samedi 23 mai 2009

Une trilogie Japonaise.

A priori mon titre est faux car les 3 romans dont je vais vous entretenir le temps de cet article ne forment pas une trilogie et peuvent se lire indépendamment les uns des autres (y compris « L'homme qui voulait tuer l'empereur » dont le sous titre est pourtant « la voie du sabre II).
Mais ils sont traversés par le même amour,celui pour le Japon qu'il soit médiéval ou contemporain et ses coutumes. Tout en saupoudrant le tout d'une touche de fantastique et d'uchronie.

« La voie du sabre » nous plonge dans un Japon proche du vrai si ce n'est que l'empereur est devenu un dragon suite à l'ingurgitation de l'encre de Shô. Une encre réservée à la famille impériale qui régne ainsi sur le Japon. Mikédi est le fils d'un seigneur de Guerre : Nakamura Ito. Ce dernier le confie à Miyamoto Musachi le ronin, la plus fine lame de l'archipel. Musachi est un personnage ayant vraiment existé et dont la vie a été racontée dans divers romans et films (dont une trilogie où son rôle est tenu par Toshiro Mifune). Il tentera d'inculquer à Mikédi la philosophie de la voie du sabre. Les deux hommes vont rester ensemble 6 ans. 6 années à traverser le pays pour arriver jusque Ido ,la capitale, où leurs destins se décideront.





« L'homme qui voulait tuer l'empereur » se situe dans le même Japon mais près de 40 plus tard. Il ne s'agit donc pas d'une suite,aucun des personnages humains du premier volume n'apparaissant ici.Après avoir exploré la vie itinérante des ronins,ce volume se consacre sur la vie d'un seigneur et de sa chute lorsqu'il refusera de céder à l'empereur sa plus belle maitresse et seule femme qu'il aime vraiment. Devant un tel refus, l'empereur décide de rayer la forteresse de Ichimoni Daigoro de la carte et tous ses habitants avec. Le fantastique pur est ici bien plus présent que dans « la voie du sabre » puisque Daigoro se verra sauver par une divinité primale: le feu. Qui prendra forme humaine dans le corps de Reiko la maitresse de Daigoro. Ils seront rejoint dans leur quête de vengeance par Bertrand Merteuil de Courcelles arrivé au Japon avec une délégation commerciale. Là encore,c'est à Ido que se jouera le destin des protagonistes.






« La maison aux fenêtres de papier » se passe de nos jours mais ici aussi le fantastique est bien présent. Hiroshima Oni et Nagasaki Oni sont des démons chefs yakusas. Bien que frères ils se livrent une terrible guerre. Nés chacun dans le cratère des bombes atomiques lâchées sur le Japon en 1945 ils sont chacun la face opposée de l'autre. Nagasaki Oni a élevé la belle Sadako,une femme panthére, pour prendre sa place et terrasser Hirsohima Oni. Et pour ce faire elle aura besoin de l'Oni No Shi,l'épée capable de tuer les démons. Ce roman est plus crû et plus violent que les deux précédents (qui avaient pourtant leur lots de scènes osées sexuellement et de démembrements au sabre). C'est pourtant une vraie plongée dans les clans yakusas et leur code ainsi qu'une analyse de l'importance de ces mêmes clans dans l'économie et la politique Japonaise. Il n'est par ailleurs pas impossible que le Japon dépeint dans ce roman soit l'extansion future du Japon décrit dans le dyptique "la voie du sabre" puisqu'une allusion est faite à propos de Mikédi dans "la maison aux fenêtre de papier". Mais est-ce un clin d'oeil aux fans ou un fait?
Or on sait que les clins d'oeil peuvent devenir des faits pour les fans comme dans "Pradator 2" où un crâne d'Alien trône parmis les trophées. Ce qui devait être un simple cadeau aux fans s'est mué en fantasme de voir se rencontrer ces deux créatures un jour..fantasme de millions de fans devenu cauchemar avec les deux daubes que sont "Alien versus Predator" et "Aliens versus Predator : requiem" , mais je m'égare....




Thomas Day écrit dans un style sans fioritures,allant à l'essentiel. Il ne s'encombre pas non plus de chapitres superflus. Ces romans sont bouclés en moins de 300 pages et cela est bien suffisant pour raconter une histoire complète,faire évoluer ses personnages et nous faire passer un bon moment de lecture. Et c'est sans doute ce dernier point qui est le plus important.

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