vendredi 17 avril 2015

De l'incurie de Panini ou "une rénovation de façade ne change pas l'intérieur du building !"

Ce matin, un lapin a peut-être tué un chasseur (mais avec le recul du fusil, l’arme a sans doute tué le pauvre et fragile animal, ironie quand tu nous tiens) mais surtout, j’ai entamé un voyage vers ma librairie préférée.

En effet, mercredi dernier (le 8 avril), une semaine avant mon anniversaire donc, je décide de me faire un gros plaisir en achetant les deux tomes Marvel Icons consacrés à Spider-Man tel que conçu par JMS et Romita Jr. Je me délectais à l’avance de la lecture de ce run fantastique et ayant marqué l’histoire éditoriale du tisseur.

Mais voila, parfois, pas de chance, on tombe sur un ouvrage défectueux. Cela arrive.
Ici, plusieurs feuillets du tome 1 n’étaient tout simplement pas reliés et glissaient donc du livre.
Donc, ce matin, profitant d’un jour de congé mérité, je me rends dans ma librairie en vue de faire échanger mon exemplaire (ou d’attendre qu’on m’en commande un autre).
La libraire en charge des réclamations, charmante petite brunette à lunettes qui est tout à fait mon type de femme, me dit alors, avec un sourire charmant, qu’ils en ont reçu un nouveau en stock.
Génial, pas de délai d’attente.
Je reçois mon nouvel exemplaire, le feuillette rapidement pour voir si rien ne cloche et m’en retourne chez moi.

Une fois à la maison, j’entame la lecture et… merde. Le même problème, à un endroit différent se présente : le premier feuillet se détache !!!!

N’ayant plus vraiment l’envie ni le temps de retourner dans ma librairie, je préfère envoyer un message à l’éditeur, Panini Comics, pour leur signaler, non sans une certaine colère teintée d’amertume, le dit problème. En effet, deux fois le même soucis, c’est sans doute le signe d’un défaut dans un lot : éditeur comme consommateur devraient être mis au courant et je le fais.
Mon message reste lettre morte.
Il fait beau, c’est vendredi, les modérateurs sont-ils sortis prendre un verre ? J’attends… j’attends…aucune réponse.
Pourtant, preuve à l’appui, au moins une personne faisant tourner la page facebook de Panini passe sur ce compte et y poste un article. Mon message lui, malgré la notification qui devait apparaître sur l’écran de cet anonyme contributeur, reste lettre morte. C’est très grossier.




14H54, dernière édition du message d'origine. je tague la page Panini pour être certain d'attirer leur attention.




Peu avant 18 heure, nouvelle mise à jour sur leur page. Pourtant, la personne ne semble pas avoir eu quelque chose à faire du message que j'ai envoyé. Je conçois que plus d'un § , ça empêche de prendre l'apéro à l'heure


Il y a un an ou deux ( je ne suis plus certain), j’avais reçu en cadeau un comic édité par un concurrent, distingué et bien urbain. Là aussi, un défaut venait m’empêcher de lire correctement mon ouvrage. N’ayant pas de ticket de caisse, je contacte l’éditeur et celui-ci, à titre exceptionnel, m’envoie gracieusement un exemplaire sans défaut et cartonné quand je ne n’avais que la version en format souple. Beau geste commercial que j’ai apprécié.

Ici, le ticket , je l’ai. Je ne demande pas à Panini de faire le même geste. Mais même si les circonstances avaient été les mêmes, Panini ne l’aurait sans doute pas fait.
Depuis quelque temps, les remontrances que je pouvais faire à l’éditeur ont presque cessé d’exister. Une nouvelle équipe a rejoint la team et une envie d’aller vers le haut en imitant Urban Comics avait montré le bout de son nez.
Hélas, il ne s’agissait en fait que de donner un coup de peinture sur une façade en ruine pour faire croire au changement. Rien n’a changé : Panini n’est pas un éditeur, ce n’est pas un créateur de livres. C’est un marchand de franchise profitant de l’implantation bien ancrée de Marvel en France et en Belgique. Ils n’ont pas à batailler pour mettre en avant leurs ouvrages, les fans sont là depuis des décennies, certains ayant transmis le virus « marvel zombies » à leurs enfants ou petits-enfants.
Que leurs ouvrages soient défectueux n’est pas un soucis : ils s’en foutent, purement et simplement.
Tout ce que je demandais était simple : " Merci de nous avoir fait part du problème, désolé pour les inconvénients." Était-ce donc trop attendre ? Apparemment oui...

Ces dernières années, ils ont arboré une volonté de s’orner des oripeaux de la respectabilité. 
Ce manteau est en simili et ne résiste pas à un examen attentif.
Combien de temps encore Disney laissera-t-il son catalogue si chèrement acquis aux mains d’incompétents tout juste bons à faire des sandwichs pour le repas de midi ?










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