samedi 17 décembre 2011

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4me volet de la saga, Mission : Impossible : Ghost Protocol est probablement le meilleur de la franchise. Presque 6 ans après le 3me volet, l'agent Hunt revient dans une aventure rythmée et ébouriffante qui passe à une vitesse folle malgré ses 2h13 de durée !

Comme je le faisais remarquer dans l'article précédent, la saga est le refuge de Tom Cruise en cas de crise. Chaque film de la saga réussissant à le remettre plus ou moins sur les rails. Après deux semi-échecs au box-office, il fallait bien ça pour le relancer. Désireux de continuer l'aventure avec  J.J Abrams qui avait co-écrit et réalisé le film précédent, Tom Cruise n'hésite pas à lui demander de se repencher sur le sujet. Abrams décline l'offre, d'abord parce qu'il a hâte de tourner Super 8 et de travailler avec Spielberg mais aussi parce que la saga a toujours fourni des films différents, qui laissaient les réalisateurs marquer de leur patte le long-métrage. Se remettre sur Mission: Impossible serait une redite ! Mais J.J Abrams propose de le produire et donc de superviser tout ça. 


La touche Abrams est donc bien là, par le biais du duo de scénariste d'abord : Josh Appelbaum et André Nemec sont en effet issus du pool de scénariste de la série Alias (créée par J.J Abrams). Par  la présence de Josh Holloway ensuite qui lui est issu de la série Lost dans laquelle il incarnait Sawyer. Rappelons que Lost a été co-créée par…J.J Abrams ! Et surtout sur la présence de Simon Pegg, présent dans tous les films de Abrams depuis M:I 3 ( à l'exception de Super 8 mais il était dans Star Trek aussi)  qui reprend son rôle de Benji, l'informaticien de génie un peu geek et Q sur les bords qui a enfin eu, dans ce 4me opus, son autorisation de travailler sur le terrain ! Tout se recoupe. À la réalisation on retrouve Brad Bird. C'est une vraie surprise car Bird est un réalisateur…de dessin-animés ! Attention, pas n'importe lesquelles, nous parlons des Indestructibles ou de Ratatouille, tous deux sortis des studios Pixar !

Benji ( Simon Pegg) : informaticien et hacker génial.

Benji : geek fan de gadget et de Q .


Alors, un réalisateur de dessin-animés peut-il diriger des acteurs de chairs et de sang et manier une caméra ? Et bien il semblerait bien. Mais quand on y réfléchit c'est logique : il pense lui aussi en termes d'images, sauf qu'il n'utilisait pas une caméra. Mais dans le fond, la réflexion artistique reste la même : il faut penser son plan et le tourner/l'animer.Au final, le but est d'avoir l'image que l'on avait en tête !

Le film s'ouvre sur le nouveau logo Paramount, celui qui célèbre leur 100me anniversaire ! Tout s'enchaîne ensuite sur une scène se passant à Budapest. Un homme est pourchassé et s'enfuit de façon couillue.Il fera une belle rencontre mais fatale en la personne de Sabine Moreau (Léa Seydoux) . Pendant ce temps ,Ethan Hunt est incarcéré dans une prison russe non loin de Moscou. Une petite équipe le fait évader et ce petit monde se voit confier la mission de dérober des microfilms au Kremlin. Mais c'est un piège : une bombe explose et la responsabilité est rejetée sur Ethan et son équipe. Le président des USA initie le protocole fantôme et tout le I.M.F  (Impossible mission force) est désavoué. Pour rentrer chez eux, les agents doivent se débrouiller seuls et tenter de retrouver ceux qui les ont piégés. La tâche sera ardue et ce n'est pas une équipe d'agents russes lancée à leurs trousses qui va simplifier les choses.





Du début à la fin ça n'arrête pas : scènes d'anthologie, folles, visuellement aberrantes ( c'est d'ailleurs triste d'avoir une séquence de générique faiblarde niveau image quand on voit la folie visuelle du reste du film). La palme revenant à une poursuite à pieds et en voitures dotée d'un rythme dingue et se déroulant en pleine tempête de sable. Une séquence rondement menée, tout comme le reste d'ailleurs ! La patte artistique de Bird est double : un visuel fort, donc, mais aussi l'introduction salvatrice de l'humour ! Cela permet au spectateur de respirer entre (ou pendant) les scènes d'actions et cela n'est jamais too much. Après tout, Bird injecte l'humour Pixar et cela se marie parfaitement aux autres aspects du film ! Il ne serait d'ailleurs pas étonnant que les meilleures gadgets du film soit issus de son imagination. Rappelez-vous que Les Indestructibles, sous le couvert du film de super-héros, était un hommage vibrant au cinéma d'espionnage et à ses gadgets farfelus mais terriblement utiles. Utiles mais pas toujours fiable. C'est le grand thème de cet opus d'ailleurs. Le héros et les gadgets ne sont plus ce qu'ils étaient.




Les gadgets fonctionnent une fois sur deux, Ethan Hunt n'a plus 20 ans et ,si il reste une référence athlétique, son corps le trahit. Les coups donnés et reçus font mal, ses plans d'évasion ne sont plus aussi sûrs ( la scène de la benne à ordure est un bon exemple, tout comme l'issue de la scène du plus grand building du monde à Dubaï !),etc…Encore une fois, on ne pourra critiquer Tom Cruise sur son envie de ne pas égratigner son image de super-héros infaillible ! Et comme tout déconne, on verra très peu le célèbre masque facial copiant les traits d'un individu en action ! Dommage mais bon, le film se tient bien sans usurpation d'identité. On regrettera cependant qu'une piste narrative n'ait pas été exploitée : celle de la taupe au sein de l'agence. Jamais évoquée, cette taupe doit exister car le piège mis en place autour de l'équipe ne repose que sur des informations que le vilain de l'histoire a pu se procurer de cette manière ! Dommage d'avoir oublié un détail aussi significatif quand même !




Comme c'est J.J Abrams qui supervise, l'aspect équipe est très mis en avant dans cet opus également. Presque tout se fait en équipe, Cruise ne tire la couverture à lui tout seul que rarement. Mieux, l'acteur Jeremy Renner joue plus souvent l'homme de terrain que Cruise qui officie généralement en chef d'équipe. D'ailleurs, la fameuse séquence où le héros se jette dans le vide et s'arrête in extremis près du sol est assurée par Renner et non Cruise ! Le seul bémol pour ma part provient de la musique de Michael Giacchino qui , si elle est soignée, n'atteint pas le niveau de celle qu'il avait fournie pour le 3me volet et ne reste pas en tête après la projection. Soit il s'agit d'un manque d'inspiration soit de certaines directives de Brad Bird car si Giacchino est sur le film c'est sans aucun doute sur demande du réalisateur et non de J.J Abrams. En effet, Michael Giacchino est le compositeur de la musique des Indestructibles et de Ratatouille !

Bref, ne loupez pas Mission : Impossible : Protocole Fantôme, c'est de la bombe !


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