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samedi 12 juin 2010

Retour vers la passé.


J’aime beaucoup Robert Charles Wilson. Ce canadien d’adoption est un auteur de science-fiction qui aborde tous les sous-genres de ce style littéraire ô combien riche. Et comme il commence à avoir un certain succès de ce côté de l’atlantique on peut voir débarquer certaines de ses premières œuvres arriver par chez nous. C’est le cas de ce « A travers temps » qui a été publié en 1991 sur le continent américain. Avec un tel titre vous aurez deviné que le thème du roman sera le voyage dans le temps.

La scène d’intro nous dévoile un homme dans le jardin de sa maison de cèdre située un peu en retrait d’une ville de l’état de Washington : Belltower ,à la fin des années 70. Celui-ci est subitement attaqué et tué par un soldat doté d’un équipement futuriste des plus avancé. Qui était Ben Collier,le propriétaire de la petite maison et d’où venait son assaillant ? C’est ce que risque de découvrir Tom Winter,brillant ingénieur revenu de l’alcoolisme provoqué par son divorce et qui reprend une nouvelle vie à Belltower,son village natal dans lequel il vient d’acheter une jolie maison isolée… 
Très vite ,Tom découvre que quelque-chose cloche dans la maison. La vaisselle se fait toute seule, les dégâts se réparent et un jour son téléviseur lui transmet un message écrit : aidez-nous ! Mais ce n’est pas le plus incroyable. À la cave,se cache un tunnel menant vers le début des années 60. Après avoir pesé le pour et le contre,Tom décide de migrer vers New-York tendance hippie. Il ne se doute pas que les ennuis viennent de commencer.

À me lire vous vous dites sans doute que le roman va tourner autour d’un jeu du chat et de la souris entre le tueur assaisonné à la sauce terminator et notre héros. Et bien pas vraiment, avant cet inévitable affrontement nous suivrons le destin de Tom dans une décennie qu’il n’a connu que dans les livres d’histoire. Une décennie dont il connait le déroulement et dans laquelle il ne doit pas s’en faire pour l’avenir du monde…car comme il le dit « les bombes ne sont pas tombées ». Alors que le monde a peur de la guerre froide il pourra vivre libéré cette crainte qui empoisonna les esprits du monde.

C’est ici que réside la force de Wilson,il place ses personnages ordinaires dans une situation extraordinaire et s’attache à décrire leurs réactions probables,plausibles. "À travers temps" est une réflexion sur l’avenir et les doutes qu’il contient et cette réflexion est empreinte d’une nostalgie douce…nostalgie d’un temps que le héros ne connaissait même pas, victime du syndrome de l’herbe plus verte ailleurs.

2 commentaires:

  1. Wilson est rarement mauvais (je dirais que pour l'instant je n'ai rien lu de mauvais de sa part mais nul n'est parfait...).Franchement à découvrir ;-)

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