samedi 10 juillet 2010

Quelque chose de pourri au royaume du strass et paillettes!


Non,le titre ne se réfère pas un poker menteur en plein casino. Quoique des mensonges et des trahisons, ça ne manquera pas dans cette rencontre improbable mais prenante entre Le Parrain ( le film de Francis Ford Coppola)  et American Gods (le roman de Neil Gaiman ).

Lorsque Tom, poète désargenté et ancien prof de lettres à Harvard rencontre Sofia Stamatis à Greenwich Village lors d’une séance de lecture publique, il est loin de se douter qu’il va vivre l’aventure de sa vie loin de son N-Y adoré. Tom est hanté par la maladie d’Huntington ,dont son père souffre, et qu’il risque de développer. Il a passé les tests et les résultats sont sous celés, Tom ne veut pas encore savoir si sa vie sera gâchée. Alors une relation sans attache avec la belle Sofia est idéale pour lui. Mais lorsque que son père se suicide, la relation qui unit les deux amants devient plus forte et très vite Tom est introduit dans le cercle familiale de Sofia. Vasili,le chef de famille et immigrant grec,  a ouvert un casino à Végas. Celui-ci est en concurrence direct avec celui d’une famille égyptienne. Hors plus le temps passe,plus Tom comprend que les différends qui opposent les deux familles remontent bien plus loin dans le temps. Et lorsque la mafia décide de monter les deux clans les uns conte les autres,la situation va devenir électrique !

Il fallait en avoir une sacrée paire pour s’attaquer à un chemin balisé ( 3 fois !) par Neil Gaiman : celui des Dieux vivants parmi nous. L’auteur l’avoue lui-même dans la postface,lorsqu’il a eu vent du roman de Gaiman,il a rangé son idée au placard…avant de lire American Gods, de le trouver décevant (fine bouche le gars quand même) et de se lancer sans crainte dans son roman ! Et même si ses divinités ne suivent pas le même schéma de matérialisation que ceux de Gaiman,difficile de ne pas comparer les deux œuvres . 

Christophe Lambert (non,pas l’acteur !) n’a pas trop à rougir de la comparaison : tout d’abord il place ses personnages dans un contexte tout à fait différent ,que cela soit par la position sociale des personnages que par leur situation temporelle. Ensuite, parcequ’il a choisi des panthéons plus méditerranéens que ceux évoqués par Gaiman (surtout Nordiques et donc parfois plus obscures pour les pays latins) ce qui peut mettre même le néophyte en matière de mythologies un peu plus à l’aise dans sa lecture. Quant aux plus érudits,il retrouveront les allusions divines et les clins d’œil amusant,les prénoms et noms de familles de certains personnages pouvant être de belles indications sur leur identité réelle.

Lambert livre un bouquin qui se lit assez vite.Bien que son style soit moins fouillé que celui de Gaiman,il n’en reste pas moins détaillé,fluide et plaisant.On regrettera cependant quelques petites coquilles qui sautent aux yeux et que l’éditeur n’aurait pas dû laisser passer ,comme un personnage très secondaire certes qui change de prénom et récupère son premier nom de baptême en cours de route ou encore le fait que le personnage américain pense en valeurs du système métrique , système qui n’est pas d’application aux USA rappelons le !

3 commentaires:

artemus dada a dit…

Bon j'ai l'impression que mon message n'est pas passé, je donc disais en substance que j'avais moi aussi terminé le livre de Lambert et que j'avais bien aimé.

Comme ses précédents d'ailleurs.

Geoffrey a dit…

Ah je n'ai vu que ce commentaire qui demandait à être modérer :s (l'informatique et ses mystères comme j'ai l'habitude de dire). Je n'ai lu que le Commando des Immortels en plus de celui-ci jusqu'à présent. Mais je lorgne vers Zoulou Kingdom,surtout depuis que j'ai lu Le trône d'ébène.

artemus dada a dit…

Zoulou est pas mal du tout ainsi que la Brèche.

Des romans plutôt courts et nerveux.