"J'ai toujours eu un problème avec ceux qui croyaient en moi : je les déçois tout le temps." Cette phrase résume Jack Murdock ; ou du moins le croit-il.
Ce soir, Jack est sur le ring pour le combat de sa vie. Un combat qu’il doit perdre au 4me round car le match est truqué. Et tout au long de cette bataille perdue d’avance, il se souvient pourquoi il est nécessaire qu’il perde. Il y a presque 20 ans, Jack a sombré dans l’alcool après le départ de sa petite amie, Maggie. Il s’est retrouvé à bosser pour un petit caïd de la pègre : ça payait le loyer et les verres au bar de Jossie, une des rares personnes à croire en lui. Un soir, des mois après leur rupture, Maggie réapparait. Elle porte dans ses bras un enfant et le confie à Jack. Catholique pratiquante, cette dernière est convaincue qu’avoir couché avec Jack est un péché et elle a rejoint les ordres. Le petit a été baptisé Matthew par les sœurs. Jack ne lui dira jamais la vérité et prétendra que sa mère est morte, tentative maladroite pour ne pas faire souffrir son fils. Un jour, Matt sauvera un vieillard d’un accident de la route : un camion perdra une partie de son chargement de déchets toxiques et ces produits détruiront la vue de Matthew. Dés lors Jack va revoir sa façon d’élever son fils et tentera de racheter sa dignité, il remontera sur le ring…mais sous l’aile de son boss. On ne quitte la mafia que les pieds devant et il ne peut se le permettre : son fils est faible et serait une cible facile. Jack se couchera donc au 4me round.
La suite, les fans de Daredevil la connaissent. Jack refusera de se coucher et remportera le match avec les conséquences désastreuses pour sa vie que l’on connait. Mais qu’est-ce qui pousse un homme qui veut par tous les moyens possibles protéger son enfant handicapé à s’attirer les foudres de la pègre ? Est-il devenu fou, ou sent-il que Matt est bien plus fort qu’il ne le semble ? En 4 rounds (et 4 chapitres chacun couvrant un round), nous verrons comment la rédemption d’un homme peut mener néanmoins à sa perte. Nous assisterons au traumatisme fondateur de Daredevil sous l’angle de vue de son père. Et si cela ne change pas les origines du héros, ça a le mérite de venir renforcer encore un peu le coté dramatique de l’histoire de Matt. Si la pègre est omniprésente dans ces épisodes, on est pourtant assez loin de l’ambiance polar noir qui règne dans la série Daredevil depuis de nombreuses années déjà. Ici c’est un drame humain qui se joue, sans chichis ni superpouvoirs. Presque un drame ordinaire qui aura des répercussions extraordinaires.
"J'ai toujours eu un problème avec ceux qui croyaient en moi : je les déçois tout le temps." Cette phrase aurait pu résumer Jack Murdock. Mais aux dernières heures de sa vie, il a montré qu’il n’en était rien. Son entourage est sorti satisfait de Madison Square Garden ce soir-là. Satisfait mais conscient que ça ne durerait pas. Dans un monde dirigé par de la merde humaine,la lumière de l’espoir s’éteint toujours trop vite.
Pour les curieux qui voudraient en découvrir un peu plus sur la naissance d’un des héros Marvel les plus intéressant , je conseille également les ouvrages suivants : « Darevil :Jaune » de Jeph Loeb et Tim Sale (les auteurs de Batman : Long Halloween et Batman : Dark Victory) , « L’homme sans peur » de Frank Miller et John Romita Jr et « Daredevil : Father » de Joe Quesada.
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