mardi 29 juin 2010

Elémentaire !

Sherlock Holmes est mort lors d’un face à face helvétique avec le Pr. Moriarty. Mort, vraiment ? Et bien c’est ce que ce petit malin de Holmes laisse croire au monde, pour éviter entre autre que les sbires du « Napoléon du crime » ne s’en prennent à Watson et sa charmante épouse dans le but d’obtenir des informations sur le lieu où se trouvent Holmes en ce moment. Mais tout habile qu’il soit, quelqu’un a retrouvé la trace de Sherlock. Et Holmes va devoir faire face à des créatures qu’il pensait jusque là tenir uniquement du mythe : les vampires.

À Londres,une série de meurtre particulièrement sanglants secouent la capitale. Selyme,le chef des vampires a besoin de Holmes et de ses facultés pour retrouver Chanes,un vampire aux méthodes plus que dérangeantes pour une caste qui ne veut pas qu’on porte trop d’attention sur elle.



Holmes face au surnaturel,cela aurait pu tourner à l’eau de boudin. Il n’en est rien. Le scénariste,Sylvain Cordurié connait assez bien l’univers du détective de Baker Street et joue avec les codes et les personnages avec aisance. Il s’agit autant d’un récit d’aventure que d’une enquête policière,après tout un vampire ou un humain laisse des indices derrière lui,il suffit de savoir où regarder et Holmes s’adapte très vite à la situation. Une situation dangereuse, où les alliés peuvent vite se retourner contre vous et se montrer sadique si leurs exigences ne sont pas honorées et qui emmèneront Holmes de Paris à Londres dans une course contre le mal.


Les dessins de Laci sont élégants, détaillés et le découpage de l’action est lisible et claire. Une fois ouvert,ses dessins suffiraient à ne pas refermer les albums avant la fin. Et comme le scénario est au diapason,la lecture de ce dyptique est un vrai plaisir et ouvre de fort belle manière le bal de la collection « 1800 » chez l’éditeur « Soleil ».


lundi 28 juin 2010

Maudits pirates...

Michael Crichton est mort. Vive Michael Crichton ! Il n’aura finalement pas fallu attendre très longtemps avant qu’un livre posthume de l’auteur de Jurassic Park ne fasse son apparition sur les étals des librairies. Ici,point de questionnement sur la science et ses possibles dérives mais une histoire de pirates. Enfin de corsaires plutôt mais le mot « Pirates » est sans aucun doute plus vendeur depuis la célèbre trilogie (et bientôt tétralogie) portée par Johnny Depp.

Charles Hunter est un corsaire dont le port d’attache est Port Royal,en Jamaïque. Port Royal est gouverné par Sir James Almont qui tente tant bien que mal de concilier les prérogatives du roi en matière de relations avec l’Espagne que de faire entrer de l’argent dans les caisses de celui-ci…et dans les siennes par la même occasion. Port Royal est le seul « bastion » anglais au milieu des Caraïbes, dominées par les Espagnols. Hors,un galion rempli d’or serait actuellement mouillé au port de Mantaceros,île forteresse espagnole. Pour Sir Almont et Hunter il s’agit d’une oportunité à ne pas louper. Très vite Hunter mets sur pied une expédition et embauche à la ‘’mission : impossible’’ certaines personnalités qu’il considère être les meilleurs dans leurs parties: un expert en explosifs,un chirurgien-barbier avec un don pour la navigation,un assassin français redoutable,un maure muet fort comme Hercule et une femme à la vue si perçante que les aigles en sont jaloux.

Le livre se lit très vite,il fait 300 pages et est loin d’être écrit en petits caractères d’imprimerie. Les péripéties s’enchaînent très vite, il se passe finalement plein de choses malgré la petite épaisseur du roman. La faute un style plus pauvre que d’habitude, très pauvre même. On en vient alors à se poser diverses questions sur cette œuvre trouvée dans le disque dur de Crichton. S’agit-il d’une œuvre de jeunesse,ce qui expliquerait le style au ras des pâquerettes et le peu d’épaisseur psychologique de certains personnages ? Si c’est le cas,il a dû faire passer son texte d’une génération de pc à une autre durant de très longues années (rappelons que Crichton écrivait depuis les années 70 quand même) ce qui semble peu probable. Mon hypothèse est qu’il s’agit en réalité d’un brouillon de luxe,qui attendait qu’il se repenche dessus pour l’étoffer. Certains passages traités en 3 paragraphes ayant clairement le potentiel de plusieurs chapitres ! le livre a été découvert par son assistant dans son PC et non sur le bureau de son éditeur, ce qui me laisse penser que j’ai probablement raison à ce sujet : ce livre est un travail en cours qui a été jeté en pâture tel quel aux fans de l’écrivain. Cela reste un brouillon, de luxe certes, mais un brouillon quand même. Gardez vos 20 € et si vous tenez vraiment à le lire, attendez la version poche. Rien ne presse, vraiment.

Une ville de fous.


Il y a une ville aux USA un peu plus pourrie que la moyenne (si tant est qu’on puisse vraiment quantifier la pourriture qui sévit dans une ville). Et dans cette ville pourrie il y a un commissariat de Police, avec un projecteur géant sur son toit. On ne l’allume que lorsque la situation l’exige, quand les forces de Police sont dépassées par un criminel hors-norme. Et l’image projetée, déchirant le voile noir de la nuit, recèle en son sein autant d’espoir que d’effroi .L’image d’une chauve-souris. Bienvenue dans la ville de Gotham.
Bienvenue dans la ville de Batman !
Jim Gordon,légendaire commissaire de la ville est à la retraite.
Mais l’unité anti-crime qu’il avait lui-même composée est encore en place : la M.C.U (major crime unit) ! Et parmi les inspecteurs, certains ne voient pas d’un très bon œil qu’un malade déguisé en chauve-souris face leur boulot. Pourtant,lorsque que l’un d’entre eux est tué par Mr Freeze,la question de savoir si il faut ou non faire appel au chevalier noir va inévitablement se poser.
Et les relations entre la police et le protecteur de Gotham ne vont cesser de se dégrader au fil des épisodes : l’ère de Jim Gordon est bel et bien en train de se finir.






Gotham Central est tout sauf un comic de super-héros. Certes on en croisera quelques uns (Batman en tête of course) mais ils se cantonnent à de très petits seconds rôles. Les scénaristes, Ed Brubaker et Greg Rucka se penchent tout autant sur une étude des caractères des divers personnages que sur des intrigues policières . Evidemment , à Gotham, les enquêtes de la brigade tournent surtout autour de la faune Gothamite mais au final les ficelles pour choper un super-vilain sont les mêmes que pour attraper un criminel ordinaire : interrogatoire, recueil d’indices, planque, filature etc… avec en filigrane la question qui fâche : la présence de Batman est-elle un facteur de l’apparition de super-vilains ou seraient-ils quand même apparu sans lui ? Les inspecteurs de la brigade ont chacun leur avis mais tentent de ne pas se prendre le chou entre eux quelques soient leurs opinions sur le sujet : ils sont une équipe et doivent rester soudés !


Brubaker et Rucka n’écrivent pas tous les arcs narratifs ensemble ,ce qui a le mérite de ne pas faire se focaliser la série sur un partenariat d’enquêteur,tant l’attachement à un perso en particulier peut vite survenir. Les deux auteurs sont très à l’aise dans le domaine du polar et de l’évolution des personnages, cependant chacun a une force différente : Brubaker travaille plus son intrigue et Rucka travaille plus ses personnages. On pourrait presque dire que Ed Brubaker a un ratio de 60/40 et Rucka de 40/60. Ainsi en passant de l’un à l’autre le lecteur n’est pas dépaysé mais peut sensiblement sentir la différence d’intérêt. Les limites sont plus floues lorsque les deux hommes bossent sur un même arc mais cela arrive finalement peu dans l’ensemble de la série.




Au dessin on retrouve Michael Lark,adepte d’un style réaliste et assez droit. Il donne une prestance à chacun des personnages de l’histoire et se situe clairement dans la ligne directe de David Mazzuchelli,qui marqua l’histoire de la chauve-souris en dessinant l’emblématique « Year One » (ces deux dessinateurs ont d’ailleurs tous deux travaillé sur Daredevil avec l’auteur de la série Gothamite avec qui ils ont bossé). Vers la fin de la série cependant il sera remplacé par Kano et Stefano Guadiano, qui resteront dans la mouvance graphique, procurant une homogénéité complète à l’œuvre, car Lark est parti avec Brubaker s’occuper de Daredevil chez Marvel.
Bien que la série soit assez accessible,il faut néanmoins posséder une légère culture sur Gotham pour bien l’appréhender. Mais rien de trop compliqué non plus,si vous avez regardé plusieurs épisodes de la série animée des années 90 consacrée à Batman,vous ne devriez pas être perdu,certains personnages comme Harvey Bullock ou Renée Montoya s’y invitant de manière plus ou moins régulière.

La série a été éditée chez deux éditeurs de par chez nous : pour la lire en entier dans l’ordre il convient de commencer par les deux tomes parus chez Semic,la traduction de Alex Nikolavitch est de bonne facture et se lit avec plaisir. Quand la licence passe chez Panini il faut lire les tomes 1 et 2 (la numérotation est reprise du début,dommage) et ensuite embrayer sur un tome « Big Book » . Si les deux premiers tomes de Panini sont sur papier glacé,comme ceux de Semic,il en va tout autrement pour le big book qui est imprimé sur ce qui ressemble à du papier journal,il va jaunir avec le temps et faire perdre de la couleur, ce qui est regrettable. L’autre point regrettable vient de la traduction de Khaled Talid. Certains termes changent, comme si il n’avait pas pris la peine de lire la tradcution des tomes dont il ne s’est pas occupé, la M.C.U devient la B.C (brigade criminelle),Gothamite deviens Gothamiens,les jurons sont remplacés par des p%£*$ de signes pour ensuite devenir de simples « * »,ce qui facilitent la traduction,pas la peine de s’emmerder à taper sur différentes touches après tout.
Une sérié à découvrir donc tant sa qualité est certaine. Qualié qui sera reconnue à travers différents prix reçus mais qui ne trouva jamais son public et qui se stoppa après 40 épisodes de tensions et de drames.


PS : un petit cours d'histoire pour expliquer le titre de mon article. Gotham,avant d'être une ville fictive des USA,était le surnom de New York. Pour comprendre ce surnom,il faut remonter à l'époque du Roi Jean (oui le frère de Richard Coeur de Lion). Celui-ci voulait traverser la région de Gotham,petit village anglais,mais la route devait être payée par les habitants qui n'avait rien demandé. ceux-ci décidèrent de se faire passer pour fous lorsque l'on viendrait demander les taxes supplémentaires nécessaires à la construction. Certains s'installèrent à l'envers sur leurs chevaux,etc...L'histoire ne dit pas si le stratagème a marché...mais le nom du village est resté associé à la folie. Les toutes premières histoires de Batman (en 1938 déja !) avaient pour cadre New-York,dont l'un des surnoms servira à nommer la ville une fois qu'il sera décidé de faire évoluer les héros dans des cités fictives.

vendredi 25 juin 2010

De la musique dans l'airbender.

James Newton Howard est un compositeur très hollywoodien, dans le meilleur sens du mot ! Ami de longue date d’Hans Zimmer (avec qui il co-signa les musiques de Batman Begins et The Dark Knight),son style est pourtant a des lieues de celui du compositeur teuton. Pour peu que le terrain de jeu soit de près ou de loin rattaché au genre fantastique et le voila parti dans une frénésie dont l’auditeur ressort au pire content,au mieux plus que ravi (mais ce uniquement lorsqu’on ne l’abonne pas aux comédies romantiques, bonnes ou mauvaises) comme son excellente B.O sur le Peter Pan de P.J Hogan ou encore Atlantis et Treasure Planet,dessins animés des studios Disney.

Compositeur attitré de M.Night Shyamalan depuis « 6th sens »,Howard n’a eu de cesse que de sublimer les ambiances des films du réalisateur. Hors voici que le réalisateur d’Incassable s’essaye à un nouveau style de film,l’aventure épique de fantasy adaptée d'un dessin animé. James Newton Howard livre ici une très belle partition empreinte autant d’influences asiatiques que des grandes épopées mélodiques ayant marqué le 7me art tel que pratiqué à Hollywood dans les années 70 ou 80 (le John Williams de la grande époque n’est pas loin). La musique est fluide, prenante, exotique… elle laisse vagabonder l’imagination, ménage autant de passages calmes que d’action pure et n’use jamais jusque la corde de son thème principale, aussi noir qu’épique et néanmoins plein d’espoir.

lundi 21 juin 2010

Quand Gotham n'avait pas l'électricité....


« Et si… ? » Cette question nous nous la posons tous au moins une fois dans notre vie. Posée dans le cadre d’un comic, elle a donné naissance à de nombreuses réponses. Et si Peter Parker n’avait pas été mordu par une araignée radioactive ? Et si Wolverine dirigeait le SHIELD ? Et si Batman était né au 19me siècle ?Le scénariste Brian Augustyn tente de relever le défi de nous conter les aventures d’un chevalier noir au temps des lampes à gaz. L’album présenté par Panini Comics (et sorti il y a un peu plus d'un an) reprend deux histoires : Gotham By Gaslight et Master of the Future.

Gotham By Gaslight commence sur un Bruce Wayne qui rentre d’Europe après avoir tenté d’apprendre tout ce qu’il pouvait sur le métier de détective à Londres et sur la psychanalyse auprès de Freud (l’histoire se situe pourtant avant 1896,année où le terme fut inventé). Nous sommes en 1889, et Gotham s’apprête à vivre un cauchemar éveillé en même temps que la naissance d’une créature ressemblant à une chauve –souris géante. Jack l’éventreur a quitté Londres pour le nouveau-monde et la ville de Gotham va lui servir de terrain de jeu. Heureusement Batman veille au grain. Mais celui-ci devra ruser pour arrêter cet ennemi que même son intellect n’arrive pas à démasquer.










Augustyn ne tente à aucun moment de faire avancer l’enquête sur le vrai Jack l’éventreur loin s’en faut. Ce qui rend la conclusion un peu vaine. Certes cela fait un ennemi peu commun à Batman mais rien de bien méchant. Un Joker aurait tout aussi bien pu faire l’affaire. Le récit reste donc anecdotique même si il lança la collection « Elseworlds » de DC comics,sorte de réponses aux « What if… ? » de Marvel. Les dessins sont assurés par Mike Mignola,le créateur du célèbre Hellboy. Ce dernier avait à l’époque un potentiel qui a explosé ensuite mais ici son style n’est pas encore à son apogée,donnant parfois l’impression pour le lecteur actuel d’être en présence d’un clone graphique plutôt qu’en face des dessins du maestro.

La seconde histoire se déroule quelques mois plus tard. Bruce a raccroché le costume de Batman mais un nouvel ennemi pourrait bien le pousser à reprendre le masque. En effet,un savant fou d’origine française menace de s’en prendre à Gotham si le maire n’annule pas l’exposition universelle qui va avoir lieu dans la ville. Le récit est lent (malgré une action assez présente) et là encore le choix de créer un ennemi inédit au Chevalier Noir est certes louable mais vain. Aucune tension n’émane du récit. Les dessins de Eduardo Barreto sont à des lieux du style de Mignola,atténuant le lien de parenté des deux histoires.




Un album assez anecdotique donc,qui ne restera pas dans les annales du Caped Crusader. D’autres histoires auraient plus mérité d’arriver sous nos latitudes ,comme « Knightfall » ou « No man’s land » par exemple….

samedi 19 juin 2010

Galactus se lit mais ne se dévore pas.

Galactus est ,dans l’univers Marvel,le dévoreur de monde. Qu’allait donner la ré-interprétation de ce personnage dans l’univers Ultimate ? C’est le souvent très bon Warren Ellis qui s’est chargé de répondre à cette question dans 3 mini-séries formant une seule et même histoire mais chaque mini ayant une identité propre (et l’album ayant pour titre « La trilogie »),je critiquerai chaque partie indépendamment.

Ultimate Nightmare.

Un étrange message apparaît sur toutes les ondes,radios,télés,etc…Cette transmission provoque une vague de suicide de par le monde et Nick Fury,patron du SHIELD,remonte le signal avec quelques Ultimates pour y mettre fin. Charles Xavier,leader des X-men a la même idée et envoie Jean Grey,Colossus et Wolverine enquêter. Tout ce beau monde se retrouve alors très vite dans un ancien bunker soviétique perdu en pleine toundra…mais les deux équipes ne sont pas entrées par la même porte et chacune ignore que l’autre est là.

Ellis joue ici avec nos nerfs,avec une ambiance de huis-clos mâtiné de relents de la guerre froide. Le récit est bien mené mais faire s’ignorer les deux équipes durant presque toute l’histoire est une erreur car le lecteur a du mal à situer la chronologie des évènements qui arrivent aux X-men. Ensuite les fans de Ellis auront l’impression d’avoir déjà lu un histoire assez semblable. Un épisode de sa série en 12 tomes, Global Frequency, reprenait exactement le même schéma : un bunker isolé et une équipe qui se lance dans son exploration et qui découvre des êtres qui furent humains et qui connurent la joie de se voir « améliorer » avec des implants cybernétiques (thème plus ou moins récurrents chez Ellis puisqu’on peut retrouver cela dans ce comic,mais aussi dans Global frequency donc,ou encore Black Summer récemment).

Pas très original de la part d’Ellis pour le coup mais comme je l’ai dit le scénario tient assez bien et les lecteurs occasionnels de l’auteur ne devraient pas se plaindre. Les dessins sont assurés en alternance par Trevor Hairsine sur 4 épisodes et par Steve Epting sur l’épisode 3. Si les deux dessinateurs ont des styles assez classiques (surtout Epting),force est de constater que Hairstine est celui qui s’en sort le moins bien. Pas tant dans le découpage de l’action mais plus dans l’anatomie des personnages,dont les visages peuvent vite ressembler à ceux d’aliens apparentés à l’homme lorsque ceux-ci ne sont pas masqués.


Ultimate Secret.

Cette « opus » fait entrer en scène les 4 Fantastiques dans l’équation de la saga. Ceux –ci sont appelés en renforts après qu’un étrange guerrier alien ait sauvé un élément technologique de la destruction. Celui-ci,nommé Mahr Vell, les préviens qu’il est un Kree et qu’il était venu sur Terre assisté à l’intrusion de Gah Lak Tus,une entité destructrice de mondes. Mais son supérieur rendu fou a décidé de tout faire pour que l’humanité ne s’en sorte pas. Les fantastiques,les Ultimates et Mahr Vell décident d’aller s’approprier les infos dont ils ont besoin pour tenter de contre Gah Lak Tus à bord même du croiseur Kree en orbite autour de la Terre. Tout cela ne sera pas une partie de plaisir.

Sans aucun doute la meilleur part de cette trilogie. Ellis ne se répéte pas en changeant complètement de lieu de l’action (une base militaire qui ressemble surtout à un immeuble de bureaux) et un croiseur extra-terrestre coloré. Il introduit Captain Marvel et sa technologie qui lui fournit une ammure que Tony Stark(Iron Man) rêve d’étudier ! Les autres auteurs de l’univers Ultimate ne réutiliseront pas Captain Marvel et son potentiel alors que sa technologie aurait pu fournir de belles pistes narratives,dommage. Niveau dessin c’est le très bon Steve McNiven qui signe les deux premiers épisodes,ensuite il laisse sa place à Tom Raney qui n’arrive pas à faire oublier l’excellence de McNiven. Raney dessine de manières moins fine et moins précise et lui aussi a parfois un problème avec les visages. Ellis en profite pour aborder sa passion de la conquête spatiale dans cette partie (et écrivant un dialogue qui sera repris tel quel dans une autre histoire scénarisée par ses soins et prenant place dans l’espace : Ocean),lui permettant de faire le tour de ses thèmes récurrents tout en livrant une œuvre de commande.

Ultimate extinction.

La partie la plus décevante,tant au niveau dessin qu’au niveau du scénario. La fin du monde est proche,certains agents de Gah Lak Tus lui mâchent le travail sur Terre. L’intrigue s’alambique inutilement et artificiellement pour faire durer la série sur plus de numéros,pas forcément la faute complète d’Ellis,Marvel devant un peu pousser derrière,mais il aurait pu mieux soigner la fin. Les dessins sont de Brad Peterson qui avait officié avec beaucoup de talent sur la réécriture des origines du Dr Strange sous la plume de Joe Michael Straczynski. Et là quelle déception,les dessins sont hachés,les personnages semblent figés,aucune impression de mouvement et la colorisation et l’encrage ne sont pas au top non plus.Peterson est très loin de son niveau et c’est dommage.

Au final,cette trilogie est en demi-teinte. Loin d’être la bouse décrite un peu partout,elle reste cependant en deça de ce que l’on pouvait attendre de la part de Ellis qui,bien qu’il le dise souvent, écrit toujours en dessous de son niveau quand il bosse pour du comics classique chez Marvel ou DC, reste pourtant capable d’un niveau élevé comme en témoigne son passage durant 12 numéros sur la série marvel Thunderbolts.


Les bonus promis sur la jaquette sont ,comme d'habitude, absents et les couvertures originales ont été rétrécies pour pouvoir en mettre deux à trois par pages...

Dieu des enfers.

Kana est la branche manga du groupe Dargaud-Le Lombard. Un peu comme les éditions Bragellonne en leur temps avaient traduit des monuments de la fantasy anglo-saxones trop longtemps restés dans les limbes de la traduction,Kana avait débuté sa carrière avec un manga culte : Saint Seya,les chevaliers du zodiaque ! Elle nous propose aujourd’hui une œuvre plus ou moins atypique. Pas dans sa forme mais dans son origine,car « Pluto »,outre le fait que ce n’est pas le chien de Mickey, est un remake d’une histoire d’Astro Boy d’Osamu Tezuka. Basé sur l’arc narratif « le robot le plus puissant du monde »,Noaki Urasawa nous entraîne dans un techno-thriller aux ramifications diverses.

Dans ce monde futuriste,les robots sont tellement intégrés à la société qu’ils ont des droits. Ils vivent parmi nous,se marient,travaillent etc…Certains sont si proches de nous que leur apparence ne les trahit pas.De plus,beaucoup imitent les humains en buvant,en mangeant,…en rêvant. Mais si les intelligences artificielles sont maitres de leur destin il y a pourtant une règle qu’ils ne peuvent enfreindre : tuer un humain !

Mont Blanc,légendaire robot vétéran de la 39me guerre d’Asie Centrale est retrouvé démembré, mort ! Sur son crâne a été ajouté deux cornes étranges. Qui (ou quoi) a bien pu réussir une telle chose ? L’inspecteur Gesicht d’Europol est chargé de l’enquête. Malgré son apparence et ses manières,Gesicht est un robot des plus perfectionnés, vétéran lui aussi du conflit en Asie. Quelques jours plus tard,un scientifique humain est retrouvé assassiné,lui aussi affublé d’étranges cornes. Le tueur ne peut donc pas être un robot…mais alors comment un humain aurait-il réussi l’exploit de « tuer » Mont Blanc ? Au fil de son enquête (qui l’amènera a côtoyer le seul robot à avoir commis un meurtre),Gesicht comprend que le tueur a entre autre pour cibles les 7 robots les plus puissants et perfectionnés du monde. Il fait partie de ce groupe ciblé et décide de prendre contact avec toutes les autres victimes potentielles. Lorsqu’il arrive au Japon,il rencontre Astro,un chef-d’œuvre robotique à ce point proche de l’humain qu’il a développé des simulacres des 5 sens humains. Et si son apparence d’éternel petit garçon peut faire croire qu’il est sans défense,il n’en est pourtant rien.

Urasawa s’approprie (avec la bénédiction des héritiers de Tezuka) un monument du manga. En effet,Tezuka est l’un des maitres qui donneront au manga ses lettres de noblesse et sa popularité. Cependant, inutile d’avoir lu Astro Boy pour apprécier Pluto (qui est le nom anglais du dieu Pluton,le Hadès romain). Si il est difficile au départ de concevoir un monde où un robot puisse être assassiné,on entre pourtant très vite dans cette enquête policière qui révèlera sans doute son lot de surprises et de rebondissements. L’intrigue s’annonce complexe (déjà 2 tomes de lus,3 de parus) et des sous-intrigues sont lancées,comme la sœur d’Astro ou encore la manipulation de souvenirs d’un des personnages principaux,ce qui cache sans doute une sombre machination à la X-files. Le tout dans un manga qui rappelle les meilleurs moments d’Asimov,de Ghost in the Shell ou de Blade Runner pour la réflexion sur la place de la machine,l’intelligence artificielle et l’accession par celle-ci à ce qu’on ne peut que définir par un mot très vague : l’âme.

Les dessins sont anguleux,fouillés aussi. On est loin d’une économie de décors ou de temps passé sur la table à dessin. La lecture est fluide et tout s’enchaîne clairement que cela soit dans les moments calmes ou plus agités.

Une série courte (8 tomes) qui s’annonce passionnante et profonde,très loin de l’image erronée que le manga peut sembler donner dans de nombreux médias.Plus qu'une lecture conseillée,une lecture obligatoire!

vendredi 18 juin 2010

Fox mensongère !

Minority Report de Steven Spielberg est disponible depuis avril si je ne m’abuse au format blu-ray. Alors que vaut cette version HD ?

Pour ceux qui l’ont loupé à sa sortie,Minority Report raconte la fuite de John Anderton,inspecteur en chef de la division pre-crime de Washington DC. Pre-crime arrête les meurtriers avant que ceux-ci ne passent à l’acte mais quand Anderton se voit dans une prévision en train d’assassiner un homme qu’il ne connait ni d’Eve ni des dents il fuit ce système qu’il pensait parfait. Je ne critiquerai pas le film en lui-même (l’exercice est un peu vain et très influencé par le fait que je l’ai vu et revu et rerevu depuis 2002).

Minority report possède une palette graphique particulière. Spielberg voulait que le film soit sale,alors son directeur photo,Janusz Kaminski, à donner beaucoup de grain à l’image et appliqué une solution sur la pellicule qui avait pour effet d’accentuer les teintes sombres et lumineuses (en clair du noir plus noir et du clair plus clair). Le résultat était étrange et conférait une atmosphère glauque et poisseuse au film. Pour son transfert blu-ray,Steven Spielberg et Janusz Kaminski ont supervisé les opérations car le-dit transfert se faisait à partir de la pellicule non-altérée. Au final l’image restitue parfaitement ce qu’on pouvait voir au cinéma tout en offrant une netteté inégalable (du grain d’image nette,c’est paradoxal mais ça fonctionne). Seulement ce dont je vous parle c’est de la version disponible aux USA sous l’ égide de la Paramount,qui diffuse les films Dreamworks depuis son rachat. Seulment voila,chez nous, comme le film est une co-production avec la 20th Century Fox,c’est donc la FOX qui diffuse le blu-ray…et là ça coince beaucoup. Si l’image est belle et nette comme la voix des anges il y a néanmoins un défaut et non des moindres…les couleurs sont magnifiques ! Et cela casse tout le travail du réalisateur. La Fox annonce fièrement que son le transfert du film a été approuvé par Spielberg mais on ne retrouve en rien la vision de celui-ci ! La Fox a tout simplement pris le transfert et boosté les couleurs histoire sans doute d’en donner pour leur argent aux détenteurs d’un lecteur blu-ray et d’une télévision Full HD. Alors oui ,ça donne des images somptueuses…mais l’ambiance n’est plus vraiment la même,le film n’est donc plus le même ! Et en arborant fièrement l’annonce que le transfert a été supervisé et approuvé par Spielberg himself,la FOX nous offre un beau mensonge…plus le temps passe et plus je pense que ce studio fait beaucoup de mal au cinéma avec un grand « c » depuis quelques longues années (à de très rares exceptions près je n’achète plus de disques estampillés Fox).

samedi 12 juin 2010

Zoulou!

« Nous, zoulous ! avons une prophétie.
Elle dit qu’un jour un enfant aux grands pouvoirs naîtra et qu’avec lui s’ouvrira une ère durant laquelle « amazoulou » signifiera terreur et mort pour tous les peuples du pays n’guni et des pays voisins, jusqu’à la mer, au sud, à l’ouest et à l’est, jusqu’aux Montagnes-de-la-Lune, au nord. »


Ainsi commence « Le trône d’ébène »,qui relate la vie et mort de Chaka,roi des zoulous,personnage fascinant qui agrandira son territoire,et glissera progressivement dans la folie parfois conférée par le pouvoir.Une figure classique maus ayant bel et bien existé au 19émé siècle.

Thomas Day (encore lui !) nous livre sa version de l’histoire en y ajoutant magie,divinités et autres artefacts comme s’il s’agissait de réalité historique. Et avec un continent aussi riche que l’afrique,le folklore tranche avec ce qui est généralement utilisé (car bien que tout aussi riche,le folklore européen est tellement vu et revu qu’il ne surprend malheureusement plus tellement quand on l’utilise en fantasy).

Comme dans La voie du sabre,tout est habillement dosé pour que jamais les éléments fantastiques ne nous fassent décrocher de l’intrigue basée sur les faits réels.Day a digéré l'histoire avec un grand "H",les us et coutumes,les rites et le vocabulaire pour mieux les fondre dans son oeuvre.Voila donc un excellent roman d’ignitiation et d’aventures dans l’afrique noire vue par l’œil des habitants et pas ,« dixit » l’auteur, des aventuriers blancs tels Tarzan ou Alan Quatermain.

Retour vers la passé.


J’aime beaucoup Robert Charles Wilson. Ce canadien d’adoption est un auteur de science-fiction qui aborde tous les sous-genres de ce style littéraire ô combien riche. Et comme il commence à avoir un certain succès de ce côté de l’atlantique on peut voir débarquer certaines de ses premières œuvres arriver par chez nous. C’est le cas de ce « A travers temps » qui a été publié en 1991 sur le continent américain. Avec un tel titre vous aurez deviné que le thème du roman sera le voyage dans le temps.

La scène d’intro nous dévoile un homme dans le jardin de sa maison de cèdre située un peu en retrait d’une ville de l’état de Washington : Belltower ,à la fin des années 70. Celui-ci est subitement attaqué et tué par un soldat doté d’un équipement futuriste des plus avancé. Qui était Ben Collier,le propriétaire de la petite maison et d’où venait son assaillant ? C’est ce que risque de découvrir Tom Winter,brillant ingénieur revenu de l’alcoolisme provoqué par son divorce et qui reprend une nouvelle vie à Belltower,son village natal dans lequel il vient d’acheter une jolie maison isolée… 
Très vite ,Tom découvre que quelque-chose cloche dans la maison. La vaisselle se fait toute seule, les dégâts se réparent et un jour son téléviseur lui transmet un message écrit : aidez-nous ! Mais ce n’est pas le plus incroyable. À la cave,se cache un tunnel menant vers le début des années 60. Après avoir pesé le pour et le contre,Tom décide de migrer vers New-York tendance hippie. Il ne se doute pas que les ennuis viennent de commencer.

À me lire vous vous dites sans doute que le roman va tourner autour d’un jeu du chat et de la souris entre le tueur assaisonné à la sauce terminator et notre héros. Et bien pas vraiment, avant cet inévitable affrontement nous suivrons le destin de Tom dans une décennie qu’il n’a connu que dans les livres d’histoire. Une décennie dont il connait le déroulement et dans laquelle il ne doit pas s’en faire pour l’avenir du monde…car comme il le dit « les bombes ne sont pas tombées ». Alors que le monde a peur de la guerre froide il pourra vivre libéré cette crainte qui empoisonna les esprits du monde.

C’est ici que réside la force de Wilson,il place ses personnages ordinaires dans une situation extraordinaire et s’attache à décrire leurs réactions probables,plausibles. "À travers temps" est une réflexion sur l’avenir et les doutes qu’il contient et cette réflexion est empreinte d’une nostalgie douce…nostalgie d’un temps que le héros ne connaissait même pas, victime du syndrome de l’herbe plus verte ailleurs.

mercredi 9 juin 2010

La vie secrète de Sherlock Holmes (sa vie,ses basses oeuvres)

Sherlock Holmes existe,Arthur Conan Doyle l’a rencontré ! Seulement Sherlock opère dans une dimension parallèle et est l’assassin privé de la Reine. Il est engagé depuis des années dans une partie d’échec mortelle avec le professeur Moriarty, et ce dernier pourrait bien enfin damner le pion au plus redoutable limier de Londen.

Avec un départ aussi casse-gueule il fallait bien tout le talent d’un conteur aguerri pour que la sauce prenne. Et elle prend bien. Thomas Day est habitué à mélanger certains éléments folkloriques avec la réalité historique ( cfr La voie du sabre ou L’homme qui voulait tuer l’empereur) mais ici il fait le grand écart en plongeant Doyle dans un monde alternatif scientifiquement plus avancé,un brin steampunk où le bon Dr Watson est un inventeur génial (et qui bosse parfois avec un certain H.G Wells,ces deux-là cherchant à voyager dans le temps) et où une race extra-terrestre,les Worshs,ont atterri sur Terre il y a bien longtemps et ressemblent à des Ewoks bien habillés.
Watson et Holmes embarquent Doyle régulièrement depuis notre monde car celui du leur est mort et ils désirent laisser le récit de leurs aventures à la postérité. Doyle accepte bon gré mal gré mais les récits qu’ils en tirent suffiront à le faire connaître avant qu’il ne devienne célèbre pour ses récits historiques ( histoire vraie,Doyle voyait surtout Holmes comme une œuvre mineure).

Le récit est divisé en deux aventures distinctes,la première voyant notre petit groupe arrêter Jack L’éventreur. Mais un Jack bien différent du nôtre. Cette partie, menée tambours battant (comme le reste du roman) introduit parfaitement le concept du livre et nous fait visiter les deux mondes avec détails . La seconde partie quant à elle nous fait rentrer de plein pied dans le sujet du roman,à savoir la quête pour l’instinct de l’équarisseur, artefact qui permettrait de rester éternellement jeune et que Moriarty aurait peut-être bien fini par trouver. Mais si le but de la partie était autre chose ?

Thomas Day (alias Gilles Dumay,le directeur de la collection Lunes d’encre chez Denoël) a encore signé un grand roman de série B. Intelligent,prenant,et comme d’habitude parsemé d’humour et de références cinématographiques cachées (ici il y a du Indiana Jones qui se cache dans le texte). En suivant surtout Arthur Conan Doyle,il fait s’émerveiller ou s’horrifier le lecteur en même temps que le célèbre écrivain qui ,de ce fait, est la porte d’entrée idéale pour le lecteur. Un livre qui se range sur la bibliothèque une fois achevé et qui se relira avec plaisir.

mardi 8 juin 2010

Minuit,l'heure du crime

Quand le scénariste de la saga « 30 jours de nuit »,Steve Niles, investit Gotham City, le chevalier noir est parti pour en voir de toutes les couleurs. Mais au fil des rencontres avec le bestiaire coloré de la ville (et d’Arkham quand l’asile arrive à le retenir en son sein plus de deux heures) une seule sera vraiment prédominante lors des longues nuits sans sommeil du croisé à la cape : le rouge. Rouge comme le sang, rouge comme un cœur arraché d’une poitrine qui quelques secondes avant sentait encore les martellements de l’organe vital.

Tout commence par une nuit où Batman traque le Dr Crane alias l’épouvantail. Ce dernier s’est échappé (encore !) de l’asile. Le plus grand détective du monde retrouve sa trace alors que le freak s’apprête à commettre un vol d’artefact ancien. Dans quel but ? Et pourquoi un vol,ce qui ne ressemble pas à l'épouvantail ?Pendant ce temps, un meurtre a lieu. La victime a eu le palpitant sorti de son poitrail. Un nouvel adversaire est arrivé en ville pour défier Batman et cela ne va pas se faire sans laisser de profondes blessures.








Steve Niles propose ici une saga lorgnant vers le thriller horrifique qui verra la faune particulière de Gotham mise à contribution dans une machination perverse et mortelle orchestrée par le mystérieux Minuit. À chaque nouveau meurtre Batman se retrouve de plus en plus près d’avoir le dos au mur tant cet ennemi a préparé son plan dans les détails. Bruce Wayne quant à lui est confronté à la cruelle condition d’avoir un alter ego puisqu’il s’entiche de la belle et jeune inspectrice chargée de l’enquête sur les meurtres de Minuit mais celle-ci le perçoit comme un play-boy lâche et matérialiste, et alors qu’elle trouvait les méthodes de Batman peu orthodoxes, la voila qui se rapproche de plus en plus de l'homme chauve-souris. Ce qui n’est pas pour plaire à Catwoman… On le voit,Niles ,en plus de tenir le lecteur en haleine avec l’intrigue principale, n’en oublie pas de décrire les affres et les tourments psychologiques de ses personnages. Et pour mettre en dessins tout ça,c’est un habitué de Gotham qui s’y est mis : Kelley Jones. Son Batman est souvent représenté dans des positions étranges,accentuant le côté prédateur de celui-ci.





Avec Jones, Batman est un être quasi surnaturel,sa cape change de longueur selon les cases,prends des formes bizarres comme si elle était vivante (cet élément sera repris par Todd MacFarlane dans son Spawn d’ailleurs). Les bat-gadgets ne sont pas en reste puisqu’ils sont emprunts d’un air à la fois ringard et à la pointe de la science-fiction. Lui et Niles ont joué a mixer autant d’éléments réalistes que surréalistes,combinant donc les divers courants que Batman a traversé dans sa longue existence (70 ans que le personnage existe quand même), tel un robot de combat ou encore ce miscroscope holographique qui fait que le chercheur se trouve littéralement projeté dans ce qu’il observe. Et tout cela sans ridicule aucun,du grand art.



En fait,s’il fallait vraiment trouver un défaut intrinsèque à cette aventure, ça serait de rappeler un peu trop par moment deux autres œuvres liées à Batman : le film d’animation Mask Of The Phantasm et la saga « Hush » pour son côté « nouveau super-vilain manipulant tous les ennemis pour arriver à ses fins ». Un excellent Big Book, qui parcequ’il bénéficie d’un papier de meilleure qualité qu’auparavant est bien plus mince que les deux autres sortis sur le dark knight,mais là je chipote.