mercredi 11 septembre 2013

50 nuances d'engrais.

Attention, l'article suivant a autant pour but d'être sérieux que complètement barré lorsqu'il s'agit de critique pure. Vous qui cherchiez un article fin et subtil, abandonnez tout espoir. Pour les ouverts d'esprit, bon amusement !

Fifty Shades of Grey (traduit chez nous par 50 nuances de Grey, ce qui ne veut rien dire puisqu'on perd le double sens du titre ) est le nouveau Twilight. Une "œuvre" littéraire vide et sans âme mais, comme le public à ovaires  a grandi et découvert son corps (un peu ou beaucoup), on saupoudre le tout d'une dose de sexe. Attention, du sexe Bondage Sado-Maso parce que le but reste toujours le même dans ce genre de littérature : faire rêver tout en poussant à ne pas consommer ! Redoutable mécanique pudibonde de l'Amérique puritaine ayant tendance à contaminer notre esprit frondeur d'Européen décomplexé.

Bref, devant le succès de ce machin, les studios de cinéma ont décidé de l'adapter.
Personnellement, je m'en branle !
D'ailleurs en parlant de ça, l'industrie X californienne l'a déjà adapté avant tout le monde sous forme d'une parodie porno !

C'est d'ailleurs une affaire truculente voire succulente ! Aux USA, une parodie porno échappe vite aux poursuites sur les droits d'auteurs grâce à son statut de parodie justement (personne n'a attaqué la série Hot Shots ou Naked Gun pour contrefaçon, c'est pareil dans le X mais avec des scènes osées en sus ! ). 
Sauf que cette parodie a été attaquée pour plagiat par Universal, détenteur des droits d'adaptations pour le cinéma. 
En effet, toute l'intrigue reposant sur le cul de l'héroïne, une parodie X coupe vraiment l'herbe sous le pied des studios Universal qui, pour des raisons légales, ne pourront, pourtant  tourner qu'une version soft expurgée de tout le stupre de la chose ! (bon, pour l'aspect sérieux, c'est fini !). Universal a les boules et le montre, enfin presque !

Ana , jeune et jolie (oui, comme le film de François Ozon, le même Fraçois Ozon qui déclare que "faire la pute" est un fantasme féminin courant et répandu.Si si,là je suis sérieux en vous racontant ça.Quelle image il doit avoir chez les filles de sa famille maintenant. ) rencontre le riche et "un-peu-plus-âgé-mais-ça-se-verra-presque-pas-à-l-écran" Christian Grey. C'est le coup de foutre …euh le coup de foudre !
Mais Mr Grey, parce qu'il a eu une enfance traumatisante (ouin ouin ma mère était une pute et son mac me battait. Déjà petit, si son Mac te battait, fallait attaquer Apple ou Steve Jobs, tu serais encore plus plein aux as! Ensuite, grandir dans un bordel, ça peut aussi donner des Don Draper, c'est déja un autre niveau!) a des goûts bien particuliers en matière de sexualité. Mais par amour, Ana va apprendre à aimer le BDSM. Ah, l'amour, ça vous faire de ces conneries quand vous êtes jeunes…




Ana est incarnée par la jolie plante Allie Haze, que l'on avait pu découvrir dans le plus simple appareil dans des films tels que Viol au dessus d'un nid de cocus,Missionnaire : Impossible , Harry Peloteur et la croupe de feu, Le trésor de Braquemart le Rouge ou encore Accroche toi aux rideaux que je te tringle! Cette jeune actrice est tout bonnement ha-bitée par son rôle.
On la sent réellement pénétrée par son personnage et celui de son partenaire à l'écran ! Partenaire qui, malgré le charisme d'une huître, se lance dans un véritable élevage de moules !

Jeune, jolie et dotée d'une longue langue ! Elle va faire carrière longtemps elle !


La réalisation est bien entendu sans saveur ou originalité et le directeur photo est aux abonnées absent : nous sommes en territoire bien connu, pour les territoires verges …euh vierges, il faudra repasser, ce n'est pas encore la révolution qui légitimera ce genre de cinéma. Reste que le tout est assez bandant si l'on est réceptif à ce genre de sexualité (perso, ça m'en touche une sans remuer l'autre, syndrome de la demi-molle ou de la demi-dure selon comment vous voyez le verre ).

Fait étrange, un commentaire audio accompagne les pistes sonores du blu-ray et nous offre des anecdotes de tournages ou de production surprenantes! Ainsi, les producteurs ont sciemment choisi de réduire le nombre d'orgasmes de l'héroïne parce que, et je cite, " Même pour un porno, ça aurait fait trop chiqué ! " ou encore la réécriture totale des dialogues par un scénariste ougandais chevronné parce que, et là encore je cite, "Même pour un porno, il y avait un certain niveau qualitatif à atteindre pour que les acteurs ne se mettent pas à rire de leur texte" ! Incroyables aveux !  Plus négligeable, nous apprendrons aussi le nombre de préservatifs utilisés pour une seule scène ou encore que l'acteur principal a été repéré à Broadway dans une pièce de Shakespeare : Sodothello !

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