mardi 5 janvier 2010

Bonne nuit les petits...

Derrière un titre bidon trouvé par un éditeur en manque de sommeil, se cache parfois une petite perle de fiction. Eddy Whitt a perdu sa fille il y a 5 ans. Assassinée, étouffée par un tueur en série que la presse a surnommé Killjoy. Il a tué 21 enfants et a entamé une correspondance étrange avec Eddy (d’où le titre original Dead letters). Et ensuite Killjoy a changé ses habitudes : il a commencé a kidnappé des enfants maltraités et les a placés dans les familles qu’il a détruite. Mais Eddy n’oublie pas, malgré le retournement de veste des médias qui voient en Killjoy un héros des temps modernes. Eddy n’oublie pas que sa femme est internée depuis que la petite est morte. Il n’a pas oublié que quand il aura retrouvé Killjoy,il le tuera.

Ça a la couleur du thriller,la couverture d’un thriller,le pitch d’un thriller.Mais c’est loin d’être un thriller. La résolution de l’énigme n’est pas la partie la plus importante pour le lecteur ,seulement pour le personnage principal. Les règles du genre sont détournées au profit du cheminement intérieur du héros. La routine du héros se répète avec son lot d’hallucination de plus en plus étranges à propos de la maison de poupée de sa femme et de sa fille. Ses tourments,sa folie,sa logique vengeresse,ses accès de rage,...ses mutilations volontaires, tout contribue à nous faire finir le livre à une allure digne d’un TGV qui ferait un excès de vitesse. Chaudement recommandé.

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