lundi 28 juin 2010

Maudits pirates...

Michael Crichton est mort. Vive Michael Crichton ! Il n’aura finalement pas fallu attendre très longtemps avant qu’un livre posthume de l’auteur de Jurassic Park ne fasse son apparition sur les étals des librairies. Ici,point de questionnement sur la science et ses possibles dérives mais une histoire de pirates. Enfin de corsaires plutôt mais le mot « Pirates » est sans aucun doute plus vendeur depuis la célèbre trilogie (et bientôt tétralogie) portée par Johnny Depp.

Charles Hunter est un corsaire dont le port d’attache est Port Royal,en Jamaïque. Port Royal est gouverné par Sir James Almont qui tente tant bien que mal de concilier les prérogatives du roi en matière de relations avec l’Espagne que de faire entrer de l’argent dans les caisses de celui-ci…et dans les siennes par la même occasion. Port Royal est le seul « bastion » anglais au milieu des Caraïbes, dominées par les Espagnols. Hors,un galion rempli d’or serait actuellement mouillé au port de Mantaceros,île forteresse espagnole. Pour Sir Almont et Hunter il s’agit d’une oportunité à ne pas louper. Très vite Hunter mets sur pied une expédition et embauche à la ‘’mission : impossible’’ certaines personnalités qu’il considère être les meilleurs dans leurs parties: un expert en explosifs,un chirurgien-barbier avec un don pour la navigation,un assassin français redoutable,un maure muet fort comme Hercule et une femme à la vue si perçante que les aigles en sont jaloux.

Le livre se lit très vite,il fait 300 pages et est loin d’être écrit en petits caractères d’imprimerie. Les péripéties s’enchaînent très vite, il se passe finalement plein de choses malgré la petite épaisseur du roman. La faute un style plus pauvre que d’habitude, très pauvre même. On en vient alors à se poser diverses questions sur cette œuvre trouvée dans le disque dur de Crichton. S’agit-il d’une œuvre de jeunesse,ce qui expliquerait le style au ras des pâquerettes et le peu d’épaisseur psychologique de certains personnages ? Si c’est le cas,il a dû faire passer son texte d’une génération de pc à une autre durant de très longues années (rappelons que Crichton écrivait depuis les années 70 quand même) ce qui semble peu probable. Mon hypothèse est qu’il s’agit en réalité d’un brouillon de luxe,qui attendait qu’il se repenche dessus pour l’étoffer. Certains passages traités en 3 paragraphes ayant clairement le potentiel de plusieurs chapitres ! le livre a été découvert par son assistant dans son PC et non sur le bureau de son éditeur, ce qui me laisse penser que j’ai probablement raison à ce sujet : ce livre est un travail en cours qui a été jeté en pâture tel quel aux fans de l’écrivain. Cela reste un brouillon, de luxe certes, mais un brouillon quand même. Gardez vos 20 € et si vous tenez vraiment à le lire, attendez la version poche. Rien ne presse, vraiment.

Aucun commentaire: