Elektra,
la ninja grecque, l’assassin la plus connue de l’univers Marvel, est de retour
dans une série qui lui est entièrement consacrée.
Une série estampillée Marvel NOW, ce qui sous-entend « accessible à tous
les lecteurs, même les nouveaux ». Mais ce n’est qu’un sous-entendu vain et
infondé…
Tout commence alors qu’Elektra tente et réussi à s’échapper d’un piège tendu
par La Main, l’organisation criminelle japonaise qui la ressuscita après qu’elle
fut tuée par Bullseye,l’un des pires adversaires de Daredevil. Désireuse de
changer d’air, Elktra accepte un job risqué mais bien payé : retrouver et
livrer vivant Cape Crow, un légendaire assassin ayant volé plusieurs contrats juteux
et qui a pris le maquis non sans humilier les assassins lancés à ses trousses
plusieurs années auparavant.
C’est l’occasion
de la suivre à travers les beautés et les mystères du monde Marvel mais aussi
parfois du monde réel, en passant par L’Île aux Monstres et la cité de
Shicheng, en Chine (véritable ville médiévale ensevelie sous les eaux depuis
que la Chine a fait construire un barrage en amont de cette dernière !).
Le scénariste Haden Blackman ne manque pas de ressources et d’idées pour
exploiter le personnage et les
technologies de SF propres aux comics Marvel pour rendre fun les aventures
empreintes de James Bonderies du personnage titre mais il peine à rendre tout
cela passionnant tant le personnage semble un peu trop « insubmersible ».
Pour la notion de suspense, on repassera totalement.
De plus, même si Blackman
possède une plume très littéraire et n’hésite pas à jouer avec la narration, il
n’en reste pas moins que le tout manque de sel et ce même s’il semble avoir
fait ses devoirs sur le passé du personnage et ses connections avec l’univers
de Daredevil.
Les dessins de Miguel Mundo sont de toute beauté, ce comic pourrait être un
livre d’art tellement le travail graphique est un bonbon pour les yeaux :
entre un trait réaliste mais pas surchargés et des couleurs aux teintes chaudes
et pastel dont on est en droit de se demander quelles techniques furent
utilisées pour créer un tel rendu, les rétines se régalent et s’imprègnent d’une
poésie graphique qui tire l’ouvrage vers le haut.
Cependant, même si l’aventure se laisse lire de façon agréable, il n’est pas
entièrement conseillé aux nouveaux lecteurs de ne pas se renseigner sur l’histoire
d’Elektra se situant avant cette histoire. En effet, le personnage à un passé
riche et chargé et ce même passé vient trop souvent faire coucou ici pour que
le nouveau lecteur ne se sente pas un peu perdu par endroits. Joli, agréable
mais pas inoubliable ni indispensable…sauf si vous voulez le feuilleter pour le
plaisir des yeux au fil des ans…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire