Mais si les films Hollywoodiens répandent le message doux et guimauve qu’il faut laisser une seconde, une troisième, une quatrième chance aux gens, il en va tout autrement de Hollywood tout court qui a préféré ne plus associer ses films au nom de l’acteur. Les héros de fictions ont droit à une rédemption express…pas ceux qui les incarnent. Mais voila,depuis peu sa carrière s’envole enfin. Et souvent pour le meilleur. Ce Sherlock Holmes en fait-il partie ? Je serais tenté de répondre par l’affirmative.
Alors que je partais avec quelques doutes causés par la bande-annonce,dont certains passages ont été raccourcis ou carrément supprimés (ou remaniés? ou ,roublardise extrême,uniquement tournés pour servir dans le premier trailer du film? Impossible de le dire...enfin de le prouver surtout) ,j'ai été vite happé par cette aventure qui démarre sur les chapeaux de roue et qui annonce la couleur dés le début en nous montrant un Holmes sportif et bagareur quand il le faut,et surtout à qui le moindre détail n'échappe pas.
N’étant pas adepte des écrits de Conan Doyle,je ne saurai jugé de la fidélité aux textes d’origines(j'ai tenté trop jeune sans doute de lire "le chien des Baskerville",j'avais 11 ans et le style de l'époque m'a rebuté.Heureusement que je n'ai pas tenté "Dracula",je serais sans doute dégouté des vampires en ce moment). Pour moi, Sherlock Holmes est un renard malicieux dans un monde canin dessiné par Miyazaki. Mais si il y a une chose qui ne change pas,c’est sa formidable culture et ses capacités de déductions à faire trembler tous les experts (qu’ils soient de Las Vegas,Miami ou New-York,et je ne vous parle même pas du R.I.S). Une autre constante c’est ce cher dévoué Dr Watson,incarné ici par un Jude law qui s’amuse manifestement lors des scénes « buddy movie» du film. Car ces deux-là sont les Riggs et Murtaugh (les héros de L’arme fatale pour ceux du fond près du radiateur) du Londres Victorien. D’ailleurs l’un de nos héros va bientôt quitter le business. Le Sherlock ici présenté se démarque assez de l'image que l'on se fait habituellement de lui au cinéma (pas d'étrange casquette,pas de loupe,une pipe à la rigueur) et Watson est loin d'être le rondouillard de service que l'on nous a vendu pendant des années.
Après leur dernière enquête qui a permis de sauver une demoiselle en détresse et d’arrêter l’auteur du meurtre de 5 jeunes filles,Sherlock Holmes stagne. Il reste enfermé des jours dans sa chambre pendant que Watson prépare son déménagement en vue de se marier. Mais l’homme qu’ils ont stoppé et envoyé à la potence sort de sa tombe et une société secrète adepte de la magie (et qui rappelle les Francs-Maçons,mais chuuuut ne les appelons pas comme ça) semble liée à de drôles d’événements. Face au rationalisme de Holmes,le surnaturel est le seul élément qui peut le rendre perplexe..quoique ! L’une des forces du film est justement de nous faire douter jusqu’au bout sur le coté « Fantastique » du film. L’autre grande force c’est bien sûr Robert Downey Jr dans un rôle ou il ne cabotine pas mais où il surjoue de manière contrôlée certaines scènes,et ça c’est du travail d’acteur ! On regrettera cependant que les scènes d’actions pures soient certes bien pensées mais manquant un peu de punch.Heureusement la musique énergique de Hans Zimmer dans ces moments sauve la séquence.L'autre gros point noir vient de l'utilisation constante de nombreux flash-backs (souvent rapides et montés en sur-exposition) pour nous expliquer les choses,et l'on échappera pas ,of course, au laïus final de Holmes qui expliquera tout,collant ainsi au stéréotype de l'enquête policière.Cependant ces détails sont au final peu génants. Et la fin ouverte (qui rappelle Batman Begins) laisse présager d’une suite.
5 commentaires:
Cette nouvelle version de Sherlock Holmes m'a l'air pas mal. Je suis curieux de voir ce que donnera Robert Downey Jr dans ce rôle, j'aime beaucoup cet acteur.
Il est très bon dans ce rôle,son Golden Globe n'est pas volé,et jene dote pas qu'on le retrouve nominé aux prochains Oscars (oui ces récompenses ne sont pas toujours des références c'est vrai). Comme je le dis dans l'artcile il surjoue sans cabotiné dans certaines séquences et c'est très bien. En tous cas pour un film commercial la différence de dates de sortie entre la Belgique et la France m'a surpris.
Ah remarque moi je préfère les Oscars (qui récompensent aussi le cinéma "populaire") plutôt que les Césars (qui récompensent souvent des oeuvres censées être intelligentes parce qu'elles sont chiantes à mourir). ;o)
AH mais les César c'est quasi jamais une référence.
Ce qui m'embête avec les Oscars c'est toutes les ressorties et le matraquage publicitaires pour inciter les votants,ça floue un peu le jeu.
et puis bon depuis que Gladiator a raté l'oscar de la meilleure musique en 2001 et bien je suis mois facilement emballé...mais j'avoue être de parti-pris.
Enregistrer un commentaire