mardi 28 octobre 2008

Hellboy 2

Faisant suite au bon (mais trop long et parfois boursouflé) premier film sur Hellboy,le héros de Mike Mignola re-déboule sur les écrans et que dire si ce n'est que c'est une réussite?


Il y a des siècles et des siècles les Humains entrent en guerre contre les créatures magiques. Le monde magique est gouverné par les elfes qui,devant la soif de pouvoir des hommes,acceptent l'offre d'un de leur plus brillants forgerons qui crée une armée invincible : l'armée d'or. 70 unités de 70 soldats qui ne répondent qu'au porteur de la couronne. les légions d'or ne faisant pas de sentiments et tuant sans pitié ,le roi elfe,rongé par le remord, conclut une armistice avec le peuple humain. Les créatures magiques auront les forêts et les humains les villes.Pour prouver sa bonne foi,le roi brise la couronne qui commande ses troupes en trois parties et en confie une part aux hommes. Le Prince Nuada,peu convaincu que les hommes respecteront l'engagement,se retire en exil mais promet de revenir si son peuple a besoin de lui. Quant aux légions d'or,elles sont enfermées sous terre dans un lieu secret attendant d'être réveillées....








A partir de cette introduction tout le monde comprend que le prince sera le méchant de l'histoire. Mais est-il vraiment si mal intentionné que cela? Au final il se bat pour que la Terre vive quand les hommes ont transformé leur habitat naturel en parkings et autres centre-commerciaux. Un "méchant" à la psyché développée est toujours un plus dans un film et ce vilain de l'histoire est bien typé. On aurait aimé que tous les personnages soient traités de la même façon,à commencer par sa soeur jumelle dont le coté fleur bleue est un peu trop présent. Pour le reste des personnages ils sont égaux à eux-même tels que l'on a pu les voir dans le premier volet. On notera la disparition de l'agent Myers (muté en Alaska "il aime le froid disait-il" ) mais aussi l'arrivée d'un nouveau membre dans l'équipe:Johann Krauss,un ectoplasme gazeux qui vit dans une combinaison lui permettant de garder un semblant de forme humaine. Cet allemand très à cheval sur la procédure va entrer sans le vouloir en compétition charismatique avec le grand rouge.





L'aspect visuel du film rappelle Le labyrinthe de Pan,du même réalisateur Guillermo Del Toro. mais le budget du film lui a sans aucun doute permis d'imaginer et de créer tout ce qu'il voulait. Le marché des trolls en est d'ailleurs un bon exemple et rappelle sans conteste la scène de la cantina dans Star Wars. Et justemement,on n'avait plus vu autant de créatures bizarres au même endroit depuis 1977.

D'autres belles trouvailles sont les "petites souris' (tooth fairy en VO) ,sortent d'insectes humanoïdes (si si) qui n'ont d'autres ambitions que de manger...en commençant par les dents d'où leur charmant nom...et quand on sait que quand elles attaquent elles font le bruit d'une fraise chez le dentiste on a la trouille directement.

Je pourrais parler longtemps des trouvailles visuelles (comme cette salle du conseil elfique située dans une usine abandonnée et où la forêt peu à peu reprend ses droits,l'automne des elfes en pleine salle des machines offre un contraste fascinant..).


L'autre bon point de Del Toro c'est sa réalisation,surtout dans les scénes d'actions. Depuis Blade 2 je suis convaincu que l'on tient l'homme qui réalise les scénes d'actions les plus lisibles et compréhensibles qui soient. Et Hellboy2 ne me donnera pas tort. Sans compter les chorégraphies des combats qui ne sont pas sans renvoyer à la grande époque des films asiatiques. D'ailleurs en voyant le style de castagne elfique dévellopée dans cet oeuvre on en vient à se dire que Légolas et ses copains immortels du Seigneur des Anneaux n'étaient que des nouilles.

Mais cela sert le film de contraster avec l'image reçue et quand on croit déceler une familiarité avec Tolkien elle est vite balayée comme le langage elfique si semblable et tellement différent de ce qu'on entendait dans la trilogie de Peter Jackson. Jouer avec les mythes des gobelins,des trolls et autres créatures mythologiques du folklore populaire est une bonne façon de placer le spectateur en terrain presque connu (comme cette rélexion comme quoi les trolls vivent sous les ponts).



On reprochera cependant à ces séquences rythmées de durer parfois un peu longtemps dans le but de montrer au spectateur toute l'étendue du monde de Del Toro car plus qu'une adaptation de comics,nous touchons ici à l'appropriation d'un univers bien que Mignola co-écrive l'histoire. Un petit 3éme ne serait pas de refus.



vendredi 10 octobre 2008

JLA...rassemblement


La JLA (justice league of america) est un peu l'équivalent DC Comics des Avengers de Marvel: les plus grands héros de la Terre réunis sous la même bannière. On y retrouve donc sans surprise Batman,Superman,Wonder Woman,Flash,etc... Cette équipe emblématique sera même souvent "copiée" et donnera chez Marvel le Squadron Supreme et chez Wildstorm The Authority (et plus tard WS sera racheté par DC comics,la boucle est donc bouclée). Mias comment rendre intéressante une série où rien de bien grave ne peut se produire puisque presque chaque membre posséde sa propre revue (au moins) et qu'il serait suicidaire de tuer des poules aux oeufs d'or??? En confiant le destin de l'équipe à Grant Morrison pardi.


Celui-ci nous propose dans ces 9 premiers épisodes proposées par Panini pas moins qu'une invasion extra-terrestres,une attaque divine et une manipulation mentale....on est loin d'une intrigue décompressée sur plusieurs dizaines de numéros. Ça va vite sans être bête,que demandez de plus? Ah oui un autre dessinateur car même si Howard Porter n'est pas irregardable,force est de constater qu'il n'est pas l'homme de la situation sur cette série qui aurait été mieux portée par un Hitch ou un Finch..mais pendant bien longtemps les séries DC ont eu plus de chances niveau scénarios que niveau dessins.
Si vous voulez savoir ce qui a inspiré les "copies" et bien ruez-vous sur cet album certes un peu faible graphiquement mais fort scénaristiquement.

jeudi 9 octobre 2008

Keeping the Faith

Le second tome de la saison 8 de Buffy The Vampire Slayer est sorti fin septembre. L’histoire met particulièrement l’accent sur Faith. Alors que la plupart des Tueuses se sont rassemblées entre elles et forment divers escadrons menés par Buffy,Faith veille seule sur Cleaveland,la bouche de l’enfer du pauvre. Si Buffy et ses girls étaient un groupe d’interventions,Faith,elle,est plus un agent black-ops,qui s’occupent du sale boulot comme on pourra le voir dès le début de l’album alors qu’elle part s’occuper des enfants d’une mére célibataire devenue vampire. Et quand je dis s’occuper,je joue sur les mots.

Bien plus sombre que le volume précédent,il souffre malheureusement de dialogues moins soignés (ce qui est étonnant de la part de Brin K.Vaughan) mais ce détail est vite pardonné. Car en plus de lancer des pistes sur l’intrigue principale de la saison, cet arc lance aussi des pistes sur le futur de Giles et de Faith. Faith qui porte presque seule ce second tome de la série et qui possède une mentalité moins lisse que celle de Buffy Summers,ce qui rend son personnage plus intéressant.




Giles charge Faith d’infiltrer le monde de la haute bourgeoisie Anglaise. En effet une Tueuse s’est révélée dans ce milieu huppé mais elle est loin d’avoir les meilleures intentions envers Buffy. Et le groupe « Crépuscule » pourrait bien être derrière cette sombre planification d’assassinat.

Le dernier chapitre de l’album est scénarisé par Joss Whedon et l’on y apprend pas mal de choses notamment sur le financement des divers groupes de Tueuses et cet avalanche de révélations risque de faire s’éloigner Willow et Buffy. Le volume 3 n’étant pas encore sorti aux USA l’attente va être longue mais il y a du matériel indédit en rapport direct avec Buffy qui pourrait nous faire patienter comme la mini-série sur Fray la tueuse du futur qui vit dans un monde où la magie a disparu (et ça a son importance) , la saison 6 de Angel baptisée After the fall et une mini-série sur Spike…non il y a de quoi faire franchement avant le retour de Buffy , d’un vampire très célébre et d'un loup-garou que l'on avait perdu de vue depuis un bail dans le volume 3.