mercredi 13 avril 2011

Daredevil : Noir, Jaune, Rouge. (5/5)

Avouez le, vous n'y croyiez plus pas vrai ? Un mois après la 4me partie (sur 5 ! ) de ma série d'articles consacrés à Daredevil, vous pensiez que j'étais passé à autre chose, en ne finissant pas ce que j'avais commencé ! Et bien non, il est là, tout beau tout chaud, rien que pour vos yeux ! Et ce n'est pas de la suite des écrits de Brubaker que je vais vous entretenir !

Au vu du titre, vous vous demander sans doute : " Mais pourquoi énumère-t-il les couleurs du drapeau belge ?" Et bien ce n'est pas par patriotisme ni pour tenter de définir Daredevil comme un belge pure souche, je vous rassure. Non tout est affaire de titre (et un peu de couleur) de diverses aventures de tête à cornes! Comme il s'agit d'aventures limitées dans le temps, je ne vais pas analyser en profondeur les choses. On restera surtout dans le domaine d'une petite critique, histoire de peut-être donner envie à certains de tenter le coup qui sait !

Noir c'est noir…mais il y a de l'espoir.

Tout d'abord il n'est pas inutile de resituer la collection "Marvel Noir" dans laquelle évolue la mini-série Daredevil Noir. Il s'agit d'une collection lancée par Marvel pour faire apparaître et évoluer ses personnages emblématiques dans les années 30. De donner un petit côté polar. Deux séries valent le coup: Spider-man noir (et j'en reparlerai peut-être un jour) et ce Daredevil noir. Cependant, il est légitime de se demander ce que l'approche polar peut apporter à ce personnage quand on a vu plus tôt qu'il baigne dans cette ambiance depuis Brian Bendis ! Pas grand-chose mais, car il y a un mais, le fait qu'il n'apporte rien de particulier au personnage ne veut pas dire que l'intrigue est inintéressante, bien au contraire ! L'intrigue, parlons-en tiens ! Elle est signée Alexander Irvine,un romancier. Il dépeint donc les nouvelles origines de DD comme si il était né dans les années 1900 : impossible donc qu'un fils de boxeur se retrouve à faire la fac de droit, surtout quand on devient orphelin et aveugle très jeune : une bonne mise en situation donc. Ensuite il va jouer avec ce que l'on connait de la mythologie de Daredevil, à savoir faire enter le Caïd en scène, Bullseye mais aussi une femme fatale (typique du genre polar ) rappelant Elektra ( la femme s'appelle ici Eliza et elle produit le même effet sur ce Matt qu'Elektra sur le " vrai" Matt Murdock). Irvine joue avec ce que l'on croit savoir pour asséner de jolis rebondissements de situation tout en ancrant son histoire dans une ambiance d'époque très bien rendue ! Les dessins de Tom Cooker quant à eux rappellent encore une fois ceux d'Alex Maleev mais la colorisation en pointillés pour donner un côté un peu vieillot mais sombre calme un peu cette parenté. Au final Daredevil Noir est une vraie réussite et je n'aurais pas été contre l'idée que ce duo reprenne les rênes de la série classique après Brubaker et Lark !


Le maillot Jaune, enfin le justaucorps …

Daredevil: Yellow est une mini-série signée Jeph Loeb et Tim Sale. Ce duo avait travaillé peu auparavant sur un autre héros urbain, mais chez la concurrence : Batman ! Fort de leur collaboration à succès, les voila embauchés par Marvel pour une série de séries en rapport avec une couleur ayant défini un héros : ont donc suivi Spider-Man : Blue, Hulk : Gris, Captain America : Blanc. Pourtant ,malgré leur travail sur Batman, le duo décide de ne pas ancrer Daredevil dans la noirceur. Il régne parfois un ton désuet et un humour bienvenue dans cet aventure revenant aux sources du mythe et nous racontant la naissance de l'homme sans peur dans les années 60!Et comme il s'agit des premiers pas de Daredevil, il porte dans ce récit le costume dont on l'avait affublé au départ: un costume jaune (d'où le Yellow du titre).Car il s'agit d'un récit nostalgique bien loin de la redéfinition des origines de DD par Frank Miller!Un récit où son statut de "clone" de Spider-man est mis en évidence : ennemis hauts en couleur, triangle amoureux entre Matt, Ellen Page et Foggy Nelson, etc... Au final même si il ne révolutionne pas le genre et n'atteint pas les sommets de Long Halloween et Dark Victory, Daredevil Yellow reste une histoire agréable à lire et à regarder (Tim Sale est au sommet de sa forme)! Et comme ce sont les débuts de l'homme sans peur, le néophyte peut le lire sans crainte d'être largué!




Voir rouge.

Daredevil : Father n'a pas, vous l'aurez remarqué, de couleur dans son titre. Mais c'est pourtant la couleur prépondérante de cette histoire écrite et dessinée par Joe Quesada, l'homme qui participa à la résurrection éditoriale de Daredevil ! Ce récit est plus attaché à la continuité que les deux précédents mais qu'importe, cela reste minime.En effet il aborde un peu ce que Bendis écrivait au même moment, à savoir la divulgation de l'identité secrète de Murdock et surtout il revient sur le vieillard que Matt sauva, un geste qui lui valut de devenir aveugle !

Un été caniculaire s'est abattu sur Hell's Kitchen. Un sérial killer sévit dans les rues, un groupe de jeunes super-héros marche sur les plats de bande de DD et une nouvelle cliente engage Matt Murdock pour assigner une compagnie qu'elle considère comme responsable de son cancer des ovaires. Et l'éducation reçue par Matt de la part de son père se rappelle à son bon souvenir. Autant dire que Matt Murdock va encore avoir une vie bien chargée !

Si l'histoire n'est pas désagréable, force est de constater que c'est au niveau des dessins que Joe Quesada est le plus à l'aise. On en prend plein les yeux dans cette histoire violente magnifiquement mise en couleur par Richard Isanove (coloriste reconnu dans le milieu). Un récit parfois un peu mou mais dont la mise en page vaut le détour..et qui rappelle la maxime comme quoi une bonne action ne reste jamais impunie…ce qui résume assez bien la vie de Matt Murdock qui en bave de plus en plus d'épisode en épisode !





Bon, après tout ça il faudrait bien que je m'attaque à Batman maintenant, non ?

2 commentaires:

Kiwi Kid a dit…

Je suis en train de lire Shadowland, je viens d'acheter l'Incontournable Daredevil (Miller, et Romita Jr) et je songe à m'acheter Noir depuis longtemps.
Si ça ne coutait pas aussi cher, je crois que j'achèterai bien toute la collection des 100% aussi...
Je crois que j'ai la murdockite... C'est grave docteur ?

Geoffrey a dit…

Du tout, c'est un signe de bon goût ;-)