
Dans le monde des batman-ophiles (non ce n’est pas punissable), la saga « Hush »( Silence en VF), scénarisée par Jeph Loeb et illustrée par Jim Lee, est souvent perçue comme bien inférieure à « The Long Halloween » du même Loeb. Certes il n’a pas les accents de la tragédie grecque de son ainée mais son rythme et son efficacité en font une pièce à part entière de l’histoire de Batman vue par Jeph Loeb.
Car si « Long Halloween » et « Dark Victory » se situent aux débuts des aventures de Batman, « Hush » se situe à la fin (enfin à l’époque de sa sortie, d’autres aventures postérieures ont vu le jour depuis).
Le lecteur peut lire les trois sagas comme une trilogie dont le troisième épisode se situerait 10 – 12 ans plus tard. Les personnages ont évolué, leurs relations aussi. Dick Grayson n’est plus Robin,il est devenu Nightwing et un jeune homme nommé Tim Drake le remplace dans ce rôle. Sélina Kyle est toujours Catwoman mais elle a rangé sa panoplie de voleuse..quant à Bruce Wayne, il a perfectionné son personnage de croque-mitaine urbain jusque dans les moindres détails : ses gadgets à faire pâlir James Bond jurent avec le simple justaucorps qu’il utilisait à ses débuts. Sans compter que le guerrier solitaire est maintenant entouré d’une fine équipe.

Une nuit ,alors que Batman poursuit Catwoman qui semble refaire des siennes,le bat-filin est sectionné en plein au dessus de « Crime Alley » ,l’endroit où les parents de Bruce furent assassinés. Il ne doit la vie qu’à Huntress,arrivée à temps sur les lieux et aux talents de chirurgien de Tommy Elliot,vieil ami de Bruce du temps de son enfance. Mais aussitôt remis sur pied,Batman est victime d’une attaque sur la batmobile. Tout est lié, quelqu’un veut sa peau. Quelqu’un qui en sait assez sur lui pour anticiper ses mouvements, qui rééquipent tous les ennemis emblématiques du chevalier noir et qui les fait travailler d’une nouvelle manière.
Mais qui peut se cacher derrière cela ? La quête de Batman le fera voyager dans ses souvenirs d’enfance, de la merveilleuse vision du premier Green Lantern volant dans le ciel jusqu’au cri atroce d’une mère à qui l’on vole ses perles (et sa vie ! ) dans la nuit. Mais son périple le mènera également des lumières aveuglantes de Metropolis aux déserts africains. Tout cela en essayant,enfin, de concrétiser une relation amoureuse avec Selina. Quel tombeur ce Batman ! Et au passage il arrivera à énerver le président des Etats-Unis : Lex Luthor!


Cette histoire recèle cependant un épisode hautement dramatique,l’un de mes préférés,un épisode consacré au Joker et à ses exactions passées ( Barbara Gordon,paralysée depuis « Killing Joke »,la mort de Jason Todd le deuxième garçon à avoir été Robin,etc…) et à la limite que Batman s’est fixée ..et qu’il va peut-être franchir. L’on retrouve tout ce qui fait la psyché noire et complexe du Caped Crusader lors de ce chapitre qui à lui seul récapitule les peurs,les traumas et le dégout de Batman pour la vermine qui ronge sa ville et pour le Joker en particulier. Car la portée de ce passage n’aurait pas été aussi forte si l’adversaire avait été un autre vilain. Il fallait que ça soit le Joker,car lui seul représente vraiment le chaos perturbateur de l’ordre que veut instaurer Batman. Et c’est cette onde chaotique qui révèle encore mieux les fissures dans le masque de la chauve-souris.

Batman est arrivé à Gotham il y a un peu plus d’un an. Et depuis son arrivée la pègre ne fait plus ce qui lui chante. C’est le moment idéal pour les derniers honnêtes représentants de la loi pour agir. Jim Gordon, lieutenant de police et Harvey Dent, procureur général de Gotham unisse leurs forces à celles du chevalier noir…mais s’attaquer à la pègre c’est jouer un jeu dangereux. Le trio cherche à faire tomber les familles Falcone et Maroni qui se disputent Gotham mais bientôt la situation se complique. Un tueur frappe la pègre à chaque jour férié et est rapidement surnommé Holiday par la presse. La situation se corse un peu plus lorsque les timbrés (Joker,Pinguin,Poison Ivy,l’homme-mystère) se mêlent au jeu.





7.David Cronenberg. J’avais pas dit pas de monstres,pas de légendes ??? Et bien il faut savoir que si beaucoup connaissent le nom,peu connaissent un titre de ses films . il serait donc bon de rappeler que déjà,La Mouche ,avec Jeff Goldblum c’est lui..et que depuis quelques films il a laissé tomber (mais pas définitivement j’en jurerai) le fantastique et la SF
4 .David Fincher. Jamais deux sans trois voici le 3me David de la liste. Au fil des films,Fincher a aiguisé sa technique,travaillé ses images,poussé sa caméra à faire des plans impossibles et considérés (à tort) comme tape-à-l’œil. Mais sa technique ne fait que servir les œuvres qu’il met en scéne. Et après Zodiac qui l’aidait à sortir du thriller (un drame à la rigueur de documentaire mais traitant d’un serial killer),Fincher est entré dans le drame tout court avec Benjamin Button,film où tout ce qu’il a appris se retrouve pur donner un des plus beaux films du réalisateur.
2. Andrew Niccol. Avec Gattaca,S1m0ne et Lord Of War,Niccol est sans aucun doute le scénariste/réalisateur qui sait le mieux parler de la société et de ses dérives (mais aussi des bienfaits) dans une œuvre de fiction. Efficace,souvent flippant après plusieurs visions. Je me demande ce qui l’a poussé à accepter d’adapter Stephenie Meyer (l’immonde saga Twilight) en s’attaquent à son seul roman non-vampirique(quoique de mon point de vue il n’y a pas de vampires dans Twilight non plus).
1. Christopher Nolan. Memento c’est lui (et le scénario aussi,basé sur une nouvelle de son frère Jonathan,frère qui co-écrira avec lui Le Prestige et The Dark Knight). Et rien que Memento suffit a vouloir savoir où il nous emmènera après. Seul Insomnia n’a pas de scénario de sa main mais comme on ne ressent cela que dans certains dialogues il n’y a pas de mal. Et puis,Inception,son futur film à sortir en Juin 2010 semble autant cinématographiquement bandant que la fille de mes rêves qui…(mais je n’en dirai pas plus bande de pervers va !!!!)


