lundi 14 février 2011

Les dernières 24 heures !

Depuis au moins la seconde saison on sait tous que Jack Bauer file un mauvais coton. Voila un héros qui ne pardonne pas, qu'il devient de plus en plus dur de pardonner et qui finira, forcément, très mal. Alors quand arrive enfin la saison finale, on se dit que Jack va en baver plus que d'habitude. Pendant les 3 quarts de la saison on se trompe.

Jack est retraité. Il vit à New-York depuis presque deux ans pour y suivre un traitement expérimental suite à son exposition à un produit pathogène lors de la saison 7. Mais il est guéri et espère repartir, pour la plus grande joie de sa fille et de sa petite-fille, vers Los Angeles. Mais quand la malchance vous colle à la peau il se trouve toujours un empêcheur de tourner en rond qui vient frapper à votre porte. Ce malotrus , c'est un ancien contact de Jack qui vient le prévenir qu'un chef d'état va se faire assassiner dans les prochaines heures. Un chef d'état sur le point d'apporter la paix dans son pays en signant un traité avec la Présidente Taylor, locataire de la maison Blanche ! Jack se lance alors dans un périple dont il ne sortira pas indemne (comme d'habitude remarquez!).

Pendant 17 épisodes, Jack et les scénaristes vont nous servir ce qu'ils font le mieux : un vrai best-of des autres saisons mais toujours assaisonné avec goût. Les fans sentiront bien venir deux ou trois choses mais le plaisir de continuer à se faire avoir avec les mêmes ficelles ne faiblit pas grâce à un rythme et une caractérisation des personnages qui a toujours été très bonne. Mieux,au bout de 4 épisodes le retour d'un perso de la saison 7 (qui a bien changé) nous rend heureux comme pas deux. Renée Walker, la rouquine incendiaire, agent du FBI suivant les règles à la lettre avant de rencontrer Jack est réintroduit dans l'équation. Une étrange alchimie se dégage de ces deux personnages depuis leur première rencontre et elle est ici poussée à son paroxysme dans certaines séquences ou Jack (grand héros romantique quoi qu'on puisse vous dire !) se sent inutile et incapable de la protéger…alors qu'elle sait le faire toute seule. Mais veut-elle se protéger, là est la question. Bref sa présence tire les épisodes vers le haut aussi bien au niveau du suspense que des tourments intérieurs de ce " couple" d'écorchés vifs par la vie sur le terrain !


Et puis, à l'épisode 17, une coupure nette et précise se fait sentir dans la dynamique de la saison. Soudain Jack en a trop vu, trop vécu…face à tout ce qu'il a enduré au fil des années ( la perte de sa femme, ses amis disparus, les gens qui l'on trahi, sa captivité en Chine etc..) et dont on le pensait remis, Jack sature. ILS ont été trop loin! Et le héros qui dépassait les limites dépasse soudain les bornes. Dans une explosion de rage vengeresse dont il s'auto-persuade qu'elle est légitimée, Bauer se met à utiliser toutes ses ressources pour régler ses comptes d'une manière tellement grave que même ses plus grands fans ne peuvent que se sentir tiraillé entre l'empathie que l'on éprouve pour lui depuis le premier jour et le dégoût de ce qu'il est sur le point de devenir ( et ce d'une manière bien plus efficace que celle de Lucas narrant la naissance de Dark Vador). Priant jusqu'au bout pour que le bon fond (car oui Jack a en lui un bon fond, une envie de bien faire et ce au péril de sa vie, devenant un archétype chevaleresque moderne avec tous les niveaux de gris que cela suppose) qui l'habite ne soit que caché et non disparu, le spectateur regarde effaré les actes de sang froid d'un Jack Bauer déterminé et plus redoutable que jamais.

La saison se termine en semi-cliffhanger. Et c'est les larmes aux yeux que l'on dit au revoir à un héros qui aura plus souffert que les autres. Oubliez les autres J.B (James Bond,Jason Bourne), Jack Bauer était le héros d'une époque qui en manque cruellement désormais.


6 commentaires:

Matt Murdock a dit…

Oui, j'ai trouvé la saison un peu molle jusqu'à ce que l'on arrive à la deuxième moitié.

C'est au final une bonne saison pour dire au revoir à Jack. Sur la fin, je ne trouve pas que cela soit un vrai cliffhanger. C'est une bonne façon selon moi d'arrêter la série.

Enfin, un film est toujours en pré production. Y a plus qu'à espérer que les bourriques de la Fox ne massacre pas le projet...

Geoffrey a dit…

Ah perso je ne l'ai pas trouvée molle..utilisant les ficelles (que dis-je? ) les cordes habituelles oui mais jamais au détriment du rythme.

C'est pour çq que je dis semi-cliffhanger en fait....un peu comme en fin de saison 4 sauf que dans la 4 on le pense mort...

Me demande comment ça va se goupiller cette histoire de film,le téléfilm Redemption m'ayant laissé une impression mitigée.

Stéph a dit…

À mes yeux la série tournait en rond depuis bien longtemps. je dirais qu'à partir de la saison 4 on avait tout vu au moins déjà une fois, ensuite ce furent redites et reformulations avec plus ou moins de réussite.
L'évolution sur la fin de la huitième saison de Jack en "ange de la vengeance", celui que tout le monde craint et que personne ne peut arrêter m'a plu.
La toute fin un peu moins. Pour moi la logique voulait que Jack ne s'en tire pas. Il est allé trop loin, trop fort, trop profond. Évidemment il y avait la promesse d'un film après la huitième saison, ce qui laissait présager que Jack y survive, mais j'espérais en mon fort intérieur que ce ne soit pas le cas, pour garder une espèce de cohérence interne et jusqu'au-boutiste à la série. Quitte à faire de l'éventuel long métrage (parce que j'y croirais quand je le verrais celui-ci) une préquelle ou une histoire qui s'insère dans la continuité.

De ces 8 longues années -pardon journées- de la vie de Jack Bauer, je retiens surtout quelques personnages très charismatiques et réussis, avec en tête Tony Almeida selon moi, David Palmer, Aaron Pierce, Charles Logan (pour une fois le président américain est un "méchant" !!) et la petite dernière Renée Walker.

Une bonne série en définitive, innovante sur la forme, intéressante tout autant que critiquable parfois sur le fond, mais que je ne classerais pourtant pas parmi les "séries-culte" dans mon panthéon personnel...

Geoffrey a dit…

En fait il s'agissait de ma série préférée...

Je te rejoins sur Renée Walker,à tel point qu'en fin de saison 7 je me suis même dit que la série pouvait continuer avec elle et sans Jack : bon personnage,bonne interprétation. Pour Charles Logan il faut pas oublier qu'il est apparu pendant que Bush perdait de son " aura " aux USA...de là à faire un président méchant il n'y avait qu'un pas que 24 fut la première à franchir ( quoique transformer Palmer en salaud aurait été un retournement de situation complètement renversant ^^ ).

Wade Wilson a dit…

Une série mythique qui se termine sur une saison trop longue... 16 épsiodes franchements lourds, et une métamorphose pour les 8 derniers: enfin on lache tout, Jack s'exprime, ça fuse, ça vit!
En tout cas, 24 Heures Chrono restera LA série mythique, grâce à tous ces personnages si brillamment écrits et ses situations géniales et complexes! Les larmes n'étaient pas loin...

Geoffrey a dit…

On est vraiment d'accord que sur la dernière partie ^^ Perso les larmes étaient bien là...allez,on se refait une petite saison (la 5 ? ) pour supporter l'absence ?? ;-)