C’est durant ces vacances que Spielberg fait part à son ami son envie de réaliser un James Bond. Lucas lui propose alors bien mieux : un film d’aventure dans l’esprit des pulps des années 30 (comme pour Star Wars on notera que Lucas aime mélanger culture populaire et culture plus classique). Le reste appartient à l’histoire…
Les aventuriers de l’arche perdue (Raiders of the Lost Ark).
L’action prend place en 1936. Le logo Paramount s’efface pour être remplacé par une vraie montagne. Après une longue scène introduisant le personnage principal comme un aventurier sans peur (sauf des serpents, une vrai phobie) et sa némésis , qui semble plus organisé et plus instruit, l’on retrouve Indiana Jones comme professeur dans une université. Il est intéressant de voir alors qu’Indy est plus complexe que l’on ne le pense à première vue. En effet ses principes de professeurs disparaissent très vite une fois sur le terrain : on ne le verra jamais traiter un site archéologique de manière à préserver le plus possible d’éléments . La séquence de l’idole en or au début du film en est un bon exemple : après seulement quelques minutes notre universitaire aventurier a réussi à détruire le site en déclenchant les divers pièges dissimulés. Comme chercheurs sur le terrain ont a vu mieux !
Ce premier film marque l’entrée dans le club des réalisateurs bankable et fiable,en effet c’est la première fois que monsieur ne dépasse pas le budget ni le nombre de jours de tournage. Il semblerait qu’on ne rigole pas sur ces choses avec George Lucas le producteur ! Et c’est tant mieux. Mieux encore, en prenant le film pour une série B, Spielberg en fait un film fun et sans prise de tête loin d’une intrigue qui aurait pu être pompeuse (et pompante) en mélangeant ainsi Nazi,archéologie,mythologie,etc… le réalisateur s’amuse et c’est contagieux. Il signe ainsi une sorte de croisement entre James Bond (qu’il ne réalisera jamais) pour l’aspect série B et Tintin (qu’il voulait réaliser depuis longtemps et qu’il est sur le point de faire d’ailleurs avec l’aide de Peter Jackson) pour l’ambiance.
Le film marque alors une génération entière et l’influence de celui-ci se sent encore de nos jours dans des films comme « La Momie » qui est son parent le plus proche.
Ce premier film marque l’entrée dans le club des réalisateurs bankable et fiable,en effet c’est la première fois que monsieur ne dépasse pas le budget ni le nombre de jours de tournage. Il semblerait qu’on ne rigole pas sur ces choses avec George Lucas le producteur ! Et c’est tant mieux. Mieux encore, en prenant le film pour une série B, Spielberg en fait un film fun et sans prise de tête loin d’une intrigue qui aurait pu être pompeuse (et pompante) en mélangeant ainsi Nazi,archéologie,mythologie,etc… le réalisateur s’amuse et c’est contagieux. Il signe ainsi une sorte de croisement entre James Bond (qu’il ne réalisera jamais) pour l’aspect série B et Tintin (qu’il voulait réaliser depuis longtemps et qu’il est sur le point de faire d’ailleurs avec l’aide de Peter Jackson) pour l’ambiance.
Le film marque alors une génération entière et l’influence de celui-ci se sent encore de nos jours dans des films comme « La Momie » qui est son parent le plus proche.
Revoilà notre archéologue favoris dans une suite qui n’en est pas vraiment une puisque le film se déroule en 1935..soit un an avant les « aventuriers ». Techniquement nous sommes devant un préquel. Plus sombre, plus sanglant. En évoquant les mythes et les rituels morbides du culte de Kali en Inde il fallait s’attendre à ce que ce soit un peu moins comiques (du moins le comique de situation, car les répliques font mouche).
Lucas et Spielberg casse un peu l’image propre sur lui de notre bon vieil archéologue : un coté macho ultra-prononcé ( la fille ne sert qu’à lui amener des emmerdes depuis qu’il l’a rencontrée..heureusement pour Spielberg ce rôle lui fera rencontrer sa future femme) tant il est persuadé d’être irrésistible (son coté Bond !) , des dialogues qui nous apprennent également que les activités d’aventurier de Jones à travers les années ne lui ont pas toujours valu une bonne réputation (on parle de pillages) , le héros passe même du coté obscur de la force à un moment du film.
Si le premier opus était un film d’action comique et bien le second est un film d’action tout court (ceci , entendons-nous bien ,sans taper sur le scénario ni sur les techniques artistiques comme la musique de John Williams,la recherche dans la lumière,les décors,etc ). L’on peut dire ce que l’on veut sur ce film mais il est loin d’appliquer la recette de la suite qui est en fait un remake déguisé ! Meilleur que le premier film ? Ma réponse est oui et alors ? oui c’est subjectif et oui je m’en fous ! Mais force est de constater qu'il creuse les zones d'ombres de Jones rendant le personnage moins lisse et débonnaire qu'il n'y parait et qu'il ne manque jamais de rythme tout en offrant un bien beau spectacle visuel et la musique de John Williams est surement la plus réussie de la saga.
Indiana Jones et la dernière croisade (and the last crusade).
La saga suit presque le chemin des « Arme fatale » : de film d’action comique à comédie d’action !
Jones se lance dans la quête du Graal mais c’est surtout un prétexte pour repartir en quête de son père incarné par un magistral Sean Connery.
Jones se lance dans la quête du Graal mais c’est surtout un prétexte pour repartir en quête de son père incarné par un magistral Sean Connery.
(Le théme de la quête du père était d'ailleurs déja présente chez Lucas en la personne de Luke Skywalker.)
La boucle est bouclée puisque cette saga inspirée par Bond se voit gratifiée de la présence de 007 himself.
Les ingrédients sont les mêmes que dans le premier : une relique biblique, des nazis voulant s’en emparer et une Jones Girl de service. Artistiquement c’est sans doute l’opus le plus faible mais il détient un capital sympathie énorme en raison de son second degré, de son humour (les personnages secondaires ont été travaillés dans ce sens : faire (sou)rire) et de ses acteurs qui prennent visiblement plaisir à jouer entre eux. Mais il est loin le temps d’un final grandiose pour une aventure d’Indy. Le sauvetage de son père passe par la coupe de Jésus et le tout est donc assez humble. Et comme cet épisode est censé être le dernier et bien Lucas nous délivre les derniers mystères entourant Indy : non son père n’est pas un fervent admirateur de l’état d’Indiana. C’est Indy lui-même qui a choisi ce nom pour se démarquer de son père Henry car Indy se nomme Henry Jr. Il adopta le patronyme de son chien dont il garde des souvenirs très émouvants. Indiana étant aussi le nom du chien de Lucas quand il créa le personnage. Un film qui boucle les boucles en somme. Et qui coupait l’espoir de revoir Indiana un jour sur grand écran…
Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal (and the kingdom of the crystal skull ).
Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal (and the kingdom of the crystal skull ).
19 ans que l’aventurier au chapeau et au fouet avait déserté les salles obscures ! Il n’ a pas tellement changé mas l’époque oui : nous sommes en pleine guerre froide. Rien d’étonnant à ce que les russes remplacent les allemands comme menace pour Jones (et le reste du monde aussi ). Les années 30 étaient propices aux pulps du registre fantastique…les années 50 étaient passées à la science-fiction. Indy allait-il donc faire lui aussi le grand pas ? Lui qui est un hommage à ces mêmes pulps ? La réponse sera oui mais sans que cela ne dénature notre bon vieux prof ! La recette est la même que celle de la Dernière Croisade : de l’humour, de l’action, des seconds couteaux bien plus présents, etc… Il semble de bon ton en ce moment de conspuer cet épisode et pourtant il est dans la mouvance des 3 premiers. Mieux,il rattrape le manque artistique du dernier opus : la photo de Janusz Kaminski est moderne tout en rappelant celle des précédents épisodes qu’il n’avait pas mis en lumière, les décors sont beaux et soignés, les effets spéciaux ne sont plus faits à la va-vite. On a reproché l’utilisation d’images de synthèse pour ce film ! Et alors ? Doit-on se priver des progrès techniques juste pour coller de plus près au début de la saga ? Les marmottes de synthèse auraient-elles gagné à être de vulgaires marionnettes dont on remarque plus facilement le coté factice ? (en même temps j’admets que ces marmottes auraient tout aussi bien pu être absentes du film).
Les rapports père-fils sont ici inversés et la découverte de la paternité renvoie presque à une autre œuvre de Lucas : L’empire contre-attaque ! les pères et les fils cachés sont donc une obsession chez le père George.
L’affiche elle-même annonce la couleur en s’inspirant de la composition de celle de la Dernière Croisade (alors que la pré-affiche était par contre orientée « temple of doom » et donc un brin mensongère puisque le coté sombre de la saga est loin derrière, enterré pour ne plus réapparaître).
La saga ne souffre donc pas d’un rejet de greffon et reste cohérente. Et pour ceux qui ont trouvé que la présence d’aliens était tirée par les cheveux je pose la question : et la présence de pouvoir divins sur terre c’est pas capilotracté peut-être ?
2 commentaires:
Je n'ai pas vu le dernier, mais celui que je préfère dans la trilogie de base est sans aucun doute le Temple maudit, qui offre un mélange parfaitement équilibré d'humour, d'action et de trucs bien dégueu (cervelle de singe en sorbet, miam!). Un film qui aura marqué mon enfance et que j'ai revu avec grand plaisir il n'y a pas si longtemps...
Je suis content,je ne me sens plus tout seul sur ce coup! Tu oublies le "serpent surprise" aussi ;-)
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