samedi 29 septembre 2012

Un chevalier clair-obscur : 2me partie,point 3.


Batman avant Robin.

On distingue deux périodes temporelles où Batman a opéré sans Robin ( et sans "bat-family "). La première prend place de 1939 à 1940. La seconde est plus éparpillée et ne constitue pas un bloc brut à proprement parler.

À la création du personnage, Batman opère seul. L'ambiance de la série est au diapason de celle de son époque : sombre. Les années 30 sont marquées par la prohibition, le crime organisé et les conséquences de la crise de 1929 ! Les figures emblématiques qui constituent la galerie de vilains que presque tout le monde connait ne sont pas encore présentes.

Batman affronte des savants fous,des monstres et même des vampires en Europe! Il n'hésite pas non plus à éliminer avec une arme à feu certains de ses adversaires ! L'ambiance n'est pas à la rigolade, loin de là. C'est une période brumeuse pour le personnage. 

Ses origines évoluent au fil des mois : l'on passe d'un bourgeois New-Yorkais, homme du monde et blasé, à un play-boy aisé ayant perdu ses parents lors d'une agression à Gotham City.
C'est parce que les éditeurs trouvaient que sa méthode expéditive pour régler un problème était trop directe que Batman commença à se voir fournir par ses créateurs un arsenal de gadgets plus utiles les uns que les autres ! Une première tentative d'adoucissement de la série. La seconde sera l'arrivée de Robin,de l'humour, de couleurs flashy…





Vers la fin des années 80 cependant, DC décide de refondre son univers. Avec près de 50 ans de continuités diverses ( plusieurs univers formaient l'ensemble des publications),l'éditeur pense qu'il faut sérieusement repartir sur de nouvelles bases, couper certaines branches, explorer de nouveaux horizons. L’évènement éditorial " Crisis on infinite Earth " a pour objectif de rendre plus clair et plus simple d'accès un univers devenu très opaque pour le lecteur qui voudrait tenter l'aventure.





Batman repart donc presque à zéro et c'est l'occasion de publier "les origines définitives" de l'homme chauve-souris. Batman Year One sort donc sur 4 mois et narre par le détail le retour de Bruce Wayne à Gotham, sa rencontre avec Jim Gordon et comment ils vont combattre dans une ville infestée de gangs et de ripoux. L'ambiance noire des débuts est de retour.Et cette fois-ci elle s'installera pour de bon !

Batman Year one est un récit un peu à part. Les numéros qui suivront ne seront pas ses suites directes. Oh il y en aura (Year Two, Year Three…) mais de manières espacées.  Certains auteurs, comme Jeph Loeb et Tim Sale, fourniront des suites non-officielles à Year One avec Long Halloween et Dark Victory. Si le futur Robin est introduit dans Dark Victory, il ne faut pas s'attendre à le voir jouer tout de suite le rôle de fidèle allié de Batman. Le travail de Loeb et Sale est tellement bon, qu'il sert encore de référence maintenant lorsqu'il s'agit d'évoquer le passé de Batman. Year Two et Year Three ayant presque été effacés,la faute à leur médiocre qualité !




Matt Wagner, dessinateur et scénariste, fournira aussi des suites non-officielles à Year One tout en opérant une sorte de remake d'aventures classiques du Batman des années 30. Là où Loeb et Sale convoquaient Double-Face, le Joker et tous les autres, Wagner convoque la figure du savant fou ( Batman et les monstres) et celle du vampire (Batman et le moine fou) tout en n'oubliant pas de faire jouer un rôle aux familles mafieuses de Gothamn inventées par Frank Miller et David Mazzuchelli dans Year One.  



2 commentaires:

Matt Murdock a dit…

Je pense que je pourrais pas me mettre sérieusement à Batman, justement à cause de la continuité.

J'aime bien avoir une chronologie claire et complète. Du coup, j'ai quelques albums par-ci par-là, mais jamais je ne pourrais m'y mettre sérieusement car je ne pourrais jamais avoir une collection cohérente.

Pour l'instant, Daredevil a une continuité presque cohérente (du moins à partir de la période Miller). le jour où on ils feront un retcon, sera le jour où je m'arrêterais.

Zaïtchick a dit…

Les personnages de comics sont condamnés à évoluer au gré des modes. l'avantage est que cet univers est tellement foisonnant qu'on peut en prendre et en laisser.