira sans aucun doute : « mais tu pouvais les mettre en virant des canadiens » mais tant pis).
lundi 12 octobre 2009
It's a show about nothing ..but sex !
Erreur ! Je viens vous parler de bien mieux (tout est subjectif je vous l’accorde). Quoi ??? me répondrez vous soudain ,effrayés de ne pas savoir compter..mas ils ne sont pas 6 dans How I met Your Mother… C’est que je viens ici parler de Coupling,série so british s’il en est et qui ne comporte que 27 épisodes répartis sur 4 saisons. Son atout charme ? Une liberté de ton presque sans tabou qui lui permet de parler de sexe sans éduclcorer la chose et sans métaphores lourdingues à l’américaine. Bref une sitcom pas si « tout public » que ça…
Steve,le protaoniste masculin principal, est un grand ado. Il sur le point de larguer Jane au début de la série… Jane qui est une grande perche idiote et folle mais dont les capacités sexuelles ont toujours réussi à garder Steve dans son lit,mais aujourd’hui c’est décidé : Steve la plaque ! Il est accompagné de son meilleur ami Jeff (qui est aussi son porno potte..je vous laisse devinez ce que c’est mais il ne s’agit pas de ragarder du porno avec un ami), dont les théories sur les relations de couples et le sexe peuvent sembler loufoque vu la façon dont il formule le tout…mais à bien y réfléchir ,Jeff Murdock a sans doute tout compris au sujet. C’est qu’il a le temps d’y penser,les femmes le rendant trop nerveux il est celui qui sort le moins de la bande.
Tout ce petit monde va se croiser dans le même café pour la séance de largage et c’est lors d’une visite aux toilettes des dames que Steve va croiser Susan. A partir de là ,la série va analyser les étapes d’une vie de couple, du premier rendez-vous à la naissance du premier enfant. Tout ça en tentant de décortiquer avec humour et tirades alambiquées ce qui brouille la communication entre hommes et femmes sur certains sujets. Plus drôle et plus juste que « les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus ».
La série se distingue aussi par son montage et son découpage dans les séquences : flash-backs,mirages etc …se croisent et se décroisent anticipant un peu ce qui se fait actuellement dans How I Met Your Mother. Et ici aussi les références pop-culturelles sont assez abondantes (de Star Wars pour évoquer l’impuissance passagère à Alien pour évoquer la grossesse des femmes,en passant par Reservoir Dogs pour aller à des funérailles).
« Sally a finalement dit oui à Patrick, ils se sont mariés et sont très heureux. Spécialement parce que Sally bat Susan à l’autel, et qu’ils font enfin quelque chose en premier. Patrick est désormais un mari dévoué, qui vit dans le déni total du fait qu’il n’ait jamais été autre chose qu’un membre droit et exemplaire de la communauté. A moins qu’il n’ait vraiment tout oublié. Il n’aime pas se rappeler des choses car c’est assez similaire à l’acte de réfléchir.
Jeff est toujours à l’étranger. Il passe désormais une vie paisible et sereine, ayant bien fait attention à ne pas apprendre un mot du dialecte local, se protégeant ainsi des conséquences de son élocution si particulière. Et s’il rencontre quelqu’un parlant anglais, il prétend qu’il ne sait parler qu’hébreu. Il est actuellement les yeux plongés dans l’océan, soupirant de bonheur toutes les trente huit secondes.Ce qu’il ne sait pas, bien sûr, c’est qu’en ce moment une magnifique israélienne rencontrée jadis dans un bar se dirige vers son appartement, ayant été dirigée vers le seul et unique interprète hébreu de l’île. Ce qu’il ne sait pas non plus, c’est qu’elle est conduite par une jeune anglaise qui pleure encore la disparition soudaine d’un bel anglais unijambiste qu’elle rencontra un jour dans un train. Il ne suspecte enfin pas le moins du monde que, grâce à un curieux et inattendu mélange au lav-o-matic du coin où a eu lieu la veille une soirée playmate, il porte des vêtements qui se dissolvent à la chaleur.
jeudi 24 septembre 2009
Rire et Mourir.
Le scénario de « The Killing Joke « est signé Alan Moore et les dessins Brian Bolland. Moore et Bolland livre ici 48 pages qui vont bouleverser l’univers de Gotham et dont les conséquences se font encore sentir aujourd’hui. Le Joker a décidé de prouver que n’importe qui, même le plus droit des hommes peut sombrer dans la folie…il lui suffit pour ça de passer la pire journée de sa vie. Il jette son dévolu sur le commissaire Gordon. Il l’enlève et l’enferme dans un parc d’attractions miteux qu’il vient de …racheter (enfin, façon de parler). Mais avant cela il n’hésite pas à tirer à bout portant sur Barbara Gordon,fille du commissaire et Batgirl à ses heures perdues. Celle-ci finira en chaise roulante et elle l’est encore de nos jours (soit 20 ans plus tard pour nous). Il est aussi fortement sous-entendu qu’elle sera violée par les gorilles du Joker avant que ceux-ci ne la laisse nue, baignant dans son sang. Parallèlement le Joker se remémore ses origines, comment il fut changé en ce monstre à l’humour douteux. Il a vécu une très mauvaise journée. Toute sa théorie se base sur son vécu. Enfin peut-être…car Moore ne prétend pas ici donner les origines définitives du Joker. Le Joker dit lui-même que son esprit ne fait plus la différence entre le vrai du faux et qu’il ne sait plus très bien qui il était. A nous de décider donc si nous suivons les souvenirs défectueux du Joker ou bien de réels flash-backs.
La colorisation flashy et excentrique de l’œuvre( signée John Higgins ) nous plonge dans la folie débridée et colorée d’un homme qui a tout perdu et que cela a rendu fou furieux. Un humoriste de la mort dont les vannes mortelles tomberont toujours à l’eau.
The Killing joke.
La colorisation froide,sombre et informatique est l'œuvre de Brian Bolland himself et elle nous plonge dans la folie noire d’un homme qui a tout perdu et que cela a rendu fou furieux. Un humoriste raté dont les vannes mortelles tomberont toujours à l’eau.
Moore a souvent déclaré qu’il n’aimait pas l’histoire qu’il avait pondu. Pourtant ,bien que loin du génie de Watchmen (comparons ce qui est comparable aussi,une œuvre aussi courte que Killing Joke ne peut pas rivaliser avec un pavé comme Watchmen), cette aventure de Batman reste une étape marquante et fort bien écrite de la vie du Caped Crusader : Batgirl handicapée à vie c’est Moore, une définition et une compréhension du personnage du Joker qui restera LA référence c’est Moore aussi. Ils n’avaient droit qu’à 48 pages pour raconter une histoire de Batman. Ils en ont fait une plongé terrible et terrifiante dans l’esprit du pire ennemi du justicier de Gotham City.