lundi 12 janvier 2009

Bordel of God !

Jesse Custer est révérend dans un bled paumé du Texas. Et par un beau dimanche matin, alors que son église est pleine à craquer (pour une fois que ça arrive) ,sa vie va changer…Mais revenons un peu en arrière. Au Paradis c’est la panique, Génésis s’est évadé. Génésis est le fruit (béni de vos entrailles) de l’union entre un séraphin et une démone. Cet être d’un genre nouveau pourrait rivaliser avec Dieu le paternel si elle se trouvait une conscience...et devinez où elle va aller la chercher ? Bref Jesse Custer est touché par la « grâce » mais au moment de l’impact toutes ses ouailles se retrouvent réduites en bouillies, alléluia mes frères.
Cherchant à comprendre ce qui sest passé, il se retrouve bientôt avec des emmerdes de la taille l’Empire State Building aux fesses. Les anges ont réveillé le Saint des Tueurs pour l’envoyer ad patres, sa mémé le cherche et le Graal, une organisation qui gère la lignée divine depuis des temps immémoriaux et dirige le monde en secret, lui en veut.
En cours de route il apprend également qu’à la naissance de Génésis, Dieu a démissionné de son poste ,effrayé par le pouvoir de Génésis. En quittant le paradis, Dieu est coupable aux yeux de Jesse d’abandonner les hommes. S’en est trop,il décide de ramener le Seigneur sur le trône du Ciel même si il doit le ramener par la peau du cul pour ça. Dans sa folle aventure il sera rejoint par Tulip,son ex-petite amie devenue tueuse à gages (il y a une raison à ses deux états) et Cassidy un « sympathique » vampire irlandais (qui n'est pas tout à fait décrit comme le vampire basique que l'on rencontre habituellement,ça change)...et par le pouvoir divin de Génésis à savoir la « voix de Dieu » : tous ceux qui entendent Jesse Custer doivent lui obéir. Un don assez pratique pour se tirer d’affaires délicates.




























Vous l’aurez compris,Preacher est une série assez barée,plus irrévérencieuse et dialoguée qu’un film de Tarantino et le langage châtié que j’emploie depuis le début de cet article n’est que de la pisse de chaton en comparaison de ce qui vous attend dans cet œuvre qui aurait été mise à l’index depuis un bout de temps si ce foutu révérend avait été un putain de cureton de campagne(Notons que le fameux Da Vinci Code est bel et bien à l'index,sacré Vatican và). On doit le scénario de cette série savoureuse à Garth Ennis, scénariste irlandais (pourquoi les British sont meilleurs scénaristes que les ricains en matière de comics ? Mystère mais c’est un fait quand on voit Neil Gaiman,Warren Ellis,Mark Millar ,Alan Moore etc…) et les dessins sont de Steve Dillon (bref pas la tasse de thé de tout le monde car il est réputé pour toujours dessiné le même visage mais tant pis cette série est une bombe quand même). Les couvertures sont elles signées Glenn Fabry dont le style réaliste et trash convient parfaitement à ce road-movie divin qui filera des crises cardiaques à tous les fidèles fanatiques de la crucifixion.Il est fort probable d'ailleurs que le film "Dogma" de Kevin Smith ait été fortement influencé par "Preacher".
On retrouvera ensuite Ennis et Dillon sur la série consacrée au Punisher,le justicier expéditif de Marvel avec un résultat moins bon scénaristiquement mais tout aussi jouissif quant au plaisir coupable qu’il procure à la lecture.

2 commentaires:

Nolt a dit…

Très bonne série que ce Preacher.
Je ne suis par contre pas certain que tous les scénaristes britanniques soient meilleurs que les auteurs américains (et surtout pas Millar et Moore, l'un cédant facilement aux poncifs et l'autre étant juste taré (et pas très inspiré si l'on excepte Watchmen)).

Rhoo, je blasphème ! ;o)

Geoffrey a dit…

Hérétique!! Brulons-le!!!!
lol c'est vrai que Moore est frappadingue mais rien que Watchmen lui vaut certains égards ;-)