vendredi 29 mars 2013

Assassin's creed of Persia.

Un peu d'exotisme et de fantastique ce soir avec Le Lion du Caire , ouvrage sentant bon le sable chaud du désert dans la tradition des pulps des années 30 saupoudré de la modernité des années 2000.

Assad est un agent de la forteresse d’Alamut, base de la fameuse et véritable secte des assassins (rendue populaire par la série de jeux vidéos Assassin's creed).

Depuis une mission sanglante, il est entré en possession d’un salawar afghan habité par un djinn avide de vengeance.
Son maître l’exfiltre d’une mission pour l’envoyer au Caire où il devra conclure une alliance avec le Calife et protéger ce dernier contre tous les périls.

Autant dire qu’Assad va avoir du boulot car le Vizir se prend pour Iznogoud,le roi de Jérusalem lorgne sur la ville et le sultan de Perse, par Allah, a dépêché une armée pour prendre la cité (mais il n’avait aucun plan pour les pyramides, ouf). 
Le Caire est un vrai nid d’espions, de vipères et autres joyeusetés.

Scott Oden voit donc un de ses ouvrages publié pour la première fois en français. Ce n’est pourtant pas son premier roman puisqu’au pays de l’oncle Sam il a déjà publié plusieurs livres situés durant l’antiquité. Le moyen-âge période croisade est une première pour lui et il choisit de mettre en scène un musulman à la solde d’un groupe situé sur l’actuel territoire iranien. Dans un pays comme les USA il s’agit d’un joli pied de nez ! 

Le roman est très plaisant. Plein de rythme, de sous-intrigues, jamais tiré en longueur ( les chapitres sont presque au nombre de 100 mais sont très courts, il se passe plein de choses !!! ).

L’auteur joue franc jeu dès le début : son Caire n’est pas le Caire historique ! 
S’il a bien placé son intrigue au milieu du XIIme siècle, il s’agit d’un espace-temps déformé et un peu hollywoodien, où certains bâtiments et styles architecturaux en côtoient qui n’existaient plus ou pas encore à l’époque. 
Il glisse aussi un peu de fantastique (mais pas trop, c’est diffus et très bien dosé) pour parachever son ambiance. Et de ci , de là, il saupoudre son texte de vraies références historiques ( j’ignorais totalement que la secte des assassins d’Alamut avait subi un schisme et était entrée en rivalité avec son « ambassade » à Masyaf ).

Mais la grande force du bouquin (ou plutôt ses forces ) c’est de mixer avec bonheur les intrigues musclées et les coups tordus politiques ( bon, certes, on n’est pas dans Game of Thrones non plus) : les intrigues de palais sont servies par les hauts dignitaires, les ambassadeurs Templiers mais aussi par les courtisanes, les filles de harem…et les passages secrets ! 

Le Lion du Caire ne révolutionnera pas le genre, mais il offre un tour de montagne russe fun et inventif dans un environnement exotique enivrant que les amateurs de Prince of Persia et d'Assassin's creed (mais pas que ! ) devraient trouver à leur goût (surtout vu la piètre qualité des romans dérivés de cette série fort appréciée !).
On irait bien en refaire un tour : ça tombe bien, certaines sous-intrigues restent en suspend .
Signe que l’auteur reviendra vers Assad ? J’espère !


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