dimanche 31 août 2008

Putain 2 ans !

J'approche lentement mais surement de la fin de mes chroniques Batmaniennes,tout en étant de moins en moins certain de critiquer Dark knight returns,dont la relecture me semble pénible (et dont le prix de l'édition Panini a enterré mon envie d'achat...à la trappe donc Dark knight strikes again.)

Suite au succès de Batman Year One scénarisé par Frank Miller,DC comics lance Batman Year Two espérant bien profiter de la notoriété du « 1er » opus.
Hélas,trois fois hélas,le résultat est loin d’égaler le meilleur travail de Miller sur le chevalier noir de Gotham.

L’histoire est simple (simpliste ?) : 20 avant l’avènement de Batman, un justicier sanguinaire sévissait à Gotham : le Faucheur.
Or celui-ci est de retour. Ses méthodes n’étant pas aussi noble que celles de la chauve-souris,ce dernier décide de conclure une trêve avec la pègre pour l’arrêter.
Batman fait alors équipe avec un homme de main : Joe Chill,l’assassin de ses parents.


Outre le fait d’instaurer une nouvelle mythologie à la ville de Gotham et voir Batman se servir d’une arme à feu (ce qui n’arrivera plus) cet opus est loin d’être indispensable.
Nous sommes loin de l’ambiance noire et glauque de Year One. Les couleurs sont flashy et les dessins de Alan Davis ne rendent pas justice à la psyché de Batman,il n’est pas fait pour ce genre d’ambiance…plus à l’aise sur les Fantastic Four ou X-men.
Cela est vite résolu par l’arrivée de Todd Macfarlane ,ce dernier n’est pas encore le créateur de Spawn et son découpage est du coup plus classique et plus lisible…ce qui ne sera plus le cas de ces dessins au dernier chapitre lorsqu’il s’encrera lui-même, cependant cela renforcera l’impression de saleté émanant de Gotham,cela trouvera un écho dans les ruelles sombres,puantes,suintantes et délabrées de "Spawn" justement quelques années plus tard.

Bref un récit sans surprises ; l’identité du faucheur est dévoilée dès les premières pages et l’on tente vainement de rendre cela shakespearien en en faisant le père de la petite amie du moment de Bruce Wayne. Sans compter que là où Year One est un récit intemporel,Year Two n’est pas considéré comme faisant partie de la continuité : les nouvelles origines de Batman depuis Crisis on infinite Earth établissent que l’on ne connaît pas l’identité du meurtrier des Wayne.
Non pas que je sois un inconditionnel de la continuité (une bonne histoire reste un bonne histoire) mais ici, vu qu'en plus d'être plus que passable,l'histoire ne sert à rien pour plus tard alors pourquoi s'encombrer?



vendredi 29 août 2008

Au temps pour eux.


Autour des années 2020,la situation géo-politique mondiale c’est encore un peu plus dégradée. Scott est un programmeur de codes informatiques. Il vit en Thailande depuis quelques mois avec Janice ,sa femme, et leur fille de 5 ans,Kaitlin. Il est au bord du divorce mais il ne le sait pas encore.
Un jour un étrange objet se matérailise non loin de chez lui. Un étrange obélisque commémorant une victoire d’un certain Kuin. Victoire qui aura lieu 20 ans et 3 mois plus tard.
Au fil des années d’autres « chronolites » apparaissent sur la surface du globe,plongeant de plus en plus le monde dans une folie douce.
Car si la génération de Scott vit en pensant que la victoire contre ce Kuin est possible,la génération suivante a déjà jeté l’éponge. Pire,elle sert de noyau à divers mouvement " Kuinistes " extrémistes.

Entre thriller futuriste et roman sur la nostalgie « Les chronolithes » offre une vision décrépie de notre époque.
Peu de changements par rapport à la notre mais tous découlent d’une logique presque implacable. Implacable,c’est le mot qu’il faut pour décrire la lente dégénérescence d’un monde qui se résigne à perdre une guerre contre un inconnu.
Implacable est le cheminement qui conduit Scott et son ancien professeur de physique à travailler sur la compréhension de ces phénomènes…mais en comprenant les chronolithes,ne risquent-ils pas d’offrir à l’ennemi la technologie dont il a besoin pour déstabiliser ainsi notre monde ?

Au-delà d’un simple roman de SF à priori simpliste,Robert Wilson,l’auteur, nous offre de suivre l’aventure humaine d’un homme contre la fatalité,le hasard…mais au final le plus beau combat est de ne pas céder face au désespoir.
Car que reste-t-il à sauver quand vos enfants sont dores et déja perdus à la cause(parfois de manière fanatique) d'un adversaire qui a gagné la guerre avant de l'avoir commencée?

lundi 25 août 2008

Dr House of M




J’ai cédé à la tentation en achetant le Deluxe House of M. Mais uniquement parce que le prix était vert à la FNAC. Ce qui m’a fait économiser près de 6 €. On se sent un peu moins roulé comme ça.



La Sorcière rouge a recrée la réalité, offrant à chacun de vivre ses rêves et où la mutation est la norme,prête à supplanter l'humanité ordinaire d'ici peu de temps. Mais le rêve de Wolverine étant de se souvenir de sa vie, il a vite fait de comprendre que le monde dans lequel il est ne tourne pas rond. Et avec l’aide d’une mystérieuse jeune fille et d’autres héros, il va tenter de remettre de l’ordre dans tout ça.








Tout avait l’air alléchant dans ce cross-over.Bendis au scénario d’abord. Celui qui redynamisa Daredevil en en faisant un polar urbain et qui s’attaqua à la reprise de Avengers ne livre finalement qu’une sore de « What if » de luxe. C’est certes bien écrit mais ceux qui nomment Bendis « roi de la décompression » devraient revoir leur jugement,il aurait gagné à rester 2 numéros de plus sur cette histoire pour la rendre plus palpitante sans que l’on aie l’impression qu’il cède un peu vite à l’action et à la facilité. Les dessins de Oliver Coipel ensuite. Il est doué, très doué mais on sent bien que c’est ici son vrai premier gros travail et ça ne loupe pas, l’enchaînement de certaines cases et de certaines scènes est un peu chaotique. Pas autant que David Finch sur Moon Knight mais c’est parfois un tantinet compliqué de suivre l’action. Au final on se retrouve donc avec un comics sympa mais sans plus. Les implications pour les héros victimes du sortilège de la sorcière rouge seront d’ailleurs minimes en dehors du monde mutant.



Ainsi Spider-man qui reperdra Gwen et oncle Ben, et cherchant à oublier cette période, ne fera aucun commentaire sur cette situation dans ses propres séries à l’époque. Alors que à l’aube de Civil War, le torturer psychologiquement aurait put être un sacré plus scénaristique, les lecteurs aiment quand Peter souffre c’est dans ces moments bien souvent qu’il est le meilleur. Et en parlant de Spidey,vu la rapidité avec laquelle sa vie dans cet univers est expédiée,on se doute que la partie la plus intéressante a été racontée dans le tie-in lui étant consacré.Tie-in que j’aurai aimé trouvé dans ce maigre volume(alors que pour le même prix on sait en avoir un gros,cfr photo ci-dessous),fan du tisseur que je suis.






Highway to Hell


Les éditions Delcourt continuent de sortir Spawn sous forme d’intégrales assez conséquentes.

Dans ce volume nous retrouvons Spawn qui voyage à travers l’état pour rejoindre sa ruelle et son « trône » . Mais dans l’ombre tous les joueurs s’activent avec leurs propres ambitions, de son ancien boss qui se voit charger de le détruire,en passant par un(e) ange remontée contre l’enfer et même son symbiote qui semble vouloir mener la barque tout seul sans que Spawn n’ait son mot à dire.
On reprochera au comics créé par Todd McFarlane de ne pas avancer à grands pas mais il ne s’agit pas de décompression. Non,il distille petit à petit des informations qui reviendront plus tard (voire beaucoup plus tard à l’instar d’une simple case représentant Cy-Gor que l’on n’est pas encore sûr de revoir au prochain volume,ou encore ce personnage aperçu à la fin du volume 2 qui repointe seulement le bout de son museau maintenant) , et qui auront leur importance. Qui va piano va sano comme on dit. Niveau dessin par contre on est en pleine période des débuts d’Image comics : story-telling approximatif, gore parfois gratuitement etc….

Le scénario est égal à celui des précédents tomes,autant dire que si vous n’avez pas accroché aux débuts de Spawn ce volume ne vous fera pas changer d’avis.
Mais malgré la lenteur apparente de l’histoire,il arrive quand même beaucoup de choses au rejeton de l’enfer,comme cet(te) ange qui décide de résussir là ou Angela échoua dans le but de prendre sa place de favorite. Hors il est ici intéressant de revenir sur le litige qui oppose McFarlane et Neil Gaiman. Au début de la série,Todd McFarlane commande à divers auteurs renommé un script chacun. Alan Moore décrira le fonctionnement de l’enfer et de ses différents niveaux,Frank Miller un one shot urabin gore et sans grand intérêt et Gaiman envoya aux trousses de Spawn un agent céleste qui devra le traquer. Cet agent c’est Angela. Elle est l’exact opposé de Spawn :il est noire,défiguré,costumé,infernal. Elle est blanche,belle,très peu habillée et divine.

Hors Gaiman attaquera McFarlane pour ne pas avoir verser de royalties sur le perso d’Angela,empêchant par là la réédition d’épisodes où elle apparaît. Ce volume contourne le problème et nous présente un autre agent,ressemblant comme deux gouttes d’eau à Angela mais ces épisodes ne font pas l’objet de problèmes juridiques.

Hors si Gaiman se dit l’inventeur d’Angela,pourquoi ne pas avoir fait en sorte que la justice interdise de reproduire " ses "concepts au lieu d’interdire un personnage qui est facilement remplaçable,ne faisant de ce fait aucun tord à celui qui,selon-lui,l’a spolié ?
Après tout,faire intervenir un ange comme adversaire d’un démon,les lecteurs s’y attendaient avant que Neil Gaiman n’introduise Angela. Mais cette histoire ne remet pas en cause mon attachement aux œuvres de l’auteur que ce soit ses romans ou ses comics.
Les différents niveaux de l’enfer seront aussi à l’honneur dans ce volume et l’un d’entre eux sera l’endroit choisi pour un crossover avec le Savage Dragon d’Erik Larsen.Delcourt publiera donc un épisode de ce héros à la suite de celui de Spawn,ne coupant ainsi pas l’histoire comme un de ces concurrents aurait sans doute fait.

mercredi 20 août 2008

A long time ago...



La rediffusion par RTL de l’intégralité de la saga à raisons d’un épisode par semaine me fait me replonger sur l’un des plus gros monument de la culture populaire actuelle. Et de quelques extensions de son univers étendu.
Premier problème, dois-je critiquer dans l’ordre chronologique de la saga ou dans l’ordre de sortie des films ? Je suis certain que quoi que je choisisse,un fan me tombera dessus pour ne pas avoir respecté l’ordre de toute façon alors autant commencer par le début de l’histoire et non le début du phénomène.

Episode I : La menace fantôme.
La fédération du commerce, qui dispose du monopole sur les routes commerciales impose un blocus à la paisible planète Naboo. Officiellement pour protester contre la taxation revue à la haute sur l’usage de ces routes. Officieusement la fédération a conclu un pacte avec Darth Sidious,un Sith (le pendant noir d’un Jedi) aux ambitions obscures. Pour régler le conflit rapidement,le Chancelier de la République charge deux chevaliers Jedi ( des êtres doués d'aptitudes hors du commun de par leur connexion avec La Force) de régler le conflit. Mais rapidement la situation dégénère et la fédération envahit la petite planète alors que les Jedi tentent de regagner la planète capitale,Coruscant,avec la reine des Naboo.

Le film commence bien,une intrigue politique,de l’action,une musique à tomber…mais le spectateur déchante vite car les défauts apparaissent alors et bien qu’ils ne soient pas des plus gênants sur près de 2 heures 20 de métrages,il n’en reste pas moins crispants. A commencer par la prouesse technologique d’un personnage en image de synthèse photo réaliste. On oublie vite qu’il est irréel mais qu’est-ce qu’il peut être casse-pied….on reprochera à George Lucas de l’avoir placé pour vendre des jouets et plaire aux gamins et je pense que c’est la triste vérité. L’autre point noir vient du personnage d’Anakin Skywalker. Trop jeune pour le rôle par rapport à l’histoire d’amour contrariée qui lui est destinée dans l’avenir et à ses facultés de pilote exceptionnelles. De plus sa présence entraîne celle d’autres enfants tous plus cul-culs les uns que les autres (et lui en tête). Le manque de rythme est aussi sacrément dérangeant, car une fois dans la capitale toute l’intrigue devient politique mais Lucas étant un piètre dialoguiste, ces séquences qui doivent décider du sort de la galaxie sont d’un ennui mortel. Heureusement une fois cette partie achevée, les héros partent pour la bataille finale qui se déroule sur plusieurs fronts. Les Jedi affronte un apprenti Sith,la reine récupère son trône et Anakin dans son starfighter détruira le vaisseau amiral de la fédération. Bref les poncifs du genre mais impossible d’y échapper,ils sont l’essence même de ces films,comme le passage de relais d’un maître mourrant à son apprenti qui prendra sa place (on retrouvera la mort du maître à plusieurs reprises dans la saga qui est fortement influencée par les mythes et les légendes anciennes).

Alors au final on ne s’ennuie pas vraiment mais la magie n’opère pas au régime voulu,la faute à des effets spéciaux trop présents qui empêchent les acteurs de vraiment interagir et de jouer dans l’élément que l’on verra à l’écran. Sans compter qu’on ne comprendra jamais pourquoi Sidious voulait tenir la planète envahie quand le blocus lui aurait apporté exactement le même résultat final. Reste le plaisir de voir des Jedi en action comme on en avait jamais vu et la promesse que le prochain épisode ferait plus qu’exposer la situation et les différents personnages.




















Episode II : L’attaque des clones.
Un groupement séparatiste mené par un ancien Jedi,le comte Dooku,menace de faire sécession de la République. Et il a réussi à embarquer avec lui la fédération du commerce et ses troupes. Face à ce danger,le sénat prépare un vote dans le but de créer ou non une armée de la république. Padmé Amidala,ancienne reine de Naboo devenue sénatrice arrive sur Coruscant pour s’opposer à cette loi qu’elle croit capable de déclencher une guerre civile sanglante. Mais à peine arrivée,elle échappe par miracle à une tentative d’assassinat. On la place alors sous la garde d’Obi-Wan Kenobi et de son apprenti le jeune Anakin Skywalker.
10 ans ont passés et ce dernier n’a pas oublié l’ancienne reine. L’action se divise clairement en deux intrigues principales : Obi-Wan recherchant l’assassin et son commanditaire et Anakin et Padmé tombant lentement mais sûrement sous le charme l’un de l’autre. La chasse de Kenobi est un vrai plaisir,presque un polar dans un univers riche et un jedi au top de sa forme dans les moments d’actions. L’histoire d’amour quant à elle ressemble à un mauvais roman de la collection Harlequin (tant dans les dialogues que dans des décors romantiques à gerber) heureusement sauvée par un passage annonciateur du futur sombre qui s’annonce : la vengeance d’Anakin envers la tribu d’hommes des sables responsable de la mort de sa mère.





Dans son enquête,Obi-Wan découvre qu’un chasseur de prime se cache sur la planète Kamino,refuge d’une société de cloneurs professionnels. Ce dernier(du nom de Jango Fett,heureux père de son clone personnel) se révélera être l’assassin engagé pour tuer Padmé (la futur copine de Skywalker pour ceux du font qui suivent pas).
Les Kaminiens se servent de l’ADN de Fett pour former une armée que la Républqie aurait commandée par l’intermédiaire d’un jedi. Et le fait que Fett bosse pour le camp opposé n’a pas une seconde semblé louche à aucun Jedi.

On le voit d’emblée,la complexité du premier opus a laissé la place à plus d’efficacité guerrière. On vibre,on s’émerveille….la dernière séquence de bataille étant assez monumentale avec son lot de morts tragiques et de rebondissements en tous genres. Les acteurs ont en plus maintenant l’habitude de jouer face au vide de l’écran vert et des personnages de synthèse.
La fin du film s’ouvrant sur l’armée républicaine s’envolant vers la guerre et se terminant sur le mariage entre Anakin et Padmé. Bigre on s’attend à ce que le prochain film soit couillu au possible ,on veut la voir cette fameuse « Guerre des clones ». Alors oui la fameuse règle qui veut que le second opus d’une trilogie soit meilleur que le précédent est respecté…mais la dite règle ne précise-t-elle pas qu’il doit aussi être meilleur que le 3éme ? On peut dés lors craindre pour le dernier opus qui doit être le plus sombre de la saga.

Episode III : La revanche des Sith.

Et bien non,la guerre des clones n’aura pas lieu. En tous cas pas sous nos yeux car elle approche de sa fin dès le début du film. Le chancelier a été kidnappé par le Général Grievous,un humanoïde robotisé à 95 % . Il hait les Jedi et a déjà réussi l’exploit d’en tuer plusieurs sans être réceptif à la Force. Son maître,le comte Dooku est à bord de son vaisseau et mourra de la main d’Anakin,violant au passage une règle Jedi en tuant un prisonnier désarmé. Anakin,devenu chevalier,et Obi-Wan sauvent le chancelier mais Grievous s’échappe et continue le combat de son maître qui était aux ordres de Darth Sidious.

De la fameuse guerre des clones nous n’aurons que des bribes. Le sujet du film n’étant pas la guerre mais l’avènement du coté obscur de la Force.

Lucas nous plonge en pleine tragédie grecque et l’on sent bien que le traditionnel happy end ne sera pas de la partie cette fois-ci….et c’est ce que les fans demandaient de toutes façons.
L’émergence de Darth Vader,la séparation des jumeaux ,la mort de Padmé,l’extermination des Jedi et la naissance de l’Empire : rien de bien réjouissant la dedans. Dommage que George soit toujours autant mauvais dialoguiste parce que le film aurait gagné en émotion et en intensité. Mais il faut reconnaître que ce 3éme opus ne décoit pas mais ne surprend pas non plus. On devine très vite pourquoi Anakin passera du mauvais coté et malgré la charge émotionnelle du duel final entre Obi-Wan et lui,l’issue du combat ne fait jamais l’ombre d’un doute. Car tout doit coller avec les films sortis précédemment et ça veut dire moins de liberté artistique,moins de suspens,etc….c’est la sacro-sainte continuité. Au final et malgré des qualités indéniables qui le place au dessus des deux autres,ce 3éme épisode ne vaut que pour ses 50 dernières minutes,intenses,dramatiques,infernales…Skywalker vend son âme,le film se devait donc de finir en enfer sur une planète volcanique ou l’on peut admirer que la Force protège même de la chaleur de la lave coulant à 10 centimètres d’un Jedi.































Episode IV : Un nouvel espoir.
Le film par lequel tout commença. Un phénomène mondial,qui allait perdurer. La genèse du film est presque aussi passionnante que le métrage en lui-même. Subjugué par les écrits de Joseph Campbell sur le cheminement des héros dans les légendes et par 2001 l’odyssée de l’espace,le jeune George Lucas entame l’écriture d’un scénario suivant les analyses de Campbell dans un univers de SF. Ce n’est qu’après de multiples révisions de scénarios que son histoire est enfin ce qu’il voulait qu’elle soit. Au départ,de son aveu même,ses premiers scripts ne valaient pas grand-chose tellement il avait à l’esprit les éléments que Campbell décrivait comme nécessaire. A force de tout faire pour les inclure,il émanait de l’histoire un sentiment d’artificialité flagrant. Ce n’est qu’en décidant d’écrire sans ses éléments précis en tête qu’il se rendit compte qu’il le avait inclus inconsciemment dans son histoire. Un mythe moderne allait naître. Et l’histoire suit en effet beaucoup de poncifs : un jeune homme en quête du père rencontre un vieil ermite,sage,cultivé et manipulant la magie (ici :la Force) et commence à lui apprendre les rudiments de son art. Ils doivent délivrer une princesse d’un vil chevalier noir et pour se faire ils loueront les services de brigands filous mais sympas. C’est d’une simplicité enfantine,tellement simple que personne ne l’avait fait avant. Le public suivra car c’est le genre d’histoire intemporelle qui marche toujours…et les effets spéciaux bluffant pour l’époque scotcheront les spectateurs à leurs sièges.
L’Empire a une épine dans le flan : une rébellion née au sein même du sénat impérial. Les rebelles sont infiltrés jusque dans les hautes sphères. La Princesse Leia, sénatrice de son état en est et se rend vers une base rebelle après avoir volé les plans de l’arme ultime de l’Empire : l’étoile noire, capable d’annihiler une planète entière. Elle est capturée par l’éminence grise de l’empereur Darth Vader. Celle-ci a juste le temps d’envoyer un appel au secours à un vieux sage : Obi-Wan Kenobi. Message que reçoit le jeune Luke Skywalker.Obi-Wan lui révélera avoir été un chevalier Jedi comme le père de Luke. Il lui racontera comment son disciple appelé Darth Vader traqua et assassina les Jedi,son père inclus.
Et c’est parti pour l’aventure comme on dit. Le héros sauvera la fille,détruira la base des impériaux et deviendra super pote avec les brigands sympas qui le rejoindront dans son combat. Ça aurait pu s’arrêter là.



















Episode V : L’empire contre-attaque.

Si vous ne deviez en voir qu’un seul,il faudrait que ça soit celui-là. Rompant avec le schéma établi par Lucas ( exposition,aventure,bataille finale). Poussant plus loin les concepts présentés dans le film précédent,L’empire contre-attaque est sans aucun doute le meilleur film de la saga. Ici la grande bataille aérienne sert presque d’ouverture. Vader remue la galxie entière pour retrouver Luke Skywalker,le pilote qui le tint en échec en détruisant l’étoile noire. Localisé sur la planète Hoth,Luke y survit dasn une station rebelle. Obi-Wan lui apparaît à travers la Force pour le conduire à Yoda,dernier Jedi encore vivant. Lors de l’assaut impérail sur la planète,Luke arrive à passer le barrage de croiseurs impériaux. Vader lance alors la flotte et des chasseurs de prime (dont Boba Fett,clone et fils de Jango Fett) à la poursuite des plus proches compagnons de Luke pour le forcer à sortir de sa cachette. Ce qui ne manquera pas. Mais Luke entre-temps s’est entraîné avec Yoda. Mais est-ce suffisant pour défaire le seigneur noir ?Pendant ce temps Han Solo,le pirate au grand cœur se fait congelé pour être livré à Jabba le Hutt qui avait mis une prime sur sa tête. Leia et les autres s’échappent mais échouent à sauver Han des griffes de Boba.
Lors du combat final au sabre,Luke est amputé d’une main par Darth Vader qui lui révèle la vérité : il n’a pas tué le père de Luke. Il est le père de Luke !
Les héros sont blessés,capturés,séparés. Pas de happy end cette fois mais l’hisoire n’est pas finie et la rebellion rassemble ses forces.










Episode VI : Le retour du Jedi.
Là où le précédent épisode avait des allures de drames shakespearien,celui-ci se rapproche plus d’un Walt Disney. Luke,Leia et le groupe tentent une opération risquée pour secourir Han Solo avant de rejoindre l’alliance rebelle pour l’ultime affrontement. Pendant ce temps l’empire construit une nouvelle station spatiale : l’étoile de la mort,dont la constrution est supervisée par L’empereur lui-même. C’est l’occasion rêvée de tuer le tyran et de libérer la galaxie. La station est en orbite autour d’Endor,une lune forestière d’où émane un champ de force protégeant l’étoile pour ne pas subir de destruction comme sa petite sœur.En parlant de frangine,on apprendra que Leia est la soeur jumelle de Luke,facilitant ainsi d'un coup de baguette magique le triangle romantique Luke-Leia-Han.





Luke,Han et Leia se portent volontaire pour détruire le champ de force avant que l’alliance ne lance l’assaut. Sur son destroyer,Vader sent la présence de Luke sur la lune. Luke se livre à lui espérant le refaire basculer du coté lumineux de la force. Mais l’empereur en personne les fait s’affronter dans un duel que Luke gagnera mais en refusant de tuer Vader pour prendre sa place il déclanche les foudres de l’empereur. Dans un ultime sursaut d’humanité,Vader sauvera son fils en tuant l’empereur mais le prix sera lourd : sa vie.
L’alliance a gagné,l’empereur est mort et l’esprit des trois jedi (Obi-wan,Yoda et Anakin) veillent désormais sur Luke. Cela devait être la fin…


















Mais c’est quoi l’univers étendu ???
C’est l’ensemble de romans,comics,et jeux vidéos gravitant autour de star wars. On peut en trouver des formidables comme des bouses totales et immondes. Chapeauté par Lucasfilm et d’un œil distrait par Lucas (quand il daigne s’y intéresser,car on le comprend,son histoire ce sont ses films pas les scénarios des autres),cet univers divise les fans :certains prétendant qu’il fait partie intégrante de SW,d’autres que ce n’est là qu’une sorte de « What If » géant.
Cet univers a débuté avec une trilogie de romans écrite par Timothy Zhan. Sans doute les meilleurs écrits dans cet univers de fiction. Ils poseront les bases de tous le reste au niveau du retour des Jedi,des nouveau personnages et des restes de l’empire contre la Nouvelle République.
L’empire contrôle encore un quart de la Galaxie et est dirigé par le Grand Amiral Thrawn. Brillant tacticien,il est aussi d’une redoutable intelligence et sait qu’on ne peut attaquer la république sans régler le compte du Jedi Skywalker. Il remuera la galaxie pour trouver un moyen de mettre la Jedi à genoux : le clone devenu fou d’un jedi et surout les ysalamaris,des créatures qui créent un champ neutre dans la force,leurs prédateurs se servant de cette dernière pour chasser l’évolution leur a donné une parade. Mais c’est sans compter sur Mara Jade,contrebandière depuis la fin de l’empire et pour cause : elle fut l’agent connu sous le nom de « main de l’empereur » : sensible à la force mais non formée pour ne pas représenté de menace,elle s’occupait des missions qui aurait sans doute fait vaciller la foi de Darth Vader. Elle veut la peau de Skywalker depuis que la force luia transmis des images de Luke et son père s’acharnant sur la dépouille de son maître. Il faudra la convaincre que ces images sont une dernière manipulation de l’empereur à son égard et tenter de la former au coté lumineux de la force,voila Luke maître jedi inexpérimenté avec une élève peu encline à lui faire confiance. Elle finira par se libérer des images lors d’un duel contre le clone de Luke créé à partir de la main qu’il avait perdu lors de son premier duel avec Vader.























Un diptyque,du même auteur,nous plonge près de 15 ans après ces événements. Les reste de l’empire n’ont plus le choix,ils doivent se rendre à la république et tenté de vivre en paix comme voisins dans le meilleur des cas. Mais quelqu’un ne l’entend pas comme ça et tente de faire basculer la république dans une guerre civile en rendant public un document des plus compromettant sur les dirigeants actuels. Une tactique qui rappelle l’amiral Thrawn,mort il y a des années de cela. Alors que Han et Leia tente de retouver le document original prouvant ou non le génocide d’une planète par les Bothans(dirigeants pour le moment la république),Mara Jade se lance à la poursuite de la « main de Thrawn ». Disparue lors de cette mission Luke part à sa rescousse mais plus il se rapproche d’elle plus il devient évident que monsieur tombe amoureux de la « charmante » rouquine qui a tenté de le tuer dans le passé(mai elle aussi elle tombe amoureuse,la vie est bien faite non? ;) )


























Au niveau des romans ,vous pouvez clairement ne lire que ces 5-ci. Au niveau comics c’est autre chose et j’en conseillerai deux pour le moment.

Dark Times,qui fait suite directe à l’épisode III et raconte la fuite d’un jedi et d’anciens séparatistes pour échapper à l’empire et à Vader en particulier. Le scénario est plus que prenant et les dessins rendent parfaitement l’ambiance noire et un peu glauque de la galaxie.


Les dessins de Douglas Wheatley sont réalistes et il maitrise bien l'art du story-telling.



































L’autre série est Star Wars Legacy.
Située 137 ans après l’épisode VI,elle nous conte les (més)aventures de Cade Skywalker. Il a rejeté son enseignement de Jedi apres le meurtre de son père par le nouvel ordre sith qui s’est battit sous un nouvel angle :fini un seul maître et un seul apprenti,le nouvel ordre a été conçu par un Jedi reproduisant ainsi l’ordre jedi mais tombé du coté obscur. Les rares Jedi vivant pensent que seul un Skywalker pourrait les rassembler et reformer l’ordre…mais c’est vite oublié la tradition familiale des Skywalker : un sur deux fini du coté du mal.


Même si les scénarios de Jonh Ostrander sentent (mais juste un peu) parfois le réchauffé(du style"Je suis ta mère" bin oui ça change ),il faut lui admettre une parfaite connaissance de l'univers pour lequel il écrit,il est d'ailleurs l'auteur de nombreux volume de "Clone wars' (série à laquelle je ne me suis pas encore frotté,ça attendra surement 2009),quant aux dessins de Jan Durrsema ont leur reprochera d'être parfois un peu statiques dans les scènes d'actions.




























jeudi 14 août 2008

Halloween ? Ici trouille.


Halloween,une nuit des plus folles à Gotham City où les malades mentaux se donnent le mot pour faire de vilains tours. Jeph Loeb et Tim Sale ont fait leurs armes sur des épisodes de Batman appelés des « Halloween special » et l’expérience leur a tellement plu que les meilleures idées qu’ils ont eu durant la rédaction de ces numéros furent gardées pour Batman Long Halloween. Et on sent bien que les bonnes idées ne furent pas légion sur ces épisodes-ci.






Le premier épisode est composé de trois chapitres mais chacun se suit et le bouquin ne raconte donc qu’une aventure. L’épouvantail attaque depuis quelques jours les centrales électriques de Gotham pour la plonger dans une obscurité menaçante. Et comme de bien entendu Batman est là pour l’en empêcher. Deux fois car le bon Docteur Crane s’échappera très vite (faut bien remplir les 3 parties quand même). Pendant ce temps,Bruce Wayne tombera amoureux fou (en moins de 2 jours,rapide le gars) d’une veuve noire….le plus grand détective du monde n’avait pas vu le coup venir et c’est Alfred qui jouera les Sherlock. Dans le genre on a vu mieux. Et aux dessins Tim Sale est loin de ce qu’il fera plus tard,il balbutie et son Batman et son adversaire ne sont pas des plus réussis.
Ça s’arrange heureusement dans le second volume.




L’autre Halloween special est lui composé de deux aventures distinctes.
Dans la première nous retrouvons ce bon Jim Gordon qui se demande si avoir adopté sa nièce Barbara (qui est aussi le nom de son épouse) est une bonne idée quand on voit la ville de Gotham. Et il lui interdit en cette nuit d’Halloween d’aller à la chasse aux bonbons ! Bien sûr elle désobéira. Et sera kidnappée par le chapelier fou. Ce dernier a déjà kidnappé de nombreux jeunes parias pour les faire jouer à Alice aux pays des merveilles et Barbara va devoir jouer Alice. L’un réussit à s’enfuir (par la grand porte carrément) et mène donc Jim Gordon (le commissaire hein,pas son fils qui porte le même prénom que lui.Y a pas à dire,l’originalité pour les prénoms est un don chez les Gordon) et Batman vers le repère du vilain. Pas l’histoire du siècle mais elle met en avant un détail peu utilisé dans Batman : la mère de Bruce. En effet on entend toujours ce dernier déblatérer sur son père et jamais sur sa mère (il a dû oublier de faire son oedipe étant petit sans doute). Les souvenirs de sa mère sont ravivés par la folie du Chapelier Fou pour Alice au pays des Merveilles,roman que Martha Wayne avait commencé à lire à son fils peu avant de partir pour la dernière soirée en famille des Wayne.

La seconde partie quand à elle augure le tic d’écriture de Loeb à savoir placer un maximum de super-vilains dans son histoire. On commencera donc par une apparition du Pingouin venu (comme c’est original) braquer une soirée chic à laquelle assistent Bruce Wayne et Lucius Fox. Après avoir capturé le volatile de Gotham,Bruce rentre chez lui un peu malade,il a sans doute mangé quelque chose qui l’indispose. Et dans son sommeil le fantôme de son père vient le visiter pour le mettre en garde qu’à minuit d’autres esprits viendront le visiter(Poison Ivy,le Joker et la mort). Chacun fera revivre à Wayne un souvenir précis (l’attente de son père pour aller à la chasse aux bonbons,sa première rencontre avec Lucius Fox)…sauf le dernier spectre qui lui montrera ce qu’il adviendra du nom de Bruce Wayne si il laisse complètement Batman le consumer. Heureusement que Tim Sale a pris de l’assurance dans son dessin de batounet et que le coloriste est doué sinon ces histoires n’auraient eu qu’un faible intérêt si ce n’est celui des flash-back.

mardi 12 août 2008

100 ans et toutes ses dents.


Je continue mon tour d'horizon sur la production atypique autour de Batman(le prochain billet sur ce sujet sera sans doute consacré à Batman contre Predator avant de finir sur Dark knight returns/Dark Knight strikes again). Pour une vue sur un Batman plus classique,je ne peux que vous conseiller le blog de Matt Murdock.


Gotham City,2039. La ville est ,comme le reste des USA, sous surveillance policière accrue. La vie privée n’existe plus nulle part. Mais il y a une épine dans le pied des autorités fédérales : un homme accusé du meurtre d’un agent,un homme qui ne devrait pas exister : le Batman,une simple légende urbaine pour certains. Une réalité bien gênante pour les représentants du pouvoir qui ne peuvent se permettre de laisser un homme inconnu échappé à leur contrôle total et absolu sur la vie de la population.

Un Batman sans super-vilain, et sans certitude sur son identité, mais en lutte contre le système établi cela peut rappeler V pour vendetta. Mais la comparaison s’arrête là. Il est le bouc émissaire dans un complot et il cherche surtout à prouver son innocence tout en déjouant celui-ci. Un scénario des plus classique donc mais qui nous vaut de la part de Paul Pope des scènes d’actions et de suspens des plus réussies. Les multiples références au passé (jusque dans le titre qui renvoie au célèbre Batman Year One) feront des heureux parmi les fans de l’homme chauve-souris et pose la question : les légendes peuvent-elles mourir ? Car en abordant le coté « légende urbaine » de Batman, Pope met en avant les incongruités d’un comics vieux de 70 dont le héros n’a pas pris une ride. Et joue aussi avec les codes batmaniens en vigueur : oui il y a un Robin mais c’est le prénom de l’acolyte du héros et non son identité secrète,le slip au dessus du pantalon (qui n’est donc pas la panache que de Superman) est remplacé par un boxer noir. Jim Gordon aussi est de la partie mais pas celui que l’on connaît, il s’agit ici du petit-fils du célèbre commissaire et on apprendra pourquoi il se retrouva dans la police à suivre les traces de son papy, et ce n’est pas une glorieuse raison.

Batman y est aussi délesté de ses gadgets,on notera seulement la batmobile qui n’est qu’une moto customisée et une paire de dents en céramique monstrueuses qui renforce encore son allure de monstres face à ses adversaires. Et son intelligence développée de détective bien sûr. Au final il s’agit d’un album que les bat-fans apprécieront malgré le style bien à lui de Paul Pope (qui emprunte à divers courant, du manga high-tech aux comics classiques) mais qui souffre d’un scénario qui aurait pu aller plus loin. Dans une suite peut-être ? Car avec de si bonnes bases, l’univers de 2039 pourrait être une aire ( ère) de jeu bien jouissive.

samedi 9 août 2008

Le Hollandais violent.



La recette est connue : une résistante infiltre l’ennemi pour lui soutirer des informations,tout cela au péril de sa vie car elle risque de se faire démasquer à tout moment. On sera alors tenté de faire l’impasse sur cet énième film sur la 2éme guerre mondiale.

Mais voila, c’est Paul Verhoeven aux commandes et monsieur n’est pas connu pour faire dans la dentelle ou le politiquement correct(Basic instinct,starship troopers,Robocop c'est lui.). Ici le manichéisme habituel des gentils résistants contre les méchants allemands n’existe presque pas. Chacun agit dans un but qui lui est souvent propre, croisant un intérêt commun à entrer dans la résistance.

La charmante Carice Van Houten incarne Rachel, jeune juive dont la famille est assassinée sous ses yeux. Sauvée par la résistance néerlandaises, celle-ci réussit à infiltrer la SS en séduisant un haut gradé allemand philatéliste à ses heures perdues.
Le film n’épargne personne, que ce soit les méfaits allemands comme les exactions des libérés face aux collabos ou autres « femmes à boches », ceux –ci se montrant souvent plus ignoble que les occupants par leurs méthodes primitives de rendre une justice populaire loin d’être impartiale (la scène ou l’héroïne est enfermée par ces derniers est d’ailleurs aussi choquante que révoltante).

La VO du film comporte 4 langues différentes : de l’hébreu, du néerlandais, de l’allemand et de l’anglais,autant dire que l’on perd beaucoup en VF. Personnellement je suis nul dans toutes ces langues sauf celle de Shakespeare mais le film est tellement passionnant (grâce à une réalisation sans fausses notes et des interprètes talentueux) que cela ne m’a pas gêné du tout.

vendredi 8 août 2008

Le recyclage est l'avenir des comics (ou non).


En 1991, Todd McFarlane alors dessinateur culte de Marvel décide avec d’autres artistes de quitter Marvel et de se lancer dans l’aventure de l’édition. Pour cela il crée un héros original, Spawn. Mais ce dernier est-il vraiment si original que ça ? Pas si sûr. Car à y regarder de plus près, Spawn est un salmigondis des divers héros auxquels McFarlane s’est frotté chez DC et Marvel.

Spawn c’est en fait Al Simmons, un agent spécial du gouvernement américain chargé des sales besognes. Un jour il est tué en mission et son âme file droit en enfer. Le souverain du coin, Malebolgia, lui propose alors un pacte : rejoindre son armée en vue de la bataille contre Dieu et ses anges et il pourra revoir sa femme. Al accepte. Mais les dés sont pipés. Al regagne la Terre mais 5 ans ont passés depuis sa mort, il ne revient pas dans son enveloppe corporelle mais dans celle d’un hellspawn,un rejeton de l’enfer et pire encore sa femme s’est remariée avec son meilleur ami et ont eu une fille ensemble.







Le coup du pacte est un ressort dramatique bien connu (qui ne connaît pas Faust ?) mais il n’est pas sans rappelé Ghost Rider dans ce cas précis car lui-même ne vendra-t-il pas son âme pour un être cher ? Et lui aussi héritera d’un alter ego démoniaque aux terribles pouvoirs et aux chaînes magiques et destructrices.
















Sa silhouette n’est pas sans rappeler celle de Batman, une longue cape l’enveloppant et s’allongeant au gré des cases, atteignant parfois des longueurs impossibles. L’ambiance noire de Batman se retrouve d’ailleurs souvent dans les pages de Spawn,ce dernier n’étant pas loin d’être également un détective et ayant un compte à régler avec la pègre locale dès les premiers numéros.



Mais l’influence majeure vient sans doute de Spider-man que McFarlane a dessiné et scénarisé durant une longue période. Le Masque de Spawn rappelant beaucoup celui de Peter Parker quand au costume de Spawn,un parasite neural, il est l’incarnation même du symbiote qui donna naissance à Venom,un adversaire redoutable de l’araignée qui fut crée par Todd McFarlae et David Micheline durant leur run commun sur Spidey.



































Mais ces références sont elles de l’ordre de l’inconscient ? Je serais tenté de répondre oui tant une création piquant des éléments à la concurrence dans le but d’être hype a beaucoup de chances de se retrouver coulée aussi vite que le Titanic cognant un iceberg. Car Spawn n’a pas été créé que pour saborder la concurrence,non le bébé de McFarlane lui a toujours servi à écrire sur les sujets qu’il voulait :que ce soit l’extrême violence dans nos rues,la pédophilie etc…et il n’est pas inconcevable de penser que les emprunts aux autres héros sont plus le résultat d’un profond attachement à ses travaux précédents qu’à du pompage pur et simple.